ANNONCES. BOSCIIT AILLIEZ même odeur désagréable que ceux-cice qui fait croire aux gens du pays que la terre a poussé une vraie cheve lure. Pour nous, ce qui nous étonne le plus, c'est que le phénomène se soit opéré soudain, dans l'espace d'une se conde, au moment même où leehoc s'est fait sentir. La rivière de Chantibonn était toute frisée de petites ondes, et il venait sa surface une quantité de bulles qui donnaient l'eau une teinte blanche. Le tremblement de terre ne s'est pas étendu jusqu'à Bangkook, mais ce jour- là on y a éprouvé une chaleur insupportable. Nos savans croient ici que ces poils peuvent avoir été produits par l'électricité: on en jugera en Europe d'après les échantillons qui ont été recueillis sur plusieurs points, et que chacun expédie ses amis. Les montagnes de Chantibonn vont presque du nord au sud, et se rattachent an système qui sépare le Cam- boge du royaume de Siam. Jeudi, cinq malheureux enfants ont été brûlés vifs Fcvershatn (Angleterre), dans une voiture de colpor teur laquelle ils avaient mis le feu en jouant avec des allumettes chimiques. Leurs parents, en revenant de leur tournée, ont retrouvé les cinq cadavres calcinés au milieu des débris de la voiture. Le célèbre agronome Schwcrz, qui a commencé son utile carrière en Belgique a la même époque où Thaër commençasses travaux dans les îles Britanniques, a laissé inachevé, au moment de sa mort, un traité extrêmement remarquable sur les plantes économiques, oléagineuses textiles et tinctoriales. Un autre agronome allemand, qui jouit aussi d'une grande renommée, M. Pabst, a mis en ordre les matériaux recueillis par Schwerz. 11 résulte des conseils que donne ce traité, auquel ont travaillé deux des maîtres de la science, que: L'état des terresles ressources d'engrais et les cir constances locales sont les trois puissants qui doivent dé cider si l'agriculteur cultivera en grandou nonles plantes commerciales telles que lin chanvrecolza, na vette, pavot, rutabaga, betterave, tabac, garence, etc. Pour que ces plantes viennent bien, il leur faut cette fertilité du terroircette vieille force qu'une bonne cul ture dès longtemps suivie peut seule amener; mais le fumier en est toujours le grand principe. De même que dans le commerce on ne peut gagner de l'argent qu'avec de l'argent, de même en agriculture on ne peut parvenir posséder une forte réserve d'engrais qu'avec des engrais, car il n'est permis qu'à celui qui en a beaucoup d'em ployer son excédant la fumure des plantes qui rappor tent, il est vrai, de l'argent, mais peu ou point d'engrais. Cette réserve doit être, dans ce cas, assez considérable pour qu'il soit désavantageux de se borner cultiver seu lement des fourrages et du grain. La culture étendue des plantes commerciales est la véritable récompense d'une exploitation progressive, et la meilleure raison qui doive empêcher de l'entreprendre, en commençant une exploitation, est que celle-ci n'a en core aucun droit une pareille récompense. Sentinelle des Campagnes.) VARIÉTÉS. chasse a la panthère. On mande de Sainte-Amélie (province d'Alger) Dans la matinée du 12 Décembre, le jeune Rutty, qui la veille avait tendu un piège pour prendre des chacals, fut très- surpris de ne plus retrouver le piège; il se mit sa re cherche, et après avoir passé un petit ravinappelé la Fontaine des Trembles, il fut brusquement assailli par une panthère, qui heureusement ne lui fit que quelques légères blessures aidé de son frère, il put échapper ce dangereux animal. Ces jeunes gens allèrent aussitôt donner l'alarme au village. Quatorze habitants s'armèrent la hâte et suivi rent Rutty et son père. Le chapeau du blessé, qui avait été abandonné pendant la lutte, indiqua la place où la panthère devait se trouver. Les chiens ayant été lancés dans le fourré, l'animal furieux s'élança hors de son gîte et reçut une décharge de six coups de fusil qui l'abattit. 