"m" 111 IIHHIII H11.D1-U-LJI.1-. considérables. Nous nous sommes attendu îi cette explo sion. Le ministère n'aurait demandé qu'un budget de 50 millions au lieu de 117 millions, que certains journaux auraient encore prétendu que c'est moitié trop. La tac tique de ces estimables feuilles est facile comprendre. Quelques-unes qui donnent le ton, ont des intentions qu'elles n'osent avouer ouvertement, parce qu'elles savent parfaitement que le pays a de la répugnance pour leur panacée. D'autres journaux suivent la ligne tracée par les premières, par inconséquence, mobilité d'idées et surtout parce qu'il est de bon genre maintenant de n'être jamais satisfait et de se lancer fond de train la recherche du mieux absolu. Pour quelques-uns de ces journaux l'exemple de la France, sous la forme républicaine et dotée du suffrage universel, doit être une démonstration concluante qu'il est plus facile de parler d'économies que d'en opérer. Chez nos voisins, on a passé dix-huit ans crier la cor ruption et les incorruptibles de la veille, ne se gênent pas pour perfectionner les errements de ce M. Guizot, dont ils faisaient fi autrefois. M. Bethmont, un républi cain de la veille, a jugé que la présidence de la cour d'ap pel de Paris, lui aurait bien convenu et immédiatement après M. Marie, autre puritain farouche de la veille, a trouvé qu'il n'avait cet effet qu'à donner sa démission de représentant, bien que l'assemblée eut décidé qu'aucun de ses membres ne pouvait accepter une fonction salariée pendant la durée du mandat. C'est la discussion du budget rectifié qui est pleine d'enseignements pour les pays qui ne jouissent pas encore du régime républicain et du suffrage universel. Le comité des finances avait indiqué quelques économies qui pouvaient s'élever trois millions sur un budget d'un milliard huit cent millions et elles n'ont pas été adoptées. On a rogné des traitements de trente mille et de vingt cinq mille francs. Mais la di minution ne sera pas suffisante pour payer l'indemnité due aux représentants pour les séances qui ont été con sacrées l'obtenir. Cependant au gré de ces journaux grognons, c'est pour le moment un régime modèle et qui doit faire de la France un Paradis terrestre. VILLE D'YPRES. Conseil cohmivil. Séance publique fixée a u Lundi, 13 Novembre 1848, neuf heures du matin. ordre du jour 1° Communication de pièces. 2° Aviser sur un projet d'échange de propriétés entre l'administration des Hospices et M. Louis Vcrleure. 5° Statuer sur une demande du sieur Valckc-Hage tendante placer des tuyaux pour la distribution du gaz éclairage sur la place et rues avoisimmtes, et obtenir une garantie pour Je cas où l'éclairage de la ville serait concédé d'autres qu'à lui. 4° Statuer sur une demande de radiation d'inseription hypothécaire prise pour sûreté d'une avance faite sur les fonds pour la reconstruction des maisons en bois. 5° Délibérer sur une demande de subside sur les fonds de la caisse pour la reconstruction des maisons en bois. 6" Modifier, s'il y a lieu les dispositions relatives l'occupation des bancs au Marché au Poisson. avis.postes. Le percepteur des postes Ypres, a l'honneur d'infor mer le public, queledépart actuellement fixé 3'/«heures de relevée, aura lieu, dater du 11 Novembre courant, 3 heures. La dernière levée de la boîte se fera 2 1/1 heureset les affranchissements seront reçus jusqu'à 2 heures. Le percepteur des postes, Ed. La Grange. La ville de Poperinghe vient de faire une perte sensible dans la personne de Monsieur Joseph-François Van Merris, enlevé sa famille éplorée, par une mort presque subite, l'âge de 69 ans. Ses funérailles .ont été célébrées Mardi dernier avec grande pompe en l'église de S' Berlin, sa paroisse, où une atlluence île monde extraordinaire et telle que depuis longtemps on n'en a vu d'exemple, a té moigné de l'estime et du respect que pendant sa longue carrière, il a su se concilier parmi ses concitoyens. Homme sans faste et de mœurs simples, quoique jouissant d'une capitaine, en invoquant le nom de Marie... En se sentant mortellement atteint, les muscles du visage du capitaine se contractèrent par une horrible convulsion, et sa bouche lança un flot de sang et un blas phème. Ses membres se détendirent, puis il fit encore un dernier mouvement pour ressaisir sa proie et disparut sous une vague, en laissant une légère teinte rougeâtre la surface de l'eauau moment où un hourra général annonçait que l'équipage tic la Victorieuse venait de prendre possession du brick. Quelques minutes après ces événements, qui s'étaient accomplis en bien moins de temps que nous n'en avons mis les écrire, une scène toute différente se passait bord du brick. De toutes parts, le cri, si terrible en mer au feu se faisait entendre, et vainqueurs et vaincus re gagnaient la corvette avec une telle précipitation que plusieurs tombaient la mer en voulant échapper aux flammes qui sortaient des écoutilles et envahissaient ra pidement les cordages et la mâture. Dégagez