nement au pouvoir des hommes qui représen taient la chambre l'opinion libérale que nous avons toujours défendue et que nous avons taché de faire prédominer. Sous ce point de vue nous sommes ministériel de convic tion, aussi longtemps que le ministère actuel restera fidèle aux principes libéraux qu il a eus pour mission d'introniser au pouvoir. Il est vrai que nous sommes conséquents avec nous-mê mes et que nous n'attaquons pas ceux que nous avons aidé, dans la mesure de nos forces, se placer au pinacle et nous ne sentons pas le be soin de les démonétiser, parce qu'ils tiennent le pouvoir en main. Nous laissons ce rôle cer tains journaux braillards, dont le métier paraît être d'aboyer tout homme qui se trouve dans une position élevée 11 y a des publicisles qui ne sont jamais contents, qui croient devoir déni grer les plus honnêtes gens, pour ne pas perdre leur journée. Nous ne pourrions nous com plaire ce jeu outre qu il n'est pas beau il faut avoir l'esprit mal fait pour passer son temps présenter les hommes et les choses sous un faux point de vuedans le but de les perdre dans l'opinion publique. Il y a trois semaines quelques habitants d Ypres avaient le projet de demander la Chambre des représentants, de l'économie dans la distribution des deniers de l'état, seul moyen de diminuer les charges ce projet indiquait comme moyen 1° remplacer nos ambassadeurs par des chargés d'affaires; 2" 1 abolition de la loi qui accorde tout ministre pendant deux ans une pension de 6,000 francs; 3" diminuer les traitements des hauts fonctionnaires, et 4° la suppression de toutes sinécures et pensions inutiles. Alors les événements politiques devinrent de jour autre plus compliqués, celle idée ne fut pas réalisée. Ceci pouvant, au besoin, être attesté, par les plus honorables de la ville, suf fira, pour faire disparaître et anéantir la mal veillance, qui a pu fair e accroire pour un mo ment qu'il avait été question delà suppression de la belle armée dont la Belgique est fière et qui lui assure son indépendance. Communiqué Les gouverneurs des provinces viennent d'in viter les administrations communales leur transmettre la liste des ouvriers qui ont été ex pulsés de la f iance depuis la révolution de fé vrier, et de faire connaître les violences qui les ont forcés quitter ce pays. La qualité de Belge est devenue, comme on sait, un motif de proscription en France, mais on ne s'imaginait guère qu il fut assez puissant pour obliger des citoyens recourir la publi cité pour se défendre d'être né sur le sol de la Belgique. C'est cependant ce qui arrive nos portes. Une annonce insérée dans un journal de Valeuciennes nous apprend que le sieur Leroy, menuisier, rue Saint-Jacques, pour dé truire le bruit répandu qu il est d'origine belge, porte la connaissance de ses concitoyens qu il crois pouvoir vous le promettrez Mais quel est ce bruit Eu effet, il venait s'élever daus la rue, sous la fenêtre de l'ora toire, un tumulte qui devait sembler d'autant plus étourdissant qu'il avait été plus subit: c'étaient des cris, des imprécations dont un homme étranger aux événements de la localité n'aurait pu de viner le sens, mais que le Gouverneur ne tarda pas comprendre. Si le lecteur veut bien se rappeler l'heure laquelle avait eu heu l'arrestation d'Yorick et l'époque de l'aimée où l'on se trouvait alors, il ne sera pas surpris en apprenant que la conversalion d'Alix et du gouverneur s'était prolongée jusqu'au jour. Or, l'aube blanchissait peine l'horizon, qu il arrivait uue chose que le comte de Cbaroiles avait prévue, et contre laquelle il avait songé se prémunir, eu dé cidant qu'au lieu de garder son prisonnier daus la citadelle, il le diri gerait sur Blois; c'esl-a-dire que, grâce au zèle des serviteurs de la maison, la nouvelle de l'arrestation du prévôt s'était répandue avec une piixiigieuse rapidité, de maison m maison, et qu'a 1 heure où le gouverneur détruisait spontanément le témoignage de la culpabi. lité du vicomte de brapesles, toute la milice, grossie d'une foule île gens qui n'eu faisaient pas partie, se rassiiuulail en armes pour délivrer souche!. L'indignation la colère avaient transformé ces bourgeois eu guerriers forcénés, et ils sentaient si bien que i'iudépeudauce et les privilèges de leur cité étaient a jamais perdus s'ils se laissaient en lever leur prévôt, qu'il n'y avait pas d'extrémité a laquelle ils ne fussent décidés se porter pour l'ai radier des mains des Frauçais. Les cris que l'un avait entendus sous la