mission spéciale, celle de favoriser la corpora tion des notaires. M. Boedt ne comprend pas ce mandat de cette façon et il s'est explicitement exprimé cet égard. Notaire depuis fort long temps, il a étésous l'ancien gouvernement, nommé bourgmestre et sécréta if e de la com mune de Vlamerlinghe, et nommé notaire de chef-lieu d'arrondissement ayant dû prendre sa résidence Ypres, il a été élu en 1839, conseiller communal de celte ville, en laquelle il n'est cependant pas né. M. Boedlestun homme probe, intégra, ayant la pratique des affaires, ce qui n'est pas dédai gner avec une chambre composée pour la moitié de nouveaux membres. Ayant habité longtemps un village populeux, il a du se mettre au fait des besoins et des vœux des habitants ruraux de l'arrondissement. Un notaire la campagne est comme un confesseur civil; c'est lui qui est le dépositaire des secrets des familles et de la fortune des fermiers, des agriculteurs; c'est lui qui souvent est leur conseil dans les circon stances difficiles qui peuvent survenir. Nul donc ne peut mieux connaître les mœurs, les habi tudes, les nécessités des habitants de la partie rurale de l arrondissemenl. Il a vécu de leur vie, au milieu d'eux et il pourra surtout prendre cœur les intérêts agricoles de notre district. Comme telle, cette candidature doit surtout sourireaux électeursde l'arrondissement Quant ses opinions, sa profession de foi est là pour en témoigner, M. Boedt est libéral et s'en fait honneur. Tels sont les hommes que l'opinion libérale recommande au choix des électeurs. Ils sont capables, indépendants, libéraux, et méritent la pleine confianee du collège électoral. tTBWi Si les ministères catholiques qui se sont suc cédé au pouvoir avaient été plus ménager des deniers du peuple et n'avaient contracté folle ment des dettes que leurs successeurs ont dû liquider, on ne trouverait pas dans les journaux les avis, comme celui ci-dessous: AVIS. Le receveur des contributions directes Ypres invite les contribuables qui sont en relard de payer les termes échus de l'emprunt qu'ils doivent son bureau, les acquitter sans délai, en les prévenant eu même temps que ses devoirs l'obligeant de contraindre d'office les retardataires il commencera les poursuites contre ceux qui n'auraient pas répondu cet appel dans la huitaine. Composition des bureaux pour les élections qui auront lieu le mardi, 13 Juin 1848. ier bureau, en la Salle bleue. Ville d'Ypres.544 électeurs. 2° bureau, aux Halles, entrée par le Marché-bas. Canton de Poperinyhe. Poperinghe, 255 élec teurs, Reninghelst, 3j; Westoulre, io; ensemble 297» Canton de Messines. Dranoulre, 12; Kemmel, 35; Locre, 17; Messines, 44; Neuve-Église, 44; "VVarnêlon, 76; VVulverghem, 10; Wytschaete, 34; ensemble 272. Total 569. 3' bureau, au Palais de justice. Canton sud Ypres. Dickebusch, 20; Vlamer— tinghe, 3o; Voormezeele, i3; ensemble 63. Canton d'Eloerdinghe. Bixschote, i4 j Boe- singlie, 27; Rrielen, 11; Elverdinghe, 28; Oostvle- Deux jours après, conformément aux ordres qu'ils avaient reçus et qui n'avaient pas été ooutremandés, plus de cinquante barons, suivis de leurs vassaux, arrivèrent Saint-Malo pour y saluer Renée de France en qualité de duchesse de Bretagne, et se concerter avec elle sur les moyens d'établir sa souveraineté. Grand fut leur désappointement lorsqu'ils apprirent que la prin cesse, se séparant de leurs intérêts, était retournée la cour de France, et qu'ils se virent également abandonnés par le vicomte de Frapesles, qui leur donna le conseil de rentrer paisiblement daus leurs châteaux, ou d'elfectuer par eux-mêmes leurs projets, mais sans vouloir leur faire connaître les motifs d'un changement d'idées aussi subit. Au désappointement succéda chez les barons une colère d'autant plusgrande que, persuadés du succès de l'entreprise, ils n'avaient j oint fait mystère de leur dernière démarche, qui était conuue de toute la Bretague et les compromet tait gravement aux yeux du roi de France. D'un commun accord, ils résolurent de punir l'aventu rier de ce qu'ils appelaient sou indigne trahison, et de le livrer François W, comme gage de la soumission laquelle ils voulaient s'engager enveis ce prince pour prévenir l'effet de sou ressenti ment. Déconcertés par la défeotion simultanée de Renée et du pré- il* ne songèrent même pas un seul iustanl poursuivre le but qu'ils s'étaient proposé en se liguant. Ils commencèrent par s'emparer de la maison syndicale qui ser vait de dépôt aux arquebuses de la milice, afin de mettre les bour- teren, 26; Woesten, 5; Zuydschole, 11; ensemble 122. Canton cTffarinyhe. Crombeke, 16; Haringhe, 87; Proven, 40; Watou, 4'j Westvleteren, 17; en semble :q6. Total: 381. 