EXTÉRIEUIt.
Faits divers.
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l'usage de la garde civique du royaume, par un major de
]a milice citoyenne de la capitale.
Cet officier supérieur vient de faire paraîtresous le
patronage de M. le ministre de la guerre une nouvelle
édition de son utile ouvrage.
Cette édition contient un cours complet d'exercices et
de manœuvres militaires, la loi organique et les règle
ments sur les devoirs et les droits de la garde civique.
Il est impossible de le faire paraître dans un moment
plusopportun et l'accueil du public récompensera l'auteur
du zèle et du désintéressement dans cette circonstance
Cet ouvrage est en vente au prix de fr. 1-50, chez
l'éditeur du journal.
yomiyatioas des boi'rcilhestres et échev1x9.
Province de la Flandre Occidentale.
arrondissement d'ypres.
Wervicq. Bourgmestre, Van Eslande, Bern.; éche-
vins, Strack, C.,Forrest, Pierre.
Liste des personnes résidant dans l'arrondissement
d'Ypres qui sont appelées faire partie du jury de
la cour d'assises ae la Flandre occidentale, pour la
1 série de la 4e session de 1848.
1Forresl, Amand, secrétaire, Wervicq.
2. Verbrugghe-De Leu, cultivateur, Wervicq.
3. Nevejan, Jean, artiste-vétérinaire, h Langcmarcq.
A MM. les gouverneurs des provinces.
Bruxelles, le 20 octobre 1848.
M. le gouverneur,
On persiste, de divers côtés et sous différents prétex
tes demander la prohibition la sortie des denrées
alimentaires, et notamment, des pommes de terre. Je
crois devoir vous informerde nouveau, que le gouver
nement n'a pas l'intention de donner suite ces deman
des, et qu'il est, au contraire, décidé maintenir la liberté
du commerce de ces denrées tant que la situation actuelle
ne sera pas sensiblement modifiée. Les motifs de cette
décision sont puisés, d'une part, dans les prix des, diffé
rents marchés du pays, de l'autre, dans les chiffres du
mouvement commercial qui sont publiés périodiquement
dans le journal officiel. Les prix n'ont pas, beaucoup
près, atteint le taux qui, dans d'autres temps, a engagé le
gouvernement prohiber les denrées la sortie, et cette
prohibition serait d'autant moins justifiée en ce moment
que, sans avoir une influence sensible et directe sur la
vente, elle tendrait la fois, réduire les importations
et rompre d'utiles relations commerciales qui, dans
l'avenir, peuvent être appelées prendre une grande
extension. Les chiffres de l'importation et de l'exporta
tion des denrées alimentaires sont d'ailleurs de nature
nous rassurer tout fait sur l'approvisionnement du pays
Nous voyons, en effet, par le tableau publié récem
ment par le Moniteur que, depuis le Ier janvier 1848
jusqu'au 30 septembre dernier, l'excédant de l'importa
tion sur l'exportation a été:
Pourle froment,de25,486,372 kil., soit 330,991 hect.
le seigle, 5,936,141 84,802
l'orge, 16,208,180 265,707
les lèves, 1,522,851 19,035
l'avoine, 5,115,324 113,673
les farines, 3,609,971
le riz, 11,683,823
tandis que pour les pommes de terre, le seul produit dont
les exportations aient dépassé les importationsl'excé
dant des premières sur les secondes n'a été que de
9,674,630 kil. ou 128,995 hcctol.
En rapprochant ces chiffres, et en réduisant toutes les
denrées l'exception de l'orge et de l'avoine) l'unité de
valeur nutritive, représentée par la farine de froment, on
trouve que. l'excédent des importations sur les exporta
tions équivaut 41,733,971 kilog. de. farine de cette
espèce, tandis que celui des exportations sur les importa
tions ne peut être assimilé qu'à 1,578,000 d'où il résulte
que la quantité de matière nutritive fournie au pays par
l'étranger, depuis le 1" janvier, dépasse 40 millions de
kilog. de farine de froment, et est de beaucoup supérieure
la quantité importée, en temps ordinaire, pendant
toute une année.
