EXTÉRIEUR.
Faits divers.
de liberté, d'égalité, de libre et légitime concurrence, qui
sont la loi nécessaire de notre nouvelle société.
(Gazette de Mans.)
Le rapport de la deuxième commission ayant été rejeté,
le conseil, dans sa dernière séance, a abordé la discussion
du rapport de la commission centrale sur la question des
Flandres. Nous eussions désiré donner cette discussion
avec un certain développement, mais n'ayant pas reçu le
rapport et ne pouvant le communiquer nos lecteurs,
les débats auxquels il a donné lieu seraient inintelligibles
pour eux. Nous ferons remarquer, ce propos, que dans
les autres provinces les documents de ce genre sont com
muniqués aux journaux; que le gouvernement, lui-même,
leur envoie tous les documents parlementairestous les
rapports des commissions, tous les renseignements statis
tiques. Il n'y a que dans la Flandre occidentale que l'on
semble redouter la lumière que la presse peut répandre
sur les questions vitales qui se discutent.
La séance s'est passée en diseussions plus ou moins oi
seuses, provoquées par M. Van Lcde,dont l'amour-propre
et les intérêts ont été froissés par le rejet de son rapport;
une foule de propositionsfaites par luiont été soit re
tirées soit rejetées et les paragraphes du nouveau rapport
ont été successivement adoptés.
Cette discussion nous a encore permis d'apprécier la
justesse de vue de M. Merglielynck, il est surtout de
notre avis lorsqu'il condamne l'aucienne industrie une
mort certaine, malgré les efforts qu'on tenterait pour la
sauver, et quand il indique le travail, l'agriculture et l'in
dustrie comme les seuls remèdes apporter aux maux des
Flandres. Journal de Bruges.
On lit dans l'Industrie de Verriers:
La pétitionsignée par nos industriels et que nous
avons reproduite dans nos colonnes elle était relative
la mesure par laquelle la France a élevé ses primes sur
les fils et tissus de laine), a été remise par M. de Pouhon
M. le ministre des affaires étrangères.
Elle avait été envoyée notre représentant, résidant
Bruxelles, par la maison Grand'Ry et Poswick.
M. de Pouhon s'est activement occupé de cette affaire
et fait peu près nouveau dans les fastes dupétition-
nement il a obtenu de M. le ministre des explications
par écrit, très-détaillées.
M. le ministre exprime le désir que ses explications
soient communiquées tous les signataires de la pétition.
Cette réponse peut se résumer ainsi
Les surprimes ont été établies par décret du 10 juin;
elles sont accordées jusqu'au 31 décembre; le tableau des
importations faites depuis cette époque, comparé celui
de l'année dernière, a paru M. le ministre de nature
rassurer les esprits.
Nous voyons avec plaisir que les classes de milice rap
pelées sous les armes après les événements de février ont
été successivement renvoyées en congé dès que les cir
constances l'ont permis. L'année est ainsi rentrée aujour
d'hui dans son état peu près normal. Le renvoi des
miliciens en congé a pudu reste, se faire sans compro
mettre la sûreté du pays, car grâce la bonne organisa
tion de l'année, la facilitédes moyensde communication
et aux mesures prises peu de jours suffisent pour ras
sembler toutes les troupessurlç pied où elles se trouvaient
avant les réductions qui viennent d'être opérées. Indép
Par arrêté du 18 Août dr, l'ouverture de la chasse,
dans la Flandre occidentale est fixée au 24 de ce mois.
On sait que la loi du 1" mai 1848, qui a prescrit la
dissolution des conseils communaux, a laissé au gouver
nement le soin de fixer l'époque de l'installation des nou
veaux conseils. Nous apprenons que cette installation
aura lieu vers la fin de septembreaprès l'expiration des
délais que la loi du mars 1836 accorde pour les réclama
tions qui pourront être prononcées par les députations
permanentes, relativement aux opérations électorales.