4° bureauancienne école primaire communale, dite de Loye. Canton ouest d'Ypres. S' Jean i3 Zillebeke 11; Gheluvelt, 7; Becelaere, 22; Langetnarcq ia3; ensemble 176. Canton de Passchendaele. Passcheudaele 4o Zonnebeke24 ensemble 64. Canton de ffreroicq. Bas-Warnêlon, 6 Co- mines 48 Hollebeke, 3 Houthem, 11 Gheluwe 55 Zantvoorde 5 VVervicq 94 ensemble 222. Total 462. total général 1,956 électeurs. Voici la question des emprunts résumée en deux mots L'administration cléricale deTheux-Malou, avait créé pour trente millions d'obligations appelées bons du trésor. L'époque de l'échéance de ces billets étant arrivée, le ministère libéral, pour éviterai! pays la banqueroute et toute secousse violente, a emprunté celle somme aux contribuables et principalement aux propriétaires, ens'engageant leur rembourser non-seulement la totalité de l'emprunt, mais encore les intérêts raison de 5 p. C. Libéral de Tournay. m rXfO-gjar i bulletin électoral. Le comité électoral provisoire d'Oslende avait réuni jeudi dernier, deux heures de relevée, 1 Hôtel de Commerce, un grand nombre d'électeurs, tant de la campagne que de la ville, pour procéder une élection préparatoire de deux candidats, l'un pour le Sénat et l'autre pour la Chambre des Re présentants. Le comité électoral ayanl reçu une infinité de réclamations, son président M. Aimé De Knuyt, a déclaré l'association électorale dissoute. Tournay. Les associations libérales du district de Tournay ont procédé aujourd'hui, en assemblée générale, au scrutin préparatoire. Le résultat est Pour le Sénat: MM. Dumon-Dumortier, Savart-Victor. Pour la Chambre des Représentants MM. Gilson, Allard-Pecquereau, Lehon (le comte), De Bocarmé (le comte Ferdinand). Le Journal du Commerce annonce que M. Schollaert, professeur l'université de Louvain, se met sur les rangs pour être élu député d'Anvers. Unedéputationde Tliielta été,Vive-St-Éloy, proposer la candidature pour la chambre M. Boule, qui, après bien des instances, s'est décidé l'accepter. Turnhout. Le Kempenaerjournal de Turnhout, propose les candidatures suivantes: Pour le sénat, M. le baron Coppens, propriétaire Gheel et ancien membre du congrès national; pour la chambre des représentants, MM. Albéric Dubus, député sortant, et De Limpens, avocat Turnhout. MM. Castiau et Alex. Gendebien, père, vien nent de faire connaître leur décision irrévocable de refuser toute candidature la chambre. Voici en quels termes M. Gendebien annonce cette décision de sa part J'ai eu la faiblesse de céder un moment d'il lusion j'ai eu la témérité de croire que je pourrais conjurer les maux qui menacent notre patrie; je me suis trompé. Le refus de mon honorable ami, M. Castiau, de concourir l'œuvre que je croyais pos- geois dans l'impassibilité de leur disputer la possession de la ville, et procédèrent ensuite l'arrestation du prévôt qu'ils enfermèrent dans un cachot de la Quiquengrogne. Ensuite ils envoyèrent au roi de France un message dans lequel, sans parler de la participation qu'y avait prêtée M,ue Renée, ils avouèrent la conspiration ourdie pour lui arracher la Bretagne, aux instigations d'un aventurier fort riche, se disant vicomte de Fra pesles mais que le ciel les avait éclairés sur la félonie dont ils allaient se reudre coupables, et qu'en signe de leur repentance ils avaient arrêté et tenaient eu prison l'auteur de leur faute, attendant qu'il plût S. M. de faire connaître ses intentions au sujet du pri sonnier. Que quaut la ville de Siint-Malo dont ils étaieut maî tres, ils la tenaient la disposition de S. M., qui pouvait y envoyer garnison selon son bon plaisir. Plaçant la plus entière confiance dans le bon effet que devait produire ce message, ils s'installèrent du mieux qu ils purent au château, eux et leurs soudoyers, et attendirent les événements. Cependant le vicomte de Frapesles supportait très-patiemment sou incarcération toute rigoureuse qu'elle fut. Il avait obtenu grand peine que son élève Jacques Cartier vint le visiter, et il lui dounait ses ordres pour eugager les matelots et faire les préparatifs du départ de la Reine-Jeanneabsolument comme s'il eût été libre ou qu'il n'eût dépendu que de lui de sortir de son oachot quand il le jugerait propos. Sachant que son dépail dépendait du roi de France, Yorik sible encore;les puissants motifs de ce refus,que j'ai profondément médités, me font une loi de rester dans l'ilotisme auquel je me suis condamné au mois de mars i83q. Je renotice toute candidature la chambre; ma résolution est