ANNONCES.
On ne se souvient pas d'un hiver aussi doux, aussi géné
ralement beau. Pour les indigentspour les classes ou
vrières, c'est un bienfait inespéré, une compensation
providentielle. Les travaux anéantis ou suspendus par
les troubles qui ont marqué la belle saison reprennent
avec une. surprenants activité. Les améliorations et les
embellissements projetés ou .commencés Paris se pour
suivent sans relâche. Il faut aussi reconnaître que ce re
tour la confiance et la vie est en très-grande partie dû
la ferme et digne attitude du gouvernement en face des
circonstances critiques où le pays est aujourd'hui placé.
Décidément les affaires reprennent partout. La se
maine a commencé admirablement la bourse du llàvre.
Suivant les lettres d'Allemagne et d'Angleterreles in
quiétudes auxquelles avait donné lieu l'élection de Louis-
Napoléon se sont dissipées. On éprouve maintenant, ainsi
qu'on le mande du Havre une confiance qui influe plus
heureusement chaque jour, sur les transactions commer
ciales.
5,000 balles de coton peu près ont été vendues avec
une hausse de 2 fr; pas une seule balle la spéculation.
Tout pour les fabriques et le travail national.
Les grands manufacturiers de la ville, que nous citons,
ne se bornent pas aux cotons disponibles; ils achètent
livrer. Toutes les marchandises, sans exception, se res
sentent de celte impulsion. Les sucres haussent d'heure
en heure tout ce qui est offert en vente estl'instant
même, enlevé. On ne s'arrêtera pas au prix de 56 fr. où
les cours sont arrivés.
La vérification dans les départements des bulletins
annulés ou contestés en a fait remarquer un assez bon
nombre plus ou moins curieux. Dans le Midi il a été
donné beaucoup de voix M. Lugi Bompar, que l'on
attribue naturellement, en traduisant l'idiome local
M. Louis Bonaparte. Dans l'Est on a voté pour Ludwig
Ponbarte autre variante du même nom. On lit sur un
bulletin Le général Cavaignac, mais sans son entourage.
Un autre électeur a écrit, sans indiquer le nom: Dieu
protège la France! Le scrutateur a ajouté ces mots: An
nulé. Le vote est sublime, mais il est incompétent.
Une revue de la garde nationale et des troupes en
garnison Paris doit avoir lieu aussitôt après la procla
mation du président de la république. Les corps situés
aux environs de la capitale doivent, dit-on, envoyer des
détachements cette revue qui serait passée par M. L.
Bonaparte en personne.
On lit dans un Journal Ahqwféonien l'énormecanard
suivant Est-il vrai, comme le bruit en court depuis une
semaine, est-il vrai, que les diamants de la couronne re
présentant une valeur d'au moins 50 millions ont disparu
du ministère des finances où le 25 février on les avait
transportés des Tuileries et du garde meuble? Ou bien
est-il vrai que. ees diamants n'ont pas disparu, mais que,
mis en gage ou vendus par suite des nécessités révoluti
onnaires, on les a remplacés par de faux diamants
On assure d'ailleurs que cet article doit donner lieu
lin procès en diffamation contre la Liberté qui a ouvert
ses colonnes au canard accusateur.
rnOll.tlllTIIIV DU PRESIDENT.
assemblée nationale.
Séance du 20 décembre.
La séance est ouverte trois heures. Une vive préoc
cupation paraît régner dans l'assemblée.
Les abords du palais législatif sont entourés de cava
lerie.
Le général Changarnier la tête du nombreux état-
major parcourt les postes les plus voisins de la chambre.
Les terrasses des Tuileries du côté de la place de la
Concorde sont couvertes de soldats et de curieux, bientôt
elles sont évacuéeset la troupe seule y reste l'arme au
bras.
Le reste de Parisque nous venons de traverser est
parfaitement tranquille on ne parait pas s'y douter de
l'agitation qui règne de ce côté de la ville.
