1 Association, nous croyons que la candidature de M. Boedt se présente sous des auspices favo rables. Le Journal des Baziles ne veut pas que l'on dise qu e le pays eut été perdu le 24 Février, si le ministère de Theux avait été au pouvoir. Il prétend que c'est une indigne calomnie et que l'opinion catholique et modérée aurait seule eu le droit de faire celte observation. Aussi est-elle sortie de la bouche d'un membre du cabinet des Six-.Malou. Ce ne sont pas des clubistes puisque nous y voilà revenus, qui ont propagé celte réflexion, mais bien vos adhérents, sous l'impression de la peur, et nous croyons qu'ils appréciaient sainement la situation, car l'irrita tion dans le pays contre le parti clérical eut été telle, sans la victoire du 11 Juin, que certes on n'eut pas manqué de faire voir catégoriquement que la Belgique était lasse de ce régime plus détestable que le système Guizot. La feuille jésuitique reproduit quelques phrases d'un de nos articles, qui flétrissaient les intrigues du clergé au confessionnal et consta taient que les doctrines politiques des catholiques ne jouissent pas de la sympathie publique, mais dans lesquelles la religion ne se trouvait en aucune façon ni nommée, ni attaquée; elle ajoute et le Progrès après avoir écrit ces phrases pieuses et bienveillantes pour la reli gion....; que va donc faire la religion dans cette galère C'est aujourd'hui que nous faisons paraître le 1er numéro de la 8a année de l'organe du libéralisme Yprois. Ce n'est pas sans avoir tra versé bien des passes difficiles que nous en som mes arrivé une existence aussi longue. Actuel lement que le journal a fait preuve de vitalité, la plus forte garantie que nous puissions offrir de la longévité promise au Progrès, c'est la diminution du prix de l'abonnement qui pren dra cours dater du trimestre prochain si le droit du timbre des journaux est aboli. 11 y a quelques jours on a dit qu'il y avait eu des troubles sur la frontière du côté de Me- nin. Voici ce qui est arrivé des français se sont ameutés Halluin et ont forcé l'entrée de quel ques fabriques la recherche d'ouvriers belges qui, malgré l'expulsion violente de nos compa triotes, s'étaient enhardis travailler en France. On en a trouvé plusieurs qui ont été garrottés et dirigés sur Tourcoing malgré la défense de l'autorité. Là on les a relâchés et ils sont re venus en Belgique. Nous apprenons que S. M. le Roi vient de signer un arrêté qui décrète l'établissement d'un a'.elier-modèle dans la commune de Pas- scheudaele. Nous félicitons cette localité d'avoir compris l'utilité d'une pareille institution et d'avoir su s'imposer des sacrifices qui ne tarderont pas porter leurs fruits. Le comité de secours établi Bruges a voulu contribuer secourir les malheureux ouvriers chassés de France et qui sont sans ouvrage. A cet effet, il vient d'allouer différentes sommes aux communes de AVarnêton, AVervicq, Corn- mines, Gheluvelt, Woesten, etc. M. le commissaire d'arrondissement nous adresse, avec prière d'insertion, l'avis suivant concernant le pâturage des taureaux. Monsieur l'éditeur Les nombreuses réclamations qui m'ont été adres sées, m'ont prouvé que les cultivateurs ne connais sent que très-imparfaitement les dispositions con cernant les taureaux et surtout cellesqui permettent de laisser courir dans les pâtures ceux approuvés par le jury. Pour lever les doutes qui ont été émis cet égard, je vous prie de reproduire dans les deux langues les dispositions qui règlent cet objet. Henri CARTON. Tool propriétaire ou détenteur! Allen elgenaer of houder van de taureaux devra tes tenir l'éta- stieren zal dezelve moelen op stal ble, il ne pourra tes laisser SOI tir Itouden. hy z tl ze niet mogen lae- ou cirouler sans que ces animaux ton uitkomcn of rond gaen zonder soient munis d'un anneau de fer dat dezelve la cloison nasale. Les taureaux pourront être mis met een yzeren ring donr den neus geringeld zyn. De stieren zullen ten alleu tyde clôtures de bois, de manière que le taureau ue puisse pas s'en échapper. Quant aux autres pâtures, 1rs taureaux pourront y être mis de puis le 15 Marsjusqu'au 1er Juil let, la condition d'avoir été ap prouvés par le jury (règlement du 15 mai 1844). Néanmoins partir du 1"' Juillet, punr les taureaux approu. vés par le jury, le pacage restera toléré dans les prairies non closes en haies vives ou eu clôtures de bois, pourvu que l'animal soit attaché par les cornes l'aide de chaînes, de cordes, ou de toute autre manière, déterminer par la députation permanente >17 Août 1846j. La chambre des notaires d'Ypres a admis comme candidats MM. Bossaert, clerc de M. Chrisliaens, notaire Passchendaeleet Bruno Slrubbe, de Gilsclerc de M. Delavie, notaire Langemarcq. On a publié un état de situation de la Société générale; mais cet état ayant laissé des incer titudes chez les personnes peu