En ce qui concerne la nomination des bourgmestres et
des échevinsdes instructions viennent d'être transmises
Mil. les gouverneurs, afin qu'il puisse y être procédé
assez temps, pour que les nouveaux collèges échevinaux
puissent être installés dans la plupart des communes,
la même époque que les conseils.
Les administrations communales se trouveront ainsi
réorganisées de manière qu'il n'y ait pas d'interruption
dans la marche de l'administrationet que les nouveaux
conseils puissent s occuper utilement de l'examen et du
vote des budgets pour l'exercice 1849. Indépendance.
Le gouvernement français vient de faire droit aux ré
clamations de la Belgique relativement au décret qui
augmente de moitié les primes l'exportation de certaines
marchandises. De concert avec le comité des affaires
étrangères, le gouvernement français compte proposer
l'assemblée nationale d'excepter des dispositions du décret
les marchandises exportées pour la Belgique. (Idem.)
La grande banque recevra chez ses agents pendant un
mois, dater du 13 août courant, les récépissés des em
prunts forcés au cours de 80 p. c. en payement du prix
des domaines vendus, des sommes dues par suite de prêts
sur effets publics et pour versements l'effet d'obtenir
des obligations de la société 4 ans et 5 p. c.
FRANCE. Paris, 20 août.
On annonce que le gouvernement vient de décider,
que la vente des journaux ne pourrait plus avoir lieu sur
la voie publique. Un arrêté du Préfet de police doit pa
raître au commencement de la semaine prochaine, pour
mettre exécution cette décision.
M. le marquis de Normnnby a présenté ce matin,
31. le général Cavaignac les lettres qui l'accréditent comme
ambassadeur extraordinaire et ministre plénipotentiaire
de la Grande-Bretagne, en mission près de la république
française.
Nous avons parcouru les pièces justificatives qui
forment le premier volume distribué hier aux représen
tants pour l'enquête parlementaire, et nous y avons
trouvé de graves accusations contre plusieurs membres
du gouvernement. Mais nous n'avons trouvé jusqu'à
présent, que des indices sans preuves suffisantes des faits
indiqués par divers témoins.
Les interrogatoires de tous les membres de la commis
sion exécutivc s'accordent sur plusieurs points. On s'at
tendait depuis quelque temps l'insurrection du 23 juin,
et les membres de la commission étaient unanimes pour
réclamer la présence Paris d'une force imposante.
31. de Lamartine dit, dans un de ses interrogatoires,
qu'on était convenu d'avoir 23,000 hommes de la ligne
casernés dans la capitale; nous avons, ajoute-t-il, 1,600
gardes mobiles, 2,300 gardes républicains et 2,000 gar
diens de Paris. J'exigeais, en outre, 13,000 hommes dans
le voisinage immédiat de Paris c'était donc une force de
60,000 hommes, indépendamment de la garde nationale,
et je jugeais cette force plus que suffisante pour réprimer
tout mouvement insurrectionnel. J'ai obsédé 31. le général
Cavaignac de mes observations cet égard.
M3I. Ledru-Rollin, Marie et Garnier-Pagès, déclarèrent
aussi qu'ils étaient persuadés que 20,000 hommes étaient
casernés Paris la veille du 23 juin.
Cependant, au moment de la lutte, il n'y avait pas de
troupes suffisantes. Aussi, l'on fut obligé d'adhérer au
plan de 31. Cavaignac de préférence celui qui était ap
puyé par la commission exécutive. L'un consistait mas
ser les troupes autour de l'Assemblée nationale pour les
porter en forces imposantes contre les points insurgés
l'autre consistait disséminer la troupe dans Paris et
ne pas souffrir sur un seul point l'établissement des bar
ricades. Les membres de la commission soutenaient ce
dernier plan, mais ils durent céder devant les objections
du général Cavaignac du moment qu'il s'agissait d'une
question purement militaire. 31. Cavaignac dans sa dépo
sition a expliqué les motifs qui lui avaient fait préférer ce
plan. 11 pensait qu'il y avait danger disséminer les
troupes. L'expérience de juillet 1850 et de février 1848
lui démontrait la nécessité de ne pas engager les troupes
dans les rues et de réunir les corps en nombre suffisant
pour que l'insurrection fut toujours forcée de céder de
vant eux.
