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qu il habitait si près de l'arrondissement, s'em
pressèrent de lui donner leur vole. C'était au
bon temps catholique.
II est fâcheux que M. Van Meenen ait la ma
nie d'écrire, sans cela aucun justiciable ne se
serait douté, qu'un apôtre pareil est chargé de
décider en dernier ressort des intérêts judiciai
res des Belges. Il est question, paraît-il, de lui
envoyer un médecin pour constater son état
mental, afi.i d'examiner s'il n y a pas lieu de le
mettre la pension, dans l'intérêt de la justice.
Mercredi prochain aura lieu le concours
communal de bétail gras, institué par le règle
ment du 15 Avril 18-12.
Des médailles et des primes, s'élevant ensem
ble 550 francs, seront distribuées aux proprié
taires qui présenteront les meilleurs bestiaux,
ainsi qu'aux deux personnes qui durant l'année,
ont amené au marché le plus grand nombre de
bêles cornes.
Les primes de la première catégorie sont or
dinairement chaudement disputées par les élé—
▼eurs, les marchands et les bouchers; celles de
la deuxième, au contraire, paraissent entière
ment perdues de vue. Néanmoinselles ne
semblent pas dédaigner la première prime
étant de 150 fr. et la seconde de 60 fr., il serait
désirer que les personnes qui prendront part
au concours de Mercredi, s'entendissent pour
disputera l'avenir les primes dont nous parlons.
Tout en faisant une bonne affaire personnelle,
elles seconderont les intentions bienveillantes
de la ville et contribueront l'amélioration d'un
marché qui peut devenir très-utile l industrie
agricole.
Les officiers, sous-officiers et caporaux de la
Garde-urbaine sont priés de se rendre au Salon
cf ApollonLundi 17 Avril sept heures et
demie du soir. Dans une assemblée précédente,
les officiers et sous-officiers ont cru qu'une réu
nion bishebdomadaire des chefs de tout grade
de la Garde-civique serait opportune, et c'est
en exécution de cette décision, que le présent
avis est publié.
Dans notre numéro du 6 avril, nous avons
inséré une lettre écrite de la frontière et qui
relatait des faits qui se seraient passés Neuve-
Eglise. On réclame aujourd'hui contre celte
histoire qui paraît faite plaisir et dont il n'y
a pas un mot de vrai, l'exception des coups
de carabines qui ont élé tirés huit jours avant
l'époque laquelle on veut les rattacher. Nous
croyons avoir été, sans nous en douter, l'instru
ment d'une rancune, car les faits étant vrais ou
pouvait considérer I article comme une plai
santerie; mais il n'en est plus ainsi, du moment
que c'est un conte inventé d'un bout l'autre,
et dans quel intérêt?
Nous le disons sans hésitation, nous sommes
au regret d avoir inséré cette lettre dans les
colonnes du journal, car elle tendait jeter du
ridicule et injustement, sur une famille hono
rable.
Dans toutes les villes, il s'ouvre des souscrip
tions pour venir en aide aux contribuables qui
seraient embarrassés pour opérer les versements
du nouvel emprunt que la législature va dis
cuter. Nous serions heureux de voir cet exem
ple suivi ici Ypres, et nous espérons que
quelques bons citoyens voudront se prêter la
composition d'un comité chargé de recueillir
les signatures et les fonds souscrits, ainsi que
le remboursement opérer au moment oppor
tun Car qu'on le comprenne bien, ce n'est
qu'une avance l'aide de laquelle on pourra
dégrèver les petits contribuables. Nous avons
entendu parler de ce projet et nous savons que
des personnes de bonne volonté sont disposées
contribuer cette œuvre patriotique
La rédaction du Progrès est disposée sous
crire pour cent francs.
MM. les propriétaires qui ont payé Ypres
l'avance des 8 douzièmes qu'ils devaient dans
d'autres localités, peuvent se présenter au bu
reau des contributions, partir du 17 de ce
mois, pour échanger les reçus provisoires con
tre les quittances définitives. Toutefois cet avis
ne concerne que les paiements effectués jusques
et y compris le 27 mars Quant ceux qui ont
été fait postérieurement, les reçus provisoires
ne pourront être échangés qu'à partir du 24.
VILLE D'YPRES. conseil communal.
Séance publique du Vendredi14 A oril 1H48.
