EXTÉRIEUR. A la même époque, la maison civile et militaire des Petits-Carmes renfermait 526 détenussavoir 384 hom mes, 93 femmes, 49 enfants et 104 militaires. Le dépôt de mendicité de la Cambre comptait la même date, une population de 1,826 reclus, savoir: 1044 hommes, 584 femmes, 123 garçons et 73 filles; diffé rence en plus avec le mois dernier, 14. Le Journal d'Arlon donne quelques détails rassurants sur la situation de la récolte des pommes de terre dans le Luxembourg. La maladie n'est pas générale Marche les jardins seuls ont souffert. Dans les arrondissements de Bastogne et d'Arlon, quelques champs ont été attaqués; les cantons de Virton, d'Etalle et de Florenville ont été peu près préservés; dans l'arrondissement de Neufchâteau, le mal paraît avoir été plus grandmais il a été exagéré. Quelques pommes de terre sont gâtéesmais comme on en a planté beaucoup plus que les années précédentesce qui échappera au fléau excédera encore les besoins de la consommation. FRANCE. Paris, 6 septembre. On lit dans le Nouvelliste, de Marseille: Des renseignements puisés bonne source nous met tent en état de pouvoir affirmer que les 20e et 33e de ligne, formant une brigade, ont reçu l'ordre de se tenir prêts pour être embarqués ce soir le lieu de destination de ces troupes est encore un mystère. Cette brigade aura pour auxilière une batterie d'artillerie arrivée hier de Valence par les bateaux du Rhône et le chemin de fer, et unë compagnie du 2° régiment du génie forte de 150 hommes. Un service administratif composé des membres de l'intendance, d'une ambulance, vivres, etc., doit suivre la brigade. On assure également qu'un officier d'ordonnance du ministère de la guerre est arrivé ce matin Marseille, porteur d'ordres relatifs au départ immédiat de ces trou pes. Par suite des instructions données par cet officier M. le général de division, les régiments ci-dessus désignés ont augmenté leur effectif de départ; en effet, de six compagnies par bataillon précédemment désignés, ils doivent en fournir huit, composées de 130 soldats cha cune, sans comprendre le cadre. Il ne paraît point que ces troupes soient destinées une expédition de guerre, bien que chaque homme ait été pourvu de vingt cartouches. Voici ce qui nous porte émettre cette opinion grande tenue a été prescrite pour tous, officiers et soldats, y compris tambours-majors et sapeurs. Cette particularité, qui n'est pas ordinaire pour les troupes qui entrent en campagne, fait supposer que la brigade est plutôt destinée composer une garde d'hon neur pour la protection du pape et assurer son autorité un prestige que les agitateurs cherchent lui ravir. Le départ de cette brigade est subordonné l'arrivée des bâtiments vapeur qui sont attendus de Toulon, et h celle du général qui doit prendre le commandement de l'expédition. Cet officier supérieur est probablement dans nos murs l'heure où nous écrivons. (Nouvelliste.) L'état de siège continue et nul ne peut dire combien de temps il durera encore car l'Assemblée nationale semble disposée prendre une série de mesures qui indiquent l'intention de prolonger indéfiniment cet état de choses. Tels sont, par exempleles mesures proposées par M. Charmante pour remplacer la proposition de M. Crespel- De Latouche, sur la suppression des journaux. On donne pour motif de cette prolongation indéfinie de l'état de siège certaines intentions hostiles la République, dont personne, pas même M. Cavaignac, n'a voulu faire con naître exactement la portée. Nous avons entendu parler, en effet, si diversement des projets liberlicides de certains partis et de certaines alliances dynastiques, que nous ne sommes pas étonnés de l'insistance du chef du Pouvoir exécutif pour conserver ses pouvoirs extraordinaires afin de sévir promptement et avec force contre tous ceux qui conspirent contre la République. Cependant l'esprit public s'inquiète de l'état de siège prolongé