2 EXTÉRIEUR. qui.ont pour objet la discussion de leurs intérêts directs, et considérant que les séances publiques ont été jusqu'ici peu fréquentées en cette villesoit parce que cet usage n'a pas encore suffisamment pénétré dans les habitudes de nos habitants, soit parce que les séances dont il s'agit, ont rarement lieu aux époques fixées par la loi, et que la publication qui les précède ne mentionne jamais les ob jets l'ordre du jour, a résolu de suppléer ce manque de publicité, en communiquant votre estimable journal, le compte-rendu des discussions et délibérations publi ques de notre conseil communal. Voici, Monsieur, le compte-rendu de la séance publique du 20 de ce mois La séance est ouverte dix heures et demie par la lecture du procès-verbal de la séance précédentelequel est adopté sans observations. Le président fait connaître que le premier objet l'ordre du jour est la discussion du budget des hospices pour l'année 1849. M. Polley demande s'il ne plairait pas M. le bourg mestre de renvoyer ce budget la commission des finances. Le Président (après avoir adressé quelques mots que personne de l'auditoire ne put comprendre, aux conseil lers qui étaient assis le plus près de luiet auxquels aucun d'eux ne répondit) se lève et annonce que la séance publique est levée. Le public se retire. Nous ferons au sujet de cette séance publique qui n'a duré qu'une minute, quelques courtes réflexions. Avant toutnous félicitons le conseil communal d'être entré enfin dans une voie régulière, en se divisant, ce qu'il paraiteu sections chargées chacune d'une branche de l'administration réforme proposée et réclamée depuis longtemps par le parti libéral. Mais cette réforme serait- elle bien sérieuse, ou bien, dans le cas actuel, n'en aurait- on pas fait plutôt l'application dans le but prémédité d'éconduire le public uniquement composé de libéraux? Nous sommes tentés de le croire, en juger surtout d'après l'attitude gênée et la figure décomposée des deux seuls acteurs de cette scène parlementaire évidemment préparée d'avance. A cette occasion, nous ferons remar quer l'honorable conseiller M. Polley, qu'il doit être bien novice encore pour demander, sans motiver sa pro position, M. le bourgmestre seul, s'il lui plairait d'en voyer le budget l'examen de la commission des finances. Cette proposition, pour être adoptée, ne devait pas seu lement plaire au bourgmestre mais la majorité de l'assemblée préalablement consultée ce sujet. Ensuite, nous demanderons M. le président qui a abandonné les travaux de la chambre législative, et fait expressément le voyage de Bruxelles Poperinghe, pour présider cette mémorable séance, depuis quand, de son autorité privée, il a le droit de lever une séance publique, sans s'enqué rir de l'assentiment de l'assembléelorsque l'ordre du jour n'est pas encore épuisé, comme cela a eu lieu ici. Ignorc-t-il donc que même dans tous les cas où la publicité n'est pas obligatoire, elle est facultative et peut avoir lieu sur la demande des deux tiers des membres présents? Dans son empressement faire évacuer la salle, était-il en droit de présumer leurs intentions? Le Comité libéral. Par arrêté royal du 21 Novembre, il est accordé au médecin de garnison Van Eechoven, dirigeant le service sanitaire de l'hôpital militaire de Gand, une pension an nuelle et viagère de 2,320 francs. On écrit de Malines, au Messager de Gand: Matines, le 18 Novembre 1848. ad rédacteur. Monsieur La nomination de M. le chanoine Malou, comme évêque de Bruges, qui paraît être officielle aujourd'huia donné lieu certaines intrigues cléricales et politiques, qu'il est C'est parce qu'il est braveet toujours la tète de ses soldats, qu'il doit être tué le premier. Non les troupes ont ordre de ménager leurs coups et de le prendre