Le jeune officier, blessé du ton railleur de ces dernières
paroles, répondit sèchement:
Je n'émets aucune opinion personnelle, monsieur,
je raconte ce que l'on me mande dans la lettre que je re-
t cois. Du reste, M. de Maurepas ne va plus ni Choisy ni
Lucienne. Il vient d'être remplacé la marine par M.
Boulier. Peste fit le capitaine en riant le char de
Neptune ne peut manquer de bien marcher avec un
routier pour le conduire.
Le baron rit beaucoup de ces jeux de mots, mais Gaston
et Marie ne prirent aucune part cette hilarité.
Quoiqu'ilen soit, reprit l'obstiné capitaine, avec
une intention évidemment offensante, pirates et Anglais
n'^nt qu'à se bien tenir. Ne montez-vous pas la Victo
rieuse, chevalier?
Gaston allait répondre cette nouvelle railleriemais
il surprit chez M11" de Ravilliers un regard et un geste si
suppliants que les paroles expirèrent sur ses lèvres.
Le dîner s'acheva sans d'autre incident. Le baron
revenant la nouvelle inattendue du départ du cheva
lier, entama une longue dissertation sur la marineses
avantages et ses inconvénientssans remarquer l'air
abattu de sa filleni le peu d'attention de ses auditeurs.
Quand on se leva de tableMarie saisit un moment favo-
FRANCE. Paris, 23 octobre. II paraît cer
tain, d'ailleurs, que le pacte de fusion entre les deux
branches de la famille de Bourbon a été signé, ou du
moins définitivement arrêté il y a peu de jours.
M. de Lamoricière, ministre de la guerre, a déclaré
hier, la fin de la séance, plusieurs membres de l'assem
blée qui l'interrogeaient cet égard, qu'il ne regarderait
pas comme une question personnelle et qu'il ne se reti
rerait pas sur le votequel qu'il soitque doit émettre
l'assemblée sur la question du remplacement militaire.
Le maréchal Bugcaud est porté candidat l'assem
blée nationalepar le département de la Charente-Infé
rieure, aux élections qui doivent avoir lieu prochaine
ment par suite de l'option de Louis-Napoléon pour la
Seine.
L'art. 119 de la constitution, relatif la fixation de
l'époque laquelle aura lieu l'élection du président, a été
retiré hier par la commission.
Un décret, concerté entre le gouvernement et la com
mission, sera déposé sur le bureau de l'assemblée pour
fixer l'élection au 10 décembre. L'assemblée serait pro
rogée du 15 novembre au 20 décembre.
Le banquet phalanstérien du Jardin-d'IIivcr a été
célébré hier. II avait réuni 700 convives; tout s'est passé
avecle plusgrand ordre plusieurs membres de l'assemblée
nationale, entr'autres les représentants noirs ou de sang
mêlé des Antilles, y assistaient.
La chambre du conseil a rendu hier une ordonnance
qui prononce le renvoi en police corrcctionelle de M.
Cabet, raison de la saisie de quatorze fusils et d'une
certaine quantité de munitions de guerre opérée son
domicile la suite de l'envahissement de la salle des
séances de l'assemblée nationaledans la journée du 15
mai.
A Grenoble, le général Oudinot a passé dimanche
dernier une grande revue de l'armée des Alpes. La cu
riosité était vivement excitée par un parc d'artillerie de
siège formé d'environ soixante-dix pièces de canons, obu-
siers et mortiers de gros calibre.
La présence du général Oudinot Milan et Turin est
aujourd'hui démentie par les faits. D'abord le général n'a
pas quitté Grenoble; ensuite il est avéré que c'est le
colonel duc de Dino (Edouard de Périgord), qui de Milan
s'est rendu Turin pour offrir ses services Charles-
Albert.
Le général russe, aide-de-camp du prince de Lcuch-
temberg, qui est arrivé Paris tes jours derniers, est
accrédité, mais non officiellement, auprès du général
Cavaignac. Oïl assure cependant que ses lettres de créance
officielles sont attendues prochainement Paris.
Le général Lcflô serait en même temps reconnu offi
ciellement SRint-Pelersbourg.
La République demande quelle figure a <1 faire M.
