i FÊTES DE SEPTEMBRE ILLUSTRÉES Faits divers. LA DEUXIÈME LIVRAISON VIENT DE PARAITRE; Elle contient GRAVURES Distribution «les drapeaux: aux Gardes civiques du royaume le Congrès des amis de la paix tenu dans la salle «le l'Harmonie; les Chars d'Anvers, de Elégc, de la Flandre occidentale; les portraits tic MM. De Rrouckere, président du congrès agricole, Eliliu Rurritt, Jolin Scoblc. Texte comptes-rendus des cérémonies, du congrès agricole, description des chars, etc. On souscrit cet ouvrage au bureau de cette feuille. 5° Tous les étrangers qui ne peuvent pas justifier légi timement du but de leur séjour icidoivent quitter la ville et son territoire dans le délai de 24 heures sous peine d'expulsion. 6° Les étrangers qui arrivent armés sont désarmés par les postes militaires. 7° La garde bourgeoise a été dissoute par ordonnance royale du 11 de ce mois, sous réserve de sa réorganisa tion cette réorganisation ne peut avoir lieu pendant la durée de l'état de siège. 8° Pendant la durée de l'état de siège aucune personne du civil ne peut porter des armes qu'autant qu'elle y soit expressément autorisée par moi ou par le président de la police. Quiconque sera rencontré porteur d'armes sans avoir obtenu cette autorisation sera immédiatement dé sarmé 9" Les autorités existant légalement demeurent dans leurs fonctionset elles seront appuyées par moi de la manière la plus énergique dans l'éxécution des mesures prendre par elles, pour autant que ces mesures soient d'accord avec les dispositions qui précèdent. 10° La ville de Berlin est responsable de tous les dom mages qui seront causés aux propriétés publiques et par ticulières en cas qu'il fallût étouffer une résistance ouverte ou armée contre la force armée 11° Les affaires des habitants, les travaux royaux et et privés, le commerce et l'industrie ne sont pas autre ment restreints par la déclaration de siège. Berlin, le 12 novembre 1848. Le commandant en chef des troupes dans les Marches, général de cavalerie. de Wrangel. On lit dans la Correspondance du Parlement: On n'attend de résistance que d'une partie des prolétaires qui ont reçu des armes de la garde bourgeoise, et Ton ne compte que sur une insurrection partielle. De nouvelles masses de troupes se rapprochent de Berlin avec 100 canons. La commission de l'assemblée nationale chargée d'exa miner la question du refus des impôts, s'est partagée: 4 voix contre 4. En cas d'insurrectien générale, l'autorité militaire a l'intention de garder dans tous les cas le Friedrichstadt et de ne pas s'engager dans un combat de rue, dans la Kœnigstadt. ITALIE.La maison du consul autrichien Fcrrare a été assaillie par le peuplequi a brisé l'aigle deux têtes. Les carabiniers ont chargé la foulemais le lieute nant-colonel delà garde civique, Guidctti, étant intervenu et leur ayant donné l'ovdre de se retirerle peuple en fureur brisa la porte de la maison, y pénétra, et tout fut brisé en quelques minutes. Le consul a pu fuir par une sortie de derrière, et s'est caché l'on ne sait où. Déjà la protestation du commandant autrichien est dé posée les suites de cette affaire peuvent être très-graves. Des correspondances de Rome du 4 annoncent comme probable la retraite du ministère Rossi. RUSSIE. L'Invalidejournal de S'-Pétersbourg donne quelques détails sur la position des troupes russes dans les principautés danubiennes. D'après ce journal, les russes occupent peu près toute la Valachic; Bucha- rest, ils tiennent la garnison conjointement avec les troupes turques; les corps de la milice valaqtte, qui ont essayé de faire résistance, ont été en partie dispersés et quelques-uns se sont réfugiés dans la Transylvanie autri chienne, dont les frontières sont entourées par les troupes russes. Deux jeunes garçons d'Alostdont l'un est presque aveugle la suite d'une optlialmiesont amenés l'au dience pour avoir mendié: L'un d'eux s'avance près du bureau les mains jointes l'air suppliant et dit au prési dent: Monsieur, puis-je dire un mot s'il vous plaît: R. Certainement, parlez. D. Oh monsieur, s'il vous plaît, donnez-nous, moi et ce garçon làsix mois d'emprisonnement pour pouvoir aller S1 Hubert et y apprendre un métiernous avons si tant envie de travailler et personne ne veut de nous! Cette singulière demande étonne le tribunal et paraît l'embarrasser; il consulte le ministère public; et enfin, il finit condamner les deux malheureux 10 jours de prison et les met ensuite la disposition du procureur du roi. Après votre peine, dit M. le