A VENDRE UN PIANO
queue «le pape (petit format).
fixait la réunion au 6 novembre. Mais comme la session
ordinaire s'ouvre de plein droit, le deuxième mardi de
novembre, et qui tombe cette année le 14, il en resuite
que la session, au lieu d'un jour, se trouvera ouverte huit
jours plus tôt.
La Chronique de Courtrai dit qu'il est question de pro
mouvoir M. l'abbé De Haerne, la dignité épiscopale,
en remplacement de M. Boussen.
Dans la dernière séance du Conseil, le collège des
bourgmestre et échevins a été autorisé conclure un
engagement avec M. Otto, comme chef de la musique des
Sapeurs-Pompiers, pour le même nombre d'années que
l'engagement contracté par les musiciens qui est de
dix ans.
Dans son n° du 21 Octobre, 32" année, n° 3241, le
Propagateur d'Ypres, journal clérical, insère pour la
troisième fois, la curieuse annonce que voici et que nous
reproduisons gratis
Cet instrument n'a presque pas servi, prix 1,300 fr.
S'adresser pour le voib et le toucher, rue d'Ypres,
n° 13, .Venin.
On nous écrit de Poperinghe, 24 octobre
Dimanche dernier et jours suivants a eu lieu Pope
ringhe, l'exposition publique des produits agricoles des
tinés au concours ouvertpour la première fois, par la
Société d'agriculture et d'horticulture de cette ville. Ce
premier essai, quoique entrepris un peu tardivement, a
été couronné d'un succès qui répond amplement aux
vœux de tous ceux qui savent apprécier l'importance et
les avantages de pareils concours. Si l'on excepte les
grands apprêts et l'éclat ordinaire qu'on donne en d'au
tres localités des solennités de ce genre, dans le but de
relever l'intérêt qui s'y rattache et de stimuler davantage
le zèle des concurrents, l'on peut dire avec raison que la
société poperinghoise ne l'a cédé en rien h ses rivales
sous le rapport de la beauté et de la valeur des produits
exposés. Quoique ceux-ci ne se soient pas précisément
fait remarquer par leur nombre, du moins la variété et
le choix ont excité l'admiration générale. Grâce aux loua
bles efforts et la persévérante sollicitude de M. le vice-
président Hubert Van Renynghe qui, dans notre canton,
a su seconder si dignement les vues du ministère en exci
tant, par tous les moyens en son pouvoir, l'émulation
parmi nos cultivateurs, tous ont rivalisé de zèle pour
apporter le tribut de leurs labeurs cette fête toute fra
ternelle, et montrer par là que l'agriculture de notre
terroir si renommée d'ancienne date, a su maintenir le
rang qu'elle a toujours occupé jusqu'ici. Parmi les objets
les plus remarquables qui ont figuré l'exposition, on
peut citer principalement les échantillons de blé, de hou
blon, ainsi que les diverses collections de légumes et de
fruits.
Voici les noms auxquels le jury a décerné les différents
prix (consistant en médailles de vermeil et d'argent)
donnés par la société:
blé.
Meilleure culture, prix unique: Comyn, Amand, bras
seur et cultivateur.
Meilleure qualité, prix unique: Plaetevoet, Charles,
cultivateur.
houblon.
Meilleure culture, prix unique: VramboutDonat,
propriétaire-cultivateur.
rubis. Et que dit le roi de ces hommages d'une souve
raine sa maîtresse?Vous êtes arriéré, baron. Le roi
ruinera la France pour récompenser l'Autrichienne et
l'aider relever sa maison. Déjà l'alliance de Frédéric II
a été repoussée et... Et la France, acheva le baronva
finir de vider ses coffres et verser le plus pur sang de ses
enfants pour l'hommage déshonorant que l'on rend
une... Mon père, interrompit M"* de Ravilliers avec
un tendre accent de reprochevous allez encore vous
échauffer inutilement et vous faire du mal en parlant po
litique. Puisque vous av(ez quitté Paris pour venir vivre
tranquille et ignoré dans notre belle Provencelaissez
votre vilaine politique de coté. Voyons, bon père, ajouta-
t-elle de sa voix caressante, en faisant un geste d'adorable
câlinerie, le dîner est prêt, engagez ces messieurs passer
dans la salie manger, je vais faire servir. Et, avec la
légèreté d'une gazelle, elle s'échappa du salon.