la corvette, criait le commandant. Coupez! coupez lâchez les grappins. Ilange hisser les huniers. Ilissez Des torrents de feu jaillissaient par toutes les issues du immense fortune, M. Van Merris se plaisait surtout dans l'exploitation de ses vastes sapinières, toutes situées dans des contrées très-pauvres où il donnait du travail de nombreuses familles d'ouvriers, pour lesquelles il a tou jours été l'unique soutien. Sa perte sera vivement sentie par ses amis et par la ville entière. La Société de la Concorde de Poperinghe s'étant réunie en séance extraordinaire pour pourvoir au remplacement de feu son clief-homme M. C. P., et lui donner pour successeur un Président, vient d'élire en cette qualité, l'unanimité de ses membres, M. J. Roelens, membre du comité des sept. Les qualités excellentes du nouvel élu jointes ses idées libérales, sont un sûr garant que la société ne pouvait faire un meilleur choix. Le 9 de ce mois, vers les six heures du soir, un incen die a éclaté Wervicq, et a réduit en cendres une partie de deux ateliers de lin, cent bottes d'écorce de chêne, et en outre fortement endommagé la toiture, ainsi que le bâtiment du sieur Julien Daubrcsse, marchand de lin et tanneur audit lieu. La cause du sinistre paraît être attribuée l'impru dence, et la perte est évaluée 1,500 francs. Rien n'était assuré. usages dans la province de la flandre occidentale, sur les vices rediiiritoires dans le commerce des animaux domestiques. Nous croyons rendre un service utile au commerce et l'agriculture en reproduisant, d'après le résumé des rapports adressés au ministre de la justice, par les juges de paix, les coutumes usitées dans notre province, qui règlent les vices redhibitoires dans le commerce des ani maux domestiques. arrondissement de bruges. Bruges. a. Chevaux la morve, le cornage, la pousse, le tic et le farcin. b. Bêtes a cornes: la pom- melière ou vieille courbature et le claveau. Le délai est de quarante jours. arrondissement d'ypres. a. Chevaux: la morve, la pousse, la courbature et le farcin. 6. Pour les autres animaux domestiqueson s'en réfère ordinairement l'avis émis par les experts, sur le point de savoir si le vice reproché peut être consi déré comme vice caché. Le délai est de six semaines compter du jour de la livraison. Fumes canton de). a. Chevaux la fluxion périodi que des yeux, l'épilepsie, la morve, le farcin, les maladies chroniques de poitrine, et les courbatures, l'immobilité, la pousse, le cornage chronique, le tic sans usure des dents et la boiterie intermittente. b. Espèce bovine: la phthisie pulmonaire et l'épilepsie. c. Espèce ovine: la phthisie pulmonaire l'épilepsie, la clavelée ou le cla veau. Le délai est de quarante jours. Dixmude et environs. a. Chevaux: la morve, la pousse, le farcin et la courbature. Les vices doivent être constatés dans les neuf jours, et l'action intentée dans les quarante jours après la vente. b. Espèce bo vine l'inflammation pulmonaire et les dyssenteries malignes. c. Mouton^ la clavelée. d. Porcs: la ladrerie. Le délai n'est pas fixé. Nieuport et Ilaringke. L'usage n'a pas établi de règles fixes on admet généralement comme vices redhi bitoires: a. Moutons la clavelée. b. Porcs: la ladrerie. L'action est intentée dans les neuf jours. arrondissement de courtrai. a. Chevaux: la morve, la pousse, la courbature, le sifflagc ou cornage, la fluxion périodique des yeux, l'épi lepsie, le farcin, le tic et l'immobilité. b. Espèce bovine la variole intérieure, la maladie du foie, l'épi lepsie, la pominelière, la ladrerie, l'épizootie, la ca chexie aqueuse et la pleuropncumonie. c. Espèce ovine: le platisme, la maladie du foie, le claveau, la variole, la ladrerie, l'épizootie et l'épilepsie. Le délai estr de quarante jours. chranique jidiciaiiie. Affaire de Risquons-Tout. Rejet du pourvoi. A l'ouverture de l'audience, M. l'avocat-général Dele- brick, et menaçaient d'embraser la Victorieuse. Soudain on vit courir au milieu de cette fournaise la forme élégante du chevalier dont la pâle et belle figure un instant éclairée par les flammes, rayonnait d'un éclat céleste. II jeta un dernier regard vers le ciel, comme pour lui envoyer un dernier adieu ou réclamer son appuiet disparut dans cette montagne de feu. Un cri d'horreur et d'effroi s'éleva parmi tout l'équi page, et, malgré le danger, vingt matelots furent sur le point de se précipiter son secours; maisavant que ce projet fût suivi d'exécution, Gaston reparut tenant dans ses bras une femme évanouie. D'un bond il fut sur le beaupré de la corvette, qui, dégagée coups de hache des liens qui l'unissaient au brickcommençait s'éloi gner, et le jeune officier vint tomber épuisé sur le pont en cherchant encore protéger son précieux fardeau. Et toutes ces poitrines haletantes, toutes ces bouches rendues muettes par l'effroi que leur avait causé cet acte d'audace inouïe, applaudirent cette action courageuse par des acclamations de joie et de triomphe. Quand le commandant s'approcha du chevalier pour le serrer dans ses bras et faire donner des soins celle qui venait d'être si miraculeusement sauvée, il s'aperçut que becque a pris la parole pour combattre tous les moyens invoqués. Il a conclu en déclarant que les irrégularités signalées n'étaient pas de nature entraîner l'annulation de la procédure. La cour est entrée midi dans la salle de délibération et n'en est sortie qu'à 3 heures et un quart avec un arrêt quisur le rapport de M. le conseiller Defacqz et les conclusions conformes de M. l'avocat-général, rejette le pourvoi et condamne les demandeurs aux dépens. cour d'assises de la flaviiiie occidentale. 