2 le Messager de Gandqui s'est donné unelivrée républicaine, vont tonner qui mieux mieux contre l'emprunt. On veut rendre la marche du gouvernement difficile et comme vous 1 ayez fait remarquer, ces mêmes journaux, quand il s agit de l'industrie de leur localité, ne se font pas faute d'invoquer l'intervention pécuniaire du gouvernementbien que d un autre cote, par une aberration volontaire, ils poussent au refus de subsides. La plus forte partie des embarras du minis tère actuel lui ont été léguéspar leurs prédéces seurs catholiques et le pays ne se verrait con traint de devoir s'imposer les plus durs sacri fices, si nos finances avaient été manipulées avec moins de prodigalité. Avis pour l'avenir! Par arrêté royal du 23 Mars, les subsides suivants sont accordés Quatre mille francs au conseil de fabrique de l'église S'-Marlin, Ypres, pour l'aider cou vrir les frais des travaux de restauration de cette église. Trois mille francs au conseil de fabrique de l'église Sl-Nicolas, Ypres, pour l'aider cou vrir les frais de la construction de cette église. Marché d'Ypres, du 23 Mars 1848. Dans la nuit du 14 au 13 une bande de vo leurs a pénétré dans la cave du sieur Sleelant, fermier Moorslede; ils ont enlevé des provi sions de beurre, viande, œufs, etc., enfin tout ce qui s'est trouvé sous leurs mains. Les habi tants de la maison ayant entendu quelque bruit se sont levés la hâte, se lançant la poursuite des voleurs, ils parvinrent les rejoindre et s'emparer du nommé François Vande Walle, ancien repris de justice, qui a déjà subi plusieurs condamnations pour vols. Ils le conduisirent immédiatement Westroozebeke et le remirent entre les mains de la gendarmerie qui le déposa en lieu de sûreté, du moins leur avis; mais la bicoque qui sert de prison, ne méritait pas ce nom, car les complices du voleur ayant suivi ses traces, ne furent pas de l avis des gendarmes, le lendemain une large brèche faite par le de hors au mur de la prison se montrait béante, et l inlérieur était veuf de son prisonnier, qui ne se souciait guère sans doute de renouveler con naissance avec le procureur du roi. La courd'assisesdela province d'Anvers, dans son audience du 21a rendu son jugement dans l'affaire de Zoerzel. L'arrêt condamne la peine de mort les nommés Guill. Standaert, J.-B. De Groot, Sé raphin De Groot, Fidèle Maes, Sylvestre De Groot, INicodèmeVanderheyden, Egide Lagnus, Louis Heyvaert et François Hersée. L'arrêt condamne les femmes Isabelle Lauwers, Fran çoise Vanderkinderen et Marie Degraef, six années de travaux forcés, l'exposition et dix années de surveillance de la police après l'expi ration de leur peine. Les accusés condamnés la peine capitale, subiront leur peine sur une des places publiques d'Anvers. Tous les accusés sont condamnés solidaire ment aux frais du procès. NOUVELLES DIVERSES. Le marché aux grains de ce jour était peu fourni probablement cause de la fête de l'Annonciation. Les prix ont été un peu plus fermes qu'au marché précédent. 172 hectolitres de froment seulement ont été offerts en vente et n'ont été enlevés que très-lentement aux prix de fr. i4-4°àfr> 17-00, en moyenne, fr. 15-70 l'hectolitre, hausse 5o cent. Les prix du seigle ont suivi la même tendance que ceux du froment. 3o hectolitres ont été vendus de fr. 10-80 fr. 12-00, prix moyen fr. 1 i-4°, hausse 60 centimes. 74 hectolitres d'avoine out été exposés en vente et ont été acquis aux prix de fr. 7-00 fr. 7-75 en moyenne fr. 8-57, c'est-à-dire Peu de chose près le même prix qu'au marché précédent. Le prix des fèves a subi en moyenne une hausse de fr. i-3o l'hectolitre; 99 hectolitres ont été vendus fr. 13-6o. 2,5oo kilogrammes de pommes de terre se sont vendus fr. g-25 les cent kilogrammes; augmenta tion sur le prix du marché précédent: 5o centim. Le marquis de Bute, l'un des plus riches seigneurs de l'Angleterre, lord-lieutenant du comté de Bule et de Glamorganshire, est mort subitement samedi d'une maladie de cœur. Il laisse pour seul héritier un enfant âgé de six mois. Les journaux de Dublin publient le récit des démonstrations en faveur du rappel qui ont eu lieu le 17 dans les diverses paroisses de cette ville et des environs. L'ordre n'a été troublé nulle part. Partout les troupes sont restées toute la journée sous les armes. Quelques troubles ont eu lieu le 10 Breslau un détachement de cavalerie a chargé et a blessé trois habitants. Une garde bourgeoise a été organisée, mais jusqu'alors l'autorité militaire refusait de lui livrer des armes. A Cologne les troubles de Berlin ont produit une fermentation extrême. Une assemblée populai re laquelle les trois députés revenus la veille de Berlin ont assisté a eu lieu le matin. Une nouvelle, adresse a été rédigée et remise