et lui attribue en partie les obstacles qu'éprouve encore le commerce. Chacun se dit qu'il faut que l'on soit encore en grand danger pour maintenir un remède aussi violent, et l'on s'abstient d'engager de nouvelles affaires. L'étranger recule le moment de revenir Paris, qui lui semble dans une situation anormale. Si donc la levée de l'état de siège est impossible en ce moment, et nous devons le croire, puisque M. le général Cavaignac le déclare lui-même, nous voudrions que l'As semblée nationale adoptât quelque mesure qui donnât au public l'assurance que l'on reviendra aux lois ordinaires aussitôt qu'on pourra le faire sans danger. Nous voudrions que chaque semaineune séance indiquée d'avancele chef du Pouvoir exécutif vînt renouveler la Chambre la déclaration formelle qu'il a encore besoin des concours militaires. Ce serait un gage certain que l'on ne prolongera pas sans la plus absolue nécessité un pareil état de choses. La révolution de Février a donné le coup de grâce la librairie déjà bien malade. Pour essayer de la remettre sur pied, le gouvernement vient d autoriser une grande loterie en sa faveur, sur les bases suivantes: La librairie a proposé d'émettre 120,000 billets de 25 fr. chacun, dont les preneurs recevront, sans distinction, au moment de la souscription, 25 francs de livres choisis dans un catalogue dressé cet effet. Ces billets, ayant déjà reçu leur valeur en livresparticiperont ensuite un tirage de mille lots répartis ainsi qu'il suit: Le premier numéro sortant gagnera une inscription de 10,000 francs de rente; le deuxième numéro sortant, nne inscription de 5,000 fr. de rente; les 3e et 4e numéros sortants, une inscription de 2,500fr. de rente; les 5e, 6°, 7° et 8e chacun une inscription de 1,000 fr. de rente. Depuis le neuvième numéro sortant jusqu'au millième, les gagnants recevront des lots en livresplus ou moins considérables. M. le général de division Charrondirecteur des affaires de l'Algérie au ministère de la guerre, est nommé gouverneur-général de l'Algérie. M. le général Charron a fait longtemps partie de l'ar mée d^Afrique, et il a récemment été placé la tète du service du génie. On annonce l'ouverture prochaineS' Étienne d'un club dont voici le curieux programme: Attendu que le peuple au 24 févrieren abolissant les titres de l'ancienne noblesse, tels que: marquis, duc, comtebaron, etc., a voulu fonder jamais le régne de l'égalité, le club de.... déclare s'opposer la création d'une nouvelle aristocratie. En conséquence, les nou veaux titres de noblesse, tels que républicain de la veille, républicain de l'avant-veillerépublicain de père en fils, républicain comme on n'en voit guère, républicain comme on n'en voit pasrépublicain comme on n'en vevra plus etc., sont et demeurent abolis. Dans deux cantonsen CorseVescovato et Pédi- croceles élections ont été interrompues par des seènes de meurtre. A Vescovatoon a regretter deux hommes morts et un blessé; Pédicroce, la collision aurait été encore plus vive et sanglante. Si les renseignements qu'on vient de nous fournir sont exacts, la lutte se serait eugagée propos de la formation du bureau, et il y aurait eu trois morts et deux blessés, comme si les élections devaient se décider coup de fusils Mêmes malheurs dans le canton de Callacucia là aussi on a eu regretter la mort d'un électeur: l'ex-maire Grimaldi aurait été blessé son tour, au bras gauche. ANGLETERRE. Londres4 septembre. Les vaisseaux de l'escadre de l'amiral Napier revi uidront Portsmouth le 10 de ce mois pour se ravitailler et at tendre de nouveaux ordres. La mort de sir John Osborne laisse une. nouvelle place vacante parmi les lords commissaires de la trésore rie. L'Observer annonce qu'il n'y sera pas pourvu. C'est encore une économie de 2,000 liv. st., dans le budget des dépenses. Hier, il y a eu des nouvelles réunions de chartistcs et de confédérés irlandais sur plusieurs points de la ca