ST0KËRIE, 3 EENE SCHOONE EN WEL GEKALANTE celte île un Parlement part, et que tout ce que le roi pourrait admettre ce serait que les Chambres fussent alternativement assemblées Naples et Palerme. Les nouvelles publiées par le Constitutionnel sont plus explicites. Voici ce qu'on lit dans ce journal Les troupes royales qui étaient devant Palerme ont signé un armistice et se sont reti rées loin de la ville; elles ont eu plus de 4,000 hommes faits prisonniers, blessés ou tués, 400 de ces blessés sont déjà arrivés Naples. Les Palermitains sont maîtres de toutes les positions. Messine et les autres principales villes de la Sicile ont suivi le mouvement. Trois navires de guerre anglais Thetis Gladiator et Vengeance se sont .rendus Mes sine; les deux premiers se sont placés entre le fort et la citadelle, afin d'empêcher un nouveau bombardement le dernier s'est dirigé vers Palerme. Tandis qu'au sud de l'Italie une monar chie absolue fait place une monarchie consti tutionnelle des événements peut-être plus graves encore se préparent au nord de la Pé ninsule. La rupture entre l'Autriche et la Sar- daigne bien qu'elle ne se soit encore déclarée que par des faits secondaires, est sérieuse et profonde. Le roi Cbarles-Albert a contre l'Au triche des griefs de vieille date il ue lui a pas pardonné de n'avoir pas voulu que le chemin de fer sarde rejoignît les chemins de fer de la Lombardie. La mésintelligence date de là. Il n'est pas besoin de dire que la nouvelle politique de Cbarles-Albert l'a singulièrement augmentée. IjOn tient ce qui va suivre des sources les plus dignes de foi Charles-Albert est décidé dé fendre, les armes la main, contre l'Autriche, la cause de l'indépendance italienne. L'attitude du gouvernement français quidans ses notes occultes agit dans un accord complet avec M. de Metlernich, ne le décourage pas. Il comptait sur l'appui de la France il agira sans elle. Un camp de troupes sardes va être formé. Il y aura dans ce camp des poupes toscanes et des troupes pontificales. Ce sera une preuve que la ligue italienne n'existe pas seulement sur le papier. On lit dans un journal Une lettre que nous recevons aujourd'hui de Turin nous annonce que S. M. Charles-Al bert vient d'adresser un certain nombre d'of ficiers appartenant l'émigration polonaise, entre autres au jeune prince Czarlorisky, l'in vitation de prendre du service dans les rangs de l'armée Sarde. S. M le roi de Sardaigne aurait, en outre, manifesté l intention d'augmenter les cadres de son armée d'un ou deux régiments de cavalerie entièrement composés d'officiers et de soldats polonais. Un molu proprio du grand-duc de Tos- nne annonce, d'une part que la loi sur la presse va être révisée et établie sur des bases plus larges; d'une autre part, que la Consulte Liât va recevoir une extension d'attributions. La Diète suisse a consacré ses deux der- ières séances discuter un décret mettant eu ccusalion les principaux chefs du Sonderbund comme coupables de haute trahison, et accor dant une amnistie entière aux membres subal- f ternes de la Ligue. La discussion a été animée, Quelques cantons radicaux auraient voulu que lamnistie fût plus restreinte, d'autres deman daient qu'il n'y en eût pas du tout. Plusieurs députalions entre autres celles d'Uri, d'Unterwald, de Saint-Gall, des Grisons et de Bâle-villese sont prononcées, aucoulraire, en faveur de l'oubli complet du passé. Dans la prévision d'une guerre qui lui sem ble imminente, le gouvernement actuel de la Suisse va couvrir de troupes ses frontières du côté de l'Italie autrichienne. Quelques parties de la France ne sont guère plus épargnés que les Flandres par le typhus. La fièvre typhoïde sévit Amiens d'une ma nière inquiétante. M. Fournier deSaint-Amand, juge d'instruction, ayant procédé, il y a quel ques jours, l'interrogatoire d'Un individu prévenu de vol, et qu'on suppose atteint de cette maladie, vient de succomber en quelques heures. Le greffier qui l'assistait est sérieuse ment malade, ainsi que le secrétaire de la chambre d instruction et un gendarme. Deux des témoins, qui ont été mis en présence du prévenu ont été atteints tous deux ont suc combé. La Gazette médicale de St-Petersbourg dit que l'hiver a complètement arrêté la mar che du choléra en Russie et que l'on peut con sidérer les ravages du fléau comme suspendus pendant quelque temps, ainsi