EXTÉRIEUR. Coolscamp 3° Félix de Liere. (ils de François, âgé de 15 ans, ouvrier, né Thielt et domicilié Coolscamp, et 4° Edouard Vermander, fils de Pierre, âgé de 15 ans, né et domicilié Coolscamp, ouvrier, convaincus d'avoir commis plusieurs vols avec circonstances aggravantes ont été condamnés le premier, dix années de travaux forcés, l'exposition et dix années de surveillance, la seconde six années de la même peinel'exposition et six années de surveillanceles troisième et quatrième ayantagisansdisccrncment, être placés dans une maison de correction pendant huit ans. Les eo-aceuscs François de Lacre et Auguste Gucllcmyn, ont été acquittés. Audience du 24 mars. Les nommés Caroline Deman, fille de Joseph âgée de 25 ans, ouvrière, nce et domiciliée Clcrcken et Louis Dcwynfils de Françoisâgé de 40 anstonnelierné et domicilié iseghem, convaincus de vols avec circonstances aggravantes ont clé condamnés, la première deux années d'emprisonnement cl le second aux travaux forcés per pétuité, l'exposition et la marque des lettres T. P. Le co-accusé Angebcrt Verslype a été acquitté. Complot découvert il Bruxelles. Les journaux de Bruxelles, arrivés ce matin, contien nent les détails suivants sur un complot révolutionnaire qui devait y éclater ce soir. Heureusement, il a été dé joué. Nous lisons dans Y Indépendance: Nous apprenons de source certaine que douze membres de la Société démocratique et sociale des Droits de l'ou vrier, établie Bruxelles, ont été arrêtés hier matin (sa medi), sous la prévention d'avoir conçu et arrêté le projet d'incendier dimanche soir les casernes et autres édifices publicsl'occasion du banquet démocratique et social de Molenbcek-Saint-Jcan qui devait avoir lieu au Prado. On nous assure qu'ils devaient également faire éteindre le gaz, au milieu de la nuit, l'aide d'intelligences qu'ils auraient eues dans l'établissement du gaz, et qu'ils vou laient profiter du trouble et des désordres occasionnés par l'incendie, pour tenter un coup de main contre le gou vernement établi en Belgique. Nos trois juges d'instruction sont occupés en ce moment interroger les prévenus, tous ouvriers en général très- mal notés. On lit dans l'Émancipation: Nous apprenons que douze arrestations viennent d'être opérées hier Bruxelles. Les individus arrêtés sont pré venus de complot, qui devait éclater dimanche soir, propos du banquet démocratique annoncé comme devant avoir lieu au Prado, Molcnbeck-St-Jean. D'après ce qui transpire, un ouvrier aurait été gagné pour, certain signal donné entre onze heures et minuit, couper les con duits du gazomètre et plonger ainsi la ville dans l'obscu rité, afin de favoriser une démonstration révolutionnaire. Il paraît que l'autorité avait eu vent depuis quelques jours dece complot. La démolition du pont rue de l'Église, a été le résultat des informations parvenues la police sur celte affaire. 11 paraît aussi que quelques étrangers devaient arriver Bruxelles au même moment. On s'occupait beaucoup de cet incident dans les couloirs de la Chambre; et la surprise était d'autant plus grande, que nous ne passons pas jusqu'ici pour un peuple de conspi rateurs. On assure qu'indépendamment de la déroute causée par les arrestations qui ont été opérées hier, un obstacle matériel fait présumer que le banquet démocratique, an noncé au Prado pour aujourd'huine pourra pas avoir lieu. Il parait que le local avait été mis la disposition de nos démocrates l'insçu de la personne qui l'a affermé jusqu'au l" mai; et celle-ci ayant revendiqué son droit de locataire, le banquet doit manquer défaut de local. iii.II des bonnes religieuses. Quelques mois de cuisantes dou leurs avaient précipité le cours du temps sur sa tète, et bien avant l'âge il présentait l'aspect d'un vieillard qui sur la pente où il descend baisse la tête et revient triste et mécontent de la vie. Isaures'assit sur une motte de gazonàscs pieds, comme autrefois!., hélas! c'était un temps qui semblait bien éloigné d'elle, et qui datait de six mois peine. En se retrouvant auprès de son pèredes religieuses ses compagnes, aux rayons dece beau jour, dans cet air