Le baron était attendri, heureux comme il n'est donné
un père de l'être.
Longtemps après le départ de sa fille, il avait encore
les yeux fixés sur la portière par où elle avait disparu. Il
étendit la main dans celle direction, et s'adressant au
chevalier et au capitaine
Le ciel est juste envers moi, messieurs, leur dit-il;
Houblon cueilli et desseclié, prix unique: De Vos,
Charles, propriétaire-cultivateur.
avoine.
Meilleure culture, prix unique: Delbaere, César,
propriétaire-cultivateur.
Meilleure qualité, prix unique: DeVos, Charles, pro
priétaire-cultivateur.
fèves.
Meilleure culture, prix unique: Vanden Bussche, Isi
dore, cultivateur.
Meilleure qualité, prix unique: Weens, Pierre, culti
vateur.
colza d'été.
Mention honorable: Ghelein, Désiré, notaire.
léguhes (y compris les pommes de terre
Premier prix Boone, Benoit, horticulteur.
Second prix: Veniere-Vrambout, négociant.
fruits.
Premier prix: Boone, Benoit, horticulteur.
Second prix: Van Renynghe, Hubert, propriétaire.
bestiaux.Veaux d'un an, (dits jaerlingen).
Prix unique: Vande Lannoittcfilscultivateur.
génisses, de dix-huit mois trois ans.
Prix unique: VandeLannoite, fils, cultivateur.
On se demande Poperinghe qui appartient un cha
riot servant voilurer des briques, charbons etc., et
portant la plaque suivante:
Dereunin, cultivateur Poperinghe, (Belgique).
On suppose que le véritable propriétaire de ce chariot
n'a emprunté ce nom que pour passer plus facilement
travers les mailles de la loi.
La Société d'harmonie de Poperinghe qui a su peine
réunir 13 ou 14 de ses membres pour célébrer l'inaugu
ration du nouveau conseil communal de celte villes'est
rendue aujourd'hui au grand complet au nombre de 5G
Reninghelst, pour rehausser, par sa présence, la fête
donnée en cette commune l'occasion de l'installation des
nouveaux conseillers.
Ce fait est trop significatif pour qu'il ait besoin de
commentaires.
VILLE D'YPRES. Conseil Cohhivai..
Séance publique du Lundi23 Octobre 1848.
Présents: MM. le Baron Vanderstichele de Maubus,
bourgmestre, président; Alph. Vanden Peereboox et
Iweins-Fonteyne, échevins; Théodore Vanden Bogaerde,
Pierre Beke Gérard Vanderheersch Charles Vande
Brouke Boedt-Lucien Legraverand Martin Smaelen
Édouard Cardinael, Ernest Merghelynck Boedt, avocat,
Louis Annoot, conseillers.
La séance est ouverte par la lecture d'une lettre de
M. Fougeroux, directeur d'une troupe d'artistes drama
tiques qui propose l'administration de venir donner ici
huit représentations scéniques, condition qu'il lui serait
alloué un subside de 60 francs par représentation. Le
Conseilconsidérant qu'il est difficile de pouvoir appré
cier jusqu'à quel point la troupe de ce directeur pourrait
mériter un subside aussi considérable, se tient la déci
sion prise dans une séance précédente, sans préjuger le
montant du subside qui pourrait être accordé, si le per
sonnel de la troupe présente de l'ensemble et que les
représentations marchent bien.
