EITERIEli!.
FaSîs divers.
La chambre de discipline des notaires de 1 arrondisse
ment de Bruxelles vient d'adresser M. le ministre de la
justice une lettre avant pour but de faire porter de 20
50 le nombre des notaires en exercice dans la capitale et
de provoquer l'établissement d'une commission chargée
de réviser b
bres législatives.
traordinairc du gouvernement français, en remplacement de nouveau les plus vives inquiétudes. Une consultation
de M. de Tallena v. H parait que le gouvernement fran- laquelle ont été appelées les sommités de l'art a dû avoir
rais, informé que lAnglelerre allait reconnaître oflieiel- lieu dans 1 après-midi,
lemcnt la république, a voulu, par celte nomination,
manifester son désir d'établir des relations désormais of-
travail de réorganisation soumis nos eham-
f"R 1XCE. P ims. 8 «mit. On s'occupe beau
coup de la blessure d'une jeune fille atteinte légèrement
par une balle destinée, dit-on, M. Thiers. 11 parait que
c'est tout simplement une balle perdue, tirée de très-loin,
et qu'on avait essayé vainement d'enlever avec un tire-
bourre: ce qui réduirait néant la tentative d'assassinat.
On a distribué lundi, l'assemblée, le rapport de
M. Stourm, au nom de la commission du règlement, sur
la proposition deM. Mortimer-Ternaux, tendante ce que
la Constitution ne soit votée définitivement qu après
trois lectures.
On a distribué le même jour aux membres de l'assem
blée nationale une proposition qui a été renvoyée au co
mité de la justice et qui est ainsi conçue:
Je demande l'assemblée d'autoriser des poursuites
contre moi.
Signé Lamenxais.
Un rapport sur cette demande sera fait par le comité
dans les délais prévus par le règlement.
On assurait, lundi soir, l'assemblée, que M. Ma
rie, ministre de la justice, était appelé la première pré
sidence de la cour d'appel de Taris, en remplacement de
M. Séguicr.
M. Sénard remplacerait au ministère de la justice
M. Marie.
M. Armand Marrast prendrait le portefeuille de l'inté
rieur.
Le comité de législation a adopté les conclusions de
son rapporteur en faveur du rétablissement de la con
trainte. par corps.
M. le marquis de Brignole-Saleambassadeur de
Sardaigne Paris, et M. le marquis A. Uicci, ont été re
çus aujourd'hui par le général Cavaignac, président du
conseil.
On assure que dans cette entrevue les envoyés Sardes
ont réclamé officiellement du chef du pouvoir exécutif
l'intervention immédiate de l'armée française en Italie. A
cette demande, le général Cavaignac aurait, dit-on, ré
pondu en annonçant que le gouvernement de la républi
que a déjà prévu cette éventualité, et qu il a ouvert ce
sujet avec l'Angleterre des négociations dont le résultat
très-proebain sera l'offre d'une médiation faite aux par
ties belligérantes en Italie par les deux gouvernements
réunis de la France et de la Grande-Bretagne.
On affirmait ce soir que les bases de cette médiation
étaient déjà arrêtées entre les deux cabinets, et qu ils
étaient résolus, en donnant satisfaction tous les droits,
tenter tous les moyens pour épargner l'Europe les
malheurs d'une guerre générale.
Au nombre des 551 transportés dont le Moniteur
cite aujourd'hui les noms, se trouve l'ex-vieomte de Fou-
ehécourt, qui a pris part l'insurrection dans le Marrais;
plusieurs officiers de la garde nationale, entre autres les
nommés L.-II. Chereaultlieutenant; A. Coffard, capi
taine; Ch. Oge, sergent; Aug. Justice, sous-lieutenant.
Tboinassin, l'organisateur du banquet 25 c., et chef
declub, est l'ancien imprimeur déjà compromis dans l'af
faire du prince Louis, Strasbourg, et compromis une
seconde fois par des publications légitimistes. Arrêté au
moment des émeutes bonapartistes, il avait été relâché
le 25 juin au matin par un ordre qui parait loin d'avoir
été régulier; il a été fait de nouveau prisonnier le 25 dans
les barricades.