Présents: MM. le baron Vanderstichele de
Maubus Bourgmestre, président; Alphonse
Vanden Peereboom Iweins- Hynderick éche-
vins Gérard Vandermeersch Louis Annoot,
Boedt, avocat, Martin Smaelen, Legraverand,
Charles Vande Brouke Ernest Merghelynck
Pierre Beke, Auguste De Ghelcke conseillers.
A onze heures et demie, la séance est déclarée
ouverte.
Un seul objet se trouve l'ordre du jour; il
s'agit d'un nouvel alignement consentir au
nouveau Marché-au-Boisqui doit entraîner
l'aliénation d'une partie de la voie publique. La
maison qu'on y esloccupéà reconstruire, devrait
avancer dans la rue, du côté du jardin public,
d'un mètre cinquante et la nouvelle construc
tion serait alors presque entièrement sur le
même alignement que les autres maisons de
celte partie de la rue, sinon il y aurait un coude
d'un effet désagréable; le jardin conserverait
encore une saillie d'un mètre trente-cinq sur la
voie publique.
Le Conseil, voulant décider cette question
sur les lieux, s'est transporté au jardin public et
après examen, le nouvel alignement proposé par
le collège est volé par huit voix contre quatre.
Le Conseil n'ayant été convoqué d'urgence que
pour discuter cette proposition, se sépare.
l'organisation du travail jugee par
m. de lamartine.
Au moment où vingt songe-creux, M. Louis
Blanc en tète, égarent les travailleurs en les met
tant la recherche de la solution d'un pro
blème insoluble si ce n est par la tyrannie dti
monopole, il ne sera pas inutile de connaître
l'opinion de M. de Lamartine sur les projets de
son collègue au gouvernement provisoire.
Voici ce que le ministre actuel des affaires
étrangères de France écrivait le 29 décembre
1844:
Cessons, disait-il, de chercher l'introuvable;
cessons d agiter ces idées vides devant les
yeux et aux oreilles des masses! Ces idées ne
sont si sonores que parce qu'il n'y a rien
dedans, si ce n est du vent et des tempêtes.
Elles crèveront dans toutes les mains qui vou-
dront les presser. Ne donnez pas aux ou-
vriers ces espérances d'organisation forcée
du travail qui les trompent, et qui leur font
trouver plus cruelles les réalités contre les-
quelles ils luttent par le contraste avec les
chimères que vous faites resplendir devant
eux Ne faites pas semblant d'avoir un
secret quand vous n'avez qu'un problème;
n ne donnez pas la soif quand vous n'avez pas
l'eau ne donnez pas la faim quand vous
n'av >z pas l'aliment Il n'y a rien de plus dan-
gereux que de passionner le peuple pour
l'impossible! Respectez les passions du peu-
pie. Elles sont le plus puissant levier des 11a-
tionalités et des civilisations Ne les allumez
pas en vaincar quand elles brûlenton ne
les éteint que sous les flots de sang et sous les
décombres d'une société.
VOrgnne des Flandres demande s'il y a de
l'affinité entre le commissaire général de la ré
publique française Lille et le sieur Delecluze
expulsé de Belgique il y a quelques années.
Nous devons la vérité de déclarer que M.
Delecluze, ancien rédacteur du Journal de
Churleroy et du Pasquinojournal critique
fondé Bruxelles et qui n'eut qu'une durée
éphémère, a quitté librement et spontanément
la Belgique en 1839. Aucune mesure de police
n'a élé prOe ou proposée sa charge pendant
son séjour en Belgique. (Observateur.)
On assure que M. Leclercq. tout en se mon
trant fort sensible aux termes dans lesquels est
conçue l'agréalion venue de Romepersiste
dans sa résolution du mois d'octobre dernier et,
en présence des circonstances actuelles, refuse
formellement les fonctions de ministre de Bel
gique auprès du S'-Siége. (Indépendance.)
M. Louis Labarre rédacteur en chef de la
Tribune, de Liège, qui avait imprimé ce jour
nal une direction républicaine très-marquée
depuis les événements du 24 février, a quitté la
rédaction de ce journal.
Dans une lettre qu'il a adressée ce sujet
la TribuneM. Labarre dit Ne marchant
point d accord avec vous sur la nécessité du
moment, je me retire de la Tribunemais non
pas de la lutte. Une place d'honneur m'est of
ferte Bruxelles, et je l'accepte.
Le Saint-Siège accepte M. Leclercq comme
ambassadeur, mais, comme 011 devait s'y atten
dre, M. Leclercq décline ce tardif honneur.
