AVIS.
ANNONCES.
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NOUVELLES DIVERSES.
■un gouvernement nouveau du jour où il paraîtrait
vouloir se constituer, regardaient la garde mobile
comme une armée eux, aussi bien que les ateliers
nationaux, l'ancienne garde républicaine, et les
Montagnards lyonnais et autres, organisés comme
une force opposer l'armée et h la garde natio
nale. Dans leur pensée, les services rendus par la
garde mobile la cause de l'ordre ont été une tra
hison véritable, et c'est pour tirer vengeance de
cette trahison qu'ils ont décapité ou mutilé un cer
tain nombre de gardes mobiles tombés dans leurs
mains. C'est pour cela que, depuis leur déroute, ils
ont exercé contre ces jeunes soldats des assassinats
isolés, encore trop nombreux, quoiqu'il faille un
peu rabattre sur ce point des récits des journaux.
Il est bien, d'un autre côté, de ne pas prendre au
pied de la lettre tout ce qui a été dit des fusillades
de prisonniers par les gardes nationaux, les mobiles
ou l'armée. Il y a eu dans la chaleur du combat, et
comme représailles des cruautés de quelques insur
gés, des exécutions immédiates de prisonniers. Mais
le nombre de ces exemple» regrettables doit aussi
être considérablement réduit, et il est bien constant
qu'aucune exécution n'a eu lieu légalement ou ju
diciairement, ni par ordre supérieur.
Le nouveau ministère s'est ému de l'échec du
partage de voix qu'il s'était fait entre MM. Dufaure
et Lacrosse d'une part, et M. Marie d'autre part.
Des explications ont été échangées cet effet entre
M. Sénard, et une députation de la réunion Bara-
guay-d'Hilliers qui a déclaré que le ministère ne
s'était pas trompé sur les intentions de la réunion
qu'on avait voulu témoigner son mécontentement
sur la violation de promesses faites; mais d'ailleurs,
si le ministère s'attachait h suivre fidèlement le
programme proclamé par M. Senard, il pouvait
compter sur le concours de la réunion Baraguay-
d'Hilliers.
Le Journal de» Débat* ajoute ces détails que M.
Jean Reynaud, le partisan avoué du socialisme au
ministère de l'instruction publique, et auteur,
dit-on, de la fameuse proclamation aux instituteurs
primaires en faveur de l'ignorance, quitte le sous-
secrétariat de ce départementet que d'un autre
côté, il paraît certain que M. Carnot verrait sa dé
mission agréée aussitôt qu'il jugerait convenable de
céder aux instances qui lui sont adressées cet effet.
Le projet sur le rachat des chemins de fer n'est
que retiré de l'ordre du jour. Il y reparaîtra aussitôt
que M. Goudchaux aura pris un parti sur les ques
tions de détail et sur les formules de rachat. Nous
croyons que le principe même de la loi est accepté
par M. Goudchaux.
Un forçat, du nom de Follet, a été arrêté ce
matin comme ayant pris part la lutte dont le
sixième arrondissement a été le théâtre.
Un détachement a fait, lundi 26, plusieurs
prisonniers sur les huttes Chaumont; un de ces
prisonniers, r .inné Cassavant, s'est dit rédacteur
de la Commune de Pari*.
M. Thoré a été mis en étal d'arrestation.
Gazette des Tribunaux
Les insurgés qui s'étaient retranchés au Jar—
din-des-Planles ont, dit-on, dévoré, pendant les
trois jours de lutte, les oiseaux rares des volières,
et détruit toute la faisanterie ils n'ont rien épar
gné, pas même les petits oiseaux exotiques.
Les daims, les cerfs, les bizons et toute la race
lanigère, ont été abattus pour faire la soupe; les
animaux féroces et les singes n'ont été respectés
qu'après un conseil tenu par les insurgés, qui se sont
amusés h tirer sur l'éléphant cet animal, grâce
sa forte cuirasse n'a pu être blessé. [Bien public.)
Dimanche soir, on apercevait de la barrière de
Fontainebleau de grandes flammes s'élevant du côté
du Panthéon. Les insurgés de la barrière disaient eu
dansant: s Voici Paris qui éclaire la banlieue; de
main la banlieue éclairera ce qui restera de Paris.
On assure que, pendant l'occupation de l'École
de Droit par les insurgés, la caisse de cet établisse
ment, contenant peu près 40,000 fr., a été enlevée
par eux. {Univers.)
Le concierge de l'Hôtel de Paris a reconnu
dans les rangs de prisonuiers qui passaient rue
Richelieu, un étranger de bonne mine qu'il avait vu
diverses reprises venir rendre visite une prin
cesse russe de W... domiciliée dans cet hôtel.
