ANNONCES. NOUVELLES DE FRANCE. Étude du notaire RENT1 a Ypres. Le a3, quatre heures du matin, les ennemis sont très-près de Trieste, la flotte avance toujours, mais pour cette fois le coup est manqué; elle jette l'ancre trois milles de Trieste, sur trois lignes de bataille. Le commandant des trois bâtiments anglais vient bord de l'amiral, protester au nom de l'entente britannique contre toute attaque de la ville. L'ami - ral a répondu avec énergie et dignité. Il paraît positif que la flotte n'a pas l'ordre de bombarder Trieste, mais seulement de détruire les forces ennemies ou de les tenir bloquées. Nous avons reçu des lettres de Naples jusqu'à la date du ao mai. La ville était toujours au pouvoir de la populace et des soldats que le roi et l'aristo cratie excitaient piller les maisons de citoyens respectables. Plus de i,5oo citoyens, menacés par les Suisses et les Lazaroni, ont été internés dans le Campo-Santo. L Alba du 57, nous donneMes nouvelles suivantes relatives aux affaires de Naples Les députés de l'opposition qui ont pu se sauver, ont, dit-on, formé un gouvernement provisoire qui a fait un appel toutes les provinces et déclaré la déchéance du roi. Le lieutenant feld-maréchal Ruth, qui commande Paschiera, n'ayant pas voulu se rendre, le feu des batteries piémontaises a recommencé contre la ville. Vincent Gioberti est arrivé Rome. Les dernières nouvelles de Naples sont du 2a mai. Aucun mouvement nouveau n'avait eu lieu. Vendredi dernier quelques chartisles qui avaient été arrêtés pour s'être exercés au manie ment des armes Leeds,ont été arrachés aux mains de la police par des ouvriers des fabriques. L'auto rité supérieure avertie de ce fait, a pris immédiate ment des mesures pour une prompte répression, et hier plusieurs détachements de troupes se sont rendus sur les lieux et ont appuyé la police dans les visites qu'elle a faites dans diverses manufactures pour arrêter les coupables. Vingt-deux indvidusont été appréhendés et transportés immédiatement la prison d'York pour y attendre leur jugement. Cette expédition s'est opérée sans résistance de la part des ouvriers et la tranquillité n'a pas été troublée un seul instant. Le Times publie, d'après sa correspondance de Madrid, de longs détails sur l'arrestation d'un sujet anglais, le colonel Brislow. Le gouvernement espa gnol aurait pris cette mesure de rigueur, au dire du Times, pour se venger des import unités du colonel qui réclame une dette de la somme de 3oo liv. slerl. lui due par l'Espagne depuis i83o. Après être resté 3li heures en prison, il a quitté Madrid sous l'escorte de deux officiers de police. Cette affaire, dit le correspondant du Timesa ajouté considérablement la sensation fâcheuse produite par l'expulsion de M. Bulwer. Le Freeman Journal rapporte que dans le trajet de Kingstown Corck M. Mitchell a été traité avec les plus grands égards par les officiers et l'équi page du chearwater, et que l'officier qui commandait ce bâtiment a menacé de mettre aux fers l'agent de l'autorité civile, chargé de la personne du condamné, pour avoir fait des représentations trop vives sur les attentions dont celui-ci était l'objet. Une succession immense vient d'augmenter considérablement les revenus delà compagnie des Indes anglaises. Le rajah deStaltara, frère du fameux Gertaub-Singh que les Anglais avaient déposé et qui est mort l'an dernier Bénarés, a lui-même payé le tribut la nature, après une maladie de langueur dont on prévoyait depuis longtemps les suites. Ce prince ne laissant pas de descendant mâle en ligne directe, ses états échoient en héritage la compagnie des Indes en vertu d'un traité conclu le a5 septembre 1819, entre lejarah son prédécesseur et les Anglais. Or, les Etats de Saltara produisent un revenu net de i5o,ooo liv. st. soit environ 1,800,000 fl. dont la rentrée se lait, dit-on, avec la plus grande facilité. On conçoit aisément qu'en présence d'un aussi riche butin, les anglais se soient refusés recon naître au rajah le droit d'adopter un fils qui n'était pas le sien, et qu'ils envoient des forces considérables Saltara pour arrêter les progrès d'un prétendant au trône qui parcourt follement le pays la recher che de partisans