EXTÉRIEUR. mam tatscar, côté de quelques bons choixnous en voyons tant de mauvaisde ridiculesque nous regarderions l'existence de l'institution comme sérieusement compro mise, s'ils venaient être ratifiés l'élection définitive? C'est ainsi qu'hier encore, une réunion a été provoquée la Bourse, dans le but unique de faire adopter la candi- daturede M. Vande Walle. Qu'est-ce que M. VandeWalle Quelqu'un connait-il ce monsieur, qui n'habite notre ville que depuis quelques mois seulement et qui n'a ni l'âge ni la tournure ni la popularité ni les antécédants qu'on doit naturellement attendre d'un capitaine de la garde civique. Que les électeurs se prêtent toutes ces intri gues, qu'ils jouent encore le rôle de dupes, puisqu'ils couronnent leur œuvre en proposant au roi la candidature de M. Charles Van Lede, comme commandant, alors tous les tailleurs de la ville pourront cesser leurs annonces car nous promettons bien quequel que soit le rabais qu'ils offrent, ils n'auront personne habiller. Quant nousnous renonçonsdès aujourd'huila reproduction de ces listes ridicules. Ce que nous avons désiré, ce que nous croyons utile et nécessaire, c'est une milice citoyenne forte et respectable comptant des chefs populaires qui puissent exercer quelque autorité morale sur les masses, et part quelques honorables exceptions ce n'est pas là ce que l'intrigue nous préparc. Jde Bruyes.) FRANCE. Paris, 26 juillet. Le gouvernement a officiellement démenti les fusillades nocturnes des pri sonniers que l'on prétendait avoir été opérées pendant et et aussitôt après les journées de juin. Néanmoins, la république rouge persiste soutenir la réalité du fait. Elle se livre sur ce pointune grande enquête: elle prétend indiquer les lieux de ces exécu tions, lenombre et les noms des victimes, les corps mili taires qui ont servi d'instrumensles endroits où les cadavres ont été jetésetc. S'il fallait en croire les amis de MM. Barbés et lilanquiplus de 5,600 individus au raient été passés par les armes l'Hôtel-de-Ville cour du Sud), au Luxembourg, dans la cour et les jardins des Tuileries, l'École Militaire, sur la place du Palais-Royal, au Panthéon etc. Le tout sera suivi d'unequanlité de renseignemens iné dits et aspirant être curieux. Le résultat de cette enquête, ne pouvant être publié Paris, serait confié aux presses belges, et tiré, assure-t-on, 300,000 exemplaires. Si nous parlons de ce fait, ce n'est pas pour accréditer de pareilles allégations, mais pour montrer que la faction qui a élevé les barricades de juin est loin de venir réei- piscence. On annonce une autre publication qui pourra être v'vo» I'. JUOlUUlIUl Vlll Juui Utl llv irait Je- tvuo 1 ou faits et gestes du gouvernement provisoire pendant tout le temps qu'il a siégé l'Hôtel-de-Ville. Les auteurs de cette espèce de livre-registre sont, dit-on deux citoyens qui, par la nature de leurs fonctions, n'ont pas perdu de vue un moment la commission improvisée de février. Cet ouvrage, vendu très-cher un éditeur de Londres, est sous presse. La propriété d'Alexandre Dumas, et qu'il a baptisé du nom de Vile de Monte-Cristo, est en vente pour le 10 août, devant la chambre des saisies immobilières de Ver sailles, sur la mise prix de 40,000 fr. ITALIE.Marmirolo, 19 juillet. Le capitaine d'état-major général chevalier de Villa Marina, est arrivé dans la nuit du 18 au 19. Il était envoyé par le général Bava pour annoncer la victoire de Governolo que le roi a voulu faire annoncer immédiatement l'armée. La posi tion de Governolo était défendue par 2,000 autrichiens. Elle a été enlevée par les Italiens, qui ont rejeté l'en nemi au-delà du pont, sur le Mincio. Il a était fait 500 prisonniers. Parmi les prisonniers senvoyés Crémone sont 8 officiers et le major Rokavina. Il a été pris l'en nemi un drapeau et 2 pièces de canon. Un capitaine et un lieutenant d'état-major qui avaient une mission pour Lcgnago et Mantoue, ont été pris. ALLEMAGNE. On écrit de Ruremonde, le 21 juillet, la Gazette d'Aix-la-Chapelle que la nouvelle de la réso lution de l'assemblée nationale de Francfort séparant le Limbourg d'avec la Hollandey a été reçue avec des grandes démonstrations de joie. ANGLETERRE. Loaores. 