que cela a eu lieu l'année dernière sur les bords de la mer Caspienne. La neige a été cette année très-peu abondante en Russie, ce qui rend le traînage très-difficile. Par un singulier contraste, le froid qui n'a commencé se faire sentir que fort tard dans le Nord a été de bonne heure très- intense dans la partie méridionale de l'empire. Ainsi les fleuves qui se jettent dans la mer Noire et la mer d'Azof étaient glacés dans les pre miers jours de décembre, tandis que la Newa n'a été prise que vers le 20 du même mois. Une ville détruite par un tremblement de terre. On écrit de Malle Le steamer napolitain Capri nous a apporté de Syracuse la nouvelle que le tremblement de terredont on a ressenti une secousse ici, le 11 janvier, a détruit la ville d'Augusla. La première secousse se fit sentir une heure de l'après-dîner, et fut si violente que chacun s'enfuit de chez soi. La secousse suivante, survenue quelques minutes après, renversa toutes les maisons, l'exception de vingt-sept. Le môle s'est affaissé, et l'en droit où il était, on ne trouve pas fond aujour d'hui la profondeur de 50 toises. D'après les derniers avis de Syracuse, on avait déjà re tiré de dessous les décombres, 35 morts et 59 blessés. Le tremblement de terre s'est aussi fait sentir Neto, Syracuse, Catane, où il a causé quelques dégâts partiels, et Messine où il n'en a causé aucun. EXTÉRIEUR. fiance. Paris, 9 Février. La discussion du paragraphe de l'adresse relatif aux banquets réformistes a été plus orageuse dans la séance d'hier que dans celle de la veille, la Cham bre des Députés de France. M. Léon de Maleville et Odilon Barrot ont soulevé les clameurs des centres en déclarant hautement qu'ils résisteraient l'arbi traire ministériel qui veut interdire les banquets. M. Ducliatel, de son côté, a été en butte de violen tes interruptions de la part de l'opposition lorsqu'il a déclaré son tour, non moins fermement que ses adversaires, que le gouvernement ne reculerait pas et qu'il saurait maintenir sa défense. En présence de ces déclarations opposées, on attend avec une certaine anxiété le banquet du douzième arrondis sement qui continue s'organiser, et auquel doivent assister, dit-on, environ cent députés. Le vote sur le paragraphe et les amendements qui s'y rapportent, est aussi attendu avec intérêt. Un journal croit pouvoir avancer les conjectures sui vantes L'amendement de M. Darbley ne réunirait que 170 voix environ, car quelques conservateurs progressistes le trouvent trop net; l'amendement Sallandrouze serait accueilli par 180 voix environ, et laisserait encore 5o voix de majorité au cabinet; un amendement présenté par les nouveaux dissi dents, ceux qui se sont réunis avant-hier dans le huitième bureau, sous la présidence de M. Chasles, si l'opposition et les progressistes s'y réunissaient, pourrait ajouter 20 voix aux 180. Sur la demande de sa mère et de ses autres pa rents, dimanche matin M. le comte Mortier a été transféré dans la maison de santé de M™" Delamar- che, rue Saint-Dominique. ANNONCES. BEEENDMAKING. OM AENSTONDS IN GEBRUIK TE IjREDEN, v ZEER VOORDEELIG GESTAEÎV BK GELEGEN BINNEN DE STAD MIEN EN Langst do Sint-Jans-beke en laetst gebruikt geweest door Joefvrouw vidua J.-B. Stock, met al het noodig alm, in zeer goeden slaet. Voor de voorwaerden der verpachling te beko- men, zich te begeven ter studie van den Notaris VAN ACKERE, te Meenen. Maendag, 21° February i848, om 5 uren s'a- vonds, in de afspanning St-Laurem, binnen Ypre, zal cr voortsgegaen worden lot den ABSOLVTEN OVERSLAG ZONDER UlTSTEL van een Huis en Erve, aen den noordkant van de Korte- Thourout-straet, n8 35, binnen gezegde stad laetst gebruikt door de weduwe Bourg. Slaet maer op 3,410 francs. De voorwaerden dezer Verkooping berusten ten kantoore van den Notaris VANDEIU KKEES.S§CII j te Ypre. Allesoorlen van droog NOORDS-HOUT, beslaen- de uit roode en witte Drie-duimplanken, Italiens, enz., op aile lengten, voortskomende van verscheide ladingen van Christiania, Kragerôe en Arendal in- gebragt, uit magazyn te bekoinen by J. PHILLIPS, te Nieuport. mination sans doute que le duc, touché de l'inaltérable dévoument de celle qu'il avait toujours si maltraitée, et qui choisissait pour se rapprocher de lui le moment où il était dans l'adversité, lui avait fait un accueil un peu cordial, et il n'en avait pa3 fallu davantage la