introuvables. Ainsi, voilà encore une principauté indienne ajouter celles qui ont disparu pour toujours. En core une dixaine d'années, et il n'en restera pas une debout entre l'Indus et le Gange. La plus grande confusion continue régner dans les Etats de Nizam, et 011 annonce comme très-pro chaine l'intervention du gouvernement anglais, ce qui veut dire que l'existence même de cette souve raineté touche sa dernière période. Paris, 4 juin. Le résultat du scrutin de division qui a eu lieu hier dans l'affaire de M. Louis Diane a causé un éton- nement peu près général. Aux deux épreuves par assis et levé, la majorité en faveur des conclusions de la commission paraissait évidente et bien que d'honorables scrupules eussent arrêté le bureau, personne ne semblait douter de l'issue de l'affaire, quand le dépouillement des votes émis au scrutin de division est venu déconcerter tous les calculs. On dit que des députés qui avaient voté pour l'assis et levé ont eu la faiblesse de voter contre au scrutin de division on en cite trois ou quatre qui seraient de ce nombre. Ce que nous savons, c'est que quelques représentants qui avaient entendu, par leur vole en faveur de la mise en accusation, soutenir le gouvernement, qui avait autorisé la de mande de M. Portalis et Landrin, ont été confondus en voyant tous les membres du cabinet se lever, la deuxième épreuve, contre une demande qui n'au rait pu avoir lieu s'ils ne l'avaient voulu de la ma nière la plus formelle. M. Portalis, procureur près la cour d'appel de Paris, a donné hier soir sa démission de se3 fonc tions. Cette démission est motivée par l'attitude de la majorité des membres de la commission, qui, après avoir voté pour les conclusions tendantes l'autorisation de poursuivre, ont voté contre au scrutin de division. M. Landrin, a suivi l'exemple du chef de la police judiciaire. {Presse.) On assure que M. Jules Favre, rapporteur de la commission chargée d'examiner les poursuites contre M. Louis Blanc, a donné sa démission de sous-secrétaire d'état au ministère des affaires étrangères. Le système de la commission chargée d'exa miner les diverses propositions des représentants sur les incompatibilités semble devoir rencontrer une vive opposition dans l'assemblée. De nombreux amendements sont proposés au projet de la commission. M. Payer en a proposé un tendant comprendre dans l'exception les membres des sociétés savantes, les professeurs du Jardin-des- Plantes, du collège de France et des Facultés. Toutefois les citoyens investis de ces fonctions ne pourront cumuler avec les traitements qui y sont attachés l'indemnité affectée aux représentants. Le rapport de M. Rolland sera discuté, dit-on, mardi prochain. M. Lacrosse, secrétaire du bureau de l'assem blée, s'est démis hier soir de ses fonctions. 11 a mo tivé sa démission sur le fait du refus du président Bûchez de proclamer le résultat du vote concernant la demande de mise en accusation de M. L. Blanc, vote tel que l'avait jugé la majorité du bureau. M. Billaultau nom du comité des finances, a soumis hier la Chambre un projet de décret que nous ne jugeons point au fond, quant présent, mais dont la présentation nous paraît en elle-même soulever une grave question constitutionnelle. Si les comités spéciaux et permanents, formés au sein de l'assemblée nationale, usent collectivement du droit d'initiative, n'y a-t-il pas craindre qu'ils ne réduisent rien la position des ministres, et que l'antagonisme ainsi soulevé entre le pouvoir exé cutif et le pouvoir législatif n'amène de regrettables conflits. L'administration des finaacesdu pays repose né cessairement sur un ensemble de vues auquel doit nuire la compétition de deux pouvoirs rivaux, si ces deux pouvoirs ont chacun la même initiative. La chambre doit se défendre de ces tendances d'enva hissement dans la voie du pouvoir exécutif. Se dessaisissant par son décret du 8 mai du droit de nommer directement les membres, l'assemblée na tionale a entendu créer en dehors d'elle une respon sabilité réelle, qu'elle ne peut amoindrir si elle ne veut pas se déjuger et créer dans l'administration des frottemens qu'elle a voulu éviter. Nous nous bornons aujourd'hui ces remarques; nous reviendrons sur le