simples campagnards et même sur line partie des habi tants de la ville une semblable calomnie, vous vous for merez facilement une idée de l'opposition qu'a dû ren contrer l'élection des candidats proposés par le comité des sept. Abandonnés eux-mêmes par le bourgmestre qui leur devait sa réélection aux chambres, combattus outrance par le parti de l'ancien eonseil qui craignait que sa nullité et son insuffisance ne fussent bientôt mises au grand jour, indignement calomniés dans leurs intentions par toute la faction rétrograde, ils ont dû nécessairement succomber mais le triomphe de leurs adversaires n'a pas été aussi décisif que ceux-ci n'aient bientôt craindre, dans un temps plus ou moins prochain, un revirement dans l'opinion publique. Une fois mieux éclairée, elle saura faire enfin justice des prétentions égoïstes et exclu sives d'un parti dont les seuls titres au pouvoir ne sont plus que la possession actuelle et la tolérance inexcusable d'un grand nombre d'électeurs simples, indifférents la bonne ou mauvaise administration de leurs intérêts ma tériels. Agréez, etc. (us membre du comité libéral.) MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR. carde civique.nomination des états-majors. Par arrêtés royaux, en date du 9 septembre 1848, sont nommés dans la garde civique Province de la Flandre occidentale. B&oges. Lieutenant-colonel commandant, le sieur Chantrell William Capitaine adjudant-major, le sieur Maudens, Pierre- Joseph Capitaine quartier-maître, le sieur Lecomte, Albert- Jean Capitaine rapporteur, le sieur Veys, Edmond; Lieutenant adjudant-major du Ie* bataillonle sieur DaveluyÉdouard Lieutenant quartier-maître du même bataillon, le sieur Cosyn, Philippe; Lieutenant adjudant-major du 2e bataillon, le sieur MuulsEdmond; Lieutenant quartier-maître du même bataillon, le sieur Mulier deBrauwerJean-Baptiste. isechem. Lieutenant adjudant-major du bataillon, le sieur Ooge, Rcmy Lieutenant quartier-maître du bataillon, le sieur Dc- lancker-Ameye. Furnes. Lieutenant adjudant-major du bataillon, le sieur Noyé, Charles. Lieutenant quartier-maître du bataillon, le sieur Mou tonnier Isodore. Roulers. Lieutenant quartier-maître du bataillonle sieur Van Tomme, Isodore. Thielt. Lieutenant adjudant-major du bataillon, le sieur Ney- rinek, Constant; Lieutenant quartier-maître du bataillon, le sieur Erard, Édouard. Warnèton. Lieutenant adjudant-major du bataillon, le sieur Boedt, Henri. Lieutenant quartier-maître du bataillonle sieur Cap- pelle, Pierre. Courtray. Lieutenant-colonel commandantle sieur Danneel Eénédict; Capitaine-adjudant major, le sieur Duflot, Charles; Capitaine quartier-maître le sieur EykensFrançois Capitaine rapporteur, le sieur WillemsJoseph; Lieutenant adjudant-major du 1er bataillon, le sieur Koppe, Vital; Lieutenant quartier-maître du même bataillon, le sieur Cattcaux, Martial; Lieutenant adjudant-major du 2" bataillon, le sieur Claevs, Jacques; Lieutenant quartier-maître du même bataillon, le sieur Coucke, Conrad. Ypres. Lieutenant adjudant-major du bataillonle sieur Die- gerick, Isidore; Lieutenant quartier-maître du bataillon, le sieur Van- dcrmeerschLouis. ACTES OFFICIELS. Il est accordé au général-major Criquillon Maximilicn- Josepli), conseiller la haute cour militaire, une pension annuelle et viagère de retraite de cinq mille francs. Notariat. Nominations. Par arrêté royal, le sieur Siocn, Modeste-Evariste-IIyacinthecandidat notaire Merekemest nommé notaire la résidence de cette com mune, arrondissement de Furnes, en remplacement du sieur Fraevs, appelé une autre résidence. Par arrêté royal de la même datele sieur Van Elslande, Jean-Baptiste-Auguste, notaire Becrnem, est nommé en la même qualité la résidence de Brugesen remplacement du sieur Van Cailliedécédéet le sieur Dautricourt, Adolphe-François, candidat-notaire,est nom mé notaire la résidence de Becrnemarrondissement de Bruges. Par arrêté royal du 17 Août, le major J.-B. Beeck- mans, né le 15 juin 1794, estadmis la retraite et recevra une pension'de 2,520 francs. E3LTÉRIEUM. FRANCE. Paris, 10 septembre. La discussion d'hier sur la délimitation des heures de travail a produit le spectacle nouveau et très-intéressant de quatre orateurs appartenant la classe ouvrièreet qui sont venus dé fendre chacun un point de vue différent le droit de la liberté individuelle, ceux du travailet le devoir imposé l'état d'intervenirjusqu'à une certaine limitedans ce qu'on appelle, avec une expression trop absolue, l'exploi tation de l'homme par l'homme. Les quatre discours de MM. Peupin, Corbon, Michot et Perdiguier méritent d'être attentivement médités. Le Journal des Débats se prononce aujourd'hui d'une manière absolue contre la limitation des heures de travail, question