en cortège au prési dent de la province. Elle est ainsi conçue Sire la patente du 18 de ce mois, ne répond nul lement aux vœux aussi justes qu'opportuns du peuple, et qui ont déjà été reconnus par les princes dans la plupart des autres états allemauds. Les habi tants de Cologne réclament Le droit d'association; »Une représentation populaire (non une assemblée d'états; avec voix délibéralive, et la responsabilité ministérielle L'armement populaire, qui n'est pas remplacé par l'institution de la Landwehr, destiné agir seu lement contre les ennemis du dehors, au lieu d'une garde civique pour défendre la Constitution que nous attendons et les droits personnels des citoyens. Uue amnistie pour tous les délits politiques Le jury pour les délits politiques et les délits de presse Égalité civile et politique de tous les citoyens; La réalisation de ces vœux, l'éloignemenl im médiat des ministres actuels et la disposition de l'assemblée des états après l'adoption de la loi élec torale sur la base la plus large, peuvent seule con duire au but exprimé dans la patente, rétablir le repos l'intérieur et rendre notre patrie puissaule au dehors. I Cologne, 20 mars 1848. Dans l'après-midi, un immense cortège de ci toyens, portant la cocarde allemandesont allés avec l'autorisation de l'archevêque, arborer le dra peau germanique, rouge, noir et or, sur la cathé drale. L'ordre n'a pas été troublé. Je viens d'apprendre que la troupe a également évacué le palais Berlin et qu'elle s'est retirée en partie dans les casernes et en partie hors de la ville. Le corps des arquebusiers a pris possession du poste du palais et des sentinelles bourgeoises sont placées par tout le palais. On a illuminé par toute la ville de son propre mouvement. On peut dire que la population entière a pris part au combat, principalement le corps des arquebusiers. Le peuple ne s'est porté aucun excès. Aix-la-Chapelle, 20 mars, 8 heures du soir. Des troupes et des gens du peuple parcourent les rues de la ville en criant, en sifflant et en brisant des fenêtres en plusieurs endroits. 9 heures i/ï. Les masses se sont jetées dans la Pont-slrasse et ont brisé toutes les fenêtres de la maison du premier bourgmestre et ont voulu y pé nétrer. On était également occupé briser les fenê tres chez M. Nuhlens l'EIisenbrunnen, lorsque M. Hanseman parut, fut reçu avec acclamation et ha rangua longuement le peuple. Du 21 midi. La nuit s'est passée sans autres désordres après que la tranquillité a été rétablie par la troupe, qui a agi avec la plus grande modération. Le conseil communal vient de publier une procla mation i ses concitoyens, dans laquelle, après avoir déploré les désordres de la soirée précédente, durant laquelle, a-t-il dit, la propriété et la sûreté person nelle ont été violées, il engage chacun contribuer de tous ses efforts maintenir la tranquillité et empêcher le retour de ces funestes excès. Munster, 20 mars. Hier soir des bandes ont parcouru les rues, en lançant des pierres et en in sultant la troupe, laquelle n'a pas répondu ces provocations. Plusieurs arrestations ont eu lieu. Beaucoup de carreaux ont été brisés plusieurs maisons, entre autres celle du premier bourg mestre. Trêves, 19 mars. Des troubles ont eu lieu ici dans la matinée. Une compagnie du 3o* d'infanterie quittant la ville, le bruit s'est répandu que le régi ment allait être transféré ailleurs, il en est résulté qu'on a mis des obstacles sérieux au départ de cette compagnie, que les officiers et les soldats ont été en hutte des menaces et des voies de fait, et qu'un sol dat ayant fait feu sans ordre a tué un homme. Un comité choisi par la bourgeoisie, a obtenu du président du gouvernement la promesse d'appuyer la formation d'une garde bourgeoise armée; la no mination d'une commission mixte pour faire une enquête sur le malheur du inalin et rechercher si le soldat avait tiré sans ordre. Dusseldorf, 20 mars. Hier au soir, après l'arrivée du convoi de Berlin, qui a apporté la pa tente royale du 18, notre ville a été entièrement illuminée comme par enchantement, et une sérénade a été donnée immédiatement au prince Frédéric, comme marque de reconnaissance envers le roi. GRAND DUCHÉ DE BADE. Constance, 17 mars. Dans une réunion qui a eu lieu hier, et laquelle assistaient les députés Malny et Straub,le premier s'est prononcé avec la plus grande énergie contre les tentatives républicaines, et Fickler, le chef du parti républicain, a dû faire, pour ainsi dire, amende honorable, en sorte qu'on peut considérer ces tentatives comme terminées. Offenbourg, 19 mars. La grande réunion po pulaire, qui avait inspiré des craintes a eu lieu, et neur, sans attendre qu'il y fut autorisé, avait péuétré daus la salle, accompagné de