24 juillet. La chambre des Lords a reçu dans sa séance d'aujourd'hui le bill tendant suspendre l'acte de Vabeas corpus en Irlandetel qu'il a été adopté par la chambre des com munes. Lord Lansdowne a proposé la noble assemblée d'agir comme l'a fait la chambre des communes et d'a dopter définitivement la mesure séance tenante. A l'appui de sa propositionil a cité des extraits de rapports et de journaux reçus d'Irlande et qui prouvent que l'esprit d'insurrection fait chaque jour des progrès effrayants dans ce pays. Un journal invite ouvertement le peuple massacrer les 40,000 soldats anglais qui se trouvent en Irlande. Lord Bourghain, en appuyant sa proposition, a dit qu'on se trompe en France si l'on se réjouit en pensant que l'intégrité du territoire del'empire britannique puisse être en danger. Les pouvoirs demandés par le gouverne ment ont pour objet d'empêcher que les desseins qui ten dent porter atteinte cette intégrité puissent se réaliser. La lutte se terminera indubitablement par la destruction des rebelles. Le comte Edemborough a soutenu que la mesure proposée il y a trois mois aurait pu prévenir l'or ganisation des clubs aujourd'hui il est trop tardselon luipour qu'elle empêche l'insurrection d'éclater. Néan moins, la chambre a voté la mesure la presque unani mité. Samedi, la flotte du général Napier, qui se trouvait Plymouth a fait voile pour Cork. Les deux régiments de gardes du corps ont ordre de se tenir prêts partir au premier avis pour l'Irlande. Le gouvernement est en mesure d'envoyer en vingt-quatre heures quinze mille hommes de renforts dans cette partie du royaume, si un mouvement venait éclater. Depuis deux joui'sles autorités de Londres ont pris quelques mesures de précaution. Les corps de garde de la police et les piquets de troupes ont été doublés. La formation d'un grand nombre de clubs Liver- pool a décidé les magistrats de cette ville prendre ces mesures énergiques de précaution. Un grand nombre de constables spécieux ont été mis sur pied. Un camp a été formé aux environs de la ville. On sait qu'une grande partie de la population ouvrière de Liverpool se compose d'Irlandais. ESPAGNE. M adrii», 20 juillet. Une dépêche télégraphique de la Granja est venue ce matin détruire toutes les espérances que faisait concevoir la grossesse de le reine. Une imprudence de S. M. (car la dépêche ne donne aucun détail aura-peut être été cause de cet acci dent. Il paraît que la santé de la reine n'en a pas souffert. Cependant, des hoimnos de l'art auiltnirnt aujourd'hui Madrid, se rendant a la Granja ou ils sont mandés. On croit que la cérémonie de la présentation des lettres de créance du nonce sera retardée par cet événement et qu'il y aura contrordre pour le baisemain et le raoul du 24. Ici, l'on ne parle que de cet événement. Dcsbullelins d'Estella portent, que les> fractions réunies desCabecillas, llzarbe, Zubiréet Soto,qui ont été obligées de s'interner en France, s'élevaient 250 hommes. CONSEIL PROVINCIAL df. l t iXAViun: o(( ii)i:\r ii,r. Séance du Mercredi, 26 Juillet 1848. Sous la présidence de M. le baron Pecsteen de Lami'reel. La aéauce est ouverte dix heures et demie. L'appel uoiuinal accuse la présence de 58 membres. L'ordre du jour appelle la discussion du rapport relatif la ques tion d'incompatibilité soulevée par 1 élection de M. Goelhals. On sait que le rapport conclut ce que l'incompatibilité soit dé clarée. La discussion s ouvre sur ce rapport, la parole est donnée M. Merghelynck, qui doune cunnaissance au conseil des motifs qui ont déterminé la minorité de la commission décliner l'iucompaiibilité. m. merghelynck fait coiiualtre que le rapport de la majorité u'a passé qu'après de longs débats. Il définit bien nettement la position de M. G oc thaïs il prouve qu'il n'est pas agent comptable de l'état ni de la province, mais l'employé, le commis de la Société Générale, envers laquelle seule il est responsable. m. mfauuely%ck cite le fait de payement par cet agent aux admi nistrations provinciales et communales sur une assignation délivrée par le directeur du tréaor public il établit que c'est le directeur du trésor qui a seul le caractère d'agent comptable, et qu'en payant sur uue assignation quia la valeur d'un billet de banque, l'agent de la banque ne fait qu'un acte de caissier et d'employé et qu'il n'a de ce chef aucun caractère de comptabilité vis-à-vis de la province on de l'État. m. merghelynck passe successivement en revue une série de faits qui prouvent, qu'il n'est pas responsable vis-à-vis du ministre des finances, qu'il ne prête pas de serment, qu'il ne fournit pas de eau» tionneinent au gouvernement et qu'il n'est pas justiciable de la cour des comptes. Il donne lecture l'appui de son opinion, d'un passage d une brochure qui traite de la position des agents du caissier-gé néral. Ce ne sont aux termes de cette brochure que des