4e trimestre. dre série. Présidence de M. Vuylsteke. Audience du 8 novembre. Le nommé Ives Van Ifaecke, fils de Jean, âgé de Si ans, né Meulebeke et demeurant Pitthemouvriercon vaincu de vol avec circonstances aggravantes, a été con damné, se trouvant en cas de récidivé, aux travaux forcés perpétuité, l'exposition et la marque des lettres T.P. Les nommés François Van Wassenhove, fils de Pierre, âgé de 51 ans, né et domicilié Sainte-Croix, ouvrier, et sa fille Rosalie Van Wassenhoveâgée de 21 ans, née et domiciliée Sainte-Croix ouvrièreconvaincus de vols commis avec circonstances aggravantesont été condam nés: le premier huit années de réclusion, l'exposition et huit années de surveillanceet la seconde 18 mois d'emprisonnement. M. le ministre des finances, fidèle la promesse qu'il en avait faite lors de la dernière sessionvient de présenter un projet de loi de révision de la loi sur les pensions. D'après ce projet il faudra, en règle générale 60 ans d'âge et 30 ans de service pour obtenir une pension. Ainsi disparaîtra l'exception qui avait été faite en faveur des fonctionnaires et employés de la douane. Les services militaires ne compteront plus qu'à partir de 19 ans ré volus, au lieu de 16 ans que fixait la loi de 1844. La base de la pension était de 1/60 du traitement, et de 1/50 pour les employés de la douane. Elle se trouve réduite 1/65 et 1/55. Le maximum absolu de 6,000 fr. ou des 3/4 du traite ment, et le maximum pour les comptablesde 4,000 fr. sont abaissés 5,000 francs; aux deux tiers du traite ment et 3,500 fr. Des mises la retraite ne pourront plus avoir lieu pour des infirmités peu graves ou dont la réalité pourrait être contestée. Il faudra, d'après la nouvelle loi, que la réalité des blessuresaccidents ou infirmités soit constatée par une commission spéciale. Enfintout traitement donnant lieu une pension de retraite subira une retenue de un pour cent au profit du trésor public. Qui risque toutperd toutdit-onet l'on sait que les proverbes mentent rarement. Un cultivateur des environs de Loochristia subiau Marché au bétail Gaïul, la triste conséquence de celte vérité payant vendu un veau au sieur V...., boucher la petite boucherie, pour la somme de sept livres de grosil fit un pari par lequel il s'engagea renoncer au prix convenu, si la bête ne pesait pas 300 livres. Le boucher de son côté s'enga gea payer le double du contrat, si le veau avait le poids précité. La bascule de la ville dût décider la question mais quel fut le désappointement du cultivateur, quand, la pésée faite, le poids de 264 livres seulement fut con staté! On pense néanmoins que M. Ven homme loyal, ne tiendra pas la stricte exécution du pari. Dans les projets d'économie pour le budget de la jus tice figurentquant aux provinces de Namur et du Luxembourg 1° La suppression d'un vice-président du tribunal d'Arlon 2° La suppression d'une place de juge Arlon et Namur 3° La suppression d'une place de substitut Namur. Les traitements des greffiers des tribunaux de lra instance, tant de la 1" que de la 2" classe sont fixés uni formément 2,200 francs. tous deux étaient évanouis. Alors, et en présence de tout l'équipageil détacha sa croix de Saint-Louis, et la posa sur la poitrine du jeune homme. Longtemps après cette scène, quand on se fut remis la manœuvre on entendit encore dans toutes les parties de la corvette des murmures approbateurs et des excla mations adiniratives,qui furent couverts par une horrible détonation qui s'éteignit dans les bouillonnements de l'onde avec les derniers vestiges du brick. Un mois après ces événements, on célébrait dans les salons de l'hôtel de l'AmirautéTToulon, le mariage du chevalier Desbarres avec M"" de Ravilliers. Toutes les autorités maritimes avaient été conviées cette solennité. Avant la bénédiction nuptiale, l'amiral remit au chevalier un brevet qui le nommaitau nom du roiofficier de Saint-Louis et commandant de la Victorieuseen rempla cement du brave officier qui la commandait, et qui avait été promu au grade de capitaine de vaisseau. Le soiril y eût fête et bal la propriété du baron. On dansa sur la terrasseet ce ne fut pas sans émotion que les jeunes époux se trouvèrent enfin libres et heureux sous ce massif d'orangers qui avait failli être si fatal a leur amour. LOUIS DE E.ENTZINGER.

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2