Nous regrettons, sans le blâmer, la décision de
cet honorable citoyenet uous le félicitons
d'avoir obtenu la réputation qui loi était due.
arquebusiers et tâcher de leur communiquer l'espèce de vertige qui
le possédait en ce moment, et le poussait résilier jusqu'à la mort
l'audacieuse entreprise des malouius.
Là, uu abominable spectacle frappa ses yeux. Une tète ensan
glantée surmontait une lougue pique, et les miliciens la prome
naient le long des murs occupés par les soldats, en poussant des cris
de triomphe qui ressemblaient aux rugissements des bêtes fauves.
C'était la tête do gouverneur
Le comte de Charolles était arrivé sur la place Saint-Vincent au
moment où la foule se précipitait dans le préau par la poterne en
foncée; il venait annoncer aux bourgeois que leur prévôt allait leur
être rendu, mais ne pouvant faire entendre sa voix, il agitait sa
toque sur le pommeau de sou épée, en signe qu'il voulait parlemen
ter. Le costume officiel qu'il avait revêtu pour arrêter le vicomte
ne tarda pas le faire reconnaître des assaillants qui, ne comprenant
pas ses intentions, et s'imaginant qu'il donnait la garnison un si
gnal d'encouragement la résistance, l'accueillirent par une dé
charge d'arquebuses.
Le gouverneur tomba, et un homme du peuple lui ayant coupé
]a tête, la plaça au bout d'une pique, aux applaudissements de la
multitude.
Les soulèvements populaires donnent presque toujours lieu des
scènes de cruauté gratuite. Cous dérés individuellement, rem qui
pitnutnl le plus de part ces déj Jorables épiodes, sont des gens
tranquilles et qui ne se croiraient pas eux-mêmes capables de se
livrer de telles extrémités; mais réunis en masse, le bruit les en-
vre, leur esprit suiexcilé ne connaît plus de frein; ce n'est pas le
véiitahle courage, e'est la férocité des timides qui s'acharne contie
l'ennemi terrassé.
A la vue du sanglant trophée que les assaillants portaient en
triomphe, le commandant des arquebusiers perdant tout espoir de
lutter avec quelque chance de succès, et ne voulant pas compro
mettre inhumainement la vie de ses soldats, leur Gt déposer les ar.
mes et demanda capituler.
Les bourgeois avaient bien pu prendre d'assaut une citadelle,
mais régler uue capitulation était une chose laquelle ils n'enten
daient absolument rien aussi étaieul-lis fort embrassés pour faire
valoir les prétentions que la victoire veuait de leur ouvrir. Ils
n'étaient unanimes que sur un seul point, la mise eu liberté de leur
prévôt mais pour le reste il y avait autant d'avis que de voix déli-
bératives; l'un voulait que la garnison fut passée au fil de l'epée,
un autre demandait qu'on ne laissât pas du château pierre sur
pierre; d'autres conseillaient de faire tous les soldats prisonniers,
et de ne les rendre au roi de France que moyennant une forte ran
çon, et la condition qu'il reconnaîtrait Sainl-Malo comme ville
libre et indépendante.
La délibération eût pu durer fort longtemps sans aboutir rien,
si 1 arrivée inattendue d Ycrik n'eût été annoncée par les cris de
vive notre prévôt Noël au vicomte de Frapesles Salut au capi
taine de la Reine-Jeanne
Informé en quelques mots, par la vieille Berlhe, de l'émotion
populaire que son arrestation avait excitée, il s'empressait de venir
se mettre la tête de sa milice, ignorant l'avantage qu'elle avait
remporté.
Il serait impossible d'exprimer les transports de joie par lesquels
fut saluée l'apparition du prévôt: il croyait accourir un combat,
et c'était uue ovation qu'il veuait recevoir. La milice avait vaincu
sans lui, il ne lui restait plus qu'à compléter la vieloire en fixant les
bases de la capitulation qu'on abandonna son seul arbitrage.
Le vicomte de Frapesles se borna exiger que la garnison quit
tât la citadelle, en aban lonnant ses armes.
Il parut profondément affligé en apprenant la mort du malbeu*
reux gouverneur, mais quel n'eût pas été son désespoir, s'il eût su
que le vieux gentilhomme avait péri victime de sa loyauté et de son
dévouaient la personne même du vicomte.
Au moment où la milice, faisant au prévôt une escorte triom
phale, se disposait le leconduire sa demeure, la folle de la Qui-
quengrogues'appiocha d'Vorik.
Monseigneur, lui dit-elle, n'allez pas la cour de France
ayaul de in avoir vue.
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