vivant, afin qu'on instruise son procès, et que son supplice serve d'exemple. L'espoir de salut qui se levait pour la province devait sourire M. de Marillac, et cependant, ces derniers mots qu il entendit, un frisson subit sembla parcourir son corps, il baissa les yeux et dit avec une sourde agitation Où est mon fils?... comment se trouve-t-il ce ma tin?... Mal depuis cette fatale soirée où l'attaque des bri gands a fait une impression trop vive sur son organisation nerveuse, la fièvre ne l'a pas quitté; il parait agité de sombres pensées qu'il cache en lui-même. Qu'il se livre donc des exercices de piété qui ra mèneront le calme dans son esprit. Le fermier-général s'éloigna, et peu d'instants après le jeune David vint rejoindre son protecteur dans l'oratoire. L'aspect du jeune homme était en rapport avec celui de ce lieu, où il passait la plus grande partie de ses jours et de ses nuits. L intérieur de cette chapelle ne présentait la religion que sous son aspect le plus sévère, et elle semblait con sacrée au Dieu de colère et de. vengeance. C'étaient partout des tableaux représentant l'archange terrassant le démon, David tuant le chef des Philistins pour anéantir sa race le feu du ciel dévorant les villes coupables. La voûte était sombre: le jour, qui ne pénétrait qu'à travers d'épais roseaux de feuillageavait cette teinte pâle et mourante qui entretient et berce la tristesse. Et depuis quelques du devoir de la presse indépendante de dévoilerpour en prévenir le retour, autant qu'il est possible. Les catholiques-politiques se sont beaucoup applaudis de la liberté de nomination des évéques, telle qu'ils se sont faite dans la constitution; mais peine cette liberté fonctionne-t-clle, qu'on en voit déjà les inconvénients, en ce que les nominations sont abandonnées l'esprit de co terie. Tandis que l'intervention du gouvernement avait amené dans le temps Gand, l'évêque Yan de Veldequi fut l'idole du clergé et du peuple, la liberté de 1850 intrô- nisa un prélat qui, après s'être brouillé avec les libéraux de toutes les nuances, finit par se mettre dos tout son clergé. A en juger par les préludes de la nomination de M. Malou, on peut s'attendre quelque chose de semblable, M. Malou est, de l'aveu de tout le monde, le candidat des jésuites, comme d'ailleurs la position qu'il a prise l'U niversité de Louvain en fait suffisamment foi. Le frère de l'ex-membre du ministère des six messieurs Malou, après avoir fait ses humanités S1 Achculalla étudier la théo logie chez les jésuites Rome, où il reçut le titre de docteur Romain, qui s'accordait alors tous ceux qui, après avoir fréquenté le collège romainmanifestaient le désir de l'obtenir. A peine M. Malou ctait-il de retour de Rome, qu'il paraissait destiné recueillir la succession de Mgr. Boussen. Telle était du moins la rumeur répandue par les amis de M. Malou et que les jésuites accréditèrent partout, particulièrement parmi les élèves flamands de l'Université catholique. De même qu'on violenta dans le temps Mgr. Van de Velde pour lui faire accepter un co-adjuteur, on voulut aussi imposer en cette qualité M. Malou Mgr. Boussen. Celui-ci résista longtemps, et après plusieurs refus for mels, il finit par céder. Mais comme la coterie jésuitique craignait de l'opposition de la part du cardinal, brouillé avec les jésuites, au sujet de l'Université de Louvain, elle s'adressa directement Rome pour obtenir la nomination de M. le'chanoine Malou, comme co-adjuteur. Le cardinal en eût vent et se mit la traverse. Dans l'intervallele gouvernement eût aussi une velléité de faire une opposi tion au moins indirecte une nomination qui lui parais sait contraire au programme du 12 Août; mais la coterie manœuvra si bien qu'elle fit intervenir une auguste vo lonté qui fit faire les