GARDE CIVIQUE
IFÊTES 13 E3 M 33 33, 3Ë2
ILLUSTRÉES,
OU DESCRIPTION HISTORIQUE ET PITTORESQUE DU GRAND CORTÈGE NATIONAL,
GRANDES PLANCHES, formant 6 livraisons. Prix delà livraison 75 centimes.
Le capitaine général de Burgos, annonce, la date du
50 décembreque la veille, le commandant Villanova
et le colonel Palacios réunis, ont dispersé la bande de
l'Estudiante.
On se rappelle que dans le procès qui eut lieu relative
ment aux joyaux que l'on disait avoir été enlevés au palais
de Neuilly, la douane anglaise mit la main sur ces valeurs
sous le pretexte que quelqu'un fut le propriétaire légiti
me elles avaient été introduites dans le royaume en
fraude des droits d'importation. La somme que la douane
réclame de ce chef s'élève 8,800 livres (200,000 fr.)
Une viejlle fille étant sur le point de se marier, le no
taire lui lut le contrat mais ayant dit La dite demoisel
le une telle, et cœterala future crut qu'on avait fait
entrer dans les clauses et se taira; et dès ce moment elle
ne voulut plus d'époux.
Un ancien soldat de l'empire, qui avait mérité l'étoile
des braves sur le champ de bataille de Waterloo, fut
chargé en 1836, comme lieutenant de gendarmerie, de
conduire Louis Napoléon au port où il devait s'embarquer
pour l'Amérique. Le princeen le quittant lui remit alors
le seul gage de reconnaissance dont il pouvait disposer
une lettre le remerciant en quelques lignes affectueuses
de la manière dont il s'était acquitté d'une mission déli
cateet dans laquelle était enfermée une mèche de ses
cheveux. Le Président de la République s'est souvenu du
brave Thiboutot, et il vient de l'appeler du grade de com
mandant de la compagnie de gendarmerie d'Eure-et-Loire
celui de gouverneur de son palais.
Mesures hygiéniques prendre contre le choléra. On
doit éviter soigneusement toutes les causes capables de
déranger les fonctions de la digestion. La nourriture doit
être de facile digestion et prise en suffisante quantité,
sans qu'un même mode d'alimentation puisse être pres
crit pour tout le monde. Chaque individu peut assez ap
précier ce qui convient ou non son estomac. Eviter les
excès est la chose essentielle. Rien de plus funeste que
l'abus du vin, de l'eau-dc-vie et l'habitude des repas co
pieux. Éviter autant que possible l'influence des vicissitu
des atmosphériques, et surtout se mettre en garde contre
le refroidissement.
Lorsque la peau est dans un état de transpirationon
fera bien de s'entourer le ventre, les reins et les flancs de
flanelle portée immédiatement sur la peau et aussi de
faire usage de chaussures de laine. S'abstenir de boissons
froides quand le corps est échauffé par une course longue
ou rapide. Les bains et les frictions sèches sont des
moyens salutaires et convenables. 11 faut se soustraire aux
veilles prolongées, aux travaux d'esprit, aux fatigues
excessives. Écarter, autant que possibletoutes les émo
tions vives de l'âme, la colère, le chagrin, et surtout la
frayeur. En somme, sobriété, propreté et fermeté, tels
sont les moyens préservatifs du choléra morbus.
Le bruit avait couru que le duc de Weillington était
sérieusement malade, aujourd'hui les journaux démen
tent entièrement ce bruit. 11 parait que le duc aurait pris
un refroidissement dans une partie de chasse, mais son
indisposition n'a jamais eu de caractère alarmant.
UÉcho du Lot publie les détails suivants sur l'assas
sinat épouvantable du curé de Reyrevignes
Samedi soir, vers les neuf heures, on vint prier M. le
curé de se rendre dans une maison voisine où se trouvait
un malade qui avait besoin des secours de son ministère.
M. le curé y alla et ne tarda pas revenir.
Rappelé, une demi-heure après, auprès du malade, il
s'y rendit encore, mais il n'y arriva pas; car, vingt pas
environ de la maison où était ce malade, l'assassin, caché
derrière la haie, attendait sa victime, et d'un coup de
hache il lui fendit la tête en deux, comme si ce n'était pas
assez de ce meurtre, il se rendit au presbytère, et frappa
la porte.
La servante, seule dans la maison, pensa que c'était
son maître qui revenait, et courut lui ouvrir. L'assassin
se jeta alors sur elle, lui étreignit le cou avec une ser
viette, afin d'étouffer ses cris, et ensuite il lui plongea
plusieurs reprises, un couteau ou un poignard dans la
gorge et dans le sein, et l'étendit ses pieds dans une
mare de sang. Un instant après, pensant, sans doute,
qu'elle n'était pas morte, il lui déchargea, dans la tête,
un des pistolets du curé, dont il s'était emparé, et dispa
rut, mais non sans avoir enlevé divers objets appartenant
ses victimes.
Il est impossible de dépeindre la consternation et l'ef
froi des habitants de Reyrevignes, lorsque, le lendemain,
leur réveil, ils eurent sous les yeux le spectacle de cette
atroce boucherie. Et ce qui en augmente encore l'hor
reur, c'est que pendant la nuitles ehiens ou les loups
avaient dévoré la langue et la figure du malheureux curé.
Il était méconnaissableet l'aspect de sa tête presque
détachée du tranc, de son visage lacéré, dévoré par des
animaux carnassiers, présentait quelque chose de si re
poussant et de si hideuxque les gendarmes qui accom
pagnaient M. le juge d'instruction furent contraints de dé
tourner leurs regards et reculèrent d'horreur.
M. lejuge d'instruction est resté trois jours sur les lieux
et a mis, la découverte de l'auteur du crime tout le zèle,
tous les soins et toute l'activité possibles. 11 a fait arrêter
le nommé Delsol sur lequel s'élevaient de graves soup
çons. Le cadavre de M. le curé de Reyrevignes a été trou
vé dans le cheminpresque en face de la maison de cet
individu sur le seuil de la porte, on a remarqué trois
gouttes de sang et les pieds de Delsol paraissent s'a
dapter parfaitement des empreintes remarquées dans le
jardin du presbytère.
Un curé d'une commune voisine ayant découvert un
nouveau saint, le difficile était pour lui trouver dans
l'église un emplacement convenable. Le dimanche il fit
un sermon d'une longueur inouïe et répétait toujours Le
placerons-nous près de saint Pierre? non cela ne se peut
pas; si nous le mettions d côté de saint Jacquesencore
moins possible; près de la sainte Viergecela serait im
moral auprès ae saint Roch, cela ne vaut rien, où le
placerons nous? Un paysan, qui s'ennuyait d'un pareil
sermon se leva et dit haute voix M. le curé, il ne
fuutpas vous donner tant de peine pour trouver une place,
mcttcz-le sur ma chaiseje m'ennuie et retourne la mai
son.
Dimanche passé, tout Bruges avait revêtu l'uniforme,
il y avait banquet et bal de lu garde civique, comme lors
du dernier baldonné par la milice bourgeoise on avait
choisi pour le lieu de la fête la vaste salle de la Halle;
elle avait été décorée avec beaucoup dégoût, les armes
formaient une partie importante de ses ornements, et
lui donnaient ainsi un aspect militaire. Un magnifique
trophée d'armesdont l'habile exécution était due l'obli
geance de M. le capitaine L. du 7lno régiment d'infante
rie garnissait le fond de la salle; mais le manque de
temps n'avait pas permis de l'éclairer suffisammentquel
ques lumpes réflecteurs, placées derrière les selles,
caisses ou pièces d'artillerie, auraient bien certainement
donné un vif éclat toutes ces armes qui paraissaient
ternes. Le lustre du centre, formé de bnyonncltes, dont
nous vous avons parlé lors delà dernière fête et qui nous
avait semblé un peu petit, avait reçu des proportions
plus grandes par les fusils, les mousquetons, les pistolets
et les sabres que l'ony avait ajoutés. Les girandoles étaient
composées de pistolets et de mousquetonsdont chaque
canon recevait une bougie. Malgré l'immense quantité de
bougies qui éclairait la salle, il en eut fallu le double
pour qu'elle le fut suffisamment; la lumière seule donne
un éclat véritable une fête.
Le bal a commencé dix heures, et les danses se sont
prolongées jusqu'à cinq heures du matin, aux sons d'un
délicieux orchestre. 11 est fâcheux que les danseurs ne se
soient pas conformés aux désirs delà commission, en dan
sant les quadrilles dans le sens de la longueur de la salle,
ce qui eut produit un coup-d'œil charmanten permet
tant la vue de se prolonger d'une extrémité l'autre
de la salle. Plus de deux mille personnes ont pris part
cette fête; la garde civique deGand, d'Yprcs, de Courtrai
et d'Ostendc y était représentée.
VARIÉTÉS.
chronique du tribunal de simple police de...
Une prévenue. Je vous salue, monsieur le commis
saire, je vous demande pardon de vous avoir fait attendre.
Je suis citée pour neuf heures, et dix heures et demie
viennent de sonner, mais ce n'est pas ma faute, j'ai été
retenue.
Le juge. Madame, vous serez appelée votre tour
de râle.
La prévenue. Je sais bien que la rue devant ma
maison n'a pas été balayée ce jour-là mais comme cette
maison n'est pas habitée, je ne tiens pas tant la pro
preté. Le mois prochain, lorsque le nouveau locataire en
trera, vous verrez qu'il n'y aura plus rien reprendre.
Le juge. Ces explications sont inutiles pour le mo
ment. Prenez patience...
La prévenue. Mais c'est comme si vous me disiez de
me taire. Comment! je parle une heure, et demie après
que j'aurais eu le droit de parler, et encore...
Lejuge. Si vous ne vous taisez, l'huissier devra vous
faire sortir.
Iai prévenue. Je ne rentrerai plus alors.
L'huissier. Madame, vous serez condamnée par
défaut.
La prévenue. Mais est-ce que c'est un défaut que de
ne pas faire balayer le devant d'une maison qu'on n'ha
bite pas? Je m'en vais puisque j'ai fini; mais si on me
condamne pour défaut, ce sera la plus grande injustice,
tout le monde donnera tort au tribunal.
ans, journalier, et IngelaereAmélie-Séraphine, âgée de
23 ans, dentellière. Desmarets, Charles-François, âgé
de 44 ans, cultivateur, et De Vos, Amélie-Thérèse, âgée
de 33 ans cultivatrice.
Décès. CelisGuillaume âgé de 62 ans, horloger,
époux de Ilenrietie-Natalie-Joséphine Bocdt, rue au
Beurre. Bodin, Caroline-Célestine, âgée de 72 ans,
journalière, épouse de Pierre Verhelst,ruede Kauwekind.
Credis, Jeanne-Claire, âgée de 18 ans, dentellière, cé
libataire, rue des Riches Claires. NuyltenAdèlie-
Valérie, âgée de 14 ans, dentellière, rue du Lion rouge.
Van Troegen, Guillaume-Joseph, âgé de 64ans, époux
de Barbe VanDamrne, rue de Menin. Daumps, Marie-
Joséphine, âgée de 73 ans, rentiçre, veuve de Michel-
Martin Werson, Cloître S1 Martin. RoscampJean-
François-Léopold, âgé de 16 ans, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin, 2.
Sexe féminin, 2. Total 4.
Les Bourgmestre et Éckevins de la ville d'Y près,
Préviennent leurs administrés, qu'aux termes de l'ar
ticle 9 de la loi du 8 Mai 1848, le régistre d'inscription
pour les personnes appelées par leur âge servir dans la
Garde civique dater du 1°' courant, a été clos le 31
Décembre dernier et se trouve déposé au secrétariat où
chacun peut en prendre inspection et provoquer l'inscrip
tion de ceux qui auraient négligé de la requérir.
Ils croient devoir rappeler qu'aucun motif autre que le
service militaire actif ne dispense de l'inscription, et
qu'en négligeant de se faire inscrire, l'on peut se rendre
passible d'une amende de 5 13 francs, d'après les dis
positions de l'article 15 de la loi précitée.
Fait en séance du collège des Bourgmestre et Échevins,
le 8 Janvier 1849.
les bourcmestre et échevins,
par ordonnance B. VANDERSTICHELE.
LE SECRÉTAIRE,
J. DE CODT.
MintaÉ d'Vpsks du 13 Jitnvier.
Les prix du froment au marché de ce jour sont restés
les mêmes qu'au marché précédent. 207 hectolitres se
sont écoulés aux prix de 16 18 fr. prix moyen 17 fr.
l'hectolitre.
Les prix du seigle ont baissé de 10 centimes 1 hecto
litre; 26 hectolitres se sont vendus aux prix de fr. 9-60
10-40; en moyenne 10 fr. l'hectolitre.
Il y a eu une différence en moins de 12 centimes sur
les prix de l'avoine. 12 hectolitres se sont vendus de fr.
5-75 6-25 prix moyen 6 fr. l'hectolitre.
Les fèves se sont vendues avec une baisse de 40 cen
times l'hectolitre. 66 hectolitres ont été acquis au prix
de fr. 9-60 l'hectolitre.
Les prix des pommes de terre n'ont pour ainsi dire pas
changé. 2,000 kilogr. ont été vendus raison de fr. 8-25
les 100 kilogr
État-civil i>'Yi>iies, du 7 Janvier au 13 inclus.
Naissances: sexe masculin, 8. Sexe féminin, 4.
Total 12.
Mariages.FerlinelJoseph-Pierre, âgé de 34 ans,
tisserand, et DeclercqCathérine-Joséphineâgée de 28
ans dentellière.Lebon, Henri-Emmanuel, âgé de 23
XTIIl6 ANNIVERSAIRE DE I." IN DÉ PEND AN CE BELGE.
(Géants Dragon» Char» allégoriques). Suivi du Programme officiel et du Compte-Rendu des Fêtes et Cérémonies publiques.
Un volume grand ï/i-8royal, imprimé avec luxe, illustré de nombreuses et splendides gravures
Toutes les livraisons jugées nécessairesaprès la sixième, seront données gratis aux premiers souscripteurs.
aperçu abrégé
6 LIVRAISONS f 1" livraison. Char de la Gloire Militaire, Géants, etc. 2e. Distribution des drapeaux aux Gardes civiques, etc. 3". Char d'Anvers, le Navire, Char
de Rubens, ete. 4e. Bal du Cercle, Congrès agricole et horticole, SaHe des Fruits, etc., Portraits, etc. 5e. Exposition du Bétail, vue de l'Esplanade,
description etc. 6e. Séances de l'Aeadémie, du Congrès de la Paix, Distribution des Récompenses, etc., Portraits, etc., Exposition des Beaux-Arts, Principaux
historique. I Tableaux, Portraits, etc. Le» deux premières livraisons sont en vente au bureau de cette feuille.