Le nommé Richer-Guyex-capitaine dans la garde
républicaine, est aussi au nombre des bêtes de la frégate
YUlloa.
Nous croyons pouvoir affirmer qu'il n'y a rien de
fondé dans les bruits de remaniemens ministériels mis en
avant par plusieurs journauxNational
Nous apprenons ce soir que M. Gustave de Beaumont
part demain pour Londres, où il est nommé envoyé ex-
ficiellcs entre les deux pays. [Journal des Débats.)
M, Gustave de Beaumont est parti aujourd'hui char-
Les nouvelles que nous recevons aujourd'hui de
l'Irlande par les journaux anglais achèvent de démontrer
gé d une mission auprès du cabinet anglais. La qui >l.on jUSqll»^ l'évidence que l'insurrection irlandise a définiti-
de l'intervention en Italie est I objet de cette démarché.
M. Lamoricière avant persisté soutenir dans le conseil
la nécessité d'intervenir, le général Cavaignac a exprimé
la volonté de connaître l'opinion de l'Angleterre avant de
rien décider. M. Gustave de Beaumont se rend en consé
quence auprès de lord-Pnlmerston dans le but d obtenir
une explication. Les partisans de 1 intervention espèrent
que le gouvernement anglais ne sera pas défavorable
une action concertée entre les deux cabinets. Union.)
Tous les projets conçus pour assoupir l'affaire de
l'enquête sont aujourd'hui tombés l'eau, et il était im
possible qu'il en fût autrement. Dire qu'il soit fâcheux
que cette enquête ait dû avoir lieu, est presque une naï
veté en face des douloureux événemens qui l'ont rendue
indispensable. Une fois ordonnéeelle devait se pour
suivreet rien ne pouvait empêcher que son travail fût
rendu public. La protestation des accusés eontre les im
putations dont ils sont devenus l'objet ne pouvait non
plus rester sans réponse. Cette réponse, c'était l'impres
sion de toutes les pièces de la procédure. Que si la majo
rité de la commission a cru devoir, par un sentiment
honorable supprimer quelques pièces, qui, selon elle,
n'importaient pas aux justifications qu'elle avait le droit
et le devoir de faire, ou qui entraient trop directement
dans le domaine de la personnalité et de la vie privée,
c'était aux représentants inculpés savoir s'ils devaient
accepter cette réserve ou protester contre les ménagemens
qn'on voulait garder l'égard de certains d'entre eux. La
question engagée sur ce point a été résolue par l'assem
blée, la demande de ceux qu'elle touchait le plus, dans
le sens d'une publicité absolue; l'assemblée a pris sur elle
une responsabilité qui pesait la commission. Il ne reste
plus qu'a attendre les révélations dont, départ et d'autre,
on a fait si grand bruit.
Nous croyons pour notre compte que dans l'intérêt
du pays, le débat ne devait être ni ajourné ni amoindri.
Dans l'état d'animosité où en sont venus les partisil im
porte que le pays sache quoi s'en tenir officiellement
sur les hommes et sur les choses. Plus de demi mots
plus de réticenses. Que Injustice ait s'emparer ultérieu
rement des faits que la loi qualifie crimes, rien de mieux;
mais, en dehors de son action, il reste un grand procès
politique terminer. Le pays ne veut point de réactions
ni de vengeances mais il a besoin de savoir par qui il a
été servi. Les hommes qui ont joué les principaux rôles
dans le drame qui a fini le 20 juin n'ont pas disparu tout
fait de la scène politique ils ont un compte rendre
avant de s'y rencontrer. 11 faut qu'un compte soit rendu,
et que l'opinion se jirononce en complète connaissance de
cause.
Le Journal des Débats est le seul qui annonce d'une
manière positive, dans les ternies suivants, la conclusion
définitive du projet de médiation combinée de la France
et de l'Angleterre
Nous avons la satisfaction d'annoncer que les gouver
nements de la France et de l'Angleterre se sont définiti
vement entendus pour arrêter l'effusion du sang humain,
pour offrir leur médiation commune aux parties belligé
rantes en Italie. C'est un fait accompli.