Depuis la dernière séanceune nouvelle proposition
paraît avoir été soumise la commission des pompes
funèbres, pour l'agrandissement du cimetière. 11 s'agirait
d'un échange opérer entre l'administration des Hospices
et un propriétaire de cette ville. Le conseil approuvera
toutes les propositions faites, ayant pour but de donner
au cimetière des limites régulières, mais comme cette
affaire ne se trouve pas instruite, elle ne peut prendre de
décision.
La pétition du sieur Mulle et autres, revient l'ordre
du jour. Dans la dernière séance, il n'a pas été pris de
décision sur la demande des brasseurs tendant perce
voir le droit d'octroi sur les bières, d'après les mêmes bases
que les accises et d'opérer la restitution la sortie avec
une retenue sur le montant du droit, système pratiqué
dans beaucoup d'autres villes et qui les expose rendre
plus qu'elles n'ont reçu. Les modes indiqués par M. l'éche-
il accorde au père toutes les joies dont le gentilhomme
est privé.
Et prenant le bras de ses hôtes, il les entraîna dans la
salle manger.
Après le dînernous ferons comme la Francelui
dit le capitaine l'oreille et de manière être entendu du
chevalier: nous prendrons notre café!
Cette boutade sournoisement lancée devant un officier
du roi, qui, sans fanatisme politique, avait le respect des
vieilles traditionsmanqua son but provocateur. Le ca
ractère loyal et généreux du chevalier se révoltait l'idée
de jeter le trouble dans la maison du baron, et l'inquié
tude dans le cœur de celle qu'il aimait. A peine Gaston
eut-il pris place tablequ'il fut distrait de ses préoccu
pations par un domestique qui lui remit une lettre. Il la
décacheta, et mesure qu'il la lisait ses traits se décom
posaient. M11' de Ravilliersqui attachait sur lui un re
gard anxieux, devint soudainement pâle. Elle fit un
mouvement pour se lever et retomba inerte sur son
fauteuil.
Rccevriez-vous de mauvaises nouvelles, chevalier?
demanda le baron.Toute nouvelle qui vient m'annoncer
que je dois vous quitter ne peut qu'être mauvaise, ré.
pondit tristement le chevalier en arrêtant ses yeux em.
vin Vanden Pcereboom pour opérer la perception sans pré
senter l'inconvénient d'être surveillé dans l'exercice de sa
profession, par des agents de l'octroi, n'est pas goûté par
MM. les brasseurs. Ils ne veulent pas l'abonnement sur
la moyenne de dix années. D'autres préfèrent le statu quo,
parce que les changements qu'on pourrait introduire,
seraient surtout au profit des grands brasseurs, qui fini
raient par menacer l'existence des petites brasseries.
D'ailleurs, le système nouveau créerait plus d'inégalité
dans la perception que le mode actuellement en vigueur.
Toutefois le conseilconsidérant que la demande de
certains brasseurs consiste voir remplacer le mode de
l'entonnement pour ceux qui jouissent de la restitution
du droit l'exportationpar le mode de perception des
accises avec une retenue sur le montant de la restitution
la sortie qu'il ne se trouve saisi que de cette pro
position; considérant que ce système est jugé, que toutes
les villes s'en plaignent amèrement et qu'il facilite la
fraude, est d'avis l'unanimité, que la pétition signée
par le sieur Mulle et autres, ne peut être prise en consi
dération. M. le conseiller Cardinael s'abstient de voter.
Dans la dernière séance, une autre question avait été
agitée. Il paraît qu'on se plaint de voir la ville privée
d'une école primaire bien organisée et dont le minerval
soit portée de tous ceux qui, aux termes de la loi, n'ont
pas le droit de demander l'instruction gratuite pour leurs
enfants. Il avait été proposé de créer une section d'élèves
payants l'école primaire gratuite. Une autre proposition
avait surgi, celle de diminuer pour les classes inférieures
du collège, le minerval fixé cinq francs par mois. Un
troisième mode avait été indiqué, celui d'obvier indirec
tement l'élévation du prix du minerval par la création
de demi-boursesconférer aux jeunes gens dont la po
sition de fortune des parents ne permettait pas de payer
le minerval en entier. Après une longue discussion, la
création d'une section payante l'école communale gra
tuite est rejetée par dix voix contre trois et l'unanimité
il est décidémais sans que l'époque en soit fixée, qu'on
diminuera pour les deux classes inférieures du collège
communal la rétribution mensuelle payer.