système de M. Billault, et sur les inconvénients assez nombreux qu'il uous semble renfermer. Au surplus, nous avons appris, au début de la séance d'aujourd'hui, qu'une proposition, dans le sens des observations qui précèdent, avait été dé posée sur le bureau de l'assemblée. Déj l'occasion de la lecture du procès-verbal, M. Léon Faucher et un autre orateur avaient élevé des réclamations sur l'initiative prise par le comité des finances. Voici quelques nouveaux détails que nous empruntons au Droit ajouter ceux que nous avons déjà donnés sur le travail de la commission de constitution Le président sera responsable. Les ministres seront nommés par lui. Ils seront sesagens et auront droit d'entrée l'assemblée. 11 y aurait un conseil d'état, avec des attributions politiques et adminis tratives, qui aurait pour mission de préparer lès lois, d'aider l'action ministérielle, et même, l'instar du sénat américain, de donner son avis sur les nomi nations faire aux différentes fonctions de l'État. Le corps législatif sera composé d'une seule cham bre de 750 membres, nommée tous les trois ans. En cas de révision, l'assemblée constituante serait com posée de 900 membres. L'élection se ferait par dé partement et par scrutin de liste, mais sans que la question du vote au chef-lieu de la commune soit préjugée. Le Siècle confirme, dans les termes suivants, une nouvelle que nous avons annoncée il y a quel ques jours, propos des dissentiments survenus dans la commission du pouvoir exécutif. «Un fait très-grave, dont on s'entretenait au jourd'hui l'assemblée nationale, est venu compli quer le procès qui s'instruit par suite des événe ments du 1S mai. Il paraît que la justice avait élé conduite par ses investigations demander la mise en accusation de M. Louis Blanc. M. Crémieux ou M. le procureur-général Portalis devait, dans la séance de samedi, solliciter de l'assemblée l'autori sation nécessaire pour exercer des poursuites contre un de ses membres. On assure qu'une iuterdiclion formelle de la commission executive est venue ar rêter l'action de la justice. Cette nouvelle a produit, et on le comprendra, une très-vive émotion. Nous ajouterons que l'arrestation de M. Louis Blanc n'était pas la seule que MM. Portalis et Lan drin eussent jugée nécessaire la bonne instruction de l'affaire du i5 mai. Il en est une autre que l'as semblée nationale n'avait point autorisée et qu'ils réclamaient en même temps. Il sera procédé par le ministère du dit Notaire Le Mercredi, i4 Juin 1848, 3 heures de relevée, en la commune de Vlamertinghe, au cabaret le Cerf, occupé par le sieur Ferdinand Vandromme. A l'ADJUDICAl'lON DÉFINITIVE des Biens sui vants situés Vlamertinghe, occupés par les héri tiers Bonté et divisés aux affiches parcellaires en 9 lots, savoir 1" lot. Une Maison, Fonds, Jardin et Terres, contenant 3t ares 94 centiares. Porté fr. 4,000 2" lot. Une Pâture de 1 hectare 21 ares. Porté fr. 2,300 Et la masse de ces deux lots fr. 6,000 3e lot. Une ci-devant Pâture, actuellement Terres labourables avec pré, de 79 ares 80 centiares. Porté fr. 1,500 4" lot. Quarante quatre ares, 10 centiares de Terres labourables. Porte fr. 1,600 5' lot. Une parcelle de Terres labourables de 16 ares 5o centiares. Porté fr. 700 La masse de ces deux lots, fr. 2,300 6" lot. Soixante un ares, 10 centiares, de Terres labourables. Porté fr. 2,600 7* lot. Une Parcelle de Terres, de 45 ares 5o centiares. Porté fr. 1,300 8' lot. Un hectare 8 ares 60 centiares, de Terres labourables. Porté fr. 2,500 Et la masse des 7e et 8e lots fr. 4,100 90 Lot. 5o ares 90 centiares de Terres labou rables. Porté fr. 1,300 Pour par les acquéreurs entrer en jouissance et libre exploitation le 1" Octobre i848. Et le Samedi 17 Juin 1848, deux heures de re levée, en la Maison-de-ville, Ypres, la MISE- A-PR1X D'une BELLE FERME située en la commune de Brielen, près de l'agglomérée du village, d'après le cadastre de 19 hectares 29 ares 5o centiares, occupée par le sieur Charles Cailliezjusqu'au 1" Octobre 1848, divisée en 21 lots, plus amplement décrite aux affiches parcellaires. Pour plus amples informations s'adresser au dit Notaire 11KJJTJCY

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 3