qui, dit-il, n'intéresse absolument que les ouvriers des filatures, environ 600,000 individus sur 24 millions de travailleurs. Le Journal des Débuts craint que la limitation de la durée du travail ne motive, de la part des chambres de commercedes demandes d'augmentation de tarifs. M. le procureur général Corne doit porter la parole en personnedans le procès intenté au Peuple Consti tuant et la Réformepour la publication du fameux article de M. Proudhon et d'un article de M. Lamennais. On assure que M. Lamennais doit faire signifier au parquet sa résolution d'intervenir dans le débat. M. Berryer défendra, dit-on, Sobrier, l'un des pré venus du 15 mai. Les autres accusés ontrésolu de prendre également pour défenseurs des membres de la représen tation nationale. Riancourt vient d'être transféré au Havre, où doit se poursuivre l'instruction de l'assassinat dont il est accusé. La demande faite l'assemblée de porter 10,000 fr. l'allocation affectée aux dépenses mensuelles de la présidence, était hier soir l'objet d'observations très- diverses la chambre et dans les salons. Quelques repré sentants voyaient dans le vote du supplément demandé une occasion de faire une petite opposition sournoise au chef du pouvoir exécutif en plaçant le président de l'as semblée sur le même pied que lui quant au traitement. Aussi toute l'ancienne gauche doit-elle voter le crédit ad ditionnel. La gauche actuelle est beaucoup plus divisée sur la question, et la lutte en're l'intérêt de Paris et l'in térêt des départemens paraît devoir, dans cette cir constance, donner lieu plus d'une protestation. On sait qu'à la suite d'une quasi-éineute soulevée au sein de la commission de constitution, propos du Petit Pamphlet de TimonM. Cormenin a dû dorn t sa démission ou du moins se retirer de la commission. Il paraît que la discussion a été des plus vives. M. Corbon a grondéM. Armand Marrast a railléSI. Dupin a per siflé. En un mot, SI. Cormenin, qui n'a de l'esprit que la plume la maina dû battre en retraite. SI. Pagnerre, son éditeur, annonçait hier, pour un jour très-prochain, la publication d'une sitî'fe au Petit Pamphlet. SI. Dupin a dit-on, été admirable de verve, dans son apostrophe celui qui l'appelait l'ex-baron, l'ex-vicomte, aujourd'hui citoyen Cormenin. 11 lui a demandé s'il pre nait ses collègues pour les lapins de l'ex-liste civile. Nous croyons pouvoir donner comme certaine la nouvelle suivante: la semaine dernièreaprès la récep tion d'une dépêche de Vienne, qui laissait présenter des hésitations pour l'acceptation de l'ultimatum remis par SI. Dclacour, SI. le général Cavaignac a donné communi cation l'ambassadeur d'Angleterre d'une dépêche pré parée pour le commandant en chef de l'armée des Alpes et qui lui donnait l'ordre d'entrer en Italie dans les qua rante-huit heures. Lord Normanbyun peu surprisdemanda le temps nécessaire pour en référer sou gouvernement. Le chef du pouvoir exécutif lui déclara nettement qu'il le croyait suffisamment autorisé donner son assentiment la me sure ordonnée, et que s'il désirait vivement ne pas agir sans son concours, il ne pouvait cependant retarder d'un instant les ordres donnés. On assure qu'alors Normanby se décida adhérer au contenu de la communication qui lui était faite. C'est ainsi qu'en cette circonstance difficile l'entente cordiale aurait été maintenue. Le jour même des ordres étaient donnés Marseille et Toulon pour embarquer des troupes dont le départ n'a été contremandé qu'avant-hier. Le journal l'Assemblée nationale assure qu'en outre des prétentions de l'Autriche garder une certaine suze raineté sur les provinces italiennes dont la France réclame l'affranchissement, le cabinet de Vienne exige de grosses indemnités pécuniaires. Si ces exigences ne touchent qu'à une juste répartition de l'empire, la charge des états italiens, on assure qu'elles pourront être acceptées. S'il faut en croire un autre bruit, l'Autriche aurait de mandé et la France aurait accepténon pas l'adjonction de la Russie aux deux puissances médiatricesmais son intervention purement officieuse dans les négociations. Le rapport déposé sur le compte-rendu des dépenses de la commission cxécutive conclut l'approbation de toutes ces dépenses qui, nous devons le reconnaître, ont été des plus modéréeset échappent peu près toute critique. Le contrôle des frais de table des membres de la commission établit qu'ils n'ont pas excédé fr. 3-35 par repas. On lit dans le Peuple Souverain de Lyon Une dépêche télégraphique reçue samedi dernier a ordonné un chef supérieur de notre ville de se rendre Marseille, dans les vingt-quatre heures. La compagnie des bateaux vapeur a été prévenue que ses bateaux devaient être mis la disposition de l'au torité militaire pour transporter