On a arrêté cinq insurgés dont deux blessés
qui s'étaient réfugiés depuis lundi chez un marchand
de vins de la rue S1 Honoré, où ils se donnaient pour
des gardes nationaux de province blessés l'affaire
des Tuileries.
Un nommé Martin, habitant une commune
des environs de Paris a été arrêté au moment où il
venait de jeter dans un puisard de sa maison une
grande quantité de poudre, de bombes et de fusées
incendiaires et autres pièces d'artifice.
Les nommés DuménilGoratFollet des
Grandes Mollet et Luc réclusionnaires ou forçats
libérés combattaient une barricade de la rue du
Faubourg-du-TempIe et avaient avec eux une
femme la fille Victor Goden blanchisseuse âgée
de 4oans, ancienne maîtresse de Larcenaire.Celle-ci
se trouve comme eux, sous la main de la justice.
La fille Goden placée derrière la barricade avec ces
bandits, chargeait leurs armes et excitait leur fureur
sanguinaire.
M. le général Cavaignac, chef du pouvoir exé
cutif, s'est entendu avec le comité du travail sur les
mesures prendre pour la dissolution des ateliers
nationaux.
Les ouvriers des ateliers nationaux seront ren
voyés dans les ateliers particuliers où le travail
existe.
Dans chaque mairie, les ouvriers trouveront des
renseignements qui leur feront connaître les ate
liers qui attendent des ouvriers. Ceux qui ne pour
ront pas travailler recevront provisoirement des
secours domicile; enfin, un certain nombre d'ou
vriers seront envoyés en Afrique pour exécuter un
plan de colonisation.
L'assemblée nationale commencera lundi pro
chain la discussion du projet de décret proposé par
la commission, sur le rapport de M. de Falloux.
Une revue des gardes nationales arrivées Paris
depuis trois jours, a été passée ce matin Place de la
Concorde. On y remarquait les soldats citoyens de
Bordeaux, de Bayonne, des Vosges et de la Vendée.
Paris continue avoir l'aspect d'un camp. On a
dressé dans la cour du Carrousel, sur les Boulevards
et aux Champs-Elysées, des tentes pour abriter les
bivouacs.
M. le général Changarnier est nommé défini
tivement commandant supérieur des gardes natio
nales de la Seine. Il est installé depuis hier l'état-
major général, aux Tuileries.
M. le général Perrot est, dit-on, nommé chef
d'état-major des gardes nationales de la Seine.
INSTRUCTION DU COMPLOT.
Les renseignements qui ont été déjà recueillis par
l'instruction, ont appris que la veille de l'insurrec
tion, jeudi, pendant toute la journée, les chefs de
chacune des sections principales des insurgés
s'étaient portés sur les lieux où chacune de ces sec
tions devait se trouver le lendemain, et que là, ceux
qui devaient commander ont reçu leurs instruc
tions, avec l'indication de remplacement des barri
cades construire, et des maisons dont il fallait oc
cuper les fenêtres.
L'organisation des sections et des brigades était
toute laite, car elle correspondait celle des ateliers
nationaux il y avait des lieutenants, des brigadiers,
des chefs d'escouade, et l'on comprend avec quelle
facilité pouvaient se préparer les projets et se trans
mettre les ordres, entre des hommes placés ainsi
dans des relations de chaque jour.
Indépendamment des rendez-vous que les chefs
s'étaient donnés dans la journée sur les divers points
où devait le lendemain se livrer le combat ils
s'étaient tous réunis le jeudi soir pour s'entretenir
encore et s'exalter mutuellement dans un rendez-
vous général qui eut lieu sur le Panthéon. On se
rappelle, en effet, que, dans la soirée du jeudi, des
colonnes considérables se portaient dans le quartier
Saint-Jacques pour se répandre ensuite du côté de
l'Hôtel-de-Ville et de la Bastille.
Il paraît que les barricades devaient commencer
être élevées durant cette nuit même. L'instruction
fera sans doute connaître les causes qui ont fait dif-
fé rer l'explosion de l'insurrection.
D'importantes découvertes paraîtraient avoir
été faites aujourd'hui dans la matinée par les ma-
gistrats et les membres des commissions militaires
qui suivent sur les événements des 23, 24, 25 et 26
juin et sur le complot qui s'y rattache. Des pièces
et documents de la plus haute importance ont été
saisis, et l'on serait désormais fixé sur l'origine des
sommes qui ont été distribuées, et sur les noms des
chefs réels de l'insurrection.
