A trois heures les mêmes membres sont présents l'ex ception de MM. Iweins, échevin, et Vande Brouke. M. Théodore Vandcn Bogaerde qui n'avait pas assisté la séance du malin, est présent celle de l'après-midi. A la reprise de la séanceil est donné lecture d'un rapport adressé par M11" Zoé Gatli-De Gamond, inspec trice des écoles gardiennes et d'asile, sur la situation d'une école de ce genre établie chez M. l'abbé Struye et sous la direction d'un comité de dames de cette ville. Cette pièce est peu favorable l'institution et elle a été envoyée au comité avec une lettre de l'administration communale qui parait avoir froissé, mais tort, des susceptibilités. Enfin, le Conseil continue voter l'allocation de la somme de 250 francs, mais sous condition qu'une surveillance efficace soit exercée sur cet établissement destiné la moralisation de l'enfance. Ciiapitke III. Les dépenses imprévues n'ont éprouvé qu'un changement, celui du rejet de la somme de 200 francs pour frais de procédure. 5e Division. Les chapitres qui concernent les dettes tant anciennes que nouvelles, n'ont subi aucun chan gement M. le conseiller Yaude Brouke entre en séance. Enfin le dernier chapitre qui concerne les travaux extraordinaires et les dépenses d'agrément, a donné lieu quelques discussions. Un directeur d'une troupe drama tique a demandé un subside afin de donner ici des représentations théâtrales, mais il demande seulement la simple bagatelle de 5,000 francs. Le conseil autorise le collège continuer comme on a fait jusqu'ici, c'est-à-dire donner des subsides par représentation. Ce chapitre a subi quelques changements dans le libellé pour tous les articles qui concernaient la garde civique, et ils ont été remplacés par ceux de frais éventuels de la garde civique. Apres avoir volé article par article, le conseil arrête le budget communal pour 1849, ainsi qu'il suit En recettesfr. 246,550-42 En dépenses246,498-77 Donc avec un excédant de fr. 51-65 Après le vote, le conseil se forme en comité secret et la séance continue. EOAtE.ItT DONNÉ PAR M. RE UII.FPIANISTE. Nous éprouvons du plaisir donner le compte-rendu du premier début d'un jeune artiste plein d'espérance, si nos pressentiments se vérifient. Pour la première fois, crovons-nous, depuis son séjour au conservatoire de Bruxelles, M. De Wulf s'est fait entendre en public, et de l'aveu de tous les amateursc'est un premier succès qu'il a obtenu. Le duo exécuté par lui et M. De Smits, sur les motifs de Guillaume-Tell ont fait beaucoup de plaisir et l'exécution en a été très-soignée. Le duo pour piano etbasson, par MM. De Wulf et Wambach,a été très- bien accueilli. Mais le bouquet du concert pour le piano, a été le concerto avec accompagnement. De l'aveu de personnes qui sont musiciennes et qui ont un beau talent d'amateur sur le piano, l'exécution de ce morceau a été parfaite et cependant on dit, que c'est une première difficulté. Disons que M. De Smits a exécuté une fantaisie pour violon, avec le talent qu'on ne lui conteste pas, tout en dé sirant qu'il lâche d'en faire un emploi plus utile pour lui et pour les siens. Les artistes du 10e régiment qui ont coopéré favori ser les débuts d'un jeune homme, méritent des éloges, surtout celui qui a exécuté les variations sur la clarinette Aussi, n'écoutant que son ardeur et sa vivacité de jeune homme, sans rien dire John et sans que celui-ci eût eu le temps ou l'idée de le retenir, il s'élança hors du tilbury et sauta a terre, au risque de se tuerce qui arrive pres que toujours en pareil cas, ainsi que l'attestent de trop célèbres et malheureux exemples. Maurice lut préservé de tout accident, et quoique le soir même il eût outragé la Providence en prétendant qu'elle ne protégeait que le vice, il pensa que la bonne