pauvre femme pour lui faire oublier tout ce qu'elle avait souffert. A quelques mois de là, Alix, la fîdèle et inséparable compagne m t de la duchesse, était recherchée en mariage par un chevalier de Lignac, gentilhomme de bonne souche, quatrième fils d'une famille qui n'avait lui donner qu un mince domaine, mais qui, grâce l'appui de Jeanne, jeune, brave et beau comme il était, semblait destiné une brillante fortuue. Quelques jours seulement restaient s'écouler jusqu'à celui qui avait été fixé pour l'union de mademoiselle de Kerloguen et du chevalier, quand ou apprit que la duchesse et Alix venaient de quitter brusquement Paris, sans qu'on pût dire le motif de ce dé part, ni le lieu où elles étaient allées. La baronne de Kerloguen, dont les facultés intellectuelles avaient été fortement ébranlées par la mort de son mari, trouva si extraor dinaire la disparition de sa fille dans un tel moment, et sans qu'on l'eût avertie, que le trouble se mil de nouveau dans ses idées et que dans son exaltation, elle alla se plaindre auprès de la régente, de madame la duchesse d'Orléans qui lui avait enlevé sa fille. Madame de Bcaujeu répondit la mère que la princesse Jeanne s'était absentée pour accomplir un vœu, et qu'elle ne tarderait pas îfUlrer la cour avec Alix, sa fille de compagnie, La régente n'ayait pas été autrement informée des aauses du départ de sa sœur, et force fut la baronne de Kerloguen de se contenter de ces raisons, en attendant que l'arrivée des deux absentes jetât quelque jour sur le mystère dont elles s'étaient entourées. Il y avait près de deux mois que la baronne vivait dans les angois ses les plus violentes, et que le chevalier de Lignac faisait des con jectures de toute sorte, propos de cet événement inexplicable, lorsque Jeanne revint Paris. La princesse était seule. La preiuièic chose qu'elle fit, fut de mander près d'elle madame de Kerloguen et le futur époux d'Alix, pour leur annoncer que des affaires de haute importance retiendraient Alix loin de Paris, pen dant quelques semaines encore; qu'elle avait laissé la jeune fille au château de Frapesles, dans le Berry. que sa santé était parfaite, et qu'on ne devait avoir aucune inquiétude sou sujet. La mère de la jeune fille ayant demandé la princesse s'il y aurait qtielqu'incon vénient ce qu'elle allât tenir compagnie Alix, pendant le temps que celle-ci devait passer Frapesles, Jeanne l'avait priée de n'en rien faire et de prendre tranquillement patience. Au lieu d'écouter cette recommandation, madame de Kerloguen, frappée de l'idée qu'il était arrivé sa fille un malheur qu'on vou lait lui cacher, et poussée aussi par un sentiment de curiosité que le dérangement de son esprit rendait encore plus opiniâtre» résolut d'aller a Frapesles pour savoir ce qui s y passait, et décida sans peine le chevalier de Liguac la suivre. Arrivés Frapesles, ils apprirent des habitants du hameau, qu'ils interrogèrent avant de s'adresser Alix ellle-mérue. qu'une jeune femme amenée au château par la bonne duchesse, était devenue mère d'un enfant qui avait été baptisé la paroisse d'Issouduu. La baronne ne put conserver aucun doute sur le déshonneur de sa fille, lorsqu'en entrant dans la chambre où se trouvait Alix, elle la vit tenant dans ses bras un nouveau-né, auquel elle prodiguait ses soins et ses caresses. En apercevant sa mère, Alix manifesta plus de trouble éneore que d'étonnement elle posa l'enfant dans sou berceau et vint au- devant de la baronne pour l'embrasser mais celle-ci la repoussa avec violence, l'accabla d'injures, s'arracha les cheveux, déchira ses vêtements et s'éloigna du château eu poussant des cris sauvages et qui faisaient ressembler sa folie la fureur d'une bête fauve. Diri gée par le seul instinct, Berthe revint Tréguier, où elle passa plu sieurs années, jusqu'à ce que Anne de Bretagne lui eut fait accepter l'hospitalité du château de Saint*Ma(o. Quant au chevalier de Lignac, renonçant aux prétentions qu'il avait eues la main d'une jeune fille pour laquelle il ne ressentait plus que du mépris, il quitta Frapesles en même temps que la mal heureuse baronne, et sans même chercher avoir d'explications avec Alix, dont la honte était flagrante. Il prit du service dans l'armée qui se préparait entrer en Italie, et on n'entendit plus parler de lui. [La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 3