Armand Marrast dans sa visite au nouveau ministre de
l'intérieur. La République a déjà dû voir que M. Marrast
n'éprouve pas le moindre embarras deviserde son
fauteuil, avec M. Thiers la tribune, sans se préoccuper
de la guerre coup d'épingles qu'il a faite pendant quinze
ans, son prédécesseur, dans la rédaction en chef du
National.
AUTRICHE. Vient se 15 octobre. On assure,
dit le Frackfurter Journal, que, dès le 4 octobre, la fa
mille impériale avait secrètement fait sortir de Vienne son
trésor, et l'on infère de là que la cour était préparée d'a
vance la révolution et la fuite.
Du 16 octobre. Qui donc Vienne, a aujourd'hui le
courage d'écrire la vérité? Quelle feuille peut se vanter de
jouir de la liberté de la presse? On dit que la ville tiendra
peine trois jours. Le prince Windischgratz se trouve
avec 30,000 hommes du côté du Danube. Jcllachich avec
27 28,000 hommes et le comte Auersperg avec 18,000
hommes sont au Nord et l'Ouest. Les communications
avec la ville sont coupées de tous les côtés. Depuis deux
jours, les départs du chemin de fer de Vienne Gloggnitz
sont interrompus; les convois partent du Wiener-Neu-
stadt, mais très-irrégulièrement. Il en est de même des
convois venant de Gratz, quine transportent presque plus
de voyageurs.
La situation de Vienne est déplorable les prolétaires
entrent gratis chez les boulangers et dans les cafés, etc.,
et l'on tarde encore arracher la ville au danger Elle
est déjà cernée de tous côtés. L'armée réunie ses portes,
s'élève 80,000 hommes et 200 canons. La plus grande
discipline règne parmi les troupes, dont le désir de com
battre et l'irritation contre les Viennois sont portés au
plus haut point.
IHuivirii, 18 octobre. Avant-hier des charivaris;
aujourd'hui pendant trois heures, les plus affreux excès,
causés par l'augmentation du prix de la bière, qui a eu
lieu le 16. Quoique les brasseurs eussent annoncé hier
par des affiches que, dans l'intérêt de la tranquillité pu
blique, ils donneraient la bière au prix précédent, les
excès ont commencé vers 8 heures du soir et ont nécessité
l'intervention de la troupe. Avant son arrivéebeaucoup
de ravages avaient déjà été exercés. On est venu en
quelques endroits des conflits entre la troupe et les
perturbateurs. Quelques personnes avaient été blessées et
un grand nombre d'arrestations ont été opérées. Quelques
soldats et des membres de la garde bourgeoise ont mal
heureusement été blessés par des coups de pierres.
de
Turinle 17 octobreau National Sa-
rablc pour s'approcher de Gaston, et lui glisser l'oreille:
Ce soir, neuf heures, dans le massif d'orangers
au bout de la terrasse j'ai vous parler.
Quelque rapide et habile qu'eût été l'action de la jeune
fille, le capitaine l'avait remarquée, et quoique ces paroles
eussent été insufflées plutôt que ditesil avait entendu
et compris.
J'y seraimurmura-t-il en s'éloignant.
A l'époque où commence ce récit, Ilyères et ses environs
n'offraient pas l'œil ce charmant panorama de palais, de
villas, de maisons élégantes et coquettes que l'on découvre
aujourd'hui en longeant la côte. A l'exception de la pro
priété du baron de Ravilliers on ne remarquait que de
modestes habitations et quelques misérables huttes de
pêcheurs qui contrastaient singulièrement avec la nature
luxuriante de cet Eldorado.
A droite de la longue et belle avenue qui conduisait
la maison du barons'étendait une magnifique terrasse
garnie de lauriers roses, de citronniers et d'orangers. Ces
derniers surtout étaient en si grande quantité, qu'ils for
maient un massif des plus épais l'une des extrémités de
la terrasse. De ce point, la vue pouvait se promener sur
la Méditerranée, cette immense nappe d'azur dont les plis
onduleux vont se perdre l'horizon. C'est de cette partie
On écrit
vois) en:
La brigade de Savone est partie cette nuit pour
Vcrcelli. On annonce ce matin qu'une insurrection vient
d'éclater Como. Le peuple a chassésans de grands
effortsla garnison autrichienne mais il parait qu'un
corps de dix mille hommes est dirigé par Radetzky sur
cette ville.
