Capitaine Lieutenant Sous-lieu tenants Sergents n Caporaux 2e Compagnie. MM. Merghelynck, Ernest. Beke, Joseph, lieke, Pierre, liveins, François. MM. Lernotild, Joseph. Becnvve, Louis. Debruck, Amand. Bouckenaere, Edmond. MM. Deveusere. Burgho. Clinckemaillie, Clément. Nolf-Denys. Dierick, Désiré. Leroy, Edouard. Lot lié, François. Dekeirle, Auguste. 3e Compagnie. MM. Vanden Bogaerde, Aug. f.ouf, Henri. Bouckenaere, Louis. Hanssen-s, Isidore. MM. Deturck, François. Vanderrenne, Pierre. Deweerdt, Charles. Hennion-Ducorney. La troisième compagnie a laissé le choix des ca poraux au corps d'officiers et sous-officiers. Capitaine Lieutenant Sont-lieutenants a Sergentt On nous écrit de la frontière L'invasion républicaine dont quelques lous tics de village ont menacé les paisibles habitants de Neuve-Église, a manqué de transformer ce populeux bourg en désert. La panique avait produit ses effets. Le son de la cloche paisible qui fait vibrer de joie le cœur paternel et une triple sal ve réjouissante de mousquetons avaient fait croire au tocsin et au canon. Les femmes et les vieillards sans consulter leurs forces, se ré fugiaient dans les caves, se croyant l'abri du feu et de tout danger. L'effroi avait donné des jambes quelques valides qui couraient Bailleul, se mettre sous la protection du dra peau républicain Les braves aiguisaient leurs faux et dérouillaient leurs fusils. Grande fut la déception, lorsqu'en serrant les rang», ils se mirent en devoir d'aborder l'ennemi sur la place, car enfin ces bandes formidables des soldats de la réforme et le son lugubre de la cloche d'a larme avaient repris leur signification naturelle. En fin de compte, ils reconnurent un groupe de quatre douaniers fêtant par des coups de carabines l'heureuse délivrance de l'épouse de Mr le receveur des contributions et des douanes. Le son des cloches leur rappelait qu'à Neuve- ïglise les enfants des employés sont traités en Dauphins. Une triple sonnerie remplace, pour eux seulsles historiques 101 coups de canon. Le père dans l'excès de sa joie, ne songeait guère, que les malins (où n'en trouve-t-on) pourraient bien dire que sa progéniture n'aura pas inventé la poudre. Liste des personnes appelées faire partie dit jury pour la 38 série du 1er trimestre, qui résident dans l'arrondissement d'Ypres. i. Iweins, Louis-François, propriétaire, Ypres. a. Gravet, César, avocat, Ypres. 3. Rolland, Guillaume, greffier de juge de paix, Ypres. 4. Delmote, Désiré, propriétaire, Ypres. 5. Slruye-Coppieters, propriétaire, Ypres. 6. Merveille, Jean, conseiller communal, Lan- gemarck. M. le médecin de garnison, Alexis, a fait im primer chez l'éditeur du journal, une adresse MM. les membres de la chambre des représen tants. Nous la reproduisons dans les colonnes du journal. Messieurs les Représentants, Sans justice, cette vertu qui maintient les droits ■des hommes, aucune puissance, aucune institution, 11e peut être ni solide, ni durable. La vérité de ce principe est écrit en caractères de feu dans la loi naturelle et consacrée par l'expé rience îles siècles. Justice donc en tout et pour tous; justice de la part des gouvernât)», qu'ils respectent les condi tions du pacte social, les droits et les libertés qu'il consacre; que les gouvernés respectent également Fautorilé quand elle est équitable. Ces vérités sublimes sont exprimées dans les vers suivants de l'immortel Vollaire: Heureux lorsque le peuple, instruit de son devoir. Respecte autant qu'il peut le souverain pouvoir Plus heureux lorsqu'un roi, doux, juste et politique, Respeote autant qu'il doit la liberté publique. Là, Messieurs, est le secret de combler l'abîme des révolutions. Pour moi, je fais les vœux les plus ardents, pour qu'arrive bientôt ce temps heureux, où le» droits et les libertés de tous seront tellement garantis, qu'il n'y aura plus de sang humain ver ser, ni de commotion politique possible; où les hommes seront frères, où l'intrigue et la bassesse ne l'emporteront plus sur le mérite modeste où certain» services personnels ne seront plus récom pensés au détriment de ceux qui sont rendus au pays; où, enfin, l'homme de probité écartera ces êtres dégradés, dont la bouche est toujours prête flatter, et qui n'ont que la place d'un cœur et l'enveloppe d'un cerveau. Vos récents travaux. Messieurs, m'ont con vaincu qu'on ne peut fausser longtemps la loi con stitutionnelle du peuple belge. Vous venez de rap porter des lois subversives de cette constitution, réputée, juste titre, la plus libérale du mo-.ide, qui n'aurait jamais dù cesser d'être notre palladium nous tous, Belges; vous avez enfin décidé qu'elle serait désormais une vérilé. Messieurs, l'armée, cette institution si impor tante, dont le but est si noble et si digne, mérite toute votre bienveillance,et j'ai