EXTÉRIEUR. Il paraît que plusieurs membres de la section centrale pour le projet de loi relatif la haute-cour militaire, veu lent introduire un amendement d'après lequel les tribu naux militaires n'auraient plus connaître des délits prévus parle code pénal commun. Plusieurs membres de la chambre des représentants se proposent de demander que le projet de loi sur la réforme postale soit mis l'ordre du jour très-prochai nement, afin que cette réforme puisse être mise en vigueur partir du premier janvier. On lit dans la Feuille d'Ostende: Hier, dans l'après-midi, la police a arrêté en cette ville le nommé Louis Vermeulen, horloger Bruges et... Ostcnde, on va voir de quelle manière Louis Vermeulen était depuis quelques jours Ostende, se disant horloger Bruges; et, comme pour plusieurs rien n'est bon que ce qui n'est d'ailleursl'artiste brugeois trouva ici quel ques chalands. Il avait reçu entr'autres, une montre qu'il était allé porter au mont-de-piété puis il avait vendu le billet qui lui avait été remis là en retour de sa montre, et comptait partir tranquillement par le convoi de 4 heu res. Heureusement la police fut instruite temps de la manière dont Vermeulen exerçait son art, et l'habile escroc fut mis en lieu de sûreté. Le comité de |1'Association libérale et Union constitu tionnelle de Bruxelles a été installé hier soir et a procédé immédiatement la formation de son bureau. Ont été nommés: président,M. Verhaegen, aîné: vice-présidens, MM. deDoncker et Fontainas; trésorier: M. Audent; se crétaire, M. Orts fils; architecte: M. Harmignies. Les deux premières nominations ont été faites l'una nimité des voix les autres, une forte majorité. On lit dans YÉclaireur Nous apprenons que le parti rétrograde est en instance pour obtenir le déplacement de l'instituteur de Vedrinhomme honorabled'une mo ralité intacte et exerçant ses fonctions depuis 27 ansen vertu d'un brevet de capacité lui délivré sous le gouver nement du roi Guillaume. Nous espérons que le ministère saura cette fois résister de honteuses manœuvres. Voilà quoi sont exposés d'honnêtes instituteurs sous le régime actuel, et c'est en cet état de choses que, sous le prétexte de conciliationon cherche endormir les libéraux. On comprend du reste pourquoi le parti tient au maintien de dispositions législatives qu'il exploite d'une manière édifiante au profit de sa domination arbitraire. Bruxelles.Une jeune dame, mise avec beaucoup d'élégance, comparaissait hier devant le tribunal de po lice correctionnelle. La femme H..., née Pourbaix, était accusée d'avoir exercésur sa jeune fille de deux ans, les plus horribles traitements. Non-seulement elle la frappait, mais encore elle la forçait de manger ses excréments. Les témoins entendus ont confirmé tous ces faitset le tri bunal usant d'une juste sévérité, a condamné la prévenue a deux années d'emprisonnement et 25 fr. d'amende. Des arrêtés royaux, en date du 18 novembre 1848, nomment Province de la Flandre occidentale. arrondissement d'ïpres. Westvleteren. Bourgmestre, MM. Cappoen, Jacques. Échevins, Geldof, Jean, Àllewaert, François. cocu d'assises de la flaxdbe «ccibevt %i.i:. 4* trimestre. 1™ série. Présidence de M. Vuylstexe.Audience du 17 novembre. La nommée Rosalie Bouchey, fille de Pierre, âgée de 19 ans, née Vinckem etdomiciliée Furnes, convaincue d'incendie, a été condamnée la peine de mort, dont l'exécution se fera sur une des places publiques de la ville de Furnes. cruauté bizarre furent encore contés et attribués au chef des contrebandiers. Le père capucin gardait toujours le silence mais chaque récit de ce genreil secouait la tête d'un air qui voulait dire: Ce n'est rienj'en sais bien d'autres, moi Enfin il donna son bras pour appui au vétéran, qui était un de ses vieux