Par arrête royal du 4 Janvier 1849, »ont nommés membres et suppléants des membres du conseil de milice du ressort d'Yprespour la levée de 1849 Président le sieur Baron Yanderstichele de Maubus, Bruno, conseiller provincial et bourgmestre Ypres. Suppléant: le sieur Merghelynck, Ernest, conseiller provincial Ypres. Membre le sieur Iweins-Fontevne, Henri, écbcvin Ypres. Suppléant: le sieur Dcmade, Jean, bourgmestre Comines. Par arrêté du ministre de l'intérieur, en date du 4 janvier 1849, une somme de 306 francs, est distribuée titre de secours sur les fonds de non-valeurs, 24 habi tants de la province de la Flandre occidentale, qui ont éprouvé des [>ertes par suite d'événements de force ma jeure pendant le troisième trimestre de 1848. Un arrêté royal de la même date confère les bourses cl les demi-bourses devenues vacantes aux séminaires de Mulines (Anvers), de Gand (Flandre orientale), de Tour na)- (Hainaut)de Bruges (Flandre occidentale)et de (Namur) (Narour). Des chasseurs de Virton, au nombre de six, viennent de se distinguer le jour du nouvel an, par un exploit qui mérite d'être signale. D'une troupe de neuf sangliersqui semblaient avoir choisi les bois des environs pour quartiers d'hiver, ils en ont abattu sept: deux solitaires du poids chacun de 133 kilog. une laie de près de 150 kilog., et quatre marcas sins, pesant chacun de 70 75 kilog. EYTÉlUEIRl. IR4NCE. Pari*, 6 janvier. M. Germain Sarrut a écrit au journal la Libertéla lettre suivante Monsieur, u Dans un article de votre journalvous exprimez sur mon compte et sur celui de M. Bclmontet, ancien ami de M. Louis Napoléon, la pensée, que nous possédons depré- cieux et secrets renseignements sur celte affaire de Bou logne, encore enveloppée de brouillards. Pour ma part, Monsieur, j'attendais avec quelque impatience lc6 inter pellations dont on avait fait quelque bruitet alors ma voix n'eut pas fait défaut la vérité mais je crois qu'il n'appartient ni M. Belmontet ni moi, d'ouvrir la brèche de la publicité, en dehors de M. Louis Bonapartesans y être officiellement provoqué. Dans le même article, vous dites, Monsieur, cjue la production en ses lieu et place des dossiers judiciaires, etc. Ce fait est complètement erroné. J'affirme de ta ma nière la plus absolue qu'il y a eu des dossiers judiciaires dont il ne reste pas de trace en leurs lieu et place, et j'ac cepte toute la responsabilité de cette déclaration de ma part, et s'ils y étaiont rétablis aujourd'hui, je prouverais de la manière la plus péremptoire: 1° que le détourne ment a eu lieu 2° que la remise en lieu et plaee est pos térieure la sortie de M. de Mallcville du ministère. Pour le moment, je pense ne devoir pousser plus loin mes assertions, nous verrons plus tard. Recevez, Monsieur, etc. GERMAIN SABnUT Représentant du peuple. Cette lettre a produit des explications très-vives l'as semblée nationale, dans la séance de Samedi. D'accusateur, M. Germain Sarrut est devanu tout aussitôt accusé. M. de Mallcville a dit que quiconque l'accusait d'un acte pa reil en avait lâchement menti. M. Sarrut s'est justifié tant bien que mal en disant que si les dossiers des affaires de Strasbourg et de Boulogne étaient encore au ministère, d'autres en avaient été détournés. D'ailleurs, il résulte des parolcsdc M. de Mallcville que ces dossiers n'ont pas été la cause première de la résolu tion qu'il a prise de sortir du cabinet. M. Odilon Barrot, président du conseil, M. Léon Faucher, ministre de l'in térieur, ont pris la parole sur l'incident, et sans descendre dans des détails minutieux, ils ont très-clairement fait voir que cet incident n'a laissé ni nuage ni doute dans l'esprit d'aucun d'eux, pas plus vis-à-vis du président que vis-à-vis de M. de Mallcville. Halte-là nous voilà