Aujourd'hui un courrier de Londres a apporté
Paris l'adhésion du cabinet anglais aux bases de la mé
diation, déjà adoptées par le gouvernement de la Répu
blique.
Le préfet de police vient de créer des agents de
police chevaldont la mission sera de parcourir la
capitale du commencement de la nuit jusqu'au matin.
Tous les préfets et sous-préfets de récente nomina
tion viennent de recevoir l'ordre de M. le ministre de
l'intérieur, de se rendrç sous trois jours leur poste.
Faute par eux de se conformer cette injonctionils se
ront remplacés.
On lit dans VAssemblée nationale: Nous apprenons
une nouvelle fâcheuse: l'état du général Bedeau inspire
créée lui-mêmelorsqu'un incident bien simple vint
donner du corps ses pensées et de la réalité ses rêves.
Maurice entendit un jour un pied lourd et pesant
gravir l'escalier étroit qui passait devant sa mansarde. Le
son métallique des pas attestait des souliers ferréset
Maurice n'eut pas même l'idée de regarder travers sa
porte entrouverte. Ce ne pouvait être son inconnue aux
pieds légers. Il entendit donc, sans y faire attention, la
scène suivante, qui se passait devant sa chambre et sur
les marches de l'escalier
Eh bien! oui, c'est moi, Antoine, le porteur d'eau
de la maison; gare, que je passe
Ces mots étaient prononcés d'une voix enrouée parles
brouillards de la Seine et de plus considérablement avi
née mais s'il y a un état qui le vin soit de temps en
temps permisc'est celui de porteur d'eau, et Antoine
poussait jusqu'à l'excès l'amour des contrastes; il continua
donc en chancelant
Vous laisser passerje le veux bienmais vous
comprenez, petite mère, qu il faut payer le passage... un
petit baiser.
A mon secours s'écria une voix douce et trem
blante.
Maurice ouvrit vivement sa porte. Une femme éperdue
se précipita dans sa chambre, seule issue qui lui fût of
ferte, puisque l'escalier était barré par le porteur d'eau.
Avant que celui-ci fût revenu de son élonneuient, la porte
était refermée double touret Mauriceen se retour
nant, vit une pauvre jeune fille qui venait de tomber
évanouie sur une chaise. C'était sou inconnue, et pour la
seconde fois qu'il la rencontrait, il se trouvait tête tète
enfermé avec elleau sixièmedans une chambre de
garçon.
J'aurais donné mes lecteurs une idée bicp imparfaite
du caractère de Maurice, s'ils ne comprenaient pas que le
premier sentiment qu'il éprouva fut une frayeur extrême
et ensuite un embarras terrible. Il pouvait contempler
loisir ces traits charmants et cette physionomie plus
suave, plus pure encore qu'il ne l'avait rêvée. Plus âgée
qu'elle ne lui avait semblé d'abord, elle devait avoir dix-
huit vingt ans. Sa toilette se composait d'une robe
blanche, d'un chapeau de paille et d'un ehàle bleu, c'était
la simplicité même mais il y avait dans cette simplicité
la recherche la plus élégante. Maurice ne vit rien de tout
cela, il ne songeait qu'aux moyens de la faire sortir de cet
évanouissement qui l'effrayait, et lorsqu'il vit des couleurs
rosées revenir d'elles-mêmes sur son teint légèrement
pâli, lorsqu'il vit ses joues et ses lèvres se ranimer et ses
vement échoué.
Tons les journaux et toutes les correspondances an
noncent que le calme est presque rétabli dans le pavs,
que les malheureux chefs de ce mouvement avorté sont
en fuite et ne songent plus qu'à se dérober aux recherches
actives de la police. Diverses relations annoncent en effet
que MM. S. O'Bricn, Meagher et O'Reilly seraient par
venus rejoindre un navire en partance pour l'Amérique,
ou se seraient jetés dans une barque de pêcheurs qui doit
les amener sur le sol hospitalier de la France. On ne sait
rien de positif sur leur sort.
Les journaux anglais ont des nouvelles de Lisbonne
du 29 juillet. Un accident peu important était arrivé au
Roi. Par suite d'une chute de cheval Cintra où la cour
se trouve en ce momentle roi s'était fortement blessé
la tête, mais sa blessure ne présentait aucun danger.