irrévocable. M. le comte d'Arschot renonce au renouvelle ment de son mandat de sénateur des arrondissements deTongres et de Maseyk. Deux candidats se présentent Roulers pour le sénat. Ce sent MM. de Neckere, d'Ypres, et Charles de Brouckere, notaire Roulers et président de l'as sociation libérale. M. Delescluse, avocat Ath, plusieurs fois déjà candidat de l'opinion libérale dans ce collège, s« présente de nouveau avec de nombreuses chances de succès. Uu journal a annoncé que M. le lieutenant- général Chazal se mettait sur le» rangs pour la chambre des représentants. Nous pouvons affirmer que cette nouvelle est tout fait inexacte. M. le ministre de la guerre n'a nullement l'intention de faire partie de la représentation nationale. Lis membres de la Société électorale de Gand se réuniront Jeudi prochain 4 heures de relevée en assemblée générale pour pourvoir au remplacement de MM. Van Huffel, Herry-Vispoel et Pierre Rosser], dont le désistement a été notifié par écrit au oomité. On écrit d'Alost, en dale d'avant-hier Les candidats du comité de l'Alliance sont, pour la Chambre dqs Représentants MM. Brunau, avocat Alostj Cleemput, avocat G ra m m ont; Cumont, fabricant et négociant Alost. Pour le Sénat MM. le comte d'Andelot; Prosper Spitaels. T^es candidats du Denderbode sont, pour la Chambre des repré sentants MM. Vanden Bossche, avocat Alostj Delwarde, avocat Ninove; De Haerne, curé Moorsel. Ce dernier n'acceptant pas la candidature, M. J. Vandernoot, bourgmestre Moorsel, succédera la candidature de M. De Haerne. Il paraît que les débris du parti catholique Se rallieront cette der nière combinaison. M. Coghen accepte, dit-on, la candidature qui lui a été offerte Nivelles, pour la place de Sénateur vaoante par la retraite de M. de Macar. NOUVELLES DIVERSES. Le Courrier de Marseille nousapporte les nouvel les suivantes de la flotte Italienne, qui sur plusieurs points sont en contradiction avec celles données par les journaux italiens: Le 19 mai, la flotte sarde, réunie devant Ancône, se composait des frégates Saint-Michel, de Geneys et Beroldode la corvette Aquila du Dainodu schooner Stafetto et des pyroscaphes Tripoli et Mal- fatano. L'escadre napolitaine, composée de cinq gros pyroscaphes et de deux frégates, étail déjà en route pour Venise. A 11 heures du soir, l'escadre de Sardaigne reçut l'ordre de faire voile pour Venise. Le a5, 6 heures du matin, l'escadre était en vue de Venise, l'escadre napolitaine était l'ancre dans ses eaux, une corvette et trois brigantins de guerre vénitiens manœuvraient pour s'unir nous les napolitains firent bientôt la même manœuvre les trois escadres s'unirent aux cris de Vice l'Italie! ainsi est fondé la ligne offensive et défensive. La llolle court sur trois lignes de bataille; il y a dix-sept bâtiments italiens. Vers deux heures de la même journée, la vigie signale l'escadre Autrichienne; aussitôt la flotte se met en chasse, l'escadre autrichienne est composée de 3 frégates, i corvette, 4 bricks, i schooner et 3 vapeurs en tout x3 bâtiments. Mais le vent venant manquer, les vapeurs prennent les frégates la remorque. ii» comptait beaucoup sans doute sur l'intervention de la princesse Renée en sa faveur; peut-être aussi puisait-il ailleurs la parfaite sécurité dont il jouissait. La vieille Berthe, en eff"et, ne l'avait pas abandonné elle venait le voir chaque jour, grâce l'accès que lui procuraient les doubles clés qu'elle avait de toutes les chambres de la Quiquengrogne, et il n'était pas douteux que cette femme ne trouvât le moyen de lui rendre la liberté quand le moment en serait venu. Le 28 mai, Clément de Charolles, nommé parle roi de France gouverneur de Saint-Malo, entra dans la ville la tête de trois oents lances et de deux cents arquebusiers. Les barons lui livrèrent la citadelle, renouvelèrent entre ses mains leur serment de fidélité la couronne, moyennant quoi, absous de leur félonie, ils purent rentrer dans leurs terres et licencier leurs soudoyers. Du vicomte de Frapesles, il n'en fut pas question dans l'amnistie, ou du moins les intentions du roi, son sujet, furent tenues secrètes. Le surlendemain, daus la matinée, la Reine Jeanne ayant son bord Alix de Kerloguen, Jacques Cartier et un équipage de cent cinquante marins dont quelques-uns emmenaient avec eux leurs femmes et leurs enfants, entra en rade. Il n'y avait rien de changé enoore dans la situation d1 Yorik; seulement,au lieu d'être prisonnier des barons, il l'était du capi taine Clément de Charolles, le nouveau gouverneur. (La suite au prochain A«.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2