l'honneur de venir la réclamer en sa faveur. Réformer la législation -qui régit l'armée, légis lation toute exceptionnelle, tant elle est contraire et au texte et l'esprit de la constitution, est ce qu'il y a de plus opportun et de plus pressant. Réformer la loi du 16 Juin 1S16, sur la position des officiers; celle de la même date, sur l'avance ment; celle sur la privation de leurs grades; la loi particulière du 10 mars 1847, qui règle le rang, le mode d'admission et d'avancement des officiers de santé, ne mérite pas moins toute votre solli citude. Armé de ces diverses dispositions législatives, le pouvoir peut faire autant de despotisme et d'arbi traire que le comporte son bon plaisir. Le service de santé réclame aussi, Messieurs, toute votre équité son organisation devrait être forte et complète. Le corps si Honorable des méde cins militaires serait indépendant de tout autre corps; par là, on lui rendrait toute la considération et la dignité qu'il mérite tant de titres. Son mode de direction actuel ferait place un conseil de santé qui donnerait toutes les garanties de probité, de ca pacités et de justice. L'avancement n'y aurait lieu qu'à l'ancienneté. Le choix, rare exception, n'y se rait accordé qu'en suite d'un concours, vis-à-vis d'une commission choisie en dehors des membres du service de santé il serait toujours motivé. Par cette marche rationnelle011 atteindrait l'heureux résultat de récompenser le mérite; mérite égal, l'ancienneté aurait la préférence. Ces considérations Messieurs les Représen tants, soyez en bien persuadés, je ne lésai émises que dans l'unique intention d'être utile du reste, un bon citoyen doit ses réflexions son pays; l'in térêt particulier, presque toujours injuste, n'est pas fait pour décider de l'intérêt général. Les hommes de cœur, dans un moment suprême, doivent leur concours tout bon gouvernement qui s'occupe des intérêts de tous. N'hésitez pas, Messieurs les Représentants, aborder ces questions elles sont fondées en droit et en raison. Réparez des abus la nation Belge, toujours la tête du progrès civilisateur, vous eu sera reconnaissante et cette réparation vous ho norera. D'ailleurs, Messieurs, on a vaincu la féodalité, l'inqnisiliouon a abattu la tyrannie et le despo tisme; on en est enfin arrivé ce moment, où l'homme, connaissant sa force et sa dignité, veut ce qu'il y a pour lui de plus cher au monde, la justice, avec Vordre et la liberté. Heureuse justice! Objet chéri de tous les cœurs généreux! Fille de l'amitié! viens fixer ta demeure parmi les habitants de la terre: brise les chaînes des nations; bannis l'affreux esclavage qui rend inutiles pour elle tous les dons de la nature; ra nime dans nos âmes ce feu sacré dont tu brûlas jadis tant de héros: que leurs noms respectables excitent encore notre vénération ta plus tendre: forme au milieu de nous des hommes qui leur res semblent. Que l'esclave avili rougisse de ses fers; que le cœur du citoyen s'échauffe et tressaille ta voix inspire le sage qui médite; donne lui le cou rage de réclamer tes droits. Anitne le guerrier de celte noble ardeur qu'il ne doit qu'à son pays et non ses oppresseurs. Sois dans la bouche du ma gistrat qu'il défende tes droits contre les ennemi» qui voudraient les anéantir; que le ministre des autels prêche la concorde, la paix et la fraternité. Enfin, que la raison, guérissant les pr.«jugés de ces êtres insensés qui te persécutent, leur.montre que sans toi leurs états ne peuvent être ni puissants ni iortunés, que sans toi, leur pouvoir ne peut être établi sur une base inébranlable. LE MÉDECIN DE GARNISON, ALEXIS. Ypres, le 15 mars 1848. La situation ne s'améliore pas en France, et nous voyons surtout, avec un sentiment péni ble, poser une foule d'actes fort peu en harmo nie avec les grands principes proclamés par le gouvernement provisoire, comme devant for mer la base fondamentale de la nouvelle Répu blique. Voici ce que nous lisons dans 1 Écho de la frontièresous la date de Valencienncs, 31 mars: que jamais du but qu'il se croyait certain d'atteindre, et c'était au moment où le plus étiauge des hasards lui livrait l'homme qui re présentait, pour ainsi dire, lui seul la force du parti contraire, que l'intervention d une femme meuaçait de remettre tout en question. La disparition, inexpliquée encore pour lui, du capitaine Clé ment avait été pour lé cœur du comte de Charolles une épreuve trop douloureuse, pour qu'il ne fût pas ému de compassion la vue de eette pauvre mère qui venait de tomber sans connaissance ses pieds, et dont le fils était sous le poids d'une accusation capitale. Néanmoins, la voix impérieuse du devoir eût fait taire en lui toute autre considération, si le nom de chevalier de Lignac, qui venait de lui être donné par cette femme et qu'il avait porté