fenctre de 1 oratoire étaient ceux que poussaient une compagnie de la milice et la populace, en se rendant a la place Saint-Vincent, eu face du château. est bien vrai qu'il est né Traintignies (Belgi que), l'an v de la république et par conséquent sous la domination française, mais que son père né Soissonsfaisait partie des ouvriers de larmée. En citant ce fait caraclérisque, nous n'avons pas l'intention d'insinuer que toute la popula tion de Valeuciennes se dirige d'après de pareil les imputations, pour pratiquer la troisième vertu républicaine, remise l'ordre du jour par le gouvernement provisoire la fraternité. NOUVELLE HOSTILITE CONTRE LES OUVRIERS BELGES. Nous avons annoncé hier les troubles graves qui ont eu lieu Dunkerque; les détails nous manquent encore ce sujetmais la nouvelle en est pleinement confirmée. Tendant qu'à Dunkerque, on pillait et incen diait les propriétés de nos compatrioteson les chassait par la violence d'Halluin, village situé aux portes de Menin sur le territoire français: lundi une bande d'environ 30 60 individus, presque tous ivres, s'est présentée dans celte commune devant la fabrique de M. Defonlaine, menaçant de la dévaster s il ne faisait partir l'instant les ouvriers flamands qu'il employait. Tour éviter la réalisation de ces terribles menaces, M. Defonlaine a cédé injonction, en promettant toutefois aux ouvriers flamands de les laisser retourner dès que la bande aurait quitté Halluin. Les ouvriers belges se sont réunis et ont quitté tranquillement la commune poursuivis par les huées des malfaiteurs. Après le départ de nos ouvriers, les autorités d'Halluin ont bien vu que leur localité pouvait elle-même avoir souffrir des excès des bri gands, et elles ont pris des mesures pour les prévenir: le maire, la têle des habitants les plus honorabless'est rendu auprès des per turbateurs et leur a enjoint de quitter Halluin l'attitude des bourgeois en a imposé la bande, qui est partie sans commettre d'autres excès. Hier les ouvriers flamands ont pu reprendre leur travail dans la fabrique de M. Defoutaine. Les explications du Moniteur Universel de la république française que nousavons publiées, présentent une lacune importante. D'où sont sorties les armes délivrées la lé gion belge Tar qui oul-elîes été distribuées? Quel que soit l'agent du gouvernement pro visoire complice de la violation de nos frontiè res, pourquoi n'est-il pas nommé et désavoué? Cette satisfaction nous était due. Eu la refusant, le gouvernement provisoire n'assume-t-il pas la responsabilité d un attentat contre le territoire belge? Tous les paysans des villages situés entre Gaud, Âudenarde et Courtrai, sont en quelque sorte sous les armes, et se préparent faire une rude réception ceux qui menacent notre fron tière de la Flandre. Ils ont organisé une garde cheval pour leur courir sus. Un anonyme a envoyé Y Indépendance un don de 2,000 fr. pour être versé dans les caisses de l'état. C'est là un noble et patriotique exemple L'émeute est dans l'Athénée de Tournay; les éléves exigent le renvoi de son principal. La commission administrative a été réunie avant- hier soir jusqu'à 10 heures elle n'a pas pu ré tablir l'ordre. Les élèves exigaienlque les portes de I établissement leur fussent ouvertes. Hier malin, 7 heures, l'ordre n'était pas rétabli. Les étudiants de l'université de Bruxelles se sont réunis hier soir au local de la société et ont décidé de faire une adresse leurs frères de Louvain. ACTES OCFICIELS. MINISTÈRE DE LA GUERRE. Tar arrêlé~royal du 5 mars 1848, la démis sion offerte par le sous-lieutenant Leemans (Q-T.). du 1 Ie régiment de ligne, est acceptée. Tar arrêté royal de la même date, la démis sion offerte par le lieutenant Samuel (H.), du 12e régiment de ligne, est acceptée. Tar arrêté royal du 19 mars 1813, la démis sion offerte par le lieutenant Vandersmissen (T.), du 1er régiment de cuirassiers, est acceptée. Tar arrêté royal du 2 avril 18 48, sont nommés Lieutenant-colonel, le major Brin cour (T.-U.), du 3e régiment de ligne; major, le capitaine Smeets (5.-E.), du même corps; capitaines en second au choix, les lieutenants Couclct (F.