président, le pro cureur du roi vous fera conduire S1 Hubert, où vous apprendrez travailler. A ces mots, les deux jeunes garçons tombent genoux, et répètent plusieurs fois: Merci, monsieur, merci. Un jeune homme, Anatole de M..., abusant tout la fois d'une certaine ressemblance qu'il possède avec le comte de Chambord et de la crédulité trop facile d'une famille de Strasbourg, était parvenu s'introduire, sous le nom du prince, dans cette famille, qui croyait ferme ment avoir pour hôte le petit-fils de saint Louis. L'élégant avanturier profita habilement des avantages qu'il tirait de sa prétendue qualité pour déshonorer le foyer où il avait reçu une si confiante hospitalité, en séduisant la fille de la maison et en l'emmenant Paris. L'amoureux couple s'était installé dans un élégant hôtel, et menait une vie fort joyeuse,' quand, un beau matin, la jeune fille dût reconnaître qu'elle avait eu faire un habile escroc, en rapprochant la disparition de son amant de l'enlèvement d'une cassette où se trouvaient ses bijoux. Elle s'empressa de faire sa déclaration au commissaire de police, dont les recherches, au bout de quelques heures peine, avaient déjà emmené l'arrestation du prétendu Henri V. Quant la victimequi se trouve malheureusement enceinteelle peut réfléchir sur le danger qu'il y a pour les jeunes filles ajouter foi aux paroles des princes surtout quant ils sont faux. Un journal anglais publie l'anecdote suivante: 11 y a quelques jours un jeune homme ayant acheté dans une vente une vieille commode, la transportait chez lui, aidé d'un de ses voisins. Le fonds s'en détacha en chemin, et il en tomba un énorme sac rempli de guinées. Le voisin demanda aussitôt le partage du sac mais ne l'ayant pas obtenu, il alla prévenir l'individu la requête, duquel la vente s'était faite. Celui-ci prétendit que le sac de guinées devait lui être rendu le jeune homme soutint qu'en achetant la commode, il avait acquis tout ce qu'elle contenait. L'affaire était sur le point d'aller en justice; mais les parties ont pensé avec raison que les guinées pourraient bien avoir le sort de l'huître et la fable, et avant d'engager une contestation judiciaire, elles ont tenté un arrangement l'amiable. Une circonstance particu lière a merveilleusement favorisé le projetdc conciliation. L'individu qui a vendu la commode en question a une jeune fille charmante, peine âgée de 17 ans, l'acquéreur en est devenu passionnément amoureux et a demandé sa main. Le père s'est empressé de souscrire celte propo sition, et a renoncé, au profit des futurs époux, ses prétentions sur le sac de guinées. On sait que l'empereur Ferdinand, chaque fois qu'il donne audience des députations, a dans sa poche un papier qu'il en tire et dont il donne lecture au moment de répondre. Dernièrement une députation d'une ville du Tyrol étant venue présenter 5 S. M. une adresse dans laquelle elle déposait ses pieds les sentiments du dé vouement le plus profond, l'empereur lui lut la réponse suivante: «J'ai remis mon fcld-maréchal des pleins pouvoirs; il agira sévèrement contre les rebelles et, en cas de nécessité, bombardera Votre ville. Qu'on se re présente l'effroi des loyaux Tyroliens, jusqu'au moment où l'adjudant de S. M. s'approcha et tira de la poche de l'empereur un autre billet destiné aux Tyroliens. Le pre mier était une réponse une députation attendue de Vienne, qui n'était pas venue, ce papier avait été laissé par mégarde dans la poche de l'empereur. Un riche cultivateur de Miniby-Tréguier vient de marier ses deux filles. Quelques détails sur cette noce prouveront que. Ton n'a pas encore abandonné les mœurs du vieux temps. En pareille circonstance, le Trécorois (habituellement aussi économe qu'industrieux) ne craint nullement la dépense. 11 veut que ses hôtes soient nom breux et bien-traités. Deux cents convives assistaient au festin. Un bœuf, quatre veaux, six moutons, vingt volailles fournissaient le principal vingt-cinq pains de Savoie flanqués de bon bons de toute sorte arrivèrent au dessert. Cinq barriques de vin arrosaient copieusement les mets. On servit la fin du repas du malaga et des liqueurs les têtes demeu rèrent peu près saines. Une pluie très forte étant survenue, la maîtresse de la maison garda ses hôtes toute la nuit, mais le soir et le matin elle dit les prières accoutumées, auxquelles chacun répondit genoux. Le surlendemain de ce festin, tous les pauvres de la paroisse ont été convoqués leur tour, et ils ont été servis par les jeunes