11 se releva et essuya une seconde décharge qui l'abattit de nouveau. Cependant la .panthère n'étant pas blessée mortellement, se releva une troisième fois avec plus de fureur et gagna le haut de la montagne, vers le point où étaient postés Vachette et son gendre Guillcrmain. Ces deux colons firent feu sur l'animal et quoiqu'ils fussent très-rapprochès de lui et que les balles aient porté en pleinla panthère n'en eût pas moins encore la force de s'élancer sur le nommé Guillermain qu'elle terrassa. Le beau-père voyant le péril de son gendre courût son eecours et il y eût pendant un assez long espace de temps une lutte effroyable entre ces deux hommes et ce terrible animalcar après avoir mutilé Guillermain, il s'était élancé sur le père Vachettequi eûtavec un sang- froid admirable le courage de lui enfoncer la main et l'avant-bras dans le gosier heureusement dans ce mo ment terrible les chiens se jettèrent sur la panthère et détournèrent pour un instant son attention: donnèrent aux chassaurs qui accouraient au secours de ces deux malheureux le temps de venir terminer ce terrible combatLes blessés ne purent regagner le village qu'avec beaucoup de peine. Leurs femmes et leurs enfants, ac courus au-devant d'eux, les escortèrent en versant des torrents de larmes. M. Bourgarel, médecin, se trouva bientôt S'-Amélie et prodigua les soins les plus empres sés aux victimes. Le médecin de Bahelma, M. Duval, partagea avec son confrère de Sainte-Amélie les soins donner aux blessés. Les habitants du villagedont plusieurs d'eux avaient pris la part la plus active la destruction de cet animal féroce, résolurent que la prime que le gouvernement ac corde pour la mort d'une panthèreserait versée entre les mains des blessés. Que des corvées seraient faites pour que leurs champs fussent labourés et ensemencés et de plus, on leur porta, le même soir, le fruit d'une collecte qui avait eu lieu instantanément, où chacun avait déposé sa faible offrande. On fait des vœux pour que le gouver nement prenne en considération le malheureux état dans lequel se trouvent les deux familles et ajoute quelque chose la faible obôle donnée par de pauvres colons. Dans la nuit du 12 au 15, plusieurs habitants de la contrée ont entendu rugir une panthère que l'on présume être le mâleet le lendemainde nouvelles traces de pattes, ont éié reconnues dans les environs du village. BURGERLYKE GODS11G1ZEN DER STAD_YPRE. schoone met GETEEKENDE PLAîyTSOENEN, OPENBAER TE KOOPEN a a sï isf a sif s» a a, Op Zaturdag, 13" January 1849, ten een en half uren namiddag, ter zitting van het bestuer der Burgcrlyke Godshuizcn, in het Belle Godshuis, in de Rysselstraet, binnen Yprc, zal er door het ambt van Mccster VANBÉRIHEERSCH, Notaris, reside- rendc toi hetzclfde Ypre, worden overge- gaen tôt de openfoare Vcrkooping van de B9SCHTAILLIE, ter onde van zeven jaeren, staesnle op 22 iiecfaren 18 arcn 37 ccntiaren, met 3,280 P«.%vrsokxev, toebehoo rende de godshuizcn voornoemd, gelegen in de gemeenten IlollebckeSint-Janen Langemarck, Westvleleren, Zandvoorde en Zillcbcke, by plakbricvcn vcrdeeld in ze- ventien koopen. Ten zelfden dage en plaetse, ten drie uren namiddag, zullen oo.k verkocht wor den door het ambt van gemelden Notaris VINDERMEERSCH, C9 koopen «ehoone EIHEA-BOOHEA, dienstig tôt aile slacli van werken, zoo voor molen- makers, kuipers, wagenmakers, timmer- liedenbylen voor den yzerwegcnz., staende en gelegen zoo volgt 5 Eiken, in den boseh genaemd de Belle- vyf-gemetente Westvleteren. 3 idem in den bosch genaemd den Droo- gentap, te gemelde Westvleteren. 21 idem, in den kleenen Notelaere-boscli, te Zillebcke. 21 idem, in den Gras-bosch, te Zillebcke. G2 idem, in den Doorne-bosch, te Zille bcke. 7 idem, in den Eeken-bosch,tc Zillebcke. I idem, in den Grooten-notelaere, te Zil lebcke. 5 idem, in O.-L.-V.-bosch, ook te Zille bcke. 18 idem, in den Verplanten-boschte Sint-Jan en Langemark. 29 idem en 1 Abcelin den bosch ge naemd het Verlooren-land, te Sint-Jan. 4 Icpcn en 1 Abeel, in de weide gcbruikt door Pieter Capoen, te Langemarck. 6 Essrhenop de hofstedc-landen, gc bruikt door Jacobus DeBundt, te Sint-Jan. En 3 Iepen, staende op de landen der hofstede gebruikl door Angélus Ghesquieref te Voormezeelc. Jneqhrs DÇlbckc, toeziener der eigen- dommen ten plalten lande, behoorende gemelde Godshuizcnzal de te koop aenge- bodenc Bosrhtaillic, Plantsoenen en Boomen acn de liefhcbbers acntoonen. Deze Verkoopingzal gebeureu met tyd van betaling, inits stellende goede borgen of medekoopers, de bespreken gereed te betalen aen den Notaris met gemelde ver kooping gelast. Elk zegge het voort. Étude (lu Notaire REATÏ, A pres. Le Samedi, 13 Janvier 1849 2 heures de relevée, en la Maison-de-ville, il sera procédé par le ministère du Notaire RENT Y, la MISE-A-PRIX des Biens suivants Une MAISON et son fonds Ypres, au |nord de la rue dite Platteel-straet, marquée n° 16, occupée par M. De Rgckere, 132 francs 38 centimes par an. Les amateurs pourront visiter la maison tous les jours, les fêtes exceptées, de 2 3 heures de relevée. Une PATURE GRASSE, Pollinchove, nommée Bloekaerdekencontenant d'après titre 1 hectare, 