familières avec la tenue de ces écritures Y Indépendance ajoute les développements suivants Cet état porte au passif de la Société 1° Le capital primitif représentant les soixante mille actions. Soit63,492,003 49 2» Tout le fonds de réserve, produit des bénéfi ces antérieurs42,360,090 14 3° Résultat du compte des profits et perles de 1847 et 1848, autres béuifices acquis 2.003,003 73 Ensemble. fr. 107,855,157 30 Il faut retrancher de cette somme celle de. 38,022,444 35 portée l'actif pour 28,950 actions rachetées par la Scciété générale. Il reste donc. fr. 09,232,713 01 qui réparties entre les 31,050 actions restant en circulation, donneraient par action plus de fr. 2,000 00 Il est évident que l'actif couvrant le passif en totalité, couvre pour les actionnaires en ca pital, fonds de réserve et bénéfices, celte somme de fr. 69,232,713-01 appartenant aux 31,030 actions en circulation, et comprise daus le pas sif pour être balancée par les valeurs actives qui en répondent. Le nombre des actions étant de 31,030, cent francs de perte par action supposeraient une perte de plus de 3 millions, 200 francs de perte en supposeraient unedeplus de six millions, etc., ce qui laisse une assez large marge pour les pertes que pourra entraîner la réalisation des valeurs de l'actif de la société. dans lespâtures pendant toute in de weiden mogen yesteld wor- l'année pourvu qu'ils aient été^/en, mits dat dezelve dour den approuvés par le jury et que 1 es jury goedgekeurd zyn en dat de pâtures soient fermées de tousweiden afyesloten zyn, het zy met côtés soit en haies vives, soit en levende hagen of met hnuten schuttingen dat dezelve er niet builen kunnen. JVdt de andere weiden betreft, de stieren zullen er mogen in gra- zen van den 15" Maert tôt den eersten Julius, mils dat dezelve door den jury zyn goedyekeurd. Nogtanste rekenen van den eersten Julyvoor de stieren die door den jury goedgekeurd zyn zal het weiden toegelaten worden in de garzingen die n et gesloten zyn met levende hagen of verma- k.en in hout} mits dat het beest aen de hoornen met ketingen, koorden of op a'ie andere wyze, door gede- puteerde raden vast te stellen, gebonden zy. Nous avons appris que dans toutes les sec tions on est entrépour l'examen des projets de loi sur la réforme parlementaire dans les voies les plus larges. La majorité des sections a mis les fonctions de gouverneur, dans tous les cas, au nombre des incompatibilités, ainsi que celles de conseiller de cour d'appel et de lieu tenant-général. Le projet du gouvernement n'excluait que les fonctionnaires publics salariés par l'état la majorité des sections a proposé aussi l'exclusion de tous les employés des administrations. Deux sections ont proposé en outre l'exclu sion des avocats des administrations et des agents de la banque. Les sections paraissent également disposées élargir le cercle des incompatibilités pour les conseils provinciaux. M. Edouard Wacken, dans un feuilleton publié par la Nationraconte, comme témoin oculaire des événemens de Paris du 24 février, un incident important que nous n'avions vu figurer jusqu'à présent dans aucun récit A toute révolution il faut l'homme popu laire. Quelques-uns des rédacteurs du National se rendirent chez Lamartine, qui devait être le héros d'une insurrection sortie des banquets réformistes. Son immense popularité le dési gnait aux chefs du parti républicain, qui s'était mis en rapport avec lui depuis quelque temps. Mais ils ne croyaient pouvoir invoquer son concours qu'à la condition de conserver une apparence de forme monarchique Les hommes qui avaient accepté la mission de lui déclarer que le moment décisif était venu le prièrent de se rendre la chambre des députés pour proclamer la déchéance du roi. la régence de Madame d Orléans, et la formation d'un ministère entièrement radical. Quel fut leur étonnement de n'entendre qu'un refus formel! Ils exprimèrent, en termïs fort vifs, leur regret d'avoir trop compté sur lui. Vous vous trompez, messieurs, répondit l'illustre poète, je ne veux point de demi-mesure. Ce que vous me proposez ne serait qu'une partie manquée et qu'il faudrait recommencer bientôt. Quant moi, je n'entends proclamer que la répu blique. On pense bien que lis envoyés acceptèrent avec transport, en s'excusant d'a voir douté de l'énergie de l'homme qu'ils avaient choisi. Quelques heures plus tard, la république était proclamée la chambre des députés par Ledru-Rollin, Lamartine et Crémieux; deux jours après elle était inaugurée devant Paris entier. nous est pas possible de traoer de cette princesse un portrait pure ment imaginaire, ni de lui attribuer des qualités extérieures que la nature lui avait refusées. Elle ressemblait beaucoup sa mère la reine Anne, mais son visage avait plus de régularité et plaisait géné ralement, sinon par sa beauté, du moins par l'attrait