des troupes Marseille où elles s'embarqueront immédiatement. Ordre a été donné également la maison de roulage Gilet et Plasson d'expédier sur-le-champ, par diligence, trois cent mille cartouches Toulon. On signale assez généralement une certaine reprise dans le mouvement des affaires. L'opinion de presque tous les commerçants est que le vote de la constitution et la nomination du président de la république devront don ner une dernière impulsion la renaissance du crédit et autour des affaires. Les besoins sont grands partout, et aussitôt qu'on pourra compter sur le retour définitif de l'ordre, il n'est pas douteux que la consommation ne re prenne très-vite son cours régulier. REEX-SICILES. On écrit de Palcrme, le 27 août La ville esten proie une grande perplexité. Sur divers points de la ville ont été affichés des manifestes qui de mandent que Ferdinand II soit de nouveau proclamé roi des Deux-Siciles. Il avait été même placé auprès de ces affiches des hommes armés pour les défendre, pendant 2 jours on a pu les lire sur les murailles. (Il tempode Napl. On écrit de Messine, le 25 août L'ilc est unanime et chacun songe se préparer résister au prochain débarquement que le roi de Naplcs veut tenter contre nous. dait avec un trouble indicible la lettre qu'il tenait la main, et qui portait bien réellement son nom et son adresse, ne sachant s'il devait la nier, la déchirer ou la lirecar il comprenait déjà que l'un ou l'autre parti pro duirait exactement le même effet. Amélieredevenuc calme et impassible, ne semblait prendre aucune part cette scène. Le baron riait d'un air goguenard en disant Maurice: Lisez donc, mon cher, lisezfaites comme chez vous Et Amélie ajouta d'un air aimable: Que nous ne vous gênions pas Sans presque savoir ce qu'il faisait et comme par un mouvement convulgif, Maurice décacheta la lettre, la parcourut peine et la rejeta sur la table avec un mou vement de rage. Si vous avez une réponse faires'écria le baron passez dans mon cabinet moins que vous ne préfériez parler vous-même au messager, qui attend toujours et qu'il faudrait renvoyer. Oui, je le préfère s'écria Maurice en s'élançant dans l'antichambre. Et s'adressant au jockeyqui l'attendait respectueuse ment et le chapeau la main. Ayez la bonté de dire votre maîtresse que je la Mais encore faudrait-il convenir... C'est pour cela qu'il était essentiel de nous voir de bonne heure. En ce moment la porte du cabinet s'ouvrit et parut Amélie en robe du matin. Elle était un peu pâle et toujours charmante. Elle salua Maurice comme son ordinaireet celui-ci respira. Elle ne m'en veut pas! se dit-il avec joie. Et de l'air le plus tranquille, Amélie annonça son mari qu'il était temps de déjeuner; c'est pour cela qu'elle venait le prendre, et tous trois descendirent dans la salle manger. Le commencement du déjeuner fut froid et silencieux on eût dit trois ennemis qui s'observaient. Maurice ne pouvait cependant remarquer aucun changement dans Amélie, si ce n étaient peut-être des manières plus atten tives et plus cérémonieuses que de coutume, car, grâce au ciel, elle l'honorait depuis quelque temps de moins de politesse. Amélie avait au doigt une bague fort simple et fort jolie, Maurice lui en fit compliment. Je suis charmée que vous la trouviez bienlui dit- elle en souriant, car je sais que vous vous connaissez en bijoux. J'en connais du moins le prix, répondit Maurice de raii* le pliis naturel, car j'en ai acheté dernièrement pour un de mes cousins qui se marie. Amélie ne fit aucune réflexion ne leva point les yeux sur le jeune hommemais elle offrit avec empressement son mari d'un plat qui était devant elle. Depuis ce mo ment elle fut aussi aimable et moins polie avec Maurice. Celui-ci était enchanté de la réponse qu'il venait de faire il avait servi la cause du mariqu'il devait ménager et qu'il ne pouvait trahir sans indignité et sans se fermer jamais la porte de sa maison. D'un autre côté, il avait défendu ses propres intérêts auprès d'Amélie. Tout cela d'un seul mot, et Maurice, se félicitait encore tout en sa vourant avec délices une tasse de thélorsque la porte s'ouvrit et parut un domestique de la maison tenant une lettre qu'il présenta Maurice. Le jockey qui vient de l'apporter avait d'abord passé chez monsieur; on lui a dit qu'il déjeunait ici et il est accouru ilestlàdansl'antichambrc,attendant la répouse. C'est bien C'est très-presséet il m'a chargé de vous dire que c'était de la part de mademoiselle Fœdora. Il y avait sans doute quelque chose d'électrique dans ce nomcar il sembla agir la fois et subitement sur les trois personnes qui venaient de l'entendre, surtout sur Maurice, qui, tour tour rougissant et pâlissantregar

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2