pitale. Elles sont passées sans désordre. La police avait l'œil sur ces meetings. PRESSE. I1i:bli.v, 3 septembre. On lit dans le Moniteur prussien: Les ratifications de l'armistice conclu le 2G août en tre la Prusse et la confédération germanique d'un côté et le Danemarck de l'autre, ont été échangées Lubeck le I" septembre, et l'exécution a déjà commencé, le gou vernement danois ayant expédié «aux commandants des vaisseaux qui en sont chargés les ordres nécessaires pour lever le blocus des fleuves allemands. SCHLESWIG-HOLSTEIN. Toutes les feuilles du Schleswig-Holslein sont remplies des plaintes les plus amères sur les conclusions elles conditions de l'armistice. AETRICHE. Vienne, 31 août. Dans la séance de la diète constituante du 51a eu lieu le vote sur la proposition d'abolir les redevances et droits féodaux. Le principe de l'abolition a été adopté; mais après une dis cussion très-orageuse, celui de l'indemnité a été adopté par 174 voix contre 144. Suivant une version, 28 mem bres se sont abstenus de prendre part au vote et 36 sui vant une autre. On écrit de Vienne, le 29 août, la Gazette d'Augs- bourg: Le gouvernement autrichien a l'intention de faire élire en Italie une assemblée constituante les délégations dirigeront l'élection, et le gouvernement est décidé s'abstenir de toute influence sur elles. L'assemblée consti tuera souverainementen ce qui concerne les affaires intérieures, les États lombardo-vénitiens réunis en une seule province on fera une fois pour toutesd'accord avec elle, le partage de la dette politique, et la Haute- Italie en sera plus attachée l'Autriche que le lien poli tique. ITALIE. On assure que Pie IX est entièrement d'accord avec le grand duc de Toscane, tant pour obtenir par la médiation de la France et de l'Angleterre une paix qui assure la nationalité et l'indépendance italienne, que pour arriver la formation d'une fédération nationale entre les États italiens. A la date du 17 août, le désordre continuait Livourne. Des lettres du 30 annoncent que le bon sens du peuple a prévalu sur l'anarchie. Les troupes ont été rappelées, et l'ordre est rétabli. On attend Bologne le cardinal Amas, chargé des pleins pouvoirs du gouvernement. On écrit de Rome le 26 août: Le ministère actuel, ce qu'il parait, conservera sa position officielle jusqu'au 5 septembre, époque laquelle seront closes ou proro gées nos chambres jusqu'au mois de novembre. Ce mi nistère succédera sans doute au ministère la Bolzelîi, sous le titre Doctrinaire. On mande d'Alexandrie le 29 Le bruit court que le quartier-général de l'armée sarde doit être transporté Vercclli. Tout indique la reprise des hostilités. Le géné ral de la Marmora est parti pour Tortone. Le duc de Savoie est Casalc. Des correspondances de Milan, du 30 oût der nier, annoncent que la situation de la ville est déplorable. Les croates seuls ont de l'argent par suite du pillage dans le palais du marquis de Pescalli. lis ont coupé toutes les tapisseries de soie pour en faire des gilets. Dans les cafés il n'y a que des croates et de simples soldats y dépensant jusqu'à 20 et 30 livres. On fusille la nuit. Plusieurs per sonnes appartenant des familles de la ville ont disparu. Si l'on rencontre dans la rue un ou deux amis, il faut bien se garder de s'arrêter, de les saluer et de leur parler il y a délit d'attroupement. Les espions seuls circulent librement et partout. On a enlevé du palais de la prin cesse Belglojoso des armes antiques d'une grande valeur Radetzki, très-amateur d'antiquités se compose un musée complet qui ne lui coûtera pas cher. Toutes les pompes incendie ont été transportées dans le château fort, afin que quelque partie de la ville devenant le théâtre d'un incendie, elle soit brûlée sans secours; les Autrichiens ont fait grande provision de résine qui servirait la brûler s'ils ne pouvaient pas garder Milan. Après avoir fait main basse sur les capitaux qui