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les mauvaises passions, on leur donnera si bien carrière
qu'on aura ce que les rouges ont produit Paris par leurs
prédications: la discorde et la désaffection partout.
Le journal des bedeaux lance au Progrès une mau
vaise pointeparce qu'il ne s'est plus occupé de ses ca
lomnies et de ses dénonciations et n'a pas relevé certain
conte d'une blague tabac. Nous avons indiqué l'opi
nion publique le but de ces calomnies et de ces dénon
ciations, l'agent qui les propageait, le plan ourdi contre
les professeurs de l'école communale qui ne voulaient pas
se vendre, et nous croyons avoir rempli notre devoir. Les
lazzis du Journal des Baziles nous dégoûtent et nous ne
voulons pas remuer ce fumier clérical, qui ne peut que
laisser échapper des émanations empoisonnées.
Dans la séance du 28 Février dernier, une question qui
touche une commune de notre arrondissement a été
renvoyée parla Chambre au ministère, pour être soumise
un supplément d'instruction. Nous voulons parler de la
séparation du Ploegsteert de la commune de Warnêton.
Elle avait été consentie par les deux intéressés et le con
seil provincial avait émis son avis favorable, en renvoyant
la délimitation la députation permanente qui n'a pris
pour base, ni le plan présenté parle Ploegsteert, ni celui
de Warnêton, niais a élaboré un nouveau projet qui
affectait seulement 1,100 hectares Warnêton, et 2,362
hectares au Ploegsteert. C'était une iniquité qu'on allait
ronsacrer,car, certes, il ne pouvait entrer dans l'idée de
personne de ruiner(lKur/iétort pour ériger Ploegsteert en
commune. M. Alph. VandenPeercboom a été rapporteur
de cette affaire et la Chambre a sanctionné la conclusion
du rapport.
Correspondance.
A Monsieur l'éditeur du Progrès.
Messines, 2 Mars 1819.
Monsieur, •-
Nous sommes vraiment fâchés pour l'officieux corres
pondant extraordinaire du Propagateur mais,dans notre
dernier compte-rendu des fêtes et réjouissances carnava
lesques passées, nous n'avons relaté que ce dont nous
avions été absolument témoins oculaires et auriculaires.
Quant certaines appréciations que nous avons faites,
entre autres de la scandaleuse et dégoûtante mascarade
dans laquelle la justice était ignoblement travestie, vili
pendée et parodiéenous nous sommes rendus il est
vrai, l'écho du public, ni plus ni moins.
Nous ne perdrons pas notre temps relever les pauvres
et mensongers radotages du correspondant extraordi
naire, au sujet des diverses sociétés dont nous avons
parlé. A de telles impostures, aussi plates qu'ineptes, il
n'y a qu'une seule réponse faire: le silence du mépris.
Du reste, il est connu le correspondant: car il res
semble, s'y méprendre, comme deux gouttes d'eau
enfin, l'auteur de certain Appel aux électeurs de Mes
sines, qui n'a échappé cette l'ois, que par miracle (pour
n'en pas dire plus long) au travers des mailles de la jus
tice. On vous connait beau masque, ou plutôt laid
masque. Inutile, peine perdue, de chercher vous cacher
davantage.
Mais des masques, passons aux animaux. Ce ne sera ni
le moins plaisant, ni le moins drôle de l'affaire. Écoutez.
Nous savions, il y a (rente ans et plus que le correspon
dant était bon tout, propre tout, capable de tout.
Mais nous le confessons en toute humilité, nous ne nous
serions jamais doutés qu'il était encore par dessus le
marché, cornac et belluaire.
Du reste, l'occasion propice, est excellente. Voici
la foire d'Ypres, nous conseillons au correspondant, mais
qu il se hâte, dy mener et d'y exhiber sa ménagerie,
y compris sa personne, et les siens, bien entendu. Si elle
n est pas rare, elle est assez complète du moinspart
même les loups, vieux et jeunes, dont il nous a fait une
aussi spirituelle que véridique biographieen attendant
la sienne, sans doute, et celle de tous les siens (l) mâles
et femelles. Ce sera bien autre chose vraiment, l'on peut
y compter, que les loups en question.
gorge déployée.
