séquent une différence en moins de deux cents francs avec le semestre passé. L'assemblee est d avis que celte adjudication ne peut être ap prouvée et autorise le collège traiter de la main la main avec les amateurs. Le dernier objet l'ordre du jour est la ques tion de savoir, s'il y a lieu de former une com mission pour l'organisation des contrôles de la garde civique. C'est un travail assez long et dont le collège ne peut se charger. Le Conseil procède la nomination des membres qui com poseront cette commission, et MM. Vande Brouke, Ern. MerghelvnckPierre Beke et Iweins-Fonteyne, sont désignés, pour en faire partie sous la présidence d'un membre du col- léGe: Bien n'étant plus l'ordre du jour la séance est levée. Par arrêté royal du 22 Juin, la démission du sieur Marquette (Martin-François-Joseph), de ses fonctions d'huissier près le tribunal de pre mière instance d'Ypres, est acceptée. i l o On nous écrit de Proven le 22 Juin 1848 L'écho d'une fête de campagne a toujours du retentissement en ville, surtout lorsque les héros de la fête appartiennent l'une et l'autre, par les liens de l'amitié et de la rési dence. Vous avez déjà parlé de la réception brillante qui a été faite au bourgmestre de notre commune et sa jeune dame, leur re tour de leur voyage de noces en Italie. Mais avant de vous écrire, j'ai voulu pouvoir vous faire connaître le dénouement de celte fête et je m'empresse de vous en faire le récit. Jeudi, 15 de ce mois, notre village avait pris un air de fêle. Depuis la sortie de Pope- ringhejusqu'à Couthove, château des jeunes époux, ce n'étaient le long de la route, qu'arcs de triomphe, inscriptions, chronogrammes. Les préparatifs étaient achevés midi, lorsqu'on annonça l'arrivée de Mr et Mm8 Mazeman. La musique en tête, suivie des autorités civiles et ecclésiastiques, précédée des sociétés et dune cavalcade d'au moins quatre vingts cavaliers montés sur des chevaux de labour, se rendit au- devant d'eux. L'accueil fut cordial de part et d'autre et I on se rendit en cortège la com mune, où, après avoir été visiter l'église on s'arrêta la mai o commune. Le soir une bril lante illumination a terminé la fêle. Venons maintenant au dénouement: Les indigents ont eu leur tour. Aujourd hui le bourgmestre et sa dame ont voulu, de leur côté, célébrer leur retour dans leur habitation d'été par une fête philanthropique; ils ont donc réuni chez eux plus de deux cents pauvres des deux sexes, auxquels, après une ample distri bution d'aumônes, ils ont fait accepter un repas cordial, dont ils ont fait eux-mêmes les hon neurs. La joie a présidé ce festin de la bien faisance, qui leur a mérité la reconnaissance des indigents de la commune. On nous assure que notre bourgmestre et son épouse se proposent d'habiter une grande partie de I été au milieu de nous. C est notre vœu le plus cher de posséder parmi nous le enfin de oes mille riens qui accompagnent les conversations de ceux qui cherchent se plaire, n'ayant pas encore le droit d'être sérieux. Le maître d'hôtel, après avoir vainement erré le long des mu railles du château pour trouver une cloche qui pût retentir au loiu, se décida enfin crier du haut du perion que le déjeuner était servi. Le demi-sourire qui accompagnait oes paroles prouvait qu'il se résignait, comme ses maîtres, prendre le parti de manquer ce jour-là toutes ses habitudes d'étiquette et de convenance. Ou se mit gaîmeut table. On oublia le vieux château, le désert où il se trouvait, la tristesse qui y réguait; tout le moude parla la fois, et l'on but la sauté de la châtelaine, ou plutôt de la fée dout la seule présence faisait de cette masure ou palais euchauté. Tout-à-coup tcus les yeux se tournèrent vers les croisées de la salle manger. Qu est ceci s ecria-l-on. Devant les fenêtres du château, on voyait passer et s'arrêter une petite carriole d'osier peinte eu vert, avec de grandes roues aussi hautes que le corps même de la voiture; elle était attelée un che val gris, court, dont les yeux semblaient être menacés par les bran cards qui, du cabriolet, allaient toujours en s'élevaul vers le ciel. La capote avancée de la petite carriole ne laissait voir que deux bras couverts des manches d'une blouse bleue, et un fouet qui chatouillait les oreilles du cheval gris. Mon Dieu! mesdames, s'écria M1** de Moncar, j'ai oublié de vous prévenir que j avais été absolument forcée de prier a notre déjeuner le médecin du village, un vieillard qui jadis a rendu des services la famille de mon oncle, et que j'ai entrevu une ou deux fois. Ne vous eiiVayex pas de cet hôte, il est fort taciturne. Après chef de la commune et de le conserver aussi longtemps que possible. R. Par arrêté roval du 16 Juin 1818, sont nommés dans la cavalerie, lieutenant-colonel le major L -J.