mariés. - Déjà les boutiquiers cherchent exploiter la résur rection de l'impérialisme. On voit rue Vivienne 53chez le citoyen Chancttailleur, cette inscription: «Fournis seur de son altesse impériale le prince Louis-Napoléon Bonaparte. Révolution démocratique. Les prisonniers d'état Smith O'BrienMenghcr, M'Manus et O'Donohoe, ont dû être transférés lundi ma tin de Clommel Dublin. Des préparatifs avaient été faits pour que cette translation eût lieu avec le moins de bruit possible. Les voitures devaient être escortées par des dragons. On lit dans 1 Organe des Flandres: A Bruges on ne s'occupe plus, depuis quelques se maines que des nombreux vols qui se commettent nuitamment dans les caves des maisons. Toutes les ques tions politiques du moment, le conflit de Berlin, la pré sidence de la république française, pâlissent devant la question des vols. Une polémique assez aigre se poursuit même entre l'Impartial et la Patrie sur le point de savoir si une tentative de vol a été commise dans la cave de l'é diteur de ce dernier journal. M. Lcbrocquy dit oui, M. A. Bogaert dit non. Non nostrum inter vos tantos com- ponere lites; et en attendant que le débat soit résolu, les Brugcois apprendront avec plaisir que la police a arrêté cinq des voleurs. En Angleterre et en Ecosse, il n'est pas rare de voir un fermier, avec un bail de 21 ans, dépenser 100,000 fr. en améliorations dans les sept premières années de son exploitation il compte rentrer dans ses avances pendant la seconde période de sept années, et la troisième doit lui assurer des bénéfices quelquefois beaucoup plus élévés. Il est vrai que ces fermiers ont suivi les cours de David Low, Edimbourg, ou fréquenté le Musée agricole de Stirling ils possèdent une instruction théorique et pratique; enfin, ils possèdent des capitaux considérables. Ne pouvant pas les employer acquérir des propriétés, cause de la Con stitution qui régit leur pays, ils obtiennent des baux de longue durée et l'appui du propriétaire du sol pour faire leur fortune dans la condition de fermier. On écrit d'Olot, 2 novembre. Une colonne forte de 800 hommes et de 70 chevaux, qui opérait dans la prin cipauté, a été mise en déroute par les factions de Sargatal, Marsal et Muchado. On lit dans le Messager de Gand: Dans l'article que nous avons publié avant hier au sujet d'une jeune veuve de cette ville qui a poussé l'amour conjugal jusqu'à vouloir posséder dans son cabinet la tête de son mari, il a été dit, par erreur, que c'est un élève interne de l'hôpital qui s'est chargé de la décolation et de la dissection. Des renseignements recueillis ultérieure ment nous imposent l'obligation d'annoncer que c'est un élève en science qui a rendu ce service la veuve éplorée. Marché d'ïpres, du 18 Novembre. Les prix du froment sont restés pour ainsi dire les mêmes qu'au marché précédent. Il y a eu une différence en plus de 20 centimes l'hectolitre. 500 hectolitres se sont écoulés de 16 18 fr. prix moyen 17 fr. l'hectolitre. Les prix du seigle n'ont pas changé. 48 hectolitres se sont vendus de fr. 10-40 11-20 en moyenne fr. 10-80. Il y a eu une hausse de 32 centimes l'hectolitre sur les prix de l'avoine; ces prix ont varié de 6 7 fr. en moyenne 6-50. Trente hectolitres ont été exposés en vente. Les prix des fèves ont monté de 36 centimes l'hec tolitre. 84 hectolitres se sont vendus en moyenne fr. 10-20 l'hectolitre. Les pommes de terre se sont vendues au même prix qu'au marché précédent, c'est-à-dire raison de fr. 8-50 les 100 kilogrammes. État-ci vie d'1'pres 3 du 12 Novembre au 18 inclus. Naissances: sexe masculin, 6. Sexe féminin, 5. Total 11. Un mort-né du sexe masculin. Mariages L'JIaireFidèle-Joseph âgé de - 38 ans journalier, et Heughebaert, Caroline-Thérèse, âgée de 23 ans, dentellière. Décès. Tremery, Constance-Florence-Joséphine, âgée de 83 ans, dentelliere, célibataire.Vrambout, Flore, âgée de 58 ans, sans profession, célibataire, rue de Tour- liout. MorissePierre-Jacques-Jean-Baptiste, âgé de 60 ans, journalier, époux d'Euphémie-Colette -Victoire Quetstrooyrue de Menin.De Hem, Barbc-Catliérine- Constance, âgée de 88 ans, dentellière, vouve d'Alphonse Gallez, rue de l'Hôpital-S'-Jean. Duel, Lucie-Amélie, âgée de 26 ansdentellièrecélibataire, Marché au Bois. Leroy, Josse-Joseph-Louis, âgé de 73 ans, barbier, veuf de Marie-Thérèse Maerten, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans.Sexe masculin, 3. Sexe féminin 2. Total 5.

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 3