-E.) et Fraipont (A.), dti 2e régiment de chasseurs cheval; sous-lieutenant, le sergent Maerlen (A -T.), du 3e de ligne. LÉOPOLD, etc. Sur le rapport et la proposition de notre minis tre des finances, nous avons arrêté et arrêtons: Art. ier. Notre ministre des finances est autorisé payer immédiatement en Belgique, an taux de vingt-cinq francs cinquante centimes (fr. 25-So) par livre sterling, les coupons des emprunts 5 p. échéant le i,r mai prochain. Art. i. Le présent arrêté sera exécutoire le jour mêine de sa publication au Moniteur: Doiiué Bruxelles, le 4 avril 1818. LÉOPOLD. On écrit de Verviers, 4 avril Le calme régne toujours ici Le travail dimi nue peu peu dans les fabriques, lajmajeure partie ne marchent que 9 heures ce qui suffit du reste dans ce moment où les denrées sont bas prix et l'ouvrier peut encore établir une comparaison favorable entre les années 1847 et 1846. La population ouvrière se montre du reste on ne peut mieux disposée pour l'ordre Des bruits inquiétants circulaient avant l échauffourée de Mou.scron, ils se sont depuis apaisés comme par enchantement, ce qui pourrait bien faire croire qu'il y avait connexité. On espère voir les fabriques reprendre de l'activité pour les armements d Italie et pour l'organisation de la garde civique. Ce serait bien désirer. L'attaque ne se fit pas longtemps attendre. Ou ne pouvait xiger des assaillants une grande science stratégique, surtout en l'absence de leur commandant; mais le courage suppléait aux combinaisons, la furie J'en*emble, et la certitude de vaincre les empêchait de voir le daoger. La garnison, tenue en éveil par l'événement de la nuit, n'avait pu être prise l'iuiproviste, et se préparait une vi goureuse résistance. Elle était protégée par des murs formidables, avait des muoilious assez pour forcer l'ennemi a lever le siège, et des vivres de quoi le soutenir longtemps. Tout contribuait donc lui donner de la sécurité mais e^le avait cru avoir a il a ire des hommes, et c'étaient des lious qui se ruaient sur la citadelle. Le pont-levis avait été accroché aux chaînes, et la poterne, faite de bois d'uue épaisseur de six pouces et solidifiée encore par les grosses tètes de clous qui la bardaient, était fermée. Des soldats, postés derrière les créneaux des remparts et sur le sommet de la tour de la Générale, faisaient feu de leurs arquebuses, et lançaient sur la multitude des pierres et autres projectiles qui lui faisaient beaucoup de mal. Tandis que quelques soldats ripostaient par des arquebusades qui n'alleignaieut que la muraille, d'autres se réu nissaient pour jeter sur le fossé des madriers qui forméreut un pont, et l'aide duquel ils attaquaient la poterne, qu'on parviut ébranler, puis jeter eu dedans. Ce résultat constituait pour les Malouins uu avantage important, mais il leur coûta cher. Lorsqu'ils se précipité)eut pêle-mêle daus la cour du château, par l'étroite ouverture qu ils veuaieul de prati quer, ils furent reçus par uue centaine de soldats, rangés eu h >n ordre, qui firent pleuvoir sur eux uue grêle de halles. Beaucoup d'assaillants furent lués ou blessés, mais avant que les Français n'eussent eu le temps de recharger leurs armes, la cour était envahie par d'autres miliciens qui se piécipitèreul sur leurs ennemis eu fai sant feu leur tour, et les foicèrent lâcher pied et se réfugier derrière les murs de la deuxième euceiute dout les herses furent baissées. La foule innombrable qui tout l'heure s'agitait sur la place Saint-Vincent, était maintenant en possession du préau de la cita delle, et célébrait sa première victoire par des vociférations fréné tiques. Soudain, au moment où une partie de la milice s'apprêtait faire jouer contre les herses les mêmes madriers qui avaient eu raison de la poterne, ces cris: Le gouverneur! le gouverneur! mort le gouverneur! rcleutirent dans les profondeurs de la multitude, et uue décharge d'arquebuses se fit entendre daus la direction qu'a vaient prise tous les regards, lorsque l'arrivée du gouverneur avait été annoncée. Dès le moment où les bourgeois avaient fait irruption daus le chi- teau, l'officier le plus élevé en grade, après le co nie de Charollcs, e 11 rayé de la terrible responsabilité qui pesait sur lui en I absence de sou chef, et sentant qu'il serait impossible aux arquebusiers de ré sister l'impétuosité des assaillants, vingt fois plus nombreux que la garnison, avait pris la résolutiou d'empêcher les miliciens d'at teindre le but qu'ils se proposaient. Eu conséquence, il s'était dirigé par les murs de la seconde cn- cciute, vers la tour de la Q liquengrogue, daus laquelle avait été dépoté le prisonnier; bien déterminé use servir du prévôt pour aucLer les progrès de l'insurrection, ou a le tuer impitoyablement s'il refusait de se prêter a ce piojet, (Lu tuile au ^roaluûu u".)

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2