La commission d'enquête nommée par l'as
semblée nationale a déjà entendu de nombreux
témoins et réuni une grande quantité de documents:
on sait que les investigations de cette commission
s'étendent au-delà des faits insurrectionnels l'en
quête a pour but de constater quelles données la
commission exécutive avait ou devait avoir sur un
complot que tout le monde disait être en perma
nence, quel motil a pu faire négliger les mesures de
précaution commandées par la sûreté publique; il
paraît que le nombre de troupes de ligne présentes
Pa ris ne s'élevait pas 10,000 hommes, le 22
juin; on ajoute que la commission s'est fait remet
tre l'instruction commencée sur la journée du i5
mai on se rappelle qu'elle est chargée de chercher
la corrélation qui peut exister entre ces faits et ceux
de la première insurrection.
Ce matin, en exécution d'un ordre du général
Cavaignac, un personnage, dont 1 individualité n a
pu être immédiatement établie, attendu le silence
dans lequel il se renferme, mais que l on désigné
comme ayant été attaché la personne du prince
Louis Napoléon, a été arrêté et conduit la Con
ciergerie, peur être mis la disposition des magis
trats et des officiers composant la commission
militaire.
La commission parlementaire d'enquete sur
l'insurrection poursuit activement ses travaux.
Elle a déjà entendu un grand nombre de témoins.
Elle accueillera tous les citoyens, soit de Paris, soit
des départemens, qui auraient des renseignemens a
lui donner sur les faits politiques qui se sont passes
dans les journées latales du 23 juin et suivantes, ou
sur ceux qui se rattacheraient aux déplorables at
tentats du i5 mai.
La population de Paris, les habitans des départe
mens, comprendront qu'après les combats de la rue
il leur reste un devoir non moins impérieux a
remplir c'est de compléter l'œuvre qu ils ont si
dignement entreprise, en portant la connaissance
de la commission tous les faits qu'ils croiront pro
pres la guider dans la recherche et la constatation
des causes et du mode d'action des deux insurrec
tions du i5 mai, a3 juin et jours suivants.
Cette commission est composée de M\I. Odilon
Barrot, président Woirhye, vice-président Wal-
deck-Rousseau Landrin, Bauchart, secrétaires;
Beaumonl (de la Somme), Dahirel, Delespaul, Hau-
din, Lanjuinais, de Larcy, de Mornay, Pougeart,
Feullade-Chauvin.
Elle se réunit au palais de l'Assemblée nationale,
local du quatorzième bureau, salon Mirabeau.
C'est là que devront être adressés tous les rensei
gnements que l'on aurait lui fournir.
L'instruction judiciaire se poursuit également
avec une extrême activité. M. le capitaine rappor
teur Plée s'est établi demeure la Conciergerie. Au
nombre des individus arrêtés en dernier lieu, se
trouvent les sieurs Lhéritier (de l'Ain), attaché a la
préfecture de police sous M. Caussidière et membre
de la commission des récompenses nationales; Bar
rai, sous-directeur desateliersnationaux et capitaine
delà 11'légion Ca vallon, chef du club démocra
tique Guérinau, vice-président du club de la Mon
tagne Grandménil, rédacteur de la Réforme, ainsi
que le concierge de la maison qu'il habite rue
Hautefeuille, etc.
La nuit dernière 700 prisonniers ont été extraits
de la Conciergerie et conduits sous l'escorte d'une
force composée de garde mobile, de troupe de ligne,
de garde nationale et de garde républicaine cheval,
au fort de Vannes. Gazette de* Tribunaux.
Le gouvernement provisoire de la Lombardie
appelle sous les drapeaux pour un an toutes les
classes disponibles de i8a3 1824 et 1825 pour
former un camp de réserve qui sera établi le long du
Miucio et del Chiese.
Une lettre récente de Rome nous apprend
que le gouvernement pontifical venait de se pro
noncer pour la reconnaissance officielle de la Répu
blique française. On attendaitde jour en jour et
avec la plus vive impatience l'arrivée de M. d'Har-
court le nouvel ambassadeur de France.
On lit dans une lettre de Riga que de graves
désordres auraient éclaté St-Pétersbourg qu'ils
auraient été réprimés mais que des centaines de
personnes auraient péri.
D'ailleurs, toujours les mêmes contradictions
dans la correspondance entre les préparatifs russes,
nuls, suivant les uns, formidables suivant les autres.
L'Association pour l'encourage
ment du service militaire, sous la
protection du Roi, dont les seuls
agents dans la Flandre occidentale sont MM. Joos-
Verschaeve, secrétaire communal, Ypres Inghels
de Thilly, Bruges; Mestdagh, secrétaire commu
nal, Iseghem Paret, agent d'affaires, Dixmude;
Morael avoué, àFurnes; J. Hamtnan receveur
communal, àOstende; Vandenberg secrétaire
communal, Thielt; continue recevoir des par
ticipants la caisse de Prévoyance qu'elle a ouverte
pour faciliter aux jeunes gens atteints par le sort,
leur remplacement dans la milice elle opère aussi
le remplacement de tout milicien, aux conditions
que les susdits agents ferout connaître aux intéressés