La brigade de la Reine est partie le 15 de Gênes elle
sera remplacée dans cette ville par la réserve de Casale,
qui se trouve déjà Ponte-Dccimo.
Une grande mesure de réparation vient d'être prise
par Charles-Albert en faveur des proscrits de la révolu
tion de 1821Une ordonnance royale porte que tout effet
quelconque des condamnations prononcées pour faits po
litiques postérieurs au Ier janvier 1821 jusqu'à la pro
mulgation du statut, cessera, sauf toutefois les droits qui,
par suite de ces condamnations, seraient acquis ou dévolus
des tiers.
Les fonctionnaires civils de tout ordre, destitués pour
faits politiques dans la dite période, seront réintégrés
dans leurs emplois, l'effet d'être admis la pension de
retraite qui pourrait leur appartenir d'après les règlemens
en vigueur, s'ils avaient continué d'occuper leurs emplois
respectifs.
On lit dans un journal de Pau
L'émir Abd-el-Kadcr a encore perdu un de ses en
fants. C'est une petite filleâgée de deux ansqui est
morte dimanche dernier. Abd-el-Kadcr, que les journaux
de Paris font voyager sur la route d'Amboiscrestera
encore uii mois au moins Paules travaux d'emména
gement ne pouvant guère être terminés avant cette
époque au château d'Amboite.
Toute sa suite ne l'accompagnera pas Amboisc.
Selon toutes les probabilités, deux de ses frères et quel
ques serviteurs seront remis en liberté et dirigés sur
Alexandrie ou la Mecque. Du reste, la plupart des hommes
qui sont attachés sa fortune veulent la partager jusqu'au
bout et ne se sépareraient pas de lui sans regrets. Ce
sentiment est si profond chez eux qu'ils préféreraient
rester prisonniers avec lui que de jouir de la libertési
elle ne lui était pas en même temps rendue.
Samedi, le magnifique viaduc de Rothcr, sur le che
min de fer de Manchester, Sheffield et du Licoinshire, s'est
écroulé la suite de fortes pluies qui avaient inondé toute
la vallée sur laquelle il s'élevait. Les vingt arches qui
composaient ce viaduc ne sont plus qu'un monceau de
ruines. Trois ouvriers qui travaillaient sous l'une des
arches donner issue aux eauxont été écrasés sous les
décombres.
On lit dans la Liberté, de Lille
On vient de saisir, la station du chemin de fer, une
quantité considérable de poudre qui y était arrivée dans
des tonneaux et dans des caisses l'adresse d'un commis
sionnaire de roulage de notre ville qui, paraît-il, ne peut
donner aucune explication sur cette expédition. Sans nul
doute, une enquête sévère fera connaître les expéditeurs
et les véritables destinataires de cette poudre.
de la terrasse que des anfractuosités de terrain condui
saient sur la plage cette espèce de crique d'où le baron
partait jadis pour ses excursions nautiques. Mais depuis
son malencontreux accident, il avait renoncé ses prome
nades sur le perfide élément, et la petite rade construite
par la nature était abandonnée. Le jour n'était déjà plus
et cependant les ombres de la nuit permettaient encore
de distinguer les objets la capricieuse lueur crépuscu
laire. D'un côté, la mer, c'est-à-dire le vide, l'infini; de
l'autre, une nature riche, éclatante, avec ses charmantes
harmonies, ses reflets bizarres ses teintes diaprées, ses
images fantastiques. Ici, un solennel et majestueux silence
qui n'est troublé que par le murmure des vagues et par
le cri de quelques goélands qui voltigent joyeusement
dans l'espace et viennent parfois tremper leurs ailes dans
les flocons de neige de l'onde agitée làdes bruits confus,
des échos lointains, de délicieux gazouillements que font
entendre d'invisibles virtuoses nocturnes. Qui n'a pas
admiré le soleil couchant le soir, au bord de la mer, dans
ces splendides contrées où le ciel est toujours bleu et
scintillant d'étoiles, où l'atmosphère est embauméeno
connaît rien des poésies de la naturedes charmes de la
rêverie.
{La suite au prochain n°.)