A trois heures et demie tous les ministres sont leurs
bancs, mais l'assemblée ne paraît pas aussi nombreuse
qu'elle pourrait l'être. Diverses propositions défilent
l'ordre du jour, ajournées ou adoptées, sans que la
chambre leur prête la moindre attention.
Vers quatre heures les bancs de la salle se garnissent
d'instans en instans.
L'assemblée décide que la discussion de la proposition
devra continuer.
L'inattention est générale.
En ce moment la séance est interrompuela salle
s'emplit de représentons, au nombre desquels est le gé
néral Lebreton en uniforme. M. L. Bonaparte que cher
chent tous les yeux est encore absent; mais on prétend
qu'il siège au dernier banc de la tribune municipale.
Le rapporteur de la commission de dépouillement a la
parole. (VIF MOUVEMENT DE CURIOSITÉ.)
M. Waldeck Rousseau. Vous avez accompli une partie
de votre mandat en donnant la France sa constitution
républicaine. Vous avez décidé que dans l'intérêt de la
liberté, de la gloire et de la prospérité de la patrie un pré
sident en dirigerait l'application. Vous avez voulu que le
suffrage universel donnât ce président le baptême de la
force nationale. La nation s'est assemblée; elle vous a en
tendu, et il vous reste proclamer le résultat de son vote.
7,549,000 citoyens ont pris part ce scrutin. Quand
un peuple donne une forme de gouvernement un assen
timent si spontané, si unanime, qui oserait protester
contre sa volonté.
(En ce moment entre M. L. Bonaparte avec M. 0. Bar-
rot il prend place au bas des bancs de la droite.
M. le rapporteur reprend son discours.
Les suffrages exprimés sont au nombre de 7,526,545.
Le citoyen Napoléon en a recueilli 5,451,226.
Le général Cavaignac1,448,107.
Le citoyen Ledru-Rollin570,119.
Le citoyen ltaspail56,920.
Le citoyen Lamartine17,910.
Le général Changarnier4,790.
Voix perdues12,600.
Le rapporteur constate qu'en général les opérations
électorales ont été calmes. A Grenoble quelques désordres
ont eu lieu.
Des protestations ont été élevées contre la nationalité
du citoyen Bonaparte, qui naturalisé Suisse, aurait perdu
sa qualité de. Français. Votre commission ne s'est point
arrêtée ces actes.
M. le rapporteur termine en rendant hommage aux
hommes qui auront en ce moment la gloire de remettre
aux mains de leur successeur le pays calme et pacifié.
Très-bien, très-bien.
Au moment où le président va mettre aux voix les con
clusions de la commission, M. le général Cavaignac dé
pose sur le bureau de l'assemblée sa démission et celle du
ministère; l'assemblée, dit-il, comprendra mieux que je
ne pourrai l'exprimer, la reconnaissance dont je reste pé
nétré par la confiance qu'elle a bien voulu avoir en moi.
(Bravos unanimes et prolongés.)
M. le président de l'assemblée nationale proclame
président de la République, M. L. Bonaparte, et l'appelle
prêter serment.
M. L. Bonaparte prête serment. Il es't vêtu en noir et
porte la plaque grand cordon de la légion d'honneur.
Paiis, 20 décembre.
Hier soir, six heures, le président de l'assemblée na
tionale a reçu le message suivant du président de la
république
Monsieur le président, je vous prie d'annoncer
l'assemblée nationale que, conformément l'art. 64 de
la Constitution, j'ai, par décret de ce jour, nonuné
M. Odilon-Barrot, représentant du peuple, ministre
de la justice, chargé de présider le conseil des ministres
en l'absence du président de la république
M. Drouyn de Lhuys, représentant du peuple, mi
nistre des affaires étrangères
Léon de Maleville, représentant du peuple, ministre
de l'intérieur
M. Rulhières, général de division, représentant du
peuple, ministre de la guerre
M. de Tracy, représentant du peuple, ministre de la
marine et des colonies
n M. de Falloux, représentant du peuple, ministre de
l'instruction publique et des cultes
M. Léon Faucher, représentant du peuple, ministre
des travaux publics
M. Bixio, vice-président de l'assemblée nationale,
ministre de l'agriculture et du commerce
M. Hippolytc Passy, membre de l'institut, ministre
des finances
Recevez, monsieur le président, l'assurance de ma
haute considération.