3Iais ce qu'il aurait fallu avant tout expliquer et ce qui
probablement devra s'éclaireir dans les pièces non encore
publiées c'est le motif de l'absence des troupes Paris.
Des ordres avaient été donnés pour en faire venir de
nouvelles et non-seulement ils n'ont pas été ex 'cutés,
mais deux régiments de la garnison de Paris sont partis
la veille de l'insurrection comme si une main insensible
prenait soin d'enlever tous les moyens de résister aux
insurgés. Nous n'entrerons pas dans les accusations diri
gées contre M AICaussidière, Louis Blanc, Ledru-Rollin
et Albert, par un certain nombre de dépositions et entr'-
autres par celles de 3131. Armand Slarrast et par le citoyen
Chenu Cordonnier. Elles sont de nature attirer toute
l'attention de l'Assemblée nationale et du public.
On disait au palais de l'assemblée, cet après-midi
qu'une réunion d'un certain nombre de représentans
influons avait eu lieu dans la matinée chez un ami de 31.
le préfet de police. Des ministres s'y trouvaient; il y aurait
été question d'un complot assez étendu dans lequel se
raient compromis la fois la république rouge et certains
cnefs du parti légitimiste.
Dans la même réunion, il y aurait été question de sus
pendre de nouveau, en vertu de l'état de siège, deux ou
trois des journaux qui ont reparu depuis le 7 août.
Il est question dè démander l'assemblée nationale
un décret qui classe parmi les' monufnens historiques tous
les ex-châteaux royaux.
Pour répondre une juste et honorable demande
de la ville de Nantes, 31. le ministre de l'intérieur vient
de charger l'un de nos principaux sculpteurs de l'exécu
tion du buste en marbre de l'infortuné général de Brea.
Un représentant déclarait l'autre jour l'assemblée
nationale que parmi les préfets nommésil y avait un
ex-garçon tailleur.
Les tailleurs paraissent d'ailleurs avoir eu bonnechance
dans la répartition nouvelle des emplois publics. On en
cite un autre qui vient d'être appelé une place fort
enviée dans une administration dépendante du ministère
des finances.
La démonstration féminine qui a mis hier en émoi
la cité et la chambre, s'était organisée dans la matinée au
faubourg S' Antoine.
Informée de bonne heure des préparatifs qui se faisaient,
par 31. Yoncommissaire de police, spécialement attaché
l'assemblée nationale, 31. le préfet de police, s'est im
médiatement rendu au lieu de réunion, où se trouvaient
déjà un grand nombre de femmes appartenant la classe
ouvrière. Il n'a pas eu de peine leur faire comprendre
cc que leur démarche avait d'in égulier et de contraire
l'ordre.
Les pétitionnaires ont donc renoncé au projet de se
rendre en masse l'assemblée nationale. 3Iais il parait
que, vers cinq heures, un groupe composé des plus
opiniâtres s'est avancé jusqu'à la place Bourgogne. C'est
ce qui a donné lieu cette espèce d'alerte d'un moment
qui a fait hier soir, comme on le pense, le sujet des conver
sations.
A Lyon, 31. le général Oudinot a passé sur la place
Bellecour la revue d'une partie des troupes de l'armée des
Alpes. Le général leur aurait annoncé qu'à partir de ce
jour les soldats recevraient la solde de guerre.
Voici la version d'un journal du matin sur un at
tentat dont nous avons parlé hier:
On a dit l'assemblée qu'un malfaiteur surpris au
moment où il essayait de mettre le feu des propriétés
appartenant 31. de Lamartineavait été arrêté dans les
environs de 3Iâcon par les paysans. Interrogé sur les
motifs ou les hommes qui avaient pu le porter cette ac
tion, il a refusé de répondre, et l'on ajoutait que, dans
leur exaspération, les paysans l'avaient massacré.
Il y a eu avant-hier 79 ans révolus que naquit l'em
pereur Napoléon (1769).
