RACAHOUT DES ARABES.
Gr\nd-ducué de Bade. Friboukg, 27
avril. Tout est tranquille ici. D'après des nou
velles arrivées, les rebelles se trouveraient actuelle
ment dans la contrée de Kandern, où, selon toute
probabilité, ils tomberont aujourd'hui dans les
mains des troupes du général de \Iiler.
Danf.marck. Contrairement la supposi
tion que la Suède et la Norwège étaient d'intention
de s'employer en faveur du Dunemarck, les consuls
suédois ont reçu l'ordre de ne prendre part, en
aucune manière, aux troubles politiques actuels et
d'appliquer exclusivement leur activité la pro
tection de la navigation et du commerce nationaux.
Rouen, 29. Extrait du Mémorial de Rouen.
ANNONCES.
STUDIE VAN DUR Notaris VAN EECKE,
Zaterdag, 6n Mey i848, ten 3 uren naermiddag,
in de estaminet den Arend, op de Markt te Yperen,
DEFINITIEVEN OVERSLAG
SPECIALITE POUR LA PAREUiMERlE,
IHI
NOUVELLES DIVERSES.
La Gazette de Vienne annonce que le con
seil des ministres a approuvé la convention
par laquelle la banque nationale avance trente
millions de florins (75,000.000 fr.) au gouver
nement, moyennant hypothèque sur des biens
de l'état et d'autres valeurs.
On lit dans une correspondance de la
Gazette de Breslau:
L'empereur a l'intention de rétablir la con
stitution polonaise; la Pologne aura même un
roi indépendant, le grand-duc de Constanti-
nople ou le duc de Leuchtenberg, qui, en celte
qualité, travaillera faire revenir la Pologue,
la Gallicie et Posen.
Enfin, une correspondance de la Gazette de
Brème porte, que c'est par suite de la déclara
tion qui lui a été faite par un grand nombre
des Polonais les plus influents, qui se sont ren
dus cet efFelà Varsovie, où ils lui ont repré
senté qu'on pourrait maintenant par certaines
concessions attacher indissolublement la Polo
gne entière la couronne de Russie, que le
prince gouverneur a conseillé d'envoyer Saint-
Pétersbourg une députation chargée de faire
au Czar les propositions concernant celte
afFaire.
Le duc et la duchesse de Montpensier ne
se rendront définitivement en Andalousie que
le 29 avril.
M. Lalour, secrétaire particulier du duc
de Montpensier, est arrivé de Paris Madrid, et
il est reparti sur le champ pour Aranjuez.
schleswig—holstein. La Gazette générale
de Prusse confirme en ces termes la prise de
Flensbourg.
Le 25, 10 heures du matin, les Prussiens ont
pris la ville de Flensbourg.
I,es Danois sont entièrement chassés et on leur a
coupé la retraite vers leurs vaisseaux par flolnis;
s ils n'ont pas encore gagné le rivage par Apenrade,
ils seront rencontrés par nos troupes, et, il faut
l'espérer, entièrement anéantis. Ou leur a pris 2
canons; il y a de part et d'autre, beaucoup de
blessés, et plusieurs grenadiers du régiment de
l'empereur François ont été tués. On a lait une
vingtaine de prisonniers danois. Indépendamment
de quelques petits détachements de troupes du
llolstein, les Prussiens seuls ont paru de nouveau
sur le champ de bataille, et ils ont vaincu d'une
manière éclatante.
NOUVELLES DE FRANCE.
Paris, le 30 Avril.
La scission profonde qui divise le gouvernement,
n'a jamais été un mystère pour personne, et l'on
sait généralement que le conseil du gouvernement
est scindé en deux fractions, composées d'une part
de sept membres, MM. Lamartine, Dupont (de
l'Eur^), Armand Marrast, Marie, Crémieux, Arago
et Garnier-Pagès, et d'autre part, MM. Ledru-Rol-
lin, Flocon, Albert et Louis Blanc.