action qu'il méditait l'avait sauvé du danger et lui avait fait pardonner son blasphème. Il était tombé au bord du chemin. Il se releva et n'apperçut déjà plus ni John ni le cheval, qui avaient disparu. Essayer de les rejoindre la course et de les arrêter était impossible. Le cheval se fatiguerait lui-même de ses propres efforts, ou John, qui était un habile cocher trouverait moyen au bout de quelques lieues de le dé tourner de la route et de le lancer dans quelque champ labouréoù la fougue désordonnée de Lord-Palmerston finirait par s'amortir et se briser. Maurice fut donc, bon gré, mal gréobligé de reprendre le chemin de Paris. 11 marcha quelque temps pied sur la grande route, puis rencontra un fiacre qui revenait vide, et se jeta dedans cn lui criant Rue de la Bruyère, 55, va vite et je paierai jouble. Le cocher fouetta ses chevaux de toute la Y gueur de son bras. Mais ceux-ci n'avaient point la et M. Wambach. Dans cette soirée, il n'y a eu qu'un re gret qui a été exprimé par l'auditoire, c'est qu'il n'était pas assez fourni, mais une autre foisnous en sommes convaincus, tous nos concitoyens voudront pouvoir juger des progrès d'un jeune artiste qui pourras'il le veut, conquérir un rang honorable parmi les artistes contem porains. On nous écrit de Poperinghe40 Octobre Quelques meneurs delà coterie modérée de Poperinghe, furieux de ne point voir leurs élus assez éclairés par l'illumination faite jeudi soir par leur clique, ayant trouvé mauvais qu'un libéral fit éteindre quelques chandelles chez son voisinviennent de faire une virulente sortie contre les membres du Comité des sept, les accusant, pource fait, de craindre les lumières delaraison Ouf! Ma loi, si les lumières de la raison qui, chez nos adver saires, paraissent manquer totalement, en juger par toutes les sottises qu'ils ont débitées jusqu'ici, ne consis tent pour eux qu'en bouts de chandelles, nous nous em pressons de faire amende honorable, leur promettant d'en allumer tant, une prochaine occasion, que leur esprit, fût-il plus ténébreux encore, devra nécessairement res sentir l'influence de leur éclat, et en être éclairé au point que leurs cerveaux creux ne ressemblent pas mal des lanternes. Nous lisons dans un journal de Bruxelles Parmi les artistes auxquels le gouvernementsur la proposition du jury de l'expositionvient de décerner des récompenses, le public voit avec plaisir figurer M. Eugène Van Maldeghem, prix de Rome. Son talent, toujours en progrèsn'a produit jusqu'ici que des œuvres où le dessin le plus correct, réhaussé d'un coloris har monieux, sert faire valoir d'ingénieuses compositions. Le spirituel auteur d'une Guêpe exilée disait de luidéjà en 1845, qu'il traitait heureusement les genres les plus opposés. On peut ajouter que c'est dans les sujets religieux qu'apparaissent surtout les qualités de ce peintre jeune encore. Comme il les conçoit bien comme il les agence quelle suavité de couleur il y répand quel type biblique il sait donner ses personnages L'Assomption qu'il a faite pour l'oratoire de la Reine le témoigne, et le témoignerait bien mieux encore si elle n'était pas placée si haut. Une autre œuvre qui le prouvera de plus en plus, c'est le grand tableau qu'il fait en ce moment pour le gouvernement, dont l'esquisse seule annonce les plus brillants résultats. M. Van Maldeghemqui a parcouru une partie de l'Orient, dont il a rapporté de magnifiques souvenirs, brille cneoje dans les scènes où de gracieuses odalisques au milieu de riants paysages, figurent pour charmer les ennuis de leur maîtres. Le ministre des finances informe les porteurs de cou pons d'intérêt, échéant le 4" novembre prochain, delà dette 4 1/2 P- #/o, provenant de conversion et de l'em prunt de 84,656,000 fr. 4 p. °/0, qu'ils