Cependant un cri s'élève, se répand, roule au loin dans
toutes les rues.
Les contrebandiers se sauvent les contrebandiers
s'en vont!
Les habitants arrivent en foule aux portes et aux fenê
tres pour les voir.
Le peuple qui n'est pas difficile en fait de divertisse
ment se décide prendre le spectacle de leur fuite la
place de celui de leur supplice. A cette audace inouïe
cette évasion en plein jourgrand bruitla face des
autorités et des foi-ces de la ville, ce tableau la fois
imposant et burlesque, un accès d'enthousiasme et de
gaité s'empare de la population la joie électrique des
contrebandiers se communique tous les habitants font
entendre d'immenses éclats de rire, battent des mains sur
leur passage, et les accompagnent dejoyeuses acclamations.
Les fugitifs arrivèrent ainsi aux portes de Valence.
Cependant, les environs de la prison sont le théâtre
d une rumeur et d un trouble sans pareil. Les soldats,
revenus de leur stupéfaction, sont entrés dans la maison
de détention, ettrouvant le geôlier absent et les portes
ouvertes, ont semé l'alarme et battu la générale. On se
précipite vers la cellule qu'occupait le capitaine, ne sa-
Aussi, et en attendant, voilà un résumé de la nomen
clature des différents animaux, etc., composant la ména
gerie du futur maître et secrétaire de baraque.
1° l'n chameau femelle, Ie qualité, quoique de petite
espèce répondant au nom de ma sœur, croisant avec le
dromadaire ci-après.
2° Un dromadaire, pur sang (ne lisez pas scrofuleux),
venant du Caire, en Egypte, arrivé par le Necker en
Allemagne, et répondant au nom de Louis, animal vorace
et glouton, excessivement dangereux et méchant, et ne
croisant avec sa chamelle que pour dévorer la pitence
commune du râtelier de la pauvre et laide bête. (N. B.la
justice a l'œil dessus.)
5" Plusieurs lices ou chiennes de diverses espèces
qualités et pelages, et surtout offrant ce phénomène
zoologique, qu'elles sont caressantes toute 1 année.
4° Différents ours, singes et perroquets, dont 1 éduca
tion ne laisse rien désirer, nommément dans le genre
des renards qui suivent:
5° Plusieurs serpents, couleuvres et vipères, ainsi
qu'une collection de vautours royaux, dits komngelyke
sieren.
6" Deux chevaux savants, plus savants même que leurs
maîtres, tirant les cartes, disant la bonne aventure, etc.,
propre tout service, surtout celui de la gendarmerie
et dont on trouverait difficilement les pareils (au rebours,
c'est-à-dire,) dans les théâtres et cirques olympiques
même chez Franconi.
7» Un autre cheval, un véritable criquet, presqu'aussi
savant lui-même que son maitre (le vieux renard ci-
dessous) et remarquable surtout, par une avant jambe
estropiée, ainsi que par ses deux genoux couronnés, (Cet
intéressant animal répond aussi au nom de Louis, tout
comme le dromadaire).
8° Plusieurs autres animaux très-connus et venant on
sait fort bien d'où, comme par exemple, d'Amsterdam
et de Paris, de Langcmarck, de Menin et de Stavelot.
Les dits animaux sont forts prudents et rusés, ils aiment
le mystique et l'occulte: aussi ne les inontre-t-on qu aux
amateurs affidés et moyennant double rétribution en
core.
9° Un onagre, ou âne sauvage, de la forte et plus mé
chante espèce, n'ayanten tout et pour tout bien que son licol
et son bât appartenant son maître, remarquable par ses
deux longues et énormes oreilles en forme de cornes, et
tellement mauvais et dangereuxqu'on l'a surnommé le
bourreau des ânes. (Cet animal de la race asine répond
au nom de Pierre).