On organise les 300 bataillons de la garde nationale
qu'un décret de l'Assemblée nationale a mobilisés.
Les théâtres de Paris font plus de recettes en ce
moment qu'à la même époque de l'année dernière.
Avec les 80,000 hommes de la classe de 1847,
maintenant en marche pour les différents corps, l'armée
française compte. 322,127 hommes.
Le général Cavaignac a commué en travaux perpé
tuels la peine de mort prononcée 1° contre un assassin,
2° contre un auteur de tentative de parricide.
Un garde civique de notre ville s'était fait réformer
parce que souvent il saignait du nez. Sa femme vient
d'accoucher. 11 faut donc espérer qu'il rentrera dans les
rangs puisqu'il possède un nouveau né. (Rev. de iVanutr.)
Le gouvernement français prend des mesures dans
la prévision de l'arrivée du choléra. Il va publier, dit-on,
lous les renseignements qu'il a reçus des médecins en
voyés par lui Saint-Pétersbourg pour étudier la maladie
et les moyens prophylactiques oucuratifs les plus efficaces.
On lit dans la Gazette des Tribunaux
Le Représentant du Peuplejournal du citoyen Proud-
hon, a été saisi aujourd'hui l'occasion de la publication
d'un article intitulé Lettre d'un Prisonnier.
Aujourd'hui on a commencé, devant le 2° conseil de
guerre de la 1" division, les débats des événements de
Juin. Un colonel d'infanterie, quatre officiers, un sous-
officier de cavalerie composaient le tribunal. Au banc des
défenseurs, était un avocat en robe. Il n'y avait aucun
apparat ni aucune disposition extraordinaire, 8 ou 10
curieux, parents ou amis des inculpés qui allaient com
paraître étaient assis dans la petite enceinte réservée au
public. Le colonel président dirigeait les débats avec mo
dération et impartialité. Les témoins au nombre de dixou
douze dans chaque affaire déposaient sans haine ni pas
sion. La tenue des prévenus était convenable. Un fort
piquet du 59° de ligne avait ses armes en faisceaux dans
la cour. Deux inculpés ont comparu aujourd'hui 1° le
citoyen Tertulat, accusé par un gardien de Paris d'avoir
été vu, un brassard au bras, commandant aux insurgés
devant une barricade, fait qui a été nié par l'accusé 2°
et le citoyen Jusseau accusé du même fait.
Nous lisons dans la Gazette de Cologne du 18, que
des huées et des sifllRà ont accueilli l'arrivés du roi
Dusseldorf, le 16, et que quelques individus se sont
même laissé aller jusqu'à jeter de la boue contre la voi
ture de S. 31. Le cocher du carosse royal a dù lancer ses
chevaux au galop et prendre un chemin de traverse, afin
de soustraire le roi ces démonstrations hostiles.
Le soir il y a eu contre la garnison et la bourgeoisie
une collisionla suite de laquelle le sang a coulé.
3 heures. L'assemblée nationale est entourée de
troupes.
Le stamer United States a quitté New-York le 3 de
ce mois. Le bruit d'un mouvement révolutionnaire
Cuba avait couru Pansacolo. Le combat entre les troupes
du gouvernement et les insurgés avait été terrible. Chaque
parti avait perdu plusieurs centaines d'hommes. Les ré
voltés s'étaient retirés dans les montagnes. Times.
ITALIE. DrcnÉ de Modèae. Slodène a été
occupée le (i par environ 2,000 Autrichiens sous les ordres
du prince de Lichtensteinla garde nationale est restée
sous les armes et fait le service dans la ville. Le 9, 4,000
paysans pénétrèrent dans la ville et voulurent dissoudre
cette garde; mais appuyée par les troupes autrichiennes,
la garde civique parvint les forcer la retraite.
P. S. Nous recevons un supplément du Diaro du 8
et aussi celui du 10. Le premier décrit la marche nocturne
des Autrichiens au milieu de l'allégresse générale, ctaussi
les troubles suscités dans la journée du 7 par quelques
meneurs qui engagèrent les paysans pousser des cris