62 ares 82 centiares, et d'après le cadastre s" B, n° 504, 1 hectare 43 ares 50 centiares, occupée par la veuve de Constantin Bataillie, 150 francs par an. Une RENTE PERPÉTUELLE, au capital de 1,088 francs 43 centimes, donnant inté rêt quatre pour cent par an, payable dans les 5 mois de l'échéance, trois et demi pour cent, charge du sieur Ange Van Hove, charpentier, Langemarck, hypothéquée sur une maison deux demeures et son fonds Langemarck. Une OBLIGATION au capital de 800 francs, exigible dans les 29 années, comp ter du 22 Avril 1822, donnant intérêt 3 du cent, charge de Pierre-Jean Lebbe, cultivateur, Poperinghe, hypothéquée sur 61 ares 28 centiares de terre au dit Pope ringhe. Pour plus amples renseignements s'adres ser au dit Notaire RESTY. Non pas; depuis deux nuits nous guettons ce beau monsieur qui a des habits reluisants sous son manteau comme un saint dans sa châsse, et qui monte ici avec une échelle de corde.... Et moi, j'ai deviné qu'il venait un rendez-vous d'amour. Ce n'était pas difficile trouver. Maismoij'ai imaginé de le surprendre dans ce rendez-vous, bien cer tain que pour ne pas faire un éclat qui amènerait sur le lieu les autorités du logis, il nous livrerait sa montre, ses chaînes d'or, ses épingles qui brillent si bien et tous ses bijoux en général. Sans compter que la dame aurait bien aussi quelque présent nous faire pour acheter le silence et ne pas éventer ses petites intrigues. -- Sans doute: placé ainsi entre deux feux, les voleurs et les indiscrets qui peuvent arriver, on aime encore mieux perdre ses diamants que son honneur. C'est une bonne idée que le vol au rendez-vous d'amour, et je veux l'exploiter. Avec moi Amants et voleurs, c'est tout oiseaux de nuitça doit s'entendre et fraterniser ensemble.... tu vas voir tout-à-l'heure.... En effet, la même obscurité avait attiré en cet endroit ces deux jeunes êtreschez qui les beautés de la nature étaient rehaussés par les grâces du monde, et ces vilains bandits qui, sous leur peau de bêtes fauves, n'avaient de cœur que pour la rapine. Des feuilles de charmille fré missantes et des gouttes de pluie séparaient seules ces deux extrémités de la chaîne. Mais enfin, dit celui des voleurs qui avait manifesté le désir de s'en retourner, puisque nous n'avons rencontré personne dans ces beaux salonsoù veux-tu trouver tes amoure.ux Us doivent être ici, dit son camarade, voyons un peu ce jardin. En même tempsils entrèrent dans la charmille par un des cintres quT la coupaient de distance en distance Isaure et d'Alvimar s'étaient déjà élancés dehors et se trouvaient de l'autre côté; d'Alvimar pensa que tandis que les voleurs iraient jusqu'au fond du berceau pour chercher leur proie, il aurait le temps de conduire Isaure au pied de l'escalier et de s'évader. Mais peine eurent-ils mis le pied sur la terrasse qu'ils se trouvèrent en face des bandits. Ceux-ci avaient dirigé le rayon de leur lanterne sourde dans le fond de la char mille sans y aller eux-mêmes, et la voyant déserte, ils revenaient sur leurs pas. Isaurepar une réflexion plus prompte que l'éclair juge qu'elle est perdue: ou d'Alvimar se fera tuer par les malfaiteurs qui veulent le dépouillerou il se défendra et le bruit attirera au jardin tous les gens de l'hôtel, alors son déshonneur sera public!... A la même minute, par un double mouvement, d'Al vimar est assailli par un des brigands qui lui met la main au collet, et lui-même tire son poignard qu'il pose sur la poitrine du voleur.... Mais soudain le jeune seigneur, saisi d'une pensée inspiratricechange de disposition il lâche son arme, prend la lanterne sourde que les malfai teurs ont posée terre, en tourne la lumière contre son visage et la laisse tomber aussitôt. Un jurement sourdmais énergiquepartit la fois de la bouche des deux voleurs, qui, par un contraste étrange, portèrent en même temps la main leurs chapeaux, en signe de respect. Au même instant, on entendit des pas qui s'enfuyaientun bruissement dans les armes de la place voisine, puis plus rien. Les brigands, en trois bonds, avaient sauté sur le mur du jardin, de là sur les mûriers qui couvraient la place de là dans la ville, où ils prenaient le large. Isaure était trop troublée pour remarquer l'étrangeté de ce dénoùinent. Elle eût pu penser que le noble aspect de d'Alvimar avait imposé aux voleurs: mais elle ne pensa rien si ce n'est serrer son amant sur son cœur et rentrer au plus vite dans son appartement. (La suite an prochain n")

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3