10". Finalement et pour abréger, un assez grand
nombre de renards, loup-ccrviers, vieux'ct jeunes, roux,
noirs et blancs, (comme des meuniers et des boulangers)
venant des bois dits de la bande noire et du vry-huscli,
et parmi lesquels un surtout bien connu de l'officieux
correspondant extraordinaire et remarquable tant par sa
ruse, son apreté la curée et la rapine (il chasse de
race d'ailleurs)que par la laideur de son museau tout
couturé et par son nez chancrcux.
Qu'on se le dise.
Eh bien concevez que ees animaux là valent bien les
loups du correspondant. Qu'en dites vous
Pour le surplus si la justice souffre et tolère qu'on la
travestisse et fa tourne publiquement en ridicule, cela la
regarde. Après tout, cela nous offrira concurremment
avec les lettres et les appels du correspondant du Propa
gateur, ample matière rire, et par le temps qui court,
ça ne tombera vraiment pas mal, car comme le dit cer
tain refrain
Pinson est Je fous, plus on rit.
Veuillez agréer, etc.
VOS ABONNÉS MESSINOtS.
(i) Pour peu que cette clique se remue encore, nous prierons la
rédaction, de suspendre la publication de Mandrin, et pour cotuhler
la laruue nous donnerons la biographie de tous; les lecteurs ne
perdront pas beaucoup au change, car les agents de certain secré
taire, chef de la bande noire, valent quelques exceptions près
celle de Maudiiu.
Dans son dernier n° du lr Mars, le Propagateur se
permet l'occasion d'un bruit peu fondé de déplacement
du Dr Poupart, une digression ricanneuse et de très-
chant encore si tous les prisonniers ont pris la fuite mais
on ne peut ouvrir la porteque Mandrincomme nous
l'avons dit, a fermée en (bilans avant de descendre par
la galerie, et on n'entend l'intérieur que les cris de dé
tresse et les gémissements des trois gardiensque les
bandits ont fait prisonniers en emportant la clé avec eux.
La porte est enfoncée et par les paroles entrecoupées
qu'on obtient d'Eustachc, du portc-elés et du soldat, tous
trois tremblants, épouvantes, demi-ivres, demi-endormis,
le mystère est dévoilé. Aussitôt les troupes s'assemblent,
les brigadiers montent cheval, un officier supérieur les
commande, et on se met la poursuite des fugitifs.
Ceux-ci avaient gagné de l'avance, mais la troupe était
cheval et pouvait encore les rejoindre les chances
étaient égales.
Parmi les plantations d'oliviers, d'orangers, les riches
vergers, les gracieux jardins qui s'étendent sur les bords
du Rhône au-dchors de Valencela bande des contre
bandiers et celle des soldats de cavalerie qui la suivaient
marchaient peu de distance l'une de l'autre.
La brigade était cheval: mais le grand air, le beau
soleil, l'espace libre des champs avaient donné des ailes
aux fugitifs ils allaient de colline en colline comme sou
levés par le vent. Les soldats se pressaient sur leurs
mauvaise grâce, au sujet de la place de médecin des Pom
piers, que celui-ci laisserait vacante par son départ. Cette
eloserie peu généreuse, ressemble par son style et sa ter
minaison épigrammatiques d'autres pareils antérieure
ment, et apparemment issues de la même source.
Son auteur, en prodiguant sesavis aux intéressés,laisse
percer ses doléancesde ce que en vertu de ses droits
acquis, il ne puisse entraver l'avenir des médecins dé-
butans et mesurer leur carrière ses ressentimens.
Mais il oublie qu'abandonnés leur propre mérite et
remplir des postes tous d'honneur et de généreuse abné
gation ils n'aient jamais songé tracer quelques lignes
contre le cumul désespérant dont jouissent en cette ville,
les médecins qui les ont dévaucés. Quoi tel docteur par
exemple d'une fortune indépendante, étant la fois mé
decin de l'hôpital civil, médecin de la maison de santé
médecin d'un hospice de vieillards, médecin d'un bureau
de bienfaisance, médecin d'une école d'orphelins, mé
decin de plusieurs institutions religieuses, ose trouver
mauvais qu'un autre au début de sa carrière, emploie ses
talcns servir gratuitement un corps auquel la ville est
redevable d'une partie de sa sécurité, et c'est aux réputés
omnipotens du jour qu'il devrait le tort d'une si dange
reuse faveur
Nous trouvons que l'auteur aurait plus sujet de crainte
et de mécontentement, si l'égal de ce qui se pratique
dans d'autres parties, ces mêmes omnipotents usant de
l'équité qui les distingue, songeaient donner la ques
tion du cumul en matière de médecine, une solution sa
tisfaisante en opérant une répartition convenable des
places rétribuées, car si les uns ont acquis des droits,
il est juste que les autres en acquièrent leur tour. Z.