deux officiers et de six arquebusiers armés de toutes pièces. Le vicomte de Frapesles s'avança courtoisement pour recevoir le comte de Cbarolles. Celui-ci, en voyant la noble figure d'Yorik, et cet air de commandement que lui donnait son imposante attitude, ne put se défendre d'un sentiment de respect qui lui fit baisser les 'eux, et il resta interdit, n'osaut ni avancer ni parier, subissant, ui aussi, cette fascination que l'aventurier exerçait sur presque tous ceux qui l'approchaient. Puis.je savoir, monsieur le comte, quoi je dois l'honneur de cette visite nocturne? demanda le vicomte, pour rompre le silence inexplicable que gardait le gouverneur. J'ai remplir aupicsde vous un devoir péuible, monsieur le prévôt, répondit M. de Cbarolles, je viens vous arrêter au nom du roi et vous prier de me rendre votre épée. Yorik était convaincu que son duel avec le fils du gouverneur était le motif de la poursuite dont il était l'objet; aussi eut-il un regard de profonde tristesse et de compassion sympathique pour ce ualheureux père qu'il avait privé de son unique enfant. Monsieur le gouverneur, lui répondit-il avec douceur, faut-il que je vous apprenne qu'un prévôt ne peut jamais être arrêté, ni dépouillé des insignes de sa charge... sauf le cas où il serait pour suivi pour le crime de lèse- majesté Je le sais, monsieur le prévôt... aussi est-ce pour un crime de lèse-majesté que je vous somme de me suivre. La douleur vous égare, monsieur le comte, reprit Y'orik, et dans le malheureux événement auquel vous faites allusion, il est impossible de rien trouver qui justifie la grave accusation dont vous me chargea. J'ai peine m'expliquer, monsieur le prévôt, que vous ayez recours d'aussi pauvres subterfuges, quand j'ai entre les mains la preuve irrécusable de votre participation un complot dont je soupçonnais l'exi>tence. De quelle preuve voulez-vous parler? demanda le jeune homme qui commençait voir qu'il s'agissait de toute autre chose que ce qu'il avait pensé d'abord. La pieuve, la voici, dit le gouverneur en mettant une lettre sous les yenx d'Yorik. Le vicomte de Frapesles fut attéré. Cette lettre était celle que, deux heures auparavant, il avait confiée Martin Gluz. Mais par quelle fatalité avait-elle passé des mains de Martin Gluz daus celles du gouverneur? c'était un mystère qu'il n'avait pas approfondir en ce moment, mais il souhaitait qu'il ne oachàt pas une trahison, car en qui pourrait-il avoir désormais confiance s'il y avait des traîtres parmi ses braves marins de la Reine-Jeanne. En présence d'un témoignage aussi accablant, il ne restait Yorik que deux partis prendre opposer une résistance désespérée au comte de Cbarolles, en vendant chèrement sa vie, ou bien se constituer prisonnier de bonne volonté. Entre un acte de folie et une résolutiou sage, Yorik ne pouvait longtemps hésiter: Monsieur le comte, dit-il au gouverneur, voici une épée, je suis prêt vous suivre. Aussitôt, sur un signe de leurs officiers, les six arquebusiers en- touièrent le prévôt, et le cortège allait se mettre en marche lors qu'on vit apparaître au fond de la grande salle Alix de Kerlogueu dont la figure se bouleversa la vue d'Yorik. cerné par les soldais et dépouillé de son épée. Que se passe-l-il demanda-belle. Que vous veut-on Ne vous troublez pas, ma mère, répondit le prisonnier qui avait repris toute sa sérénité... Monsieur le gouverneur vient m arrêter au nom du roi... mais il y a mal-entendu, ajouta t-il pour cousjler cette femme, je serai libre bientôt. On vous arrête! s'éciia-t elle avec une telle force, qu'on aurait pu croire l'égarement de sa raison 011 vous arrête vous au nom du roi de Frauce c est impossible... ils ne savent pas ce qu'ils font... ils ne savent pas ce que vous êles. Où est-il le gouver neur il faut que je lui parie... où est.il donc Me voici, madame, répondit le comte de Charolles en venant se placer en face d'Alix de Kerloguen. Monsieur le gouverneur, dit-elle, au nom de la Reine Jeanne qui veille du haut des cîeux sur cet enfant, je vous ordonne de ne pas porter la main sur le vicomte de Frapesles. Eu parlant ainsi, avec une exaltation qu'il serait impossible de décrire, Alix tenait ses yeux fixés sur le visage du gouverneur, comme pour lui communiquer les idées qui l'agitaient elle-même mais tout-à-coup elle saisit le comte de Charolles par le bras, le regarda avec une attentiou singulière, et l'on aurait pu voir, tandis qu'elle se livrait cet examen, ses lèvres bleuir et ses traits se con tracter convulsivement. Fuis elle poussa uu grand cri et s'affaissa aux pieds du gouverneur. Le chevalier de Lignacî murmura-l-elle en perdant connais sance. (La tuite au prochain nB

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2