Voici quelques détails sur l'origine de ce dissen
timent
On sait que le 24 février, pendant la dernière
et orageuse séance de la chambre des députés, un
gouvernement provisoire fut nommé par les com
battants et par le côté gauche de la chambre. Le
vénérable Dupont (de l'Eure), qui avait remplacé
M. Sauzet la présidence, lisait les noms des dépu
tés les plus connus et les plus aimés du peuple qui
les acceptait ou les rejetait par acclamation comme
membres du gouvernement provisoire. Sept dépu
tés eurent ainsi l'investiture populaire.
Ils s'acheminèrent vers l'Hôtel-de-Ville, pour
prendre possession du pouvoir, mais là ils furent
fort étonnés de trouver un autre gouvernement
provisoire déjà installé et composé de MM. Louis
Blanc, Flocon, Albert et Arm. Marrast. Ce nouveau
gouvernement s'était improvisé au milieu du bou
leversement général et avait arboré le drapeau
rouge. La lutte dura 60 heures non-seulement dans
la rue, mais encore contre le gouvernement nommé
la chambre des députés et celui qui s'était im
provisé de lui-même. On sait par quels efforts de
courage et d'éloquence M. Lamartine, étincelant de
génie et de patriotisme, bien secondé du reste par
cinq de ses collègues, assura le triomphe du drapeau
tricolore sur le drapeau rouge. Mais la majorité,
maîtresse du terrain, fut obligée aux concessions
importantes de s'adjoindre en qualité de secrétaires
les quatre membres du petit gouvernement et con
sentir ce que la cocarde rouge fut portée simulta
nément avec la cocarde tricolore par tous les mem
bres du gouvernement et leurs agents.
Quant la différence des fonctions, elle ne tarda
pas disparaître après avoir signé pendant trois
jours, comme secrétaires, les actes du pouvoir. MM.
Louis Blanc, Flocon, Albert et Armand Marrast,
furent, dater du 27 février, compris officielle
ment parmi les membres du gouvernement provi
soire, et remplacés le 1" mars suivant par M. Pa-
gnerre en qualité de secrétaire-général.
Ainsi, deux éléments bien distincts sont entrés
dans la composition du gouvernement provisoire
la république de la modération et la république de
la Montagne. M.Armand Marrast,qui faisait d'abord
partie du petit gouvernement, s'est rangé dès les
premiers jours, dans les rangs de la majorité modé
rée. Mais M. Ledru-Rollin s'est hâté de prendre la
place abandonnée et il a toujours fait partie de la
minorité.
Journée du 28.
La ville est occupée militairement.
Le citoyen Deschamps, commissaire général du
département, a dû résigner ses pouvoirs entre les
mains du général Ordener.
La cour d'appel s'est réunie 11 heures.
Une commission de 7 magistrats a été nommée.
On lit dans l'Union nationale de Lyon
Le général Rey est en fuite; un mandat d'arrêt
a été décerné contre lui. On l'accuse de n'être pas
étranger ces pillages d'armes sur la voie publique
qui affligent notre ville depuis deux mois.
On évalue plus de 2,000 hommes les gardes
slationnaires commandés de service chaque jour
depuis dimanche. Les postes centraux fournissent
toutes les nuits de fortes patrouilles qui parcourent
tous les quartiers de la ville. Les troupes sont con
signées dans les casernes.
VARIÉTÉS RÉPUBLICAINES.
Et quoi! vous, pied
C'est ainsi que commençait la conversation de
M. de K..., ci-devant vicomte, avec moi, J. F., ci-
devant lorelte de haut parage.
Hélas! mon pauvre citoyen, je mange mon
dernier cheval. Je n'ai plus rien, je vais pied.
Que voulez-vous, ma chère? tous les états de
luxe souffrent.
Oh une véritable grève. Nous ne savons plus
où donner de la tête. Les amours ont eu peur des
coups de fusils, ils se sont enfuis après les barri
cades.
Ils reviendront avec les beaux jours de l'as
semblée.
Je l'espère, et heureusement pour moi je
connais uu blessé.