se trouvaient dans les caisses publiques, on impose des con tributions forcées. Maria Calderara célèbre par ses ga lanteries et ses amours avec Pachtaest comblée de dons et de faveurs par le rédacteur de la Gazette de Milan. Le vieux Radetzki prodigue les bijoux volés, sa chère Giovannia Maregalli, qu'il a épousée solennellement. Les officiers d'état-major ont assisté au banquet de noces. Le gouvernement provisoire de Milan qui savait que la maison de ces deux femmes était un rendez-vous de l'Au trichien, n'a jamais rien fait contre elles. ESPAGNE. Madrid, 51 août. On parle du changement dans la direction de la police de Madrid, de Mgr. Ensiso. Le capitaine général, Villalonga, a quitté Valence pour se mettre la poursuite d'une bande de factieux qui s'est montrée dans le Maeztrazgo. Les autorités françaises ont arrêté Oran un chef carliste qui allait avec deux autres agents pour être con duits de là Toulon. C'est un grand service rendu l'Espagne par les autorités françaises. D'après les dernières nouvelles du Mexique, reçues par les journaux américains, une nouvelle insurrection a éclaté Mazattan. Le caractère de ce mouvement n'est pas bien connu. Un nommé Lun Plazensa Miranda était sa tête. Le gouvernement a envoyé des troupes sur les lieux pour comprimer la révolte. RESSSE. La Gazette de Saint-Petersbourg, du 27 août publie la lettre suivante adressée par l'empereur Nicolas au fcld-maréchal autrichien Radetzki Ayant suivi avec attention les mouvements des trou pes confiées votre commandement supérieur pour le maintien des droits légitimes de votre monarque, et ayant été informé des brillantes victoires remportées par vous Somina-Campagna et Custozza nous avons trouvé bon de vous nommer chevalier de 1° classe de Saint- Georges, dont nous vous transmettons ci-joint les insi gnes. En voulant par cette distinction militaire, la plus élevée dans notre mémoire, vous témoigner notre haute estime pour vos longs et glorieux services, signalés par les faits d'armes si remarquables, nous vous resterons pour toujours bienveillants. Peterhof, le 19 août 1848. n Nicolas. i Marché d'I'pres, du 9 Septembre. Notre marché aux blés de ce jour était assez bien ap provisionné; 501 hectolitres ont été exposés en vente. II y a eu une baisse de fr. 1-30 l'hectolitre. Les prix ont varié defr. 14-60 18 fr.; prix moyen: fr. 16-30. Les prix du seigle ont suivi la même tendance. La baisse a été de 80 centimes l'hectolitre. 103 hectolitres se sont écoulés lentement aux prix de fr. 8-80 fr. 10-80 en moyenne: 9-80. Une légère-hausse de 25 centimes l'hectolitre est sur venue dans les prix de l'avoine. 20 hectolitres ont été vendus aux prix de 7 8 f'r. prix moyen fr. 7-50. Les prix des fèves ont baissé de 70 centimes l'hecto litre. 37 hectolitres se sont vendus fr. 11-70 l'hect. Les prix des pommes de terre ont monté de 1 fr. par 100 kilog. 3,500 kilog. ontété vendus raison de fr. 6-50 les 100 kilogr. État-civil d'Apres, du 3 Septembre au 9 inclus. Naissances: Sexe masculin 1. Sexe féminin 6. Total 7. Un mort-né du sexe masculin et deux du sexe féminin. Mariages. VanLateslynPierre, âgé de 25 ans, tailleur, et GeindersMathilde-Pauline, âgée de 25 ans dentellière. DeSmet, Jean-François, âgé de 23 ans, cordonnieret GeindersMarie-Stéphanieâgée de 23 ans, dentellière.OssieurJean-Baptiste, âgé de 32 ans, tonnelier, et Coene, Marie-Thérèse, âgée de 26 ans, do mestique. Décès.VanAclier, Barbe-Constance, âgée de 65 ans, dentellière, épouse de Louis-Antoine Devaux, rue de Menin.Desramault, Barbe-Sophie-Amélie, âgée de 26 ans dentellièrecélibatairerue de Lille. Lasserre, Eugénie-Virginie, âgée de 36 ans, journalière, épouse de Martin-Joseph Van Elslande, ruedePaddepoel. Cousyn, Marie-Thérèse, âgée de 38 ans, domestique, célibataire, rue du Verger. Enfants au-dessous de 7 ans.Sexe masculin 2. Sexe féminin 1Total 3.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 3