agents parti culiers, placés complètement en dehors de tout contrôle et de toute surveillance de l'Etat. Après quoi, M. Merghelynck cite les arrêts du tribunal d'Arlon, de la cour d appel de Liège et de la cour de cassation qui décidèrent que l'agent de la banque est un simple mandataire, agissant au nom d'une personne et pour son compte direct. Ainsi la cour d'appel a considéré ces agents oomme des employés d'une société particulière responsables seulement envers elle et qui bien qu'ils manient les fonds de l'État ne le font que comme intermédiaires passifset par mandat. La positiou du gouvernement vis-à-vis de la banque est la même que celle d'un particulier, or, ne serait-il pas absurde un particulier de prétendre, parce qu'il a des fonds chez un banquier que les commis de ce banquier sont ses agents lui, responsables des fonds qu'il a confiés au banquier. Ce seraient là, ajoute M. Merghelynck, de singuliers agents comp tables, mais si le maniement des fonds de l'État constituaient un agent comptable tous les employés quels qu'ils fussent seraient des agents comptables, car tous ceux du chemin de fer, ceux de toutes les administrations, manient des deniers de l'État. Ce qui prouve contre la position d'agent comptable qu'on veut faire M. Goetbals, c'est que tout maniement de deniers de l'État implique le serment, le cautionnement et le contrôle du miuistre des finances, or, M, Goelhals n'est atteint de rien de semblable. Quant aux payements faits par l'agent de la banque aux adminis trations, M. Merghelynck y revient de nouveau pour ajouter encore aux preuves qu il a données que cet agent n'y intervient que sur 'ordre de la société et comme son commis. Les versements faits par ces administrations dans la caisse de l'agent sont faits non cet agent lui-même mais la société seule responsable. L'agent n'a rien y voir, il reçoit, donne un reçu pour la société, mais il est si peu responsable que nul ne songera l'attaquer en justice du chef de cette responsabilité. m. merghelynck donne lecture d'une assignation de payement par laquelle la Société Générale autorise son agent faire un payement une administration et demaudesi un agent comptable aurait eu besoin d'une semblable autorisation. 11 résume ensuite tous ses arguments par une comparaison; il sup pose que la province ne voulant plus pour caissier de la société générale, allât trouver un banquier et lui proposât de se charger de ses encaissements, ce banquier accepte organise le service, nomme des agents; eh bien! ces agents, demande M. Merghelynck, sont- ils des agents comptables Personne ne soutiendrait celte thèse. Toutes ces considérations ajoute M. Mergbelyuck, out motivé mon avis et celui de la minorité de la commission. m. roels s'appnye sur les textes de la loi de comptabilité pour soutenir le système adopté par la majorité de la commission et pour justifier les conclusions du rapport. Il persiste dans ses conclusions «cgfeiwui que la commission n'ait pu du reste s éclairer davan tage sur la positiou des agents de la société générale, faute de con naître la convention de 1823 entre le gouvernement des Pays-Bas et la société générale. m. le gouverneur. L'honorable rapporteur a exprimé le regiet de ne pas avoir eu connaissance de cette convention je l'ai sous les yeux et je vais donner Lecture de ses principales dispositions cet égard. Ces dispositions règlent les rapports de la société avec le ministère des finances, mais u'apportent pas de nouvelles lumières la dis cussion; elles établissent au contraire que la société est toujours l'intermédiaire nécessaire entre ses agents et le gouvernement. M* vande walle ne craint pas d'aborder dans la discussion, les faits qui paraissent le plus militer en faveur de M. Goethals. C'est ainsi qu'il tire de l'article 7 de la loi, qui parait trancher nettement la question, un argument diamétralement opposé celui qu'ont fait valoir les orateurs précédents. Il pense qne cet article embrasse duex catégories de personnes distinctes, c die qui reçoit et paie, et celle qui exerce une manutention. Celte argumentation paradoxale et spécieuse, tout fait dans les us coutumes du barreau, semble accueille par quelques dénégations de la part du conseil. Examinant, dans son argumentation de plus en plus hardie, les articles les plus formels de la loi, M. Vande Walle reconnaissant que M. Goethals n'a pas prêté serment, malgré les stipulations for melles de la loi en conclut, non qu'il n'est pas compable, mais que le gouvernement exécutif a montré de la