amis, et s'éloigna avec lui dans la rue. Dès qu'ils furent loin de l'oreille des habitants Hein dit le moine, ce scélérat de Mandrin m'a bien fait pis moi qui vous parle. Quoi donc 11 m'a sauvé la vie. A vous, père Gaspard s'écria le soldat en bondis sant de surprise. Maisau fait, ajouta-t-il par réflexion il n'y a pas grand mal cela. Pas grand mal ne parlez pas de, cela, mon vieux camarade, vous ne savez pas... Enfin voici comment la chose s'est passée. Un jour, la bande des contrebandiers en voyage voulut faire la halte dans notre couvent, sur la côte dé Belladone. Tous nos frères les ayant vu venir de loin se sauvèrent dans les champs moi, je n'eus pas le temps de les suivre, et, l'arrivée des brigands, je me blottis dans un angle noir de la sacristie. Ils se réunirent bientôt dans cet en droit et se mirent discuter leurs plans de campagne ne faisant nulle attention moi, qu'ils prenaient pour une robe de moine jetée dans un coin. Mais par malheur mes Audience du 18 novembre. Le nommé Frédéric Drieghefils de Josse, âgé de 54 ans, né Calcken et domicilié Gand, convaincu de ten tative de vol avec circonstances aggravantes, a été con damné six années de travaux forcés, l'exposition et six années de surveillance. On nous écrit de Lierre, le 17 novembre M. Mast de Vries, notre ancien bourgmestre, est décédé presque subitement aujourd'hui vers sept heuressa campagne Santhoven. FRANCE. Paris 19 novembre. Plusieurs journaux répandent encore des bruits sinistres mais nous croyons qu'ils sont ou veulent être mal informés. L'agi tation électorale qui réunit dans quelques lieux publics un certain nombre d'individus, et donne lieu des dé bats sans doute fort animésne transpire que dans les rues. Les banquets, autre agitation qui s'use par elle-même bien plus qu elle ne. va croissant, amènent beaucoup de curieux autour des gargottes où ils ont lieu l'autorité les fait surveiller et se tient même prête une répression si elle était nécessaire, mais en somme jusqu'à présent, et quoiqu'on parle d'insurrections nouvelles, nous pou vons affirmer que rien ne fait présager même la possibilité d'une émeute armée, dans l'intérêt de qui que ce soit. Cette nuit, il y a eu une très-vive alerte de police qui faisait beaucoup causer ce matin. Les barrières ont été un instant fermées, des visites ont eu lieu dans plu sieurs des bouges qui restent ouverts la nuit. Nous avons entendu faire ce sujet, ce matin, quelques com mentaires. Il s'agissait tout simplement de l'évasion de trois prisonniers dont un assassin, détenus aux Made- lonnelles, et qui avaient pris la clef des champs dans la soirée d'hier. Ce matin, ils étaient repris, et réintégrés en prison. En général, on s'accorde dire que la police, qui fait assez peu de bruit depuis quelque temps, est cependant faite avec beaucoup de soin. Pour la police, c'est la meil leure façon d'agir. La police remplit d'autant mieux sa mission qu'elle fait moins parler d'elle. Le club établi dans la salle Montesquieu n'est autre que l'ancien Club de la Révolution, présidé par N. Bar bés. Il est présidé en ge moment par M. Herve, ami du prisonnier de Vincennes. La dernière séance a été des plus orageuses elle a prouvé que les efforts tentés pour concilier et unir les socialistes et les répubjjçains rouges n'ont abouti aucun résultat favorable. Jamais la division n'a été plus com plète jamais les attaques des deux partis l'un contre l'autre n'ont été plus passionnées et plus violentes. On parle beaucoup d'une correspondance remarqua ble entre le maréchal Bugeaud et le général Lamoricière. Depuis quelque temps, au cimetière Mont-Parnasse, plusieurs cadavres de fémmes ont été déterrés et mutilés; malgré une surveillance assidue on n'a pu en découvrir lesauteurs, ni même