PASINOMIE
Faite <11 vers.
Librairie de Uléliiie, Cans et C"1, Bruxelles, et chez les principaux libraires du
pays.
OU COLLECTION COMPLÈTE DES LOIS, DÉCRETS, ARRÊTÉS ET RÈGLEMENTS GÉNÉRAUX
PRUSSE. Les efforts faits pour arriver l'unité de
l'Allemagne n'ont eu jusqu'ici de résultat satisfaisant. La
Prusse a rejeté la demande qui lui a été faite par le prince
Charles de Bavière d'accéder ce que ce dernier soit
nommé vicaire de l'empire d'Allemagne en remplacement
de l'archiduc Jean, qu'on suppose devoir donner prochai
nement sa démission. -
Quant l'Autriche, elle allègue contre la prépondérance
de la Prusse en Allemagne les derniers événements et les
coups d'état du gouvernement, prussienauquelsuivant
elle, le Roi de Prusse continuerait avoir recours sur le
trône impérial. D'après la Gazette île Trêves, l'archiduc
Ferdinand d'Est, arrivé Francfort, avec des pleins pou
voirs très étendus, aurait fait connaître les conditions de
l'Autriche. Celle-ci offrirait de s'unir étroitement l'Alle
magne, et de telle sorte que les pays non-allemands de
l'Autriche feraient partie de la confédération allemande.
La flotte autrichienne serait la disposition de l'empire,
et l'Allemagne, pour le cas d'une guerre de l'Autriche en
Gallicie ou en Italieserait tenueen retourde secourir
l'Autriche. La maison de Habsbourg demande, en outre,
la couronne impériale allemande.
D'un autre côté, on écrit de Francfort la Reinisclie
Volkshalle:
On en viendra probablement cette semaine une déci
sion sur la politique de l'Autriche. Il est d'autant plus né
cessaire de la prendre promptement que, si elle doit avoir
pour suite laretraitedes députés autrichiens au parlement
de. Francfortil est désirable que cette retraite ait lieu
avant la seconde lecture de la constitutioncause du
grand nombre de députésqui pourraient luire adopter
des paragraphes respirant l'intérêt particulier de l'Au
triche. Les indemnités des députés autrichiens, lesquelles
s élèvent, dit-on, 500,000 florins, sont arrivées Franc
fort.
Francfort, 11 décembre. M. de Gagera, a, dit-
on, remis un programme, contenant les conditions
auxquelles il est disposé accepter le portefeuille de l'in
térieur. Ce programme a été soumis au conseil des mi
nistres tenu hier.
M. le conseiller du gouvernement d'Unruh, quien
qualité de laudwehr, faisait partie du gouvernement de
Potsdam, a donnévolontairemcnt sa démission.
WURTEMBERG. Stittcarmt, 10 décembre.
La situation de nos industries, qui ont soutenir,
d un côte la concurrence des fabriques prussiennes et
saxonnes, de 1 autre, celle des fabriques anglaises et
françaises, est de plus en plus mauvaise, la gêne immense
qui pègne actuellement et le manque de travail les attei
gnent principalement. D'autant plus grande est l'excita
tion produite ici par les dispositions qui, dit-on, régnent
parmi la commission d'économie politique de l'assemblée
nationale de Francfort, dispositions tendant abaisser
les droits, ce qui sacrifierait aux Anglais notre industrie
déjà si souffrante, priverait de pain des milliers de fabri
cants, amènerait un appauvrissement général du sud de
l'Allemagne, et peut-être une séparation de eette partie
d'avec le nord, moyen qui serait le seul auquel on pût
alors avoir recours. L'hégémonie de la Prusse n'est pas
populaire chez nous. L'agitation contre les résolutions
du parlement en faveur de la liberté du commerce et des
droits peu élevés, provoquée par les associations politi
ques du pays, rencontre partout beaucoup de sympathie.
Frankfurter Journal.)