scrupules doctrinaires de M. Rogier et qui leva toutes les difficultés. A Brugesoù la coterie triompheet où les membres du haut clergé, qui en font partie, se prononçaient haute ment pour M. Malou, dont ils attendaient d'être tous maintenus dans leurs postes, on vit éclater alors une sainte colère contre le cardinalqu'on ne craignait pas d'accuser de vouloir déposséder M. Malou au profit de son cousin Mgr. Arts, directeur du collège belge Rome. De même qu'on avait eu le spectacle peu édifiant d'un ecclésiastique qui, prenant la lettre le texte: celui qui désire l'episcopat, désire une bonne chose, se posait depuis longtemps comme candidat épiscopal de même on vit alors paraître des articles de journaux, tels que ne s'en permettent guère les libéraux, contre Mgr. Arts en faveur de M. Malou. Telles sont, M. le rédacteur, les intrigues par lesquelles on a amené la nomination de M. Malou comme évêque de Bruges. M. Malou comme représentant des jésuites dans le corps épiscopal et dans le clergéne servira qu'à envénimer les dissensions qui ont déjà éclaté entre la compagnie de Jésus et de clergé séculier. D'un autre côté, il continuera la politique, suivie jusqu'à présent dans le diocèse de Brugeset qui a été plus illibérale que par tout ailleurs, surtout en matière d'élections. On aura beau vanter le système de la liberté illimitée en ce quiconcerne les nominations des membres et surtout les chefs du clergé, il paraîtra clair aux yeux de tout homme impartial que ce système donne lieu de graves inconvénients et qu'il tourne contre la religion en faveur de laquelle on semble avoir voulu le consacrer. Agréez, etc. jourson ne savait pourquoi un poignard était déposé sur l'autel. Le père Dominique commença l'instruction de ce jour par un chapitre de la Biblequ'il lisait son élève en s'arrètant chaque phrase pour y joindre des commen taires de haute théologie. Mais au milieu de sa lecturele moine s'interrompit subitement. Vous ne m'écoutez pasdit-il. Non mon père. Ce chapitre de la Genèse doit cependant appeler toute votre attention. Je ne sais où nous en sommes. Voyonsrappelez votre esprit sur ce sujet impor tant. Nonj'aime mieux vous faire part d'une idée qui me préoccupe et me poursuit sans cesse comme un fan tôme attaché mes pas. Ne pensez-vous pas, mon père, que ce chef des brigands soit doué d'un pouvoir surna turel? Encore lui Toujours lui. Mes yeux se fermerant avant que je l'oublie. Sa marche désastreuse va peu peu envahir toutes nos contrées où il ne restera plus que l'enfer régnant sur des ruines. Nousdevons maintenant repousser de telles craintes. La France nous envoie enfin des secours depuis longtemps demandés: on va voir pour la première fois un régiment royal opposé une troupe de bandits. Le jeune homme secoua tristement la tête. Des soldats ne vaincront point dans de pareils com- La commission directrice de l'exposition a fixé au jeudi, 30 courant, le tirage au sort de la loterie d'objets d'art, retardé jusqu'à ce jour par des obstacles tout fait indé pendants de sa volonté. Cette opération aura lieu publi quement le 30, midi, dans la grande salle du Musée où se tient l'exposition particulière des lots acquis sur le produit de la souscription. Il est probable que d'ici là, il sera pris encore un certain nombre d'actions et que plusieurs acquisitions pourront accroître les chances fa vorables de la loterie. La lourniture de froment aux boulangeries militaires dans les provinces et places de la Belgique, dont l'adju dication a eu lieu samedi au ministère de la guerre, n'a point été approuvée, parce que les prix étaient trop élevés. foi'b d'assises de la flaxdite «ccibextale. 4e trimestre. 2e série. Présidence de M. Vuylsteke.Audience du 22 novembre. 