Le eonseil invité fixer le taux du minerval pour la
classe préparatoire et la première année de français, par
dix voix, la fixe 2 francs par mois, non compris l'indem
nité pour feu et lumière.
La commission administrative du collège sera invitée
formuler un règlement concernant le mode de conférer
les bourses aux élèves qui voudront continuer leurs
études, soit dans la section des humanités, soit dans la
section industrielle. Aucune bourse ne sera accordée, si
non titre de récompense ou de faveur spéciale et pour
raisons motivées, des jeunes gens qui suivront les cours
dont le minerval n'est que de deux francs.
Le conseil approuve le budget pour 1848 du collège
communal et décide qu'il sera immédiatement transmis
la direction de l'instruction publique du ministère de
l'intérieur.
Par une lettre de M. le major commandant de la Garde
civique, il est demandé une avance de fonds pour facilitèr
l'habillement des gardes civiques inscrits sur le contrôle
actif. Le conseil, après en avoir délibéré, consent ce qu'
une avance de trois mille franessoitfaite. Cette sommeser-
vira de fonds de roulement,et facilitera l'administration.
Elle est accordée sous la responsabilité in qualitate qud
du chef de corps et du conseil d'administration.
Il est donné lecture d'une convention conclue entre
l'autorité communale et M. l'avocat Jacques VanDaele,
autorisant le passage travers sa ferme dite Watergoed,
pour autant toutefois que le passage soit interrompu, soit
par la porte de Baillcul ou par celle de Lille. A cet acte
se trouve joint un tarif fixant l'indemnité due par les per
sonnes qui voudront jouir de la faculté du passage. Le
taux est de 5 centimes par individu, 10 par cavalier,
10 par tête de bétail, 12 pour une voiture deux roues
et un cheval et 15 pour une voiture quatre roues et
deux chevaux. Cet acte est approuvé.
L'ordre du jour publie étant épuisé, la séance publique
est levée et le eonseil se constitue en comité secret.
Plusieurs journaux ont parlé du succès qu'a obtenu
I'Abrégé des écoles de soldat, de peloton et de bataillon,
preints de tristesse sur M11' de Ravilliers. Vous partez?
exclamèrent ensemble le baron et sa fille avec des into
nations différentes.
Le capitaine resta impassible. Par un regard oblique,
il observait la jeune fille et l'officier, sans trahir, par la
moindre manifestation extérieure, le sentiment que la
nouvelle de ce départ avait fait naître en lui.
Le commandant m'informe que nous prendrons la
mer demain, reprit Gaston, pour aller en croisière sur la
côte où messieurs les Anglaispour se venger de la prise
de Minorque et de Mahon, par le maréchal de Richelieu,
que l'on va cependant rendre l'Espagne, pillent, brû
lent et saccagent tout ce qu'ils ne peuvent emporter.
Vous savez qu'ils ont démoli les travaux qui protégeaient
l'entrée de la rade de Cherbourgbrûlé plus de soixante
de nos navires de commerce dans le port de Saint-Malo,
et que chaque jour ils en capturent quelques-uns? On dit
même que, sous leur pavillon, d'audacieux pirates les
aident dans leur œuvre de destruction. Bravo! cheva
lier, exclama le capitaine: voilà une dernière version qui
ne manque ni d'intérêt ni de piquant pour la campagne
que vous allez entreprendre. Etvousajoutez foi aux contes
inventés, sans doute, par M. de Maurepas pour distraire
les.oisifs de Choisy ou de Lucienne? Ah chevalier