On lit dans le Journal de La Haye:
«Au miment de mettre sous presse nous apprenons
que M. Donker Curtius se serait décidé ne pas quitter
le ministère. Nous nous empressons de donner cette nou
velle, sans cependant en garantir l'exactitude.
On écrit de Turin, 51 juillet:
Le 27, trois escadrons de cavalerie autrichienne qui
avaient attaqué l'armée ont été repoussés et presque ané
antis par la cavalerie de Savoie et de Gênes.
Le roi a pris position en avant de Crémone, où il
concentre toutes ses forces.
L'armée, ajirês avoir pris un peu de repos, se dispose
reprendre l'offensive.
Des lettres particulières reçues de Brcscia annoncent
que les Autrichiens sont en vueet qu'un régiment de
cavalerie a poussé une reconnaissance jusque sous les
murs de cette villequi parait disposée faire une vive
résistance.
A Rome il paraît que le pape aurait chargé Mimiani
de récomposer le ministère; d'autres journaux annoncent
que c'est l'ex-ambassadeur de France, M. Rossiqui en
serait chargé mais que jusqu'ici il n'y aurait pas réussi.
Ail commencement de la séance de la chambre
des lords de ce jour, lord Stanley a annoncé qu'il
interpellerait demain le gouvernement sur la ques
tion de savoir si des ordres ont été donnés la flotte
anglaise d intervenir d'une façon quelconque, dans
le cas où le roi de Naples tenterait de reconquérir
ia Sicile, et si des agents anglais se sont immiscés
dans l'élection du roi de Sicile.
M. Guizot est en ce moment Kalteringliam,
domaine de sir John tioileau, dans le comté de Nor
folk,
La levée en masse de tous les gardes nationaux
mobilisés,décrétée Milan,comprend tous les hom
mes en état de marcher, de 18 ans. Tout hom
me ayant un fusil doit l'apporter avec lui, ainsi que
toutes les munitions qu'il possède. Celui qui n'a pas
d armes ira travailler aux terrassemeus et aux forti
fications. Chaque garde national mobilisé recevra
Ho sous par jour et les vivres. L'uniforme n'est pas
obligatoire. Seulement chaque homme portera une
croix rouge sur la poitrine. Le service durera pen
dant les quelques jours qu'on aura .1 redouter l'in
vasion du territoire. Dans les communes où il y
aura plus d'un prêtre, le prêtre auxiliaire suivra la
croisade.
A Brescia, hommes et fpnimes, grands et pe
tits, sont déterminés laire une délense désespérée.
Les habitants et les Piémoiitais ont juré d'imiter la
conduite des Grecs Missoloughi plutôt que de se
rendre aux Autrichiens, et Charles Albert a détaché
un corps de 20,000 hommes pour la défense de cette
place importante.
yeux s'entrouvrir, éperdu, hors de lui-même, et, par un
mouvement dont il ne fut pas maître, il se jeta genoux,
puis, honteux de cette folie, il se hâta de se relever. La
jeune dame l'avait-elle aperçu? c'est ce que je ne puis
dire; mais en voyant ce beau jeune homme qui se tenait
respectueusement quelques pas d'elle, baissant les yeux
et tremblant, elle se sentit tout coup rassurée.
Nous navez plus rien craindre, mademoiselle,
lui dit Maurice, qui venait d'écouter la porte; celui qui
vous avait effrayée est descendu. L'inconnue se leva.
Maurice comprit alors sa maladresse, et voulut vainement
la réparer, en ajoutant Il serait peut-être plus prudent
d attendre. L inconnue s avançait toujours du côté de
la porte.
Nous sommes voisins, je crois, continua Maurice.
La jeune femme sourit légèrement.
Maître Tricot, le tailleur qui demeure au-dessus de
moi, n est-il pas votre père?
L inconnuequi s'apprêtait sortir, et qui avait déjà
posé sa main sur la cléfit un mouvement que Maurice
prit pour une affirmation. Reprenant courage, mais bal-
bituant encore, il ajouta
Si vous vouliez me permettre... titre de voisin...
de me présenter chez lui pour causer de l'événement