peuvent, dater de ce jour, en recevoir le payement chez les agents du caissier général de l'étattant Bruxelles que dans les provinces. De retour dans leurs foyers, les délégués des différen tes soeiétés locales de la Paix, en Angleterre, ont rendu compte leurs concitoyens de l'accomplissement de leur mission au congrès de Bruxelles. Un meeting, composé des principaux habitants de Leeds, et présidé par le maire de la ville, a été tenu ces jours derniers. On y a voté une adresse de remercîments aux autorisés belges, en particulier aux habitants de Bruxelles et d'Ostende, pour l'hospitalité et la cordialité avec laquelle MM. les délégués des sociétés anglaises ont été reçues. M. J. Car- butt, maire de la ville de Leeds, a été prié d'adresser ces remercîments M. Visscliers. susceptibilité de Lord-Palmerstonet il leur aurait été impossible, même quand ils l'auraient voulu, de faire courir Maurice, aucun danger, si ce n'est celui peut- être de ne jamais arriver. Il le craignit un instant, mais ses appréhensions furent heureusement trompéeset il était un peu plus de minuit quand le fiacre parvint enfin la hauteur de la rue de la Bruyère. Maurice était dans son quartier, et non loin de chez lui: il examina quelque temps, en dehors, la maison qn'Athénaïs habitait seulemaison isolée, car alors la rue n'était pas encore entièrement bâtie. C'était un pavillon carré composé d'un joli rez-de-chaussée et d'un seul étage, et les fenêtres du nord donnaient sur des terrains vendre, lesquels bordaient la rue Pigale et s'étendaient jusqu'à la rue Notre-Dame-de-Lorette. La remise, les écu ries et les domestiques étaient droite dans un corps de logis part, et l'entrée principale, porte bâtarde et mys térieuse, donnait au midi sur la rue de la Bruyère. Dans cette petite maison que le banquier avait fait bâtir et qui lui appartenait, tout avait été arrangé pour que le maître eût la facilité d'entrer et de sortir incognito sans être vu de personne. Sa clé, qui ouvrait toutes les portes, le dis pensait de domestiqueset de portier, et il voulait, quelque confiance qu'il eût en son mérite et en la fidélité de ses maîtresses, pouvoir arriver, sans qu'on en fut prévenu, toute heure du jour et de la nuit. Le congrès agricole a été d'avis que les baux long terme sont les plus favorables l'agriculture. Cette opi nion est incontestable le fermier, sur de retirer le fruit de ses peines et de ses dépenses, ne craindra pas de faire les travaux d'amélioration et de mettre dans le sol tous les engrais qui doivent produire les récoltes les meilleures et les plus abondantes. On peut donc dire que les baux de longue durée sont les plus utiles aux cultivateurs comme aux consommateurs, en contribuant aux progrès de l'agriculture, une production plus grande et la diminution du prix des denrées alimentaires. Mais on sait qu'un bien rural perd de sa valeur vénale, même lorsqu'il n'est loué que pour peu d'années seule ment. Quel que soit donç le désir du propriétaire de favoriser son fermier, il sera retenu par la crainte de nuire sa famille. Pour obvier cette difficulté, le moyen serait que, dans les longs baux, on stipulât qu'eu cas de mort du propriétaire où d'aliénation du bien, la location viendrait cesser un, deux, ou trois ans après la notifi cation qui serait faite au preneur par le nouveau proprié taire, qu'il entend rentrer dans la libre jouissance de son bien mais pour ce cas, de justes indemnités déterminées seraient aussi stipulées dans le bail en faveur du locataire. Par là, tous les intérêts seraient garantis et l'on verrait s'établirpour les terresdes baux de longue durée au lieu de ceux de 5, 6 ou 9 ans, encore très-nombreux aujourd'hui, et qui tiennent toujours le cultivateur dans une inquiétude qui l'empêche