-F. Hye, du 1er régiment de cui rassiers; capitaine commandant, le capitaine en second J.-J.-11. Van Langenhoven adjudant- major au 1er de cuirassiers. Il continuera remplir les mêmes fonctions. Capitaine en se cond le lieutenant C.-L. Poppé, du 2e cui rassiers; lieutenants l'ancienneté, les sous- lieutenants C.-L.-A. Playoult.du régiment des Guides et L.-A. Delsupexhe, du 1er cuirassiers; sous-lieutenant, le maréchal-des-logis Etienne, du cours d'équitation, Ypres. Par arrêté royal de même date, sont nommés dans l'infanterie: capitaine de 2e classe, l'an cienneté, C. VanderNoot, du 5® de ligne; lieutenants au choix, les sous-lieutenants E.- A.-H. Van denBogaerde, du régiment d'élite L.-C. Vanden Bergheadjudant-major au 5e de ligne. Il continuera remplir les mêmes fonctions. Nous prions le sieur Goubau, secrétaire com munal Messines, d'être plus réservé dans ses appréciations politiques, car nous serions for cé s'il continuait, avoir maille partir avec lui. Cependant cela nous répugnerait, car nous devrions mettre en lumière des faits et gestes dont nous voudrions bien ne pas être forcé de nous occuper. Marché d'Ypres, du 24 Juin 1848. Bien qu'un assez grand approvisionnement en froment se soit présenté en vente au marché de ce jour, les prix se sont maintenus. 6o4 hectolitres ont été rapidement enlevés aux prix de i4 i6fr.j en moyenne i5 fr. Les prix du seigle ont subi une baisse de 3o cen times l'hectolitre. 98 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 9 20 fr. 9 80 prix moyen 9 5o. Vingt deux hectolitres d'avoine ont été acquis aux prix de 7 fr. 7 7S5 prix moyen 7 57, même prix qu'au marché précédent. Une baisse de fr. 1 20 s'est déclarée sur les prix des lèves qui se sont vendues fr 10 40 l'hectolitre. 61 hectolitres ont été exposés en vente. Les pommes de terre ont baissé de 25 centimes. i,4oo kilogr. ont été vendus raison de fr. 8 25 les 100 kilogrammes. 1 inmm On parle de remaniements ministériels. L'honorable M. Dumon-Dumorlier prendrait le portefeuille des travaux publics. Il serait remplacé dans le gouvernement de la province du Hainaut par l'honorable M. de Haussy, qui céderait honorable M. Verhaegen le porte feuille de la justice. M. Frère-Orban devien drait définitivement ministre des finances. Nous rapportons ces bruits sans y ajouter une foi entière. Nous doutons que l'honorable M. Frère consente perdre le fruit de l'appren- lissage qu'il vient de faire au département des travaux publics, pour se jeter dans les détails nombreux et inconnus pour lui du ministère des finances. quelques paroles de politesse, nous ferons comme s'il n'était pas là; d'ailleurs je n'imagine pas qu'il veuille beaucoup prolonger sa visite. Eu ce moment, la porte de la salle mauger s'ouvrit, et l'on vit entrer le docteur Barnabe. C'était un petit vieillard bien faible, bien chétif, la physionomie douce et caluie. Ses cheveux blancs étaient attachés derrière sa tête et formaient une queue, selon la mode ancienne. Un œil de poudre couvrait ses tempes, ainsi que son front sillonné de rides. 11 portait un habit noir et des culottes boucles d'acier. Sur un de ses bras était placée uue redingote ouatée de taffetas puce. L'autre main tenait une grande canne et un cha peau. L'ensemble de la toilette du médecin du village prouvait qu'il avait apporté ce jour-là beaucoup de soin se parer; in-«is les bas noirs et l'habit du docteur étaient couverts de larges taches de boue, comme si le pauvre vieillard eut fait une chute au foud de quelque fossé, 11 s'arrêta sur le seuil de la porte, étonné de se trou ver en si nombreuse compagnie. Un peu d'embarras se peignit un instant sur sa physionomie puis il se remit et salua sans parler. A cette entrée étrange, les convives fuient saisis d'une grande envie de rire, qu'ils réprimèrent plus ou moins bien. M«e de Moncar seule, en maîtresse de maison qui ne peut pas faillir la politesse, garda son sérieux. Mon Dieu! docteur, auriea-vous versé demanda-t-elle. Le docteur Baruabé, avant de répondre, regarda tout le jeune monde qui l'entourait, et. quelque simple et naïve que fut sa phy sionomie, il était impossible qu'il ne se rendit pas compte de l'hi larité causée