Louis-Napoléon Bonaparte.
Contresigné odillon-baruot.
ministre de Injustice.
PRUSSE. Berlin, 17 décembre. La Corres
pondance constitutionnelle parle d'un bruit répandu
Berlin, et suivant lequel on aurait découvert le 15 et dis
persé un club républicain. Un membre d une légation
étrangère est, dit-on, impliqué dans cette affaire, et c'est
la découverte de ce club qu'on rattache l'expulsion in
attendue de M. d'Ester.
HONGRIE. On ne peut accueillir qu'avec réserve
les nouvelles de ce pays. Ainsiles feuilles constitution
nelles de la Bohême annoncent que Louis Kossnlh a été
proclamé roi de Hongrie sous le nom de Louis IV
Le général Bion a été nommé commandant en chef de
toute l'artillerie hongroise et do toutes les fortifications
'de la rive gauche du Danube.
Les nouvelles du théâtre de la guerre commencent
devenir sérieuses. Le général Schlick, venant de la Gal-
licie, a déjà pénétré jusqu'à Basffeld. Les troupes pénè
trent aussi de l'archiduché dans le pays. Les avant-postes
du premier corps d'armée aux ordres de Jellachich ont
déjà franchi la frontière de Ncustadt et de Parendorff
cndrojjs situés dans la plaine.
Elles avaient aussi repris d'assaut les retranchements
de Kitsée mais peine s'y étaient-elles fortifiées, que les
Hongrois ont reparu en force, leur ont tué beaucoup de
monde et fait prisonniers le reste de ceux qui occupaient
ces retranchements.
Tous les jours des voitures de blessés arrivent aux am
bulances, 17 officiers blessés sont déjà arrivés Vienne.
Dans la Transylvanie, la guerre se poursuit avec toutes
ses horreurs. Plus de cent endroits ont été réduits en
cendres, écrit-on de llermannstadt la Gazelle de Vienne.
Plusieurs de nos ecclésiastiques ont été pendus, et en
viron 10,000 de nos concitoyens romans ont perdu la
vie dans cette funeste lutte de nationalité.
Quant la nouvelle de l'entrée des Russes Cronstadt,
en Transylvanie, au nombre de 5 bataillons d'infanterie,
1 division de cosaques et 18 canons, elle rcnconti'c beau
coup d'incrédulité.
ITALIE. On assure que le souverain pontife s'est
fait porter Gaëte tous les ornements pontificaux néces
saires la célébration de Noël, ce qui semble prouver que
Sa Sainteté ne songe nullement encore retourner Rome.
Marché d'Ypres, du 25 Décembre.
Nos marchés au froment continuent être bien appro
visionnés; 482 hectolitres ont été exposés en vente celui
d'aujourd'hui. Les prix ont subi une hausse de 50 cen
times en moyenne l'hectolitre. Ces prix ont varié de
fr. 15-60 17-60 prix moyen fr. 16-60.
Les prix du seigle ont subi une hausse de 80 centimes
l'hectolitre. 20 hectolitres ont été acquis aux prix de
fr. 9-80 10-80; en moyenne fr. 10-50 l'hectolitre.
Une hausse de 20 centimes l'hectolitre s'est produite
sur les prix de l'avoine qui ont varié de fr. 5-50 6-60
en moyenne fr. 6-05 par hectolitre. 50 hectolitres ont
été exposés en vente.
Les prix des fèves ont descendus en moyenne de 10
centimes l'hectolitre; 60 hectolitres ont été vendus
fr. 9-70 l'hectolitre.
11 n'y a pas eu de changement dans les prix des pom
mes de terre. 1,100 kilogrammes se sont vendus au prix
de fr. 8-25 les 100 kilogrammes.
État-civil d'Ypres, du 17 Décembre au 25 inclus.