de donner son champ les soins et les engrais nécessaires, que sans cela, il y porte rait avec plaisir et confiance. On nous écrit de Courtrai, 9 octobre Le banquet offert par les Lillois la garde nationale de Paris, a eu lieu hier. Les tables étaient dressées sur la Grand'Place et plus de 5,000 gardes y ont pris part. Le coup-d'œil était magnifique. Pas le moindre désordre n'est venu troubler cette, fête de la fraternitéqui a ras semblé dans les murs de Lille une foule considérable accourue des environs. Toutes les rues étaient agréablement décorées et le soir, l'illumination n'a rien laissé désirer. Aujourd'hui quelques-uns des convives sont venus visiter notre ville. Les convois du chemin de fer qui ont passé ici ce matin et midi en ont transporté 5 600, qui sont allés visiter Gand et Bruxelles. Par suite de l'acceptation par M. le prince de Ligne du poste d'ambassadeur Rome, l'arrondissement d'Ath devra procéder prochainement l'éleetion d'un sénateur. Le plus âgé des lieutenants-généraux inscrits au cadre des sections d'activité et de réserve de l'armée belge, est M. le baron Evain, né le 44 août 1775 et le plus jeune est M. le baron Chazal, ministre de la guerre, né le 4r janvier 4808. Parmi les généraux-majors, le plus âgé est M. Deys, né le 24 janvier 1789, et le plus jeune M. Fleury-Duray, né le 50 octobre 1804. A aucune époque de son existence, l'hôtel des monnaies de Bruxelles n'a déployé une activité semblable celle qu'il montre depuis quelques mois. Ainsidans l'année 1847 tout entière, il n'a été fabriqué que 5,500,000 francs en espèces de 5 francs tandis que cette annéedu mois d'avril dernier la fin de septembre, la fabrication en argent s'est élevée environ 6,700,000 francs, et la fabrication en pièces d'or de 25 francs a étédu mois de mai au 50 septembre 1848de 6,817,000 fr. Le mois de septembre surtout a été parfaitement employé l'hôtel des monnaieson y a travaillé jour et nuit les pièces d'or de 25 francs, fabriquées dans ce moisreprésentent plus de 5,800,000 francs, et les pièces de 5 fr. 2,055,000 francs. Depuis le commencement d'octobre, on s'est remis frapper des pièces de 2 fr. 50 c. L'Union belge de Hasselt annonce que M. l'avocat Thonissen vient d'être nommé professeur de droit criminel l'université de Louvàin, Amélie, qui depuis plus d'une heure au moins attendait son mari, avait eu le temps de rassembler, de combiner ses idées et de tracer nettement son plan. Ne soupçonnant jamais le mal, il n'avait pas été difficile jusque-là delà tromper, et son indignation était alors aussi forte que sa confiance avait été grande. Non pas que le sentiment qu'elle éprouvait ressemblât en rien la jalousie; elle aimait M. d'Havrecourtnon par inclination, mais par devoir, elle obéissait tous les ordres de son mari, et ses moindres caprices; elle se soumettait, sans murmure, des exigences qui la froissaient ou l'humiliaient; mais, esclave docile jusqu'alorselle voyait dans la découverte qu'elle venait de faire le moyen de se soustraire ce joug de tous les instants elle, qui n'avait rien se reprocher, voulait forcer, par l'évidence, M. d'Havrecourt se re connaître coupable et le tenir ainsison touren son pouvoir et sous sa dépendancenon pas pour en abuser mais enfin de conquérir pour elle-même les égards et surtout la liberté qui jusque-là lui avaient été refusés. Elle attendait donc, d'après les renseignements que lui avait donnés Athénaïs, dans la chambre coucher du premier étage, et commençait trouver le temps un peu longlorsqu'elle entendit des pas dans l'escalier. Elle se hata d'éteindre la bougie qui brûlait sur son guéridon et l'instant d'après, une clé tourna dans la serrure. (La suite ait prochain m").

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2