empreint d'une émanation fortifiante de feuillageelle se rappela l'événement qui venait de l'accabler dans sa cel lule comme un songe funeste; elle se crut de nouveau fixée pour toujours dans la sainte demeure, et fit avec son père des projets d'avenir, comme pour achever de s'étourdir et de dissiper ses impressions terribles. Oh n'est-ce pas, disait-elle, vous viendrez souvent me voir, toute la saison sera encore belle;,et puis cet hiver, si vous êtes trop faible pour sortir et traverser une mauvaise route, notre bonne supérieure me donnera une permission pour aller Saint-Romain... Je pourrai me présenter chez vous, ajouta-t-elle avec un soupir. Hélas vous êtes toujours seul maintenant. Oui, la vue du monde me faisait mal; je me suis démis de la place de maire; je vis seul avec mes souve nirs, dans cette maison du faubourg, où tu es née, où j'ai perdu ta mère. Mais quand je pourrai t'y voir, mon Isaure, je ne regretterai plus rien du monde. Assurément, reprit-elle avec une triste humilité, je pourrai rester près de vous; l'hiver nous garantira de Plusieurs individus ont encore été arrêtés hier soir et ce matin, dans la ville et les faubourgs, par suite de la dé couverte du complot que nous avons annoncé hier. Indépendance Les journaux annoncent qu'un certain nombre d arres tations a eu lieu hier, l'occasion de projets anarchiques parvenus la connaissance de 1 autorité judiciaire. Nous apprenons que l'instruction se poursuit activement; mais nous ne pensons pas que le moment soit venu de donner des renseignements plus précissurcetteaffaire.(.l/o«ife»r.) FR1KE. Paris, 24 mars. Il n'était question la Bourse que de la découverte d'une conspiration. Les conspirateurs voulaientdisait-ons emparer de la per sonne du président de la République une trentaine d entre eux auraient été arrêtés. On parlait aussi de la possibilité d'une manifestation des clubistcs pour la journée de lundi. Une correspondance générale affirme que M. Guizot est réellement arrivé Paris et dit qu'il est descendu chez M. le duc de Broglic. Les casernes ont été sur pied toute la nuit et d assez fortes patrouilles ont parcouru divers quartiers de Paris. Aucune agitation extérieure n'a paru de nature mo tiver ces déploiements de forces. PAYS-BASS. M. la Reine a quitté dans la nuit sa résidence se rendant Tilbourg. S. A. R. princesse Albert de Prusse, part ce soir pour Tilbourg. Le corps des officiers de la garnison de La Ilayc a été réuni aujourd'hui par ordre supérieur sur la place d'Alexandre. Tous les officiers ont prêté serment de fidélité au Roi, entre les mains du général Voet, ministre de la guerre. On lit dans le Nieuvce notterdamschc Courant d'hier. Aujourd'hui, trois heures et demie de relevéedu perron de l'Hôtel-dc-Villeil a été donné lecture de la proclamation de S. M. Guillaume III. Une foule im- i> mense se pressait autour de l'IIôtel-de-Villc, et la lec- turc de la proclamation royale a été saluée par les cris de: Vive le Roi! On apprend avec satisfaction que le ministre des cultes, M. Van Hecmstra, qui se trouvait sérieusement indisposé ces jours derniers, va beaucoup mieux aujourd'hui. On écrit de Tilbourg, 22 mars: D'après ce que l'on apprend S. M. Guillaume III, se rend de nouveau Tilbourg au commencement de la se maine prochaine. Si les bruits se confirment, les restes mortels de S. M. ne seront transportés d'ici que vers le milieu de la semaine suivante. Tilbourg, auquel la présence du roi donnait auparavant un aspect si animé estdepuis la mort du souverain es timé, plongé dans un deuil profond. Toutes les boutiques, ainsi que les édifiées publics et particuliers, restent fermés, et malgré qu'il arrive chaque instant de hauts person nages, il règne dans la ville un morne silence. Par une proclamation royale du 25 mars, les ministres des affaires, des cultes protestant et catholique, ont été invités, chacun en ce qui concerne son département, prier Tes différentes communions religieuses de s'unir, dimanche prochain, aux solennités qui auront pour objet de demander eu Tout-Puissant de seconder et de bénir les efforts du nouveau roi pour maintenir et