négligence eu ne l'exi geant pas. M. Vaude Walle, après quelques autres arguments semblables, déclare persister dans la oouclusion de la commission. M. vande vennese rallie l'opinion, bien nette ses yeux, et parfaitement développé, de l'houorable M. Merghelynck. Les argu ments de MM. Roelset Vande Walle, n'ont en aucune façon changé ses convictions cet égard. Et ce nommille exemples le prouventn'a jamais trouvé d'indifférent, même dans le monde, ou tout s'oublie. Dès que la rhétorique et la philosophie sont terminées, dès que s'ouvrent les portes du collège, chacun, entrainé par sa vocation présumée, s'élance dans un sentier diffé rent. Tous les chemins ne conduisent pas la fortune mais sur tous du moinson est certain de rencontrer conseilappui et protection car dans toutes les carrières on trouve des barbistes qui vous tendent la main et vous disent: Courage Rien plus, il y a entre eux, comme aux jours du collège, bourse commune! et tous les ans, des extrémités delà France ou même de l'Afrique, chacun envoie sa cotisation Paris la caisse de Sainte-Barbe dite caisse de secours, trésor qui appartient tout le monde, et où puisent tous ceux qui en ont le droit. Ce droit, c'est d'être barbistes et malheureux. C'est ainsi que depuis bientôt trente ansépoque de sa fondationcette caisse, sans cesse épuisée et sans cesse renaissanteré pare les infortunes passéesvient en aide aux besoins présents, et souvent même assure l'avenir en créant des bourses en faveur d'orphelins barbistes, auxquels on donne ainsi le bienfait de l'éducation aux lieux mêmes où avaient'été élevés leurs pères. C'est ainsi que depuis longtemps la grande famille barbiste croissait et prospé rait, grâce l'union de ses enfants, lois jue tout coup un terrible désastre menaça son antique berceau. Les vieux murs élevés en 1430 par Jean Hubert tom baient eu ruines de toutes parts comment les rebâtir comment songer des constructions immenses et dispen dieuses surtout sur un terrain dont on n'était pas pro priétaire Il faudra donc voir s'écrouler ces murs où s'écoula notre jeunesse et où s'élève une génération nou velle, ces murs témoins de nos jeux, de nos plaisirs et de nos amitiés premières, abandonner cette terre de souvenirs, E cumpos ubi Tr »ja Juin A cette nouvelleles anciens barbistes s'émurentse rassemblèrent et tinrent conseil, pour acheter les terrains de la vieille Sainte-Barbe et pour construire de nouveaux bâtimentsil fallait six cent mille francs. Donnons-less'éeria-t-on etpour sauver notre berceau ne nous adressons qu'à nous-mêmes Quelques jours après, les six cent mille francs étaient réunis Seu lement, et pour qu'un plus grand nombre de camarades fût admis apporter sou offrande, on avait décidé que les actions ne seraient que de 500 f. Ainsi les anciens bar bistes devinrent seuls propriétaires de Sainte-Barbe, on nomma pour directeur un ancien barbisteun barbiste pour architected'anciens barbistes pour membres du conseil d'administration, et, ce que ne demandaient point ces actionnaires improvisés, leurs capitaux, hypothéqués sur de vastes terrains et de belles constructionsprodui sirent bientôt des revenus certains et abondants. C'était d'abord une bonne action et ce fut plus tard une bonne affaire que les immenses relations de l'union barbiste rendent chaque jour plus ilorissante. La loi votée l'année dernière pour la bibliothèque Sainte-Geneviève permet Sainte-Barbe de s'agrandir encore et d'obtenir sur la place du Panthéon une entrée plus monumentaleplus belle et surtout plus accessible que le sentier escarpé delà rue Charretière. Pour ces nou velles acquisitionsde nouveaux fonds devenaient né cessaires. Votés comme les premiers par acclamations ils sont déjà presque réalisés de tous côtés les barbistes accourentles barbistes seulscar pour empêcher leur ouvrage d'être détruit par des mains étrangères ou en nemies pour empêcher la spéculation ou l'agiotage de profiter de leur prospéritéils ont décidé par leur acte constitutif que les anciens barbistes ou ceux qui auraient un fils Sainte-Barbe pourraient seuls acquérir cette pro priété de famillepatrimoine de l'amitiéqu ils trans mettront leurs enfantset que ceux-ci transmettront aux leurs. On comprendra sans peine, d après ce que je viens de direque le collège Sainte-Barbe ne ressemble aucun autreet que les relations inlrà et extra muros y sont intimes et continuelles. Les triomphes obtenus dans le monde par les anciens barbistes sont la propriété des

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2