empêcher de nouvelles profanations. Le plan de M. le général Lamoricière n'enlèverait l'armée aucun de ses cléments de force mais il permet trait par l'élasticité qu'il donnerait aux cadres, de laisser dans leurs foyers un grand nombre de soldats; il résou drait cette question jusqu'à ce jour insoluble, de l'orga nisation d'une forte réserve qui, combinée avec la garde nationale mobile, fournirait en cas de besoin, les moyens de mettre en très-peu de jours, notre état militaire sur le pied le plus formidable. On disait aujourd'hui que le corps diplomatique s'était ému d'une visite faite par lord Normamby MM. Louis et Jérôme Bonaparte. Lord Normamby, interpellé ce sujet, aurait déclaré qu'il s'agissait d'un acte de convenance privée sur lequel il n'avait point s'expliquer. Plusieurs ecclésiastiques appartenant l'assemblée nationale, se joignent M. Parisis, évêque de Langres, pour repousser la solidarité de la circulaire adressée par prunelles brillèrent dans l'ombre alors remarquant que la robe du moine avait des yeux et devait avoir des oreilles, ils voulurent me tuer afin que je n'allasse pas raconter ce qui s'était dit devant moi. Pas de ça, mes braves, dit le seigneur Mandrin lui- même, il y a un meilleur moyen de fermer la bouche ce pauvre moine il nous a entendu parler de nos expéditions passées et futures, nous allons le forcer de nous donner l'absolution dès lors il aura écouté nos secrets sous le sceau de la confessionet, de par son capuchonil sera bien forcé de les taire. Les brigands s'amusèrent beaucoup de cette idée; ils me forcèrent en effet les remettre de tous leurs péchés, et là-dessus le capitaine me renvoya la vie sauve. Eh bien mon bon père Gaspardgrâce cet expé dient du chef des voleurs, au lieu de ressembler mainte nant ce vilain crâne d'ivoire qui pend votre chapelet vous portez encore la mine la plus fleurie de tous les frères de Saint-François. Voilà tout ce qu'il en est. Paix paix vous ne savez pas ce que c'est que de porter cette sainte robe du cloître et de devoir la vie un diable de cette espèce... il faut que cet enragé de Mandrin... Soit pendu le plus tôt possible. Non pas, il faut qu'il soit converti. Ah ah convertir Mandrinle diable en personne dit le vétéran dont les éclats de rire faisaient branler la ète voilà une fameuse idée Et qui le couvertira s'il M. Fayet, évêque d'Orléans, aux archevêques et cvêques de la candidature présidentielle. PRUSSE. Behli.i, 17 novembre. Au nombre des bruits de toute espèce qui circulent en villenous rapporterons celui suivant lequel le roi abdiquerait en faveur du prince de Prusseet celui d'un ordre royal ayant pouv objet de dissoudre la fraction de l'assemblée nationale qui continue de siéger ici. La journée du 16 s'est encore passée tranquille ment. L'assemblée n'a plus cherché se réunir, et plu sieurs députés sont partis pour aller porter dans les provinces le vote qui décrète le refus d'impôt. L'assemblée comptait encore 229 membres lorsque ce vote a été émis. Une correspondance générale du 16, contient les détails suivants Lorsque l'assemblée nationale quitta la salle où elle a tenu sa mémorable séance d'hier, elle trouva les cham bres avoisinantes, l'escalier, le seul de la maison et la place sur laquelle celle-ci est située, occupés par des sol dats. Autour de ceux-ci se trouvait une foule de peuple, qui salua l'assemblée de vivats. Les soldats formèrent la haieet une partie d'entre eux se joignirent au peuple pour adresser des vivats aux députés. La tranquillité n'a été troublée ni hier soir ni ce matin. Le nombre des fu sils livrés jusqu'ici est évalué 3,000. Le général de Wrangcl a fait placer des canons sur le toit en terrasse du palais. On en a déjà placé 14. Il parait certain que M. de Bardeleben, président