de son expres sion. Complètement dépourvue de grâce cause de l'exiguité de sa taille légèrement déjetée, elle faisait oublier ce désavantage par la dignité de son geste et la distinction de ses manières un peu hau taines. Du reste, la jeune princesse avait été si merveilleusement bien dotée sous le rapport moral, qu'elle eût été ingrate de se plaindre de sa nature qui ue l'avait pas faite belle. C'était, dit Brantôme, une fort bonne et habile princesse, car a elle avait un des bous esprits et des subtils qui était possible. Elle avait fort esludié, et l'ay vue fort savante discourir hautement et gravement de toutes sciences, jusques l'astrologie et la cognais- v sauce des astres, dont quiconque l'oyant ainsi parler, disait que le plus grand philosophe du monde n'eu saurait mieux com- prendre. Les mémoires du temps sont unanimes reconnaître que les sciences les plus ardues lui étaient familière--2, qu'elle parlait la lan gue latine aussi facilement que le fiançais et l'hispanieu, et que dès son enfance elle avait fait pieuve d'une mémoire incroyable et d'une étonnante application l'étude, négligeant les amusements de son âge pour rechercher la société des savants avec lesquels elle s'in struisait sans cesse, lien résultait que, malgré sa grande jeunesse, Renée possédait la maturité d'esprit d'une femme de quarante ans, et qu'elle ne le cédait personne pour l'intelligeuce. Du temps de Louis XII, Ferdinand, roi d'Aragon, l'avait déjà fait rechercher pour l'infant Ferdinand, cadet de Charles d'Auiri- che, et plus tard, en 1515, elle avait été promise par François Ier ce même Charles qui ne devait pas tarder devenir empereur et donuerà la France de rudes assauts mais quaud même les événe ments ultérieurs n'eussent pas annulé le traité par lequel ce mariage avait été convenu, il est présumable que la volonté de la priuoesse y eût apporté de grands empêchements, puisqu'elle avait ooiumeucé par déclarer qu'elle n'entendait pas être livrée comme marchandise, et qu'on ne la forcerait jamais se marier contre son gré. Renée de France avait l'ambition de se distinguer par ses pro pres mérites, et il lui eût semblé humiliant de ne devoir son illus tration qu'à un mariage plus ou moins élevé. Douée d'une fermeté toute masculine, elle regrettait souvent d'être née femme et disait m naïvement Si Dieu m'eust donné barbe au menton. Français et Bretons seraient maintenant tous mes sujets j voire me se- raient-ils tels, si reste me^chante loi salique ne me tenait trop de rigueur. Cette courte digression historique était indispensable pour faire comprendre le rôle que doit jouer cette pi incesse dans cet endroit de notre récit. Pour faire son entrée àSaint-Malo, Renée de France, montée sur une haquenée blanche comme un cygne, estait vêtue fort su- perbemeut d'une robe de toile d'argent et coulombien la bou- lonnaise, manches pendantes, ooiffée si très-richement d'un bon* net de velours ixicarnadin d'Espagne, tant bien dressé de plu nés et pierreries que rien de plus, et aveo un voile blanc, ny trop grand ni trop petit, et accompagnée avec cela d'une y aie belle majesté, encore qu'elle fust un brin gastée de son corps. Etant arrivé la rencontre de la princesse, le vicomte de Frapes- les descendit de cheval, prit des mains du syndic un grand plat d'argent sur lequel étaieut placées les clés de la ville, et mettant respectueusement un geDou terre, les offrit Renée, qui n'élait pas peu confuse de se voir l'objet d'une formalité exclusivement réservée au roi et anx princes régnants. Cependant, bien loin de se plaindre de cette marque insolite de déférence, elle eu parut très-fière, prit les clés de la ville, et sou riant gracieusement an prévôt, elle l'invita remonter cheval et rester ses côtés pendant le reste de la route. Elle parut étonnée la vue de la grande magnificence déployée pour sa réception, et elle en témoigna sa satisfaction en termes pleius de bienveillance adressés aux barons qui s'approchaient pour la saluer. Le cortège se remit eu marche aux cris de «t Vive Madame Renée de Bretagne! vive le vicomte de Frapesles Le vicomte de Frapesles est-il donc parmi nous P demauda la princesse en s'adressant au prévôt. Je suis moi-même le vicomte de Frapesles, répoadit Yorik. en redressant la tête, afin de s'assurer du genre d'impression que sou nom allait produire. En toute autre circonstance, le regard hardi qui accompagta cette répouse eût fait monter la rougeur de l'indignation au front de l'orgueilleuse Reuée mais soit qu'elle n'eut pas surpris ce re gard, ou bien que son caractère se fût assoupli lout-a-coup au oon- tact de l'aventurier dont elle avait entendu raconter des choses sur prenantes, elle ne parut pas avoir été blessée, cl se p. it considérer le prévôt avec une singulière attention.

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2