1° Le nommé Charles-Louis Lavafils de Louisâgé de 18 ans, ouvrier né et domicilié Proven convaincu de vol avec circonstances aggravantes, a été condamné cinq années de réclusion sans exposition et aux frais du procès. Le co-accusé Amand-François Bensart a été acquitté. 2° Les nommés: 1» Pierre-Charles De Weerd, fils de Pierre, âgé de 29 ans, né et domicilié Reninghe, ou vrier et 2° Amand-François Moermanfils de Jacques, âgé de 52 ans, né Bixsehote et domicilié Poperinghe, ouvrierconvaincus de vols avec circonstances aggra vantes, ont été condamnés: le premier six années et le deuxième cinq années de réclusion sans exposition et rester, après avoir subi leur peinependant six ans sous la surveillance spéciale de la police. FRANCE. Paris, 22 novembre. On dit que la santé de l'ex-roi Louis-Philippe exige qu'il aille passer l'hiver hors de l'Angleterre. C'est, dit-onNaples qu'il va se rendre. On lit dans le Mémorial Bordelais: Depuis deux jours, la curiosité publique est vivement surexitée par l'annonce de la capture du lougre anglais pris dans les eaux de la Gironde. D'abordon n'avait donné cette affaire que la couleur d'une simple contravention propos des règlements maritimes mais aujourd'hui il s'agit de choses beaucoup plus graves. D après ce qu'on nous l'apporte, ce navire qui n'est pas anglais, mais de Dieppe, chargé ostensiblement de char bon de terredevait contenir de la poudreetd'après des avis reçus par l'autoritéles chaloupes du station- naire du Verdon furent chargées de surveiller et d'arrêter au besoin ce naviresoidisant suspectadressé la mai son C. La douane se rendit douze lieues en mer environ, et là elle s'empara du lougre, qui malgré la protestation du capitaine, fut conduit la hauteur de Lormont. C'est là que l'autorité fit procéder la séquestration du dit bâti ment, sur lequel on doit découvrir, dit-on, trente milliers de poudre et des armes de guerre. Le capitaine, suivant le bruit public, avait étéécroué hier, après avoir subi un interrogatoire le fait est faux. On doit mettre ce matin le chargement terre, et l'en quête nous apprendra sans doute dans quel but cet envoi de poudre a été fait etauxmainsdcquelle partieelle devait être remise, supposer toutefois que le gouvernement n'ait pas été la dupe d'un faux renseignement. On dit que le maréchal de Marmont, duc de Raguse, qui, depuis 1850, a continuellement vécu l'étranger, se propose de rentrer en France pour y finir ses jours. Il parait que les républicains socialistes qui ont batsdit-il dans quelques jours leurs os seront dispersés dans la plaine. Quelle désespérante pensée. Regardez", mon père, ces tableaux qui nous envi ronnent cé n'est pas l'armée d'Israël qui renverse les Philistins; c'est un jeune homme, un berger, qui tue leur chef impie au milieu des siens côtéc'est une faible femme, c'est Judith qui triomphe de l'ennemi de Dieu et des fidèles. Pour attteindre ces géants du malil faut une âme, un bras inspirés de Dieu. Eh bien? Mandrinlui aussiest le fléau de notre sainte foi il brûle les monastèresles églises il frappe il humilie leurs ministres il ne peut être punirenversé que par un homme élu du Seigneur. - En est-il encore dans nos temps dégénérés Peut-être. Où serait-il Ne pensez-vous paspère Dominique, qu'il y a une prédestination secrète dans les noms que nous recevons au berceau, et qu'ils sont donnés par la providence plutôt que par le hasard 11 se peut; mais que voulez-vous dire? Je me nomme David. Eh bien? Eh bien ce nom me revèle mon devoir il m'ap prend que je dois allerseul avec la jeunesse et la foi du berger israëlite, attaquer le nouveau Goliath et le mas sacrer au cœur de son armée. Insensé s'écria le digne religieux effrayé de l'exal tation qui brillait dans-les yeux de son élève, ne nourrissez

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2