de la police, a donné sa démission. Il paraît que le mouvement est très-orageux dans la province de Saxe aussi bien Halle qu'à Mersebourg, on s'est opposé au départ des troupes, peu près d'ac cord avec elles, en barricadant les rues et détruisant les chemins de fer on a également organisé dans cette con trée une levée en masse de 40,000 hommes. On lit dans la Correspondance parlementaire de Berlin du 17 novembre La garde bourgeoise de Berlin a envoyé 500 députés dans toutes les parties du pays pour s'entendre avec les différentes sociétés politiques et les gardes bourgeoises des villes et des provincessur l'attitude qu'on aurait prendre le cas échéant, les provinces ayant jusqu'à pré sent reproché la capitale d'avoir agi plusieurs occasions de son propre mouvement sans attendre leur opinion. La ville est parfaitement tranquille. Les gardes na tionaux de lia velland sont entrés dans la ville de Havelberg, précédés de drapeaux noirs et blancs. Quelques milliers de paysans de la Marchecraignant que le roi n'eût pas assez de troupes sa disposition, se sont armés et mis en route pour Potsdam. On envoya des messagers leur rencontre pour les dissuader d'aller plus loinmais ils ne voulurent pas les croire et envoyèrent une députation au roi pour être bien informés. Ce. fut seulement après la réponse de S. M., qu'elle n'avait pas encore besoin d'eux, qu'ils consentirent s'en retourner. C'est aujourd'hui que commencent les recherches et l'expulsion par la policede tous les étrangers qui ne pourraient pas justifier des motifs de leur séjour ici. Lors de la dispersion par la force armée du club dé mocratique qui voulait se réunir hier, plusieurs membres récalcitrants ont été grièvement biessés. La diète d'Olbenbourg, son retour, a adopté l'una nimité une adresse, dans laquelleau nom du peuple Oldenbourgeoiselle exprime l'assemblée nationale prussienne la reconnaissance de la patrie pour sa conduite énergique contre les attentats de l'absolutisme. L'assemblée constituante de Brème, tout en exprimant sa sympathie pour l'assemblée nationale prussienne, a écarté la proposition d'une adresse semblable. Aix-la-Chapelle, 19 novembre.La publication du président supérieur de la province portant qu'on doit continuer percevoir les impôts, malgré la résolution de 1 assemblée nationale, avait produit une grands agitation. Si on devait la faire exécuter par la force, de déplorables conflits seraient craindre. Notre conseil communal a adopté, dès avant-hier, une mesure portant que les personnes quiintroduisant en vous plaît Dieu le saitrépondit le père Gaspard en caressant sa barbe. Puisen ce momentle moine voyant passer un père de l'ordre des Dominicains, quitta promptement son vieux compagnon pour aller rejoindre le religieux. Que le ciel soit avec vousmon révérend père dit le capucin en abordant celui qui avait sur lui la priorité dans l'église; vous souvenez-vous de la promesse que vous m'avez faite, il y a quelques jours de me conduire chez le fermier-général qui je désirerais présenter un de ces chapelets bénis Jérusalemqu'un voyageur ar rivant de Judée a déposés dans notre couvent, pour qu'ils fussent vendus au bénéfice de la pauvre commu nauté. Le fermier-général n'est pas de très-favorable hu meur, après le désastre qu'il vient d'éprouver et dont il ne se relèvera de longtemps cependant, comme son âme est toujours ouverte la bonne sémenceil est possible qu'il accepte la précieuse relique que vous venez lui offrir. J'ai justement sur moi deux de ces chapelets rap portés de la Terre-Sainte. Venez donc avec moi chez M. de Marillac: je vais lui rendre compte d'une commission dont il m'a chargé et vous pouvez lui parler en même temps. [La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2