II.iIte-lànous voilà! Quand Dieu versant ses biens du haut des cieux Dit c'est pour tous les enfants de la terre Mort au douanier dont l'impôt odieux, Vient en priver le peuple en sa miseiei Morbleu, le peuple goûtera A cette ivresse qu'il envie. Ilalte-là la bourse, ou la vie £1 ai te - là nous voilà! Dieu, qu'on est bien sur les monts élancés L'air libre passe au matin sur nos têtes Quand vers le soir les combat» sont cessés Nous sommeillons bercés par les tempête» Et le songe qui passe-là, Dit encore d une voix ravie Halte-la! la bourse ou la vie! Halle-la nous voilà Parcourant le monde entier. Ne craignant ni dieu ui diable, Trouvant partout lit et table, Nous faisons le beau métier De voleur-contrebandier. Cependanttravers ces routes tortueusesla bande Des bruits de changement de ministère ont encore cou ru ce malin. Bien que la situation soit encore difficile pour le cabinet, on a lieu de croire que s'il s'agissait d'un change ment quelconqueil ne porterait que sur M. deFalloux, dont la valeur relative s'est beaucoup amoindrie par le choix des commissaires élus hier dans les bureaux de l'Assemblée. Dans 14 bureaux sur 14, l'opinion du nou veau ministre de l'intérieur a eu la minorité. En parlant de la retraite de M. de Falloux comme d un fait possibleje ne peux cependant vous désigner son successeur. Quelques nouvellistes annonçaient aussi, hier au soir, l'Opéra que M. le général Rulhières se retirait. On pré tendait que la composition de la commission pour la loi organique sur l'armée, dans laquelle se trouvent en'majo- rité les membres de l'ancien cabinet (MM. Cavaignac, Lamoricière et Charras) leur avait rendu nécessaire la présence au ministère de la guerre d'un homme plus considérable que l'ancien colonel du 35e. Les mêmes bruits désignaient le maréchal Bugcaud comme succes seur M. Rulhières. Ces assertions me paraissent peu fondées. Les raisons qui ont empêché il y- a huit jours l'entrée du maréchal liugeaud dans le ministère subsis tent encore, et la faveur de M. le général Cbangarnier ne semble pas, quant présent, avoir subi la moindre baisse. Je ne noterai qu'en passant un autre bruit qu'on re nouvelle journellement depuis dix jours, celui de propo sitions faites aux hommes de la gauche pour remplacer le cabinet tout entier. Des propositions de ce genre ont été faites avant-hier; mais je pense que celui qui les a faites n'avait point de pouvoir suffisant pour les faire. On a toutefois expliqué par les espérances que ces avances avaient pu faire naître, le ton très-radouci qu'avaient affecté l'égard du président de la république, MM. Dupont (de Bussac) et Pascal Duprat. M. Marrast, disent d'autres, est allé porter l'Elysée- National une liste sur laquelle figurent MM. Dufaure, Vivien, Billault et le général Bedeau, dont il se ferait fort d'avoir l'acceptation. Tout cela n'est pas très-vrai il pa rait seulement positif que M. Marrast causant avec une tierce personne de la situation présente, aurait été invité présenter ses vues au président, et que d'une autre part le même officieux aurait été demander M. L. Bo naparte d'écouter M. Marrast. Delà un rendez-vous donné pour aujourd'hui l'Elysée, rendez-vous que ni l'un ni l'autre des personnages qu'on a rapprochés, consent avoir demandé, et dont jusqu'à présent personne ne con naît le résultat. La querelle des dossiers paraît bien loin de s'assoupir et il est douteux qu'elle ne donne pas lieu, un éclat par lementaire très-prochain. Aujourd'hui c'est M. G. Sarrut qui annonce formellement que non pas seulement cer taines pièces mais le dossier entier de Boulogne aurait disparu. Je crois être dans le vrai, plus que M. Sarrut, en disant que le dossier complet de Boulogne, est encore dans les archives de la police générale au ministère de l'intérieur, et qu'il a été dressé avant le départ de 51. de Mallcville, un double inventaire de l'Etat de ces docu- mens; un de ces doubles a dit-on, été déposé par 31. de Nïallcvillc en lieu sûr, l'autre est resté au ministère de l'intérieur. M. le maréchal Soult, a, s'il en faut croire les amis de M. Louis Bonaparte, écrit une lettre des plus gràcicuses au Président de la République l'occasion de son avè nement au pouvoir. Divers bruits d'une nature assez grave, circulaient aujourd'hui dans la salle des conférences l'Assemblée nationale. On disait que le ministère avait reçu, concer nant les affaires de Rome, des dépêches télégraphiques d'une telle importance qu'elles avaient nécessité, dans la soirée une réunion du cabinet. Les nouvelles arrivées ont été tenues sous le sceau du plus grand secret, aussi était-on partagé entre plusieurs suppositions: D'un côté on racontait que les chambres romaines avaient été dis soutes par ordre du S'-Père, arrivé Civita-Vecchia d'un autre côté, on racontait le bruit d'une intervention main armée, par l'Autriche, dans les États de l'Église. ANGLETERRE. I.ovmkem, 4 janvier. A la suite d'incendies qui ont éclaté ces jours derniers dans plusieurs districts des comtés de Down et d'Antrim, en Irlande, et que l'on a tout lieu de supposer avoir été errante arriva le soir ce même val d'Embrun où les bri gadiers avaient projeté de passer en se rendant Valence. On résolut de s'arrêter là pour la halte du soir. C'était un bassin entouré de rochers et bien abrité du vent; il y avait gauche une chaîne de collineslaissant entre elles un seul intervalle par lequel on voyait le cours du Rhône; droite un bois épais, et, en face, le pic d'Angor, dont le sommet baignait déjà dans la limpide lumière de la lune montante. Les contrebandiers se rangèrent en cercle compact formé de plusieurs rangs. On plaça au milieu d'énormes pains, des pièces de bœuf roti, des fromages de Sassenage et quelques barils de vin le tout étalé sur la terrequi servait de table comme de siège. Après le repas on voulut prolonger la veillée en écoutant les contes et les chansons qui faisaient la pâture ordinaire de l'imagination dans celte société sauvage. La lumière manquait et le bois était trop mouillé pour qu'on pût faire un feu clair et la remplacer par ce moyen. Un des gens de la troupe avisa un bloc de granit profon dément creusé au sommet. Aidé de ses compagnons, il le allumés par la malveillance, ces districts ont été proclamé» en état de trouble, et des détachements d'officiers d« police y ont été envoyés. Ces détachements sont la charge des habitants. Il y a encore une légère augmentation dans la chiffre des nouveaux cas dccholéra. Le bulletin publié hier porte 249 nouveaux cas, dont 184 Glascow et 97 décès, dont 78 Glascow. PRI SSE. Le roi de Prusse a reçu le 2 janvier, au palais de Potsdam, une députation, qui lui a remis une adresse signée par des habitants des différents quartiers de Berlin, et ayant pour objet de féliciter S. 31. l'occa sion de la nouvelle année. Le roi a répondu peu près en ces termes cette députationcomposée de quatre-vingt- dix habitants de Berlin: Votre présence ici me donne de la confiance pour l'avenir. Des nuages se sont glissés entre nous, et c'est c# qui me rend d'autant plus agréable de voir des visages ainis et de vous voir si nombreuxvous qui êtes venu de votre propre mouvement, sans que je vous y aie engagés. Votre présence m'est une garantie d'un meilleur avenir. Tous les yeux sont en ce moment tournés ver* Berlin. La rupture entre le prince et le peuple, causée par une in fluence méchante, doit être réparée par l'amour de l'u nion, afin que nous puissions avancer heureusement en prenant pour devise: En avant! Nous entrerons dans une voie que, je l'espère, 1a bénédiction de Dieu rendra salu taire. Le prince de Prusse s'est entretenu avec la députation, et le roi, après avoir parlé chacun de ceux qui la com posaient, les a congédiés en leur disant de porter tous ses vœux l'occasion de la nouvelle année. On assure que le Roi de Prusse a déjà signé les lois sur l'introduction du jury et la procédure publique et oraleet qu'elles seront publiées prochainement parle bulletin des lois. AETRIEIIE. Le ministère autrichien va publier une circulaire portant qu'il n'est plus nécessaire de dési gner dans les passeports la religion de ceux qui en sont porteurs. Cela serait un pas vers la liberté des cultes. Ce pendant il semble résulter des délibérations du comité de Constitution de la Diète que l'émancipation des juifs ne sera pas accordée dans toute son étendue; et en cela la Constitution donnée l'Autriche par ses représentants librement élus serait moins libérale que la Constitution octroyée la Prusse. On dit que Hrabowky, chef des étudiant» dans les jours d'Octobre vient d'être fait prisonnier. Il avait jus qu'ici échappé toutes les poursuites. Les nouvelles de la Transylvanie sont favorables aux troupes impériales. Un rapport du lieutenant-colonel Urban, en date du 13 décembre, annonce qu'il a gagné Clausenbourg après avoir battu et poursuivi l'ennemi jusque près de Nagy-Bania la frontière de Hongrie. La vue des villages roumans incendiés et de 32 Roumans attachés la potence par les Hongrois, avait exaspéré les soldats. Los Hongrois ont eu 150 morts et 60 des leurs faits prisonniers. C'est le général Bemencore souffrant d'une blessure qui commandait les troupes hongroises Pekelotho. Suivant d'autres nouvelles, Marienbourg au rait été ravagée par les Hongrois, les maisons mises au pillage et les hommes valides forcés de travailler aux re tranchements que les rebelles élèvent pour leur défense. ITALIE. Le ministère romain a tenu parole; il vient d'agir par lui-même, d'accord pourtant avec la junte d'Etat, en prononçant la dissolution des Chambres. On lit dans une correspondance de Rome, du 28 dé cembre Le ministre de l'intérieur a donné aujourd'hui lecture la Chambre des députés de la demande faite par le ministère a la junte d État, pour obtenir 1 autorisation de dissoudre les deux Chambres. Puis il a lu le décret de la junte, qui lui confère cette autorisation. Immédiatement après, le président a levé la séance aux applaudissements du public des tribunes qui s'es time heureux de ne plus assister des séances pleines de scandales. On dit ce soir que la constituante romaine sera convoquée, et que la loi électorale sera ou même temps promulguée. fit rouler jusqu'au milieu du bivouac, versa dans la cavité un baril d'eau-de-vie, auquel il ajouta un pain de sucre et y mit le feu. Ce luminaire improvisé était d'autant plus agréable qu'il allait former en même temps une boisson vivifiante, et ne devait ni s'éteindre ni se tarir, car on aurait soin d'en entretenir la lumière mesure qu'elle diminuerait. Les brigands étaient assis les jambes croi sées, autour du vaste bol de punch, et les reflets bleus de sa flamme voltigeaient sur ces tètes rudes et sauvages comme des feux follets sur des monts sourcilleux. La liqueur circulait a la ronde dans une grande écuelle de bois. Aux prisonniers maintenant, ditChicner; faites leur passer la coupe de l'hospitalité Les cavaliers de maréchaussée, blottis dans un coin acceptèrent volontiers la politesse; mais quand vint le tour du vieux brigadier, il refusa obstinément. Non, non, dit-il, c'est ici que mon fils a été frappé, et je n'ai pas encore tué un contrebandier en son hon! neur: mon vœu avant tout. (La suite au prochain n".

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2