dans sa jeu nesse, n'eut réveillé des souvenirs depuis longtemps ensevelis dans son âme. Regardant avec attention le visage d'Alix, il reconnut celle qu'il avait aimée autrefois, bien que les années et surtout les chagrins eussent apporté de notables changements en elle Le gouverneur n'était plus l'âge des illusions romanesques, et il n'avait certes pas la prétention de renouer le fil brisé de ses anciennes amours; cependant, l'émotion qu'il ressentit, en reconnaissant la femme dont la pensée avait occupé dans sa vie une ausd grande place, fut aussi forte peut-être, que s'il eut tout-à-coup rajeuni de vingt ans. 11 ne l'avait pas revue depuis Frapesles, c'est-à-dire depuis le jour où il acquérait la désolante certitude qu'il lie pouvait, sans honte, donner son nom la jeune fille qui était sa fiancée. En la retrouvant d'une manière si imprévue, et dans des circonstances si graves, il n'eut pas le courage de la quitter sans essayer de la consoler et de l'iuterroger sur l'événeaient mystérieux qui avait jadis amené en tre eux une rupture éternelle. Il donna donc ses officiers l'ordre de conduire le prisonnier la citadelle, d'avoir pour lui tous les égards qu'il serait possible de concilier avec la sûreté de sa personne, et rest* seul avec Alix de Kerloguen. Elle fut longtemps avant de recouvrer l'usage de la raison, mal gré les soins que lui prodigua le gouverneur; enfin, elle ouvrit les yeux, et les portant autour d'elle avec égarement C'est un rêve affreux s'écria-t-elle; où est-il? Puis, ses regards se fixant sur 1 homme qui se tenait ses côtés Non, non,reprit-elle, ce n'est pas un rêve... ils 1 ont emmené.. et c'est vous, vous, monsieur de Lignac... car vous êtes bien le che valier de Lignac, n'est-ce pas, monsieur?... Et elle ne put en dire davantage, les sanglots étouffèrent sa voix jusqu'à ce qu'elle fût soulagée par les larmes abondantes qui lui iuondèrent le visage. Le comte de Charolles ne voulut pas d'abord interrompre le cours de cette grande douleur laquelle il craignait de ne pouvoir porter remède, quoiqu'il en fût pour aiusi dire la cause, et qu'il la partageât en ce moment. Quand il la vit en état de l'entendre et de lui répondre, il lui dit Parlons du passé, Alix, vous devet avoir bien des choses me dire. Parlons du présent, monsieur, répondit-elle. Qu'avez-vous fait du vicomte de Frapesles? J'ai rempli mon devoir en arrêtant un conspirateur. Pardon nez-moi si je renouvelle vos douleurs, mais j'ignorais qu'il fut votre fils, j'ignorais même votre existence. Et vous aussi, monsieur, vous avez oru que cet enfant était le mien, dit Alix, dont l'énergie se brisa toul-à-coup sous l'influence de ses ressouvenirs de jeunesse. Hélas 1 j'ai bien souvent voulu m'expliquer l'abandon dans lequel vous m'avez laissé, mais jamais l'idée des oulrageanls soupçons que vous nourrissez contre moi ne me serait venue. Que dites-vous Alix, et qu espérez-vous en cherchant ro'ahu- ser Vous ne savez donc pas que j'accompagnais votre mère Fra pesles, que j'ai vu l'epfaut dans vos bras? Et voilà sur quel témoignage vous m'ayez condamnée sans m'entendre! Grâce Dieu, monsieur, je suis toojouis restée pure, je puis vous regarder sans rougir... je ne suis pas la mère du vicomte de Frapesles. Est-ce possible, Alix Allez-vous donner ma vieillesse la remords de vous avoir méconnue Ce que vous m'apprenez confond ma raison... Tout vous accuse, et oepeodant votre voix a l'accent de la vérité je vous crois. Parlons du vicomte de Frapesles, monsieur de Lignac; plus tard, nous reviendrons sur ce qui nous concerne. La mort de mes trois frères, répondit le Gouverneur, m'a fait le chef de ma famille: je suis présent le comte de Charolles. Eh bien monsieur de Charolles, vous n'avez pas le droit d'arrêter le vicomte de Frapesles; il faut lui rendre la liberté,en* tendez-vous, il le faut! Vous voyez bien, madame, que ce jeune homme est votre fils: sans cela me donneriez-vous le conseil de trahir la confidence du Roi mon maître? Le prévôt conspire contre la France, j'en ai la preuve. Et vous l'envoyez la mort J'accomplis un triste devoir. Vous commettez un crime, monsieur... Je ne sais pas si le prévôt conspire, mais, je vous répète que vous ne pouvez 1 arrêter* Pauvre femme la douleur vous égare. Attendez, monsieur de Charolles: avant de me juger une seconde fois, voulez-vous m'engager votre honneur de gentilhomme de garder religieusement le secret que je vais vous confier. Savais juré ma noble maîtresse de l'emporter dans la tombe, mais e le me pardonnera; ne dois-je pas avant tout sauver le vioomte de Frapesles? Parlez, Alix, parlez. C'est dans le canir d un ami que vous déposez votre seoret, et ce secret mourra avec lui. Venez, monsieur, suive/ moi. (La tuite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2