par sa vcuue. Il répondit tranquillement Je n'ai pas versé. Un pauvre charretier est tombé sous les roues de sa voiture -, je passais, je l'ai relevé. Quant l'honorable M. Verhaegen. par l'ab sence de MM. Liedls, Dubu» el Baikem, et la maladie de M. Devaux, il se trouve presque le seul membre de la chambre qui réunisse l'ap titude exigée pour présider aux travaux du parlement. On parle aussi de M. Lehon, qui remplace- rail aux affaires étrangères M. d Hoffschmidt, lequel irait aux travaux publics. On lit dans la Chronique de Nivelles «Que dire du clergé, qui rarement a paru aussi nombreux dans les comices électoraux, qui rare ment a autant intrigué, quoiqu'il l'ait lait dans l'ombre? Et nous qui avious eu la bonhomie de croire que des instructions lui avaient été envoyées pour qu'il eût s'abstenir de toutes luttes électora les! Il n'en était rien. Nous l'avons appris d'un catholique qui doit être bien informé. Nous di - rons tant pis pour les évêques, tant pis pour le clergé, bien que nous ne le rendions pas entier soli daire des fautes de quelques-uns de ses membres. Dieu fasse que ce ne soit pas tant pis pour la reli- gion. Dans la sincérité de notre cœur, nous déplo rons, nous regrettons cette nouvelle intervention du clergé dans les élections, ri A ce qui précède, le Journal de Bruges peut ajouter, pour la plus grande satisfaction du journal qui a annoncé avec tant de pompe l'ab stention du clergé dans les élections, que, dans une commune des environsdeThielt, un vicaire accompagnait M. Thienpont, candidat clérical, dans ses visites électorales, et le recommandait chaudement au choix des électeurs. On annonce que Ihonorable M. Wyns de Raucourl donnera sa démission de bourgmestre de Bruxelles, aussitôt que les élections com- munalesauront renouvelé le conseil. [Politique.) Depuis 1830, c'est peut-être la première fois que les élections la législature n'ont pas été précédées de promotions faites dans l'ordre Léopold. Nous savons gré aux ministres du 12 août de n'avoir pas, sous ce rapport, suivi les errements de leurs prédécesseurs. Les changements apportés l'uniforme de l'infanterie de la garde civique sont peu près ceux dont il avait été parlé. La capote boulon nant droit sur la poitrine est substituée I ha bit. Les buffleleries sont remplacées par un ceinturon se fermant au moyen d'une plaque en inélal. Bien n'est changé la forme du shako. Le sabre-briquet, modèle d'infanterie, est con servé. C'est tort qu'on avait annoncé sa sup pression. Il n'y a pas de modification importante dans 1 uniforme des chasseurs-éclaireurs ni dans celui de l'artillerie. Dans luniforme de la cavalerie, la couleur amarante est substituée la couleur vert clair pour le collet et les retroussis. L uniforme pour les villes d'un rang secon daire et pour les communes, se compose d'une blouse de toile bleue avec ornements en passe menterie écarlales au lieu d'épaulelles, el d'un shako recouvert en toile cirée. Luniforme actuel sera toléré jusqu'au 1" juillet 1850 dans les villes où il est en usage. El le docteur se dirigea vers celle des ohaises restée vide autour de la table. 11 prit sa serviette, la déploya, eu passa uue des extré mités dans la boutonnière de son habit, el étala le reste sur sa poitrine et sur ses genoux. A ce début, de nombreux sourires errèrent sur les lèvres des convives; quelques chuchotements rompirent le sjleuoe. Cette fois, le docteur ne leva pas les yeux, peut-être ne vit-il rien. Y a-t-il beaucoup de malades dans le village? demauda M'"* de Moncar, tandis que l'on servait le nouveau venu. Mais oui, madame, beaucoup. Le pays est donc malsain Non, madame. Mais ces maladies, d'où viennent-elles Du grand soleil pendant les moissons, du froid et de l'humi dité pendant l'hiver. Un des convives, afFeclant un grand sérieux, se mêla de la con versation. Alors, monsieur, dans ce pays sain, on est malade toute l'année? Le docteur leva ses petits yeux gris vers sou interlocuteur, le regarda, hésita et sembla retenir ou chercher une réponse. M,u* de Moncar intervint avec bonté. Je sais, dit-elle, que vous êtes ici la providence de tout ce qui soulFre. Oh vous êtes trop bonne, répondit le vieillard, et il parut fort ocoupé d'une tranche de pâté qu'il venait de se servir. Alors on laissa le docteur Barnabe se 1 ivrer lui-même, et la conversation reprit son cours. Si les regards par hasard tombaient sur le paisible vieillard, on

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2