AUTRICHE. Le ministre de la guerre a envoyé
la diète de Krerasier les actes d'instruction du conseil
de guerre qui, au sujet de l'assassinat du comte Latour,
concernent M. Fuster, député la diète et chef des étu
diants, et a mis M. Guster en accusation. On est curieux
d'apprendre comment M. Smolka, président de la Diète,
opérera en cette, occasion. Nouvelliste de Berlin.)
On vient d'apprendre au parlement que le ministre de
l'empire de Schmerling et le sous-secrétaire d'Etat de
Wierth viennent de donner leur démission. Ce sont les
seuls membres autrichiens du ministère de l'empire.
M. Henri de Gagera a été, vers midi, auprès du vicaire
de l'empire. La formation d'un nouveau ministère pour
rait bien être ajournée jusqu'à ce que l'Assemblée natio
nale ait exprimé positivement son opinion dans la question
autrichienne.
BOHÈME."Pracce 9 décembre. L'empereur
François-Joseph, écrit-on la Gazette d'Augsbourg, doit
être arrivé Prague la nuit dernière nos journaux n'en
ont pas encore parlé jusqu'ici. 11 circule dans le public le
bruit, sans doute faux, que l'empereur et le roi de Prusse
se trouvent dans notre ville.
ITALIE. Roue, 5 décembre. Ce soir, la dé-
putation des chambres et du conseil municipal est partie
pour se rendre auprès du Pape et le prier de vouloir bien
revenir dans ses États. On ne sait pas encore si elle sera
reçue.
Dans la séance du 4 courant, de la chambre des dépu
tés, M. Mamiani a déclaré qu'il acceptait le mandat que
le peuple et la chambre lui avaient confié mais qu'il
craignait que les obstacles que lui opposeraient la force
morale du Pontife fugitif, ne fit trop ressembler le mi
nistère romain une agonie et son action une impuis
sance continuelle.
Bonaparte a répondu au ministre par ces généreuses
paroles, au milieu des applaudissements les plus enthou
siastes
Non, ministres du peuple, votre agonie ne sera pas de
longue durée, et pour cela, l'énergie, dont votre àmc
italienne est capable, vous suflira.M
Respectons notre salut tel qu'il est; mais que la vraie
constituante italienne soit proclamée. Il est temps de pro
clamer la souveraineté du peuple italien considérée com
me formant un but.
Respectons, je le repète, le statut tel qu'il est, et avec
ses défauts; mais que le juge souverain de toute question
sera la constituante ouverte dans la capitale libre. Pro
clamez-le avec l'appui de la chambre et du peuple qui,
par sa dignité, a su évenler les trahisons des mécontents
que les députés soient choisis, mais par le suffrage uni
versel. Tout cela, ministres, empêchera l'agonie, autre
ment, nous serons des cadavres. Il est donné lecture d'une
lettre de M. Lutnni, ministre des finances, qui annonce
qu'il donne sa démission.
Les commissions sont toujours en permanence.
[L'Alba.)
Dimanche soir une foule considérable s'est rassem
blée devant les chambres pour leur demander d'envoyer
signifier au Pape par une députntion que le peuple romain
voulait être libre. Parmi les quatre membres choisis se
trouve le professeur Rczzi. Au reste la ville parait triste.
Après le départ de ma dernière lettre, j'ai appris que
le prince Corsini partira pour Gaëte. Le conseil municipal
enverra aussi de lui-même '2 députés en dehors des cham
bres. Je suis certain que le Pape no cédera pas. Le chargé
d'affaires de Turin s'est aussi rendu Gaëte.
On dit que le Pape a mandé Gaëte le ministre
Galctli, et le cardinal Orioli et qu'il veut tenir là un con
sistoire notre sort dépendra de ce consistoire et du parti
qui sera pris en France le 10 décembre.
Le nom du due de Wellington retentissait ces jours
derniers dans un procès qui a été jugé au tribunal civil de
Grenade.
Lord Wellington ou pour mieux dire son intendant,
était accusé d'avoir frusté le trésor espagnolen cachant,
afin d'éviterde payer les contributions, le véritable revenu
du riche domaine qui lui a été donné par l'Espagne aux
îenvironsde Grenade, l'occasion de la bataille de Vittoria.