VILLE D'YPRES. COXSEII, Cdhmiïai..
Séance publique fixée au Lundi, U Mars 1849,
deux heures et demie de relevée.
ordre du jour:
1° Communication de pièces.
2° Arrêter le rôle de la taxe provinciale sur les chevaux
et bêtes cornes.
3° Arrêter le rôle pour la perception de la taxe sur les
chiens.
4° Arrêter le compte du collège commuai pour 1847.
TERRIBLE IXtENDIE A C.1XB.
On nous écrit de Gand:
Hier, vers huit heures du soir, un incendie a éclaté
dans le magasin au bois de M. Van Iraschoot, rue de
Courlrai. Le vent, qui était des plus violents, fit faire
l'incendie de tels progrès qu'en peu de temps le magasin
et une vingtaine de maisons étaient tout en feu. On n'a
jamais vu de pareil désastre Gand.
Outre la perte de toutes ces maisons, nous avons dé
plorer la mort de plusieurs personnes qui ont été victimes
de leur dévouement on cite entre autres le lieutenant-
colonel Clermont, du 12me régiment de ligne, un
nommé Vanden Abeele, peintre, officier de la garde ci
vique Fiamoud, boulanger, et deux autres personnes,
dont on ne connaît pas encore les noms.
Au moment où je vous écris, plus de vingt mille per
sonnes sont aux environs du lieu du désastre, les pom
piers sont encore occupés éteindre le feu qui s'élève
encore des décombres.
Sont démissionnés de leurs fonctions avec faculté de
faire valoir leurs droits une pension de retraite:
Le sieur Deroo, L.-C., receveur des contributions di
rectes, douanes et accisesNieuport, province de la
Flandre occidentale.
Le sieur Ligv, C.-F.-J.-G., contrôleur des accises de 5"
classe, avec rang personnel de contrôleur de lro classe
Ypres, province de la Flandre occidentale.
Le sieur Aineye, J., receveur des contributions di
rectes, douanes et accises Popçringhe, province de la
Flandre occidentale.
Le sieur Vandcnkerchove, E.-J., receveur des contri
butions directes et accises, Pitthcmprovince de la
Flandre occidentale.
traces: tantôt les voyant disparaître dans le vallon ou les
taillis d'orangers; tantôt gagnant sur eux quelque dis
tance, tantôt les perdant de vuè toul-à-fait.
Des lieues se firent ainsi.
Ceux qui marchaient en avant arrivèrent devant un
large étang, formé par une petite rivière qui tombait
d un rocher très-élevé, jaillissait en cascade, s'arrondissait
en bassin et coulait de là dans le fleuve, jetant autour
d'elle, dans ses bonds impétueuxdes nuages de pluie
fine et scintillante que le vent dispersait de tous côtés.
Les soldats de la maréchaussée pensèrent que les fuyards
seraient arrêtés par cet obstacle et pressèrent le pas pour
les atteindre. Us n'étaient plus qu'à une très-petite dis
tance et croyaient déjà saisir leur proie. Mais les coura
geux enfants des déserts s'élancèrent la nage et voguèrent
bravement au milieu des ondes bouillonnantes, tandis que
les Çcivaliersdont les chevaux ne pouvaient tenter un
pareil passage, demeurèrent attachés la rive.
On vit encore une fois la bande vagabonde reparaître
sur le sommet de la roche opposée. Bruno alors se re
tournase pencha sur la cascade, fil triomphalement
flotter son drapeau aux yeux des brigadiers; puis la troupe
entière disparut tout-à-fait derrière les vagues de vapeur
argeutée. (La suite au prochain n".)