Naissances: sexe masculin, 5. Sexe féminin, 7.
Total 12.
Décès.Loncke, Pierre-Jean, âgé de 45 ans, marchand
de charbons, époux de Françoise Vandcr Ilevde, rue des
Halles. Botel, Rosalie, âgée de 55 ans, domestique,
célibataire, S1 Nicolas-lez-Yprcs.Vermeulen, Dorothée-
Constance, âgée de 62 ans, journalière, épouse de Pierre-
Jacques Delbccque, S1 Jacques-lez-Ypres. De Smet,
Joseph, âgé de 70 ans, journalier, célibataire, rue de
Mcnin. Van Damme, Charles-Joseph, âgé de 51 ans,
cordonnierveuve de Cathérine-Thérèse Meersseman
époux de .Marie-Constance Ramaut, rue d'Elverdinghe.
Cavel, Fidèle-Constanl-Amand,âgé de 19 ans, célibataire,
rue de Menin. Alleman, Cathérinc-Barbe, âgée de 74
ans, journalière, veuve d'Idesbaldc-Bernard Bracm, rue
de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans.Sexe masculin 2.
Sexe féminin 1. Total 5.
Studio van ilcn Xotaris VANDEN
BOOGAERDE, te PoperingJie.
Ondcr de directie van den Notaris VAN
DEN BOOGAERDE, residerende te Pope-
ringhe, zal geprecedeerd worden tôt de
volgcndc koopdagen van BOOMEN en
EOSC1ITAILLIEN, te weten
1 Den Dingsdag 26" Decem-
ber 1848, ten 2 uren namiddag,
i koopdag van zestig koopen schoo-
ne en zivare Eikcn, Iepen en Abeelen-Boo-
men, te Watou, op de Ilofstedc gcbruikt
door sieur Le Jeune, by dchcrbergde Vuilc-
Seulc.
1 2° Op Zaterdag, 6" January 1849, ten
twee uren namiddag, in d'herberg bewoand
door sieur De Block, te Watou, koopdag
van Boschtaillien met 2,240 geteckende
Plantsocncnin het Warrande-boschge-
legen te Watouen competerendc aen
Mynheer den graef D'Auxy.
En nog vyf hectaren Boschtaillien met
1,400 geteckende Plantsocncn, in ecne par
tie bosch gclegen te Watou, by de herberg
de Vuile-sculc, en competerendc aen Myn
heer den baron Le Bailly De Tilleghcm.
5° Op Maendag, 8" January 1849, ten
twee uren namiddag, in de herberg bcwoond_
door sieur Bustraen, te Proven, koopdag
van 7 hectaren 20 aren Boschtaillie met
1,640 Plantsocncn, staendc in ecne partie
bosch genacmd den Utsy, gelegen te Proven,
en competerendc aen Mynheer De Mout-
blanc, baron van Ingelmunster.
4° Donderdag, clfsten January 1849,
ten twee uren namiddag, koopdag van 106
koopen Boomen, bestaende in allcrschoon-
ste Eikcn, Abcclen en Iepen-Boomcn, dien-
stig voor aile werken en staende in het ge-
melde Warande-bosch en op de hofstede
gcbruikt door sieur Joannes-Baptiste De
Mol, al compcterende aen gezeiden heer
graef D'Auxy, en gclegen te Watou.
5° Op Maendag vyftienden January
1849, ten twee uren namiddag, ten ver-
zoeke van Mynheer den baron van Ingel
munster en van de wcduwe De Laetrcte
Proven, Koopdag van 158 koopen schoone
en zware Eikcn, Iepen en Abeelen-Boomen,
staende in het bosch genaemd Leven-clst
en op eenige partien zaciland dacr aen
palende, al gelegen te Provenuict verre
van de calchiedc.
De voormclde koopdagen zullcn gebeu-
ren met tyd van betaling, mits borg te stel-
len en de bespreken comptant te bctalcn in
handenvan den gezeiden NotaiusVANDEN
BOOGAERDE, te Poperinghc.