Dernièrement un candidat l'assemblée nationale,
ébéniste de son métier, s'exprimait dans un club
peu près en ces termes
Pour cette fois, le peuple est bien décidé ne
pas se laisser voler sa victoire il faut que les riches
paient tout l'impôt, l'ouvrier n'en doit payer aucun.
Il faut que l'ouvrier vieux et infirme, ait i5oo fr.
de rente. Si vous m'envoyez l'Assemblée nationale
et que je m'aperçoive qu'on rejette des principes,
quand les opposans seraient huit cent cinquante, je
viendrais vous, et je m'écrierais Frères, aux
armes on veut nous voler notre République; nou
irions tout culbiter, ces mauvais représentans
Et voilà!
Jeudi dernier, la vue du gouvernement provi
soire entouré des grands dignitaires de l'armée, de
la nation, de la magistrature, un homme d'esprit
disait
Je crois assister au 4* acle de de
Portici.
L'autre soir, dans un club, un citoyen venait de
développer avec peu de succès, il faut le dire, des
théories empruntées au communisme le plus brutal.
Toi, je te connais, lui cria aussitôt un ouvrier
de sa place. T'es un faignant. T'es pas capable de
gagner vingt sous, et tu viendras me demander la
moitié de mes quatre francs! On te donnera
du flan.
Nous doutons que le fameux mot de Cambronne
ait eu un succès pareil celui qui accueillit cette
énergique apostrophe.
Le père Lacordaire, notre célèbre prédicateur,
s'est présenté dans un département comme candidat
l'assemblée nationale. Un cordonnier lui a été
préféré. Les électeurs, pour justifier leur choix,
assurent que le citoyen cordonnier est un homme
de poids; que ses formes sont celles d'un franc
républicain; qu'il ne manquera jamais d'haleine
la tribune nationale et repoussera avec énergie
toutes les mauvaises mesures; qu'enfin aucun danger
ne le fera reculer d'une semelle.
O dignes électeurs! vous avez bien mérité de Saint-
Crépin, et le royaume des cieux vous est ouvert.
Les ouvriers qui travaillaient au terrassement du
Champ de-Mars avaient ordre de beaucoup chanter,
et surtout de n'abuser ni de la pelle, ni de la piôche.
Comme le gouvernement ne savait trop quels
travaux les employer, il fallait que l'ouvrage dura
le plus longtemps possible.
Le jour où les étudiants, les artistes, allèrent en
cérémonie au champ-de-Mars, un sculpteur s'em
para d'un outil et travailla courageusement pendant
près d'un quart d'heure.
Il était grand et fort et abattait de l'ouvrage
comme deux maçons.
Hein celui-là comme il pioche, dit l'un des
ouvriers; il a l'air de se moquer de nous en abattant
tant que ça d'ouvrage d'un coup... C'est un mou
chard
Le sculpteur avait entendu; il n'en demanda pas
davantage et fila immédiatement.
La marée de g3 monte, monte...
Vraiment, 011 dirait que certains républicains de
la veille, veulent renverser nos conquêtes de faveur,
rétablir la monarchie ou nous amener une régence
Vous verrez que ce seront les républicains du
lendemainqui sauveront la république
Nous prions nos lecteurs de se souvenir de cette
prophétie.
TE TPEREN.
van
1° Een HOFSTEDEKEN, groot hectaren
G-61-17 centiaren, gelegen te Boesinghe, oost over
de vaerd, langst de Pilckem calchiede, by d'herberg
S1 Hubert, gebruikt door Jean-Frans Desmadryl
mits 465 francs 's jaers boven de laslen.
Ingesteld en verhoogd op 15,600 francs.
En 2* Eene partie ZAEILAND by 't voor-
gaende groot 74 aren 60 centiaren, gebruikt door
dito Desmadryl, mits francs 53-33 centimeu 's jaers
boven de lasten.
Ingesteld en verhoogd op 2,150 francs.
dépôt chez M. BAPaBIER marchand-coiffeur.
RUE DE LILLE, N° «5, A YDRES.