Le héros anglais a été condamné, conformément la
loi du 4 mai 1830, rembourser au trésor le quintuple
de la somme dont le trésor a été frustré.
Les travaux de l'Hôtel des Monnaies Bruxelles,
ont pris depuis quelque temps une grande extention. De
100,000 fr., chiffre antérieuron est successivement ar
rivé frapper pour 400,000 fr. de numéraire par jour.
Phrase d'un ■préfet républicain. Je vous quitte,
car c'est l'heure de mes audienceset vous savez que
l'exactitude est la politesse des ROIS.
Le choléra qui a éclaté Constantinople en octobre
1847, et qui s'y est maintenu jusqu'en septembre der
nier, c'cst-à-dirc une année entière, a enlevé 3,011 indi
vidus, savoir 998 Turcs, 83 Européens, 822 Grecs, 841
Arméniens (dont 758 schismatiqucs et 83 catholiques)
264 juifs et 3 cophtcs.
Le Télégraphe d'Houston (Texas) nous apprend que
les communistes français qui avaient entrepris de fonder
une colonie Cross-Timbcr, rebutés desdifljcultésde l'en
treprise, et bout de courage, ont abandonné la partie.
Nombre d'entr'eux sont déjà de retour et les autres se
préparent suivre, dès qqe les malaçles seront en état de
supporter le voyage.
On écrit de Bruxelles, 16 Décembre
L'hiver débute sous de brillants auspices. On annonce
partout des fêtes, des raouts, des représentations drama
tiques. Le carnaval sera très-court, mais déjà, riches et
puissants se sont fait un calendrier pour leur usage parti
culier. Chose extraordinaire, la politiqueest veiTuedonner
une nouvelle impulsion aux plaisirs. C'est la raison d'Etat
qui nous fait une loi de nous amuser. En dansant au mi
lieu des femmes charmantes, on songe que l'on prépare
un meilleur avenir, et l'on traite les hautes questions
d'économie politique sur une ritournelle de contredanse.
C'est le roi qui a voulu lui-même ouvrir la saison, et
donner l'exemple tous ceux qui ont de l'argent dépen
ser. Le bal d'hier soir, au milieu des événements actuels
était donc un véritable événement, une solennité, moitié
politique et moitié mondaine qui a brillé d'un double
éclat.
Rien ne prouve mieux l'union de tous les partis, ou
pour mieux dire la disparition de tous les partis politi
ques que ce bal. Autrefois on comptait les hommes d'Etat
qui s'y trouvaient, on comptait les catholiques et les li
béraux; on suivait leurs pas, étudiait leur physionomie,
on se plaisait s'enquérir au bal de l'état des âmes du
ministère présent distribuer les portefeuilles du minis
tère venir. Hier, rien de tout cela, il y avait ce bal
beaucoup de députés mais qui s'occupait de leur couleur
politique? Il y avait des ministres présents, personne ne
songeait qu'il pût y avoir des ministres futurs.
Rien de plus riant et de plus magnifique, de plus élé
gant et de plus somptueux et de meilleur goût que ces
salons splendidcs. 11 y a de l'or partout, mais non pas de
l'or de richard lourdement amassé dans de lourds dessins,
entassé par plaques et formant encore de grosses sommes
dans des médaillons épais, dans des rosaces massives...
C'est de l'or pur et lin généreusement prodigué, mais in
telligemment distribué en dessins légers eu arabesques
du meilleur goût.
Les tentures sont d'éblouissantes étoffes que l'on ad
mire de touscûtés; la salle du souper est resplendissante
de fleurs et de lumières, ainsi que la salle des rafraîchis
sements. On se serait cru dans un jardin d'Armide. Les
grandes armoires vitrés contenant le service du roi, qui
se trouvaient dans cette sali ont disparu pour faire place
de beaux tableaux, parmi lesquels nous reconnaissons
plusieurs de ceux que S. Sf. a acquis cette année l'ex
position.
Ce bal était d'autant plus brillant que là aucun senti
ment de jalousied'envie ne vient jamais troubler les
visages; ordinairement, l'aspect de trop riches apparte
ments^ rend les invités un peu sombres et rêveurs. L'un
pense son salon dont les lambris noircissent; l'autre se
rappelle avec amertume une affreuse lézarde qu'il a dé
couverte la veilleen risquant un regard inspiré vers
son plafond celle-ci compare aux fraîches tentures qu'on
lui fait voir ses rideaux poudreuxd'une couleur sans
nom celle-là s'attriste en songeant son argenterie où se
mêle tant de fallacieux plaqué, cette autre son meuble
de salon qui date dé|à de çon fils aîné.
Tout le monde enfin est un peu humilié, et l'on éprou
ve, sinon une laide envie, du moins une injuste malveil
lance contre tous les objets merveilleux qui semblent
n'avoir été choisis que pour nous faire mieux sentir notre
infériorité. Hier, qui donc aurait pu éprouver un senti
ment pareil chez le roi? Aussi, tout le monde était de
bonne humeur, il rayonnait sur tous les visages une joie
admirative, sans arrière pensée et qui faisait plaisir voir.
L'orchestre était dirigé par M. Strauss-Julien-Musard-
Sacré. C'est dire assez que la musique était délicieuse
ment entraînante. L'orchestre de Sacré fait danser mieux
qu'aucun autre, et il a ce grand mérite, si rare dans les
orchestres de bal, qu'il fait entendre de la ravissante mu
sique et qu'il cause un plaisir d'artiste aux gens qui ne
dansent pas.
Toutlemondeenfin est un peu humilié, et l'on éprouve,
sinon une laide envie, du moins une injustè malveillance
contre tous les objets merveilleux qui semblent n'avoir
été choisis que pour nous faire mieux sentir notre infé
riorité. Hier, qui donc aurait pu éprouver un sentiment
pareil chez le roi? Aussi, tout le monde était de bonne
humeur, il rayonnait sur tous lès visages une joie admi
rative, sans arrière pensée et qui faisait plaisir voir.
ont pas encore parle jusqu ici. u circule aans ic puouc le suppm ier le voyage. rative, sans arrière pensée et qui faisait j
QUI PEUVENT ÊTRE INVOQUÉS EN BELGIQUE,
DE 1788 A 1832 INCLUSIVEMENT, PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE, CONTINUÉE DEPUIS 1833, ET FORMANT UN VOLUME PAR ANNÉE, CONTENANT;
p.EMiè.s partie 1° r.e Bulletin Officiel en entier, augmenté de note, indiquant les lois antérieures avec lesquelles il y a des rapports; 2° l'analyse des débats parlementaires, les modifications proposée,
•u adoptées et en général tout ce qui peut contribuer faire saisir l'intention du législateur.
necxi ême'partie. D la s actes d'un iuléi et général non insérés au bulletin Officiel, et qu'il est cependant utile de connaître, extraits du Moniteur, de» Mémoriaux administratif», des Recueil» de»
administration» de [Enregistrement, des Douane» et Accises, Instructions ministérielles.ete., etc.; 2" une table par ordre obronologiqne, et uue table raisonnée et par ordre alphabétique de uialières;
MISE EN ORDRE ET ANNOTÉE PAR M. RANWET, CONSEILLER A LA COUR D'APPEL DE BRUXELLES. DEDIEE AU ROI.
Cette collection est complète, enrichie de notes, facile pour les recherches, et plus économique que toutes ci lies publiées jusqu'à ce jour.
Elle est divisée en trois séries: La première série de 1788 1815, foi me 18 volumes gr. in 8°, aveo les tables. La deuxième sériede 1814 1830, forme 9 volumes gr. ia-8». La table de cette série
paraîtra prochainement. - Lstroisième série commence en Septembre 1830, et forme annuellement un volume gr. in-8».
Prix de chaque volume10 francs. Tables de la troisième série (1830 d 1840). 10 frane*.
ON S'ABONNE CBEL LAMBIN, FILS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, MARCHÉ AU BEURRE, A ÏPRES,