EXTÉRIEUR. Folkstoneà Boulogne, deux ou trois fils métalliques cer taine distance l'un de l'autre il serait en effet peu pro bable qu'un accident arrivât la fois tous. Du reste, si un des fils métalliques venait être endommagé par quel que accident, la compagnie du Sud dispose d'un nombre tellement considérable de bateaux Aapeur de toute di- menlion, que l'accident pourrait être réparé dans le plus bref délai. Quand nous songeons qu'en rattachant par l'établissement d'un télégraphe électrique les deux plus grandes capitales de l'Europe, sans que la Grande-Breta gne perde rien de la force de sa position insulaire, nous pouvons nous attendre avec quelque confiance au succès prochain et définitif des essais tentés par les hommes de la science. IR WCE. P\bm, 17 janvier. Tout le monde reconnait qu'en présence d'un déficit qui menace de s'é lever 715 millions la fin de 1849, et jiour lequel on n'a en perspective que 435 millions de ressources extraor dinaires, il est urgent d'adopter quelque grande mesure qui arrête le mal dans sa racine. Les cabinets qui se sont succédé depuis 18 mois n'ont pas assez compris que dans un temps de révolution et de malaise on devait plutôt chercher l'équilibre des finances dans l'économie que dans l'augmentation des impôts. On a fait, il est vrai, quelques économies qui s'élèvent peut-être 7 ou 8 millions pour tous les ministères. Mais ces économies n'ont eu pour résultat que de diminuer les appointements des petits fonctionnaires et d'augmenter encore le malaise public. En même temps on a procédé par voie d'impôts dans un moment où le commerce était mort, où le fermier ac pouvait pas placer ses produits on a exigé l'impôt extra ordinaire des 45 c. Puis M. Goudchaux avait présenté l'assemblée nationale un impôt sur le rcvcr.u qui devait produire 00 millions. Nous croyons que M. Passy a bien fait de retirer le projet d'impôt, et nous ne croyons pasque M. Goudchaux, qui doit profiter de l'initiative parlementaire pour le re produire en son propre nom, parvienne h le faire adopter. Cet impôt soulèverait bien d'autres réclamations que celui des 45. Une taxe de ce genre ne peut s'établir que dans un moment de grande prospéritécar alors le commerce qui est en bénéfice consent volontiers prélever quelque chose sur ses profits pour le gouvernement. Mais dans un moment de désastre financier, lorsque 0 maisons sur 10 ont suspendu leurs paiements et que toutes les autres perdent constamment depuis 10 mois, on se demande sur quelles bases on pourrait établir l'impôt du revenu. On sait aussi que dans la plus grande partie des établissements publics et particuliers on a été obligé de réduire d'un tiers ou d'un quart les appointements des employés. Voudra- t-il encore que létal prélève son income-lax sur les trai tements réduits. Il n'est malheureusement que trop vrai qu'à une époque de révolution l'établissement de nouveaux impôts ne fait qu'accroître le malheur public et retarder le rétablisse ment de l'équilibre. La seule chance de salut serait de procéder par voie de grandes économies, et l'on n'y par viendra que du jour où le ministre des finances sera le chef du cabinet et aura la haute main sur tous les détails des divers départements ministériels. Il ne s'agit pas de réduire mesquinement les traitements de quelques fonc tionnaires qui ne sont pas déjà payés très-largement. Il faut concentrer et simplifier le travail, profiler des va cances naturelles pour faire des suppressions et non pas destituer pour retraite d'emploi. Jn ne saurait croire com bien le système de concentration produirait d'économies au trésor, en évitant lestioinbrcuses filières, par lesquelles chaque recelte et chaque dépense doit traverser, avant de figurer sur le budget général du trésor. Si le gouvernement adoptait en même temps une large réduction de l'armée, qui pourrait produire une économie je prendrai les vêtements' d'un pâtre pour n'être pas re marqué dans ces montagnes sauvages; au lever du soleil prochain, j'arriverai ces monts inconnus dont les bri gands se sont plu dompter lesaspérités rebelles, parce que cela semblait impossible l'homme, et, la nuit suivante, je serai peut-être bien près de l'antre où dort l'ennemi. Étes-vous sur de pouvoir le découvrir? Je vous ai dit qu'une carte envoyée par une main mystérieuse m'indiquait les sentiers escarpés ou souter rains qui y conduisent... Et puis, dans de semblables instants, autre chose que la vue nous guide, autre chose que les pas nous emporte sur le chemin. La physionomie de d'Alvimar contrastait beaucoup en ce moment avec celle du jeune enthousiaste malgré l'a mitié qui eût dù lui faire partager les émotions de David, et lui donner les plus vives craintes pour sa vie, on ne voyait sur les traits du baron qu'un sourire d'incrédulité pour la réussite du projet dont on lui faisait partjoint l'expression d'une douce pitié pour le jeune hominc et d'une tendresse profonde. Est-il possible, dit-il David, que vous renonciez si follement la ie, vingt anset quand nul sujet de cha grin ne vient troubler votre raison Homme du mondevous comprenez bien qu'on se brûle la cervelle ou qu'on se jette dans la rivière par dé sespoir d'amour ou de fortuue, et vous ne comprenez pas qu'on expose ses jours dans l'espoir de la vie éternelle. Et qu'avez-vous fait de ces remords qui vous tour mentaient la pensée d'aller massacrer celui qui vous a sauvé la vie de 150 200 millions, ce serait un grand pas de fait vers le rétablissement de la confiance; alors les affaires repre nant leur activité, produiraient une augmentation de re cettes pour le gouvernement, et des impôts, dont la réalisation est impossible pour le moment, pourraient devenir une exécution facile. Le gouvernement a, dit-on, reçu la nouvelle que l'é quipage de la Vénus, goélette française, qui fait partie de notre escadre de la Plata, avait été assassiné par des prisonniers argentinsque ce navire de guerre était chargé de conduire Martin-Garcia. Le commandantM. Girauda dit-on péri. On annonce le départ prochain pour Montevideo d'un capitaine de génie el d'un capitaine d'état-major, chargés d'examiner la situation de la ville et de mettre en état les ouvrages de défense. Le bruit s'est répandu qu'en vertu d'arrangements se crets, intervenus avec le gouvernement de la république la France s'était engagée tenir prêts un corps de 12,000 hommes, pour la solution de la question romaine. On as sure que e'est le maréchal Bugeaud qui commandera, le cas échéautles troupes expéditionnaires. Le nombre de demandes de secours adressées au prési dent de la république surpasse toute croyance. Ces de mandes s'élèvent aujourd'hui 24,000. On y sollicite toute espèce de chose, des places, de l'argent, etc. On y requiert aussi du président de vouloir bien dégager des reconnaissances du mont-de-piété, ces dernières deman des atteignent le chiffre de 1,000 environ. Elles repré sentent une valeur de 100,000 francs débourser. La chambre des mises en accusation et la chambre des appels de police correctionnelle, réunies sous la prési dence de M. le premier président, ont rendu aujourd'hui l'arrêt dans l'affaire de l'attentat du 15 mai. Tous les prévenus qui étaient compris dans l'ordonnance de prise de corps ont été mis en accusation et renvoyés devant la cour d'assises de la Sciue. Les sieurs lllanqui, Flotte, Martin dit Albert, Barbès, Sobriro, Raspail, Quentin, Dégré, Larges, Bonne, Thomas, Louis Blanc, Scigncurct, Honncau, lluber, Lavrion et Napoléon Chancel, sont accusés d'avoir, en mai 1848, commis un attentat, ayant pour but de détruire le gouvernement, et d'avoir, la même époque, commis un attentat ayant pour but d'exci ter la guexre civile, en portant les citoyens s'armer les uns contre les autres. Les sieurs Cortais, Caussidière et Yillain, sont accusés de s'être rendus complices desdits attentats, eu aidant et assistant avec connaissance les auteurs dans les faits qui les ont préparés ou facilités dans ceux qui les ont consommés. Huit de ces accusés sont contumaces, ce sont les sieurs Louis Blanc, Scigncu rct, llonncuu, lluber, Caussidière, Lavrion, Chancel et Nillain. Gazette des Tribunaux.) On lit dans la Sentinellejournal de Toulon: Les navires vapeur qu'on a reçu ordre de mettre en armement, sont prêts aujourd'hui prendre la mer. On ignore toujours la destination de cette flottille, bien que le bruit ait couru déjà qu'elle devait porter les troupes Civita-Vcccbia. Aujourd'hui, une autre version s'accré dite, d'après laquelle, le roi de Naples, refusant la média tion de la France et de l'Angleterre dans ses différends avec la Sicile, ces deux dernières puissances seraient décidées s'imposer de vive force. Si, d'un autre côté, la Russie, l'Autriche et l'Espagne ont pris l'engagement de s'opposer cette intervention, nous devons nous, at tendre un conflit qui, nous l'espérons encore, sera évité par la diplomatie. ESPAGNE. Mariai», 11 janvier. Dans la séance du sénat du 10 janvier, M. Mon, ministre des finances, répondant des observations critiques du séna- Par une dernière grâce, le ciel les a fait disparaître. J'ai jeté loin de moi l'arme (pie m'a laissée le brigand. Je n'ai pour le percer que ce faible poignard qui repose là dans ma ceiuturc. Mais cette arme est bénie par l'es pérance le courage et la foi elle saura porter un coup vainqueur Et s'il en était ainsi, pensez-vous que ce coup reste rait sans vengeance? Qu'importe que ma tombe s'ouvre, quand pour con soler mon ombre, il viendra retentir autourd'ellc l'hymne de reconnaissance et d'amour de toute la France délivrée. Malheureux Oh ne dites pas malheureuxje crois et j'espère Le front de David rayonnait d'un éclat surnaturel comme celui de l'archange au moment de terrasser le démon. La porte du cabinet s'ouvrit. Isaure parut, et cette lu mière radieuse, qui se voyait sur les traits du martyr, éclairait aussi ceux de la jeune fille. Elle passa un bras autour de David et pour la première fois le serra sur son cœur, tandis que son visage, d'où l'éloignaient ses beaux cheveux noirs, offrait au jeune homme une exaltation digne de se fondre avec la sienne, un regard qui, sem blable un rayon du cieldevait encore enflammer son courage. Isaurc avait tout entendu, tout compris; le mystérieux dessein de David lui était maintenant connu dans toute son audace et sa sublime abnégation. A celle révélation soudaine, la jeune fille avait repris un instant sa piété ardcule et passionnée; elle comprenait le devoùincnt de teur Collado sur les finances nationales et leur adminis tration, a dit: Le gouvernement sait très-bien que ses ennemis se plaisent répandre, dans une mauvaise in tention de faux bruits sur le projet qu'il peut avoir en matière de tarifs. Sans annoncer encore ici, la déter mination que le gouvernement croira devoir adopter sur une question aussi délicate et aussi compliquée; je déclare cependant, qu'aucune des industries du peuple espagnol n'aura souffrir des réformes que veut faire le gouverne ment au contraire, le gouvernement protégera aussi soigneusement que possible, tous les intérêts existants et acquis: cl d'ailleurs, il ne tranchera aucune des questions qui pourront surgir, sans le concours des corps législatifs, toutefois, il ne faudra pas perdre de vue que le gouver nement ne manquera pas de tenir compte des grandes dépenses faites et faire par la nature des besoins du commerce et de la protection duc tous les intérêts de l'état. ITALIE. Rone. La nouvelle de l'excommuni cation lancée par le Pape contre les révolutionnaires de Rome, est pleinement confirmée. HONGRIE. Des lettres particulières de Pcsth an noncent que le corps du ban est entré le premier dans les immenses re'mnchements, où il n'a pas trouvé moins de C canons de 12 livres cncloués. Les autres armes et munitionsontété emportées par les insurgés, qui s'étaient retirés, par le chemin de fer, vers Szolnok sur la Thciss, avant l'arrivée de l'armée impériale. Les villes prises sont tranquilles. La plupart des personnescomproinises.se sont enfuis avec la garnison magyare. [Réforme allemande.) En Autriche on vient d'abolir l'exemption du service militaire dont jouissait la noblesse, et on a établi la con scription et tirage au sort, en réduisant la durée du ser vice militaire (i ans (de l'âge de 20 26 ans.) Marché ii'ïpres, du 20 Janvier. Aucun changement n'est survenu dans les prix du froment au marché de ce jour. 412 hectolitres se sont rapidement vendus aux prix de 16 18 fr. en moyenne 17 fr. l'hectolitre. Le seigle s'est également vendu peu près, aux mêmes prix qu'au marché précédent. Ces prix ont varié de fr. 3-20 9-80; prix moyen: fr. 9-50 l'hectolitre. 43 hecto litres ont été exposés en vente. Les prix de l'avoine ont baissé de 13 centimes l'hec tolitre. 20 hectolitres se sont écoulés de fr. 5-50 6-25 prix moyen 5-87 l'hectolitre. Les fèves se sont vendues avec 20 centimes de hausse l'hectolitre. 66 hectolitres ont été acquis au prix de fr. 9-80 l'hectolitre. Les pommes de terre n'ont pas change de prix. 2,300 kilogrammes se sont écoulés raison de fr. 8-25 les 100 kilogrammes. État-civii, u'ïpki», du 14 Janvier au 20 inclus. Naissances: sexe masculin, 3. Sexe féminin, 4. Total 7. Un mort-né du sexe masculin. Mariages. Vande MoortelFrançois-Ignaceâgé de 28 ans, maçon, et D'hellem, Virginie-Éinélie, âgée de 27 ans, domestique. Décès. Fynaut, Reine-Cécile, âgée de 72 ans, jour nalière, veuve de Pierre-Jean Janssens, rue de Grimininck. Aernout, Monique, âgée de 70 ans, dentellière, céli bataire, rue de Kauwckind.RainskindtAlphonse- Frédéric, âgé de 20 ans, barbier, célibataire, rue de Menin. Vereecke, Cathêrinc-Thérèse, âgée de 74 ans dentellière, célibataire, rue de Menin.Vlamynck, Jeanne-Claire, âgée de 85 ans, dentellière, célibataire, ruedcl'Hôpital S'Jean. Eeckhout, Marie-Thérèse, âgée de 17 ans, 8 mois, dentellière", rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin 1 Sexe féminin 3. Total 4. Davidelle aurait voulu le partager. Cette religion che valeresque cette intrépidité délirante allait bien son esprit de femme, son enthousiasme naturel qui ne de mandait qu'à s'exercer, et l'eût rendu capable de s'élever elle-même ces grandes résolutions qui flottent au-dessus de tous les intérêts terrestres. Elle ne disait rien David pour le détourner de son sacrifice, et eût frémi de l'y encourager, mais elle le serrait dans ses bras elle oubliait un moment pour lui tout le reste du monde elle l'aimait. Par une contradiction étrange, d'Alvimar, qui avait souri du fanatisme du jeune hommetressaillit de dou leur en trouvant ce même sentiment dans l'âme d'Isaure. Ce n'était pas la misérable jalousie de la voir un moment sur le sein de ce jeune infortuné qui le faisait frissonner ainsi; sa souffrance venait de plus haut. Pâle comme la mort, appuyé contre la muraille et les bras croisés, il les regardait tous deux en silence. Isaure! Isaure! s'écria David, je ne croyais pas que cet adieu serait si doux il vaut toute une vie de bonheur. Maintenant tu sais quelle destinée est marquée pour moi, quelle grande tâche il me faut accomplir avant de revenir tes pieds; tu le sais et tu ine bénis; ton âme est unie la mienne: elle me couvrira de ses ailes pendant le dou loureux voyageelle marchera comme un esprit céleste devant moi et je parviendrai toujours une fin digne de Dieu et de toique ce soit ou le succès ou la mort. Ainsi, quoiqu'il arrive, ne me plains pas; adieu, adieu. Il la serra dans ses bras et sortit précipitamment. D'Alvimar aussi s'éloigna sur ses traces. [La suite au prochain n'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3