8e ANNÉE. - S° 744. JEUDI, 22 JUIN 1848. JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. VILLE D'YPRES. conseil communal. AVIS. On s'abonne Yprès Marché an Beurre, 1, et chez tons les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. PourYpresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé, Jrancot l'éditeur du journal, Y près. Le Progrès paraît le Diman che et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. VIRES ACQUIRIT EUNDO. Y PRE S, le 21 Juin. LES ÉLECTIONS DE 1848. Le résultat général des élections de 1848 est connu. Il est tout en faveur du maintien et du progrès régulier de nos institutions constitu tionnelles. Le libéralisme avait combattre deux ennemis; d un côté, l'ancien parti catholique qui s'était effacé par suite des événements de février, dans les grands centres de population, mais qui dans les petits collèges électoraux tâchait de sauvegarder ses posilians et même de s y fortifier. De l'autre côté, il trouvait en face de lui, d'anciens alliés, toujours mécontents brouillons par tempérament, anarchistes quand même, qui voulaient singer la France et impo ser la Belgique une constitution républicaine. De ces deux partis ennemis, l'opinion libérale est sortie victorieuse de la lutte. Nul soi-disant républicain n'a pu dans aucun collège électo ral, obtenir seulement un quart des suffrages déposés dans l'urne et encore les candidats de cette couleur n'onl-ils eu ce beau succès, qu'en déguisant leurs véritables principes et leurs tendances. Si le terrain politique n'a pas été embarrassé par des utopistes dangereux il a été déblavé ouaaî de» v.utiiuiU|ues i eu ugi nues, qui ne seïrou- vaient plus la hauteur de I époque que nous traversons. Il ne s'agit plus de résister aux in stitutions libres, de les fausser aujourdhui, ce sont jeux qui amènent des cataclysmes. Il faut au contraire vouloir le progrès régulier des libertés garanties par la constitution. Orle régime que nous avons subi pendant dix-sept ans, ne prouve nullement en faveur des sym pathies catholiques pour le développement pro gressif des institutions libérales. Aussi les élec teurs ont-ils parfaitement compris la ligne de conduite que la situation actuelle leur traçait. En repoussant les républicains avec dédain, ils ont refusé leurs suffrages aux candidats du parti clérical, qui auraient pu, par leur politi que stationnaireoccasionner sans le vouloir, l'avènement d'un nouveau régime. Jamais ministère ne s'est trouvé dans une meilleure position pour améliorer nos institu tions non-seulement politiques, celles-là sont aussi parfaites qu'un homme raisonnable peut les désirer, mais financières et opérer une réforme administrative. Si nous devons en croire quelques journaux, le cabinet travaille active ment remanier les budgets et introduire des notables économies dans les dépenses publi ques. C'est là une nécessité impérieuse, qu'on ne doit pas retarder en présence d événements qui peuvent exiger des sacrifices de la part du pays, qui, pour pouvoir répondre l'appel, l'époque du danger, demande qu'on gère le trésor de l'état avec une parcimonie bien en tendue. 4" Aviser sur l'adjudication de la perception du droit de dépôt, aux abords du Quai. 5° Désigner, s'il y a lieu, une commission pour la formation des contrôles de la garde eivique. Le Moniteur d'hier contient des arrêtés royaux réglant la formation des compagnies bataillons et légions, et déterminant l'habille ment l'équipement et l'armement de la garde civique. Ces documents prennent dix colonnes de la feuille officielle. L'Observateur les réproduit in extenso. M. Malou était un homme d'un immense talent, mais d'une avidité sans exemple. On sait comment il est parvenu obtenir une pen sion de 6,000 francs en prolongeant son exis tence ministérielle de quelquesjours. Il louchait, outre celte pension, l'indemnité de membre de la chambre, et il venait d'être nommé directeur de la Société Généralefonctions auxquelles nous croyons qu'un traitement de six mille fr. est attache. C'était en tout une quinzaine de mille francs ajouter annuellement la fortune assez belle, dit-on, que M. Malou possède. Les électeurs d'Ypres ont donné M. Malou et ceux qui croyaient trouver en lui un in strument utile leurs vues, une leçon dont le {outefo?!'er se™ reconna'ssant. Exceptons-en présentant'cfYjSirtfs'clSî» .'l/uit J Journal de Bruges. On assure que le roi ouvrira en personne la session législative, le 26 de ce mois. On lit dans l'Observateur: On dit que M. le ministre de l'intérieur, qui, lors de la discussion de la loi sur l'enseignement supérieur s'est vivement opposé au maintien de deux universités de l'État, examine la ques tion de savoir si l'une de ces universités ne pourrait être supprimée. La ville dépossédée recevrait en compensation une institution poly technique formée par la réunion de l'école mi litaire l'école des raines et l'école du génie civil. On lit dans un journal de Bruxelles: Toutes les divisions des différents ministères s'occupent des économies apporter dans les services publics, et de nombreuses conférences ont lieu au sujet de celte question, sous la pré sidence des secrétaires-généraux et des chefs des départements. On écrit d'Alost La lutte électorale, quoique forte, n'a offert rien d'intéressant ici c'était une question de personnes et non de principe; l'élection de M. Cumont est seule significativeelle exprime le vœu de l'union douanière avec la France. Séance publique fixée au Vèndredi2.3 Juin 1848, neuf heures et demie du matin. ORDRE DU JOUR i° Communication île pièces. 2Statuer sur la demande formée par le sieur Louis Vanden Broele, l'effet de pouvoir avancer sur la voie publique dans la construction d une maison, Marché au bois. 3° Arrêter l'état des dépenses imprévues pour l'exercice 1847» COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. 2" trimestre. 2° Série. PRÉSIDENCE DE M. VERBAERE. Audience du 16juin. Les nommés 1" Pierre- Ignace Simoens, fils de Charles, âgé de 54 ans, ué Winkel-St-Éloi et domicilié Courtraiouvrier 2* Pierre-Jean Simoens fils de Pierre-Ignace âgé de 18 ans, tisserand, né Gulleghem et domicilié Courtraiet 3° Ives Mores, fils de Pierre âgé de 22 ans, né Deerlyk et domicilié Courtraiouvrier convaincus d'avoir commis deux vols l'aide de cir constances aggravantes, ont été condamnés le pre mier se trouvant en état de récidive aux travaux forcés perpétuitél'exposition et la marque des lettres TP et les deux autres chacun cinq années de réclusion sans exposition. Le co-accusé Louis Simoens, fils de Pierre, âgé de i5 ans né Deerlyk et domicilié Courtrai ou vrier, qui a été déclaré coupable desdits vols comme auteur, mais sans avoir agi avec discernement, a été acquitté mais la Cour a ordonné qu'il sera néan moins placé dans une maison de correction, jusqu'à ce qu'il aura accompli sa 20° année. Audience du même jour. Le nommé Henri Duprez, fils de Pierreâgé de 5o ans, ouvrier, né et domicilié Staden convaincu d'avoir commis plu sieurs vols avec circonstances aggravantes, a été condamné sept années de travaux forcés, l'expo sition et sept années de surveillance. Audience du 17 juin. Les nommés Louis de Fickere, fils de Louis, âgé de 3o ans, ouvrier, né et domicilié a Iseghem et Louis Huysentruytfils do Jacques, âgé de 49 ans, cultivateur, né et domicilié a Iseghemconvaincus de vols avec circonstances aggravantes ont été condamnés chacun 5 années de réclusion sans exposition et 5 années de surveil lance. Audience du même jour. Le nommé Charles D Hondt, fils d Eraanuel, âgé de 3o ans, plafonneur, né et domicilié Bruges convaincu de tentative d'incendie, a été condamné la peine de mort, dont l'exécution se fera sur une des places publiques de Bruges. A dst**" 1 1. Rvé comme suit: Pour un anfr. 14 00 Pour six mois 7 00 Pour trois mois. 3 50 Pour les abonnés de l'intérieur du pays, par trimestre 4 00 Prix d'un n°0 25 NOUVELLES DIVERSES. Un nouveau journal va paraître Londres, sous le patronage de M. Guizot et de M. de Metternich. Il aura pour titre le Spectateur de Londres. Nous en avons lu le prospectus. On y reconnaît facilement, au style, la pensée, la plume de M. Guizot. Mais en même temps il devient clair que la Révolution de 1848 n'a pas été sans effet sur l'esprit de l'ancien ministre de Louis-Philippe. 11 paraît que M. de Lamartine a hâte réellement de quitter le pou voir et qu'il a annoncé officielle ment hier matin tous sesamisqu'il allait se retirer. Une lettre de Paris, adressée la Gazette d'Augsbourg, dit qu'à son dernier voyage Paris, lord Holland, ami particulier de Louis-Philippe, se serait procuré les moyens de pénétrer dans les Tui leries et de reprendre des papiers importants cachés dans un lieu dont l'ex-roi avait seul le secret. On lit dans le Journal de Toulouse: Des désordres graves ont, dit-on, éclaté Perpi gnan. Une batterie d'artillerie de notre garnison a été armée la hâte et va partir pour celte ville. Ou se rappelle l'emprunt de 5,0 millions con tracté par l'empereur de Russie. Un agent du gou vernement russe vient d'arriver Paris, chargé de pou voirs spéciaux pour liquider cette affaire. Une communication intime nous apprend qu'on lisait ces mots sur le cachet de la lettre de Louis Napoléon l'Assemblée nationale: Je crois et j'espère Un acte de dévouement a coûté la vie un honorable habitant de Blangy (Seine-Inférieure), M. Bataille, fabricant de produits chimiques. Diman che dernier, M. Bataille siégeait, comme membre, au burean d'élection il sortait de dîner, lorsque dans la soirée le tocsin annonça qu'un incendie ve nait d'éclater la verrerie du Val-d'Auluoy. M. Bataille, n'écoutant que son dévouement, se leva pour courir au secours de M. Vimont, maître de la verrerie du VaL-d'Aulnoy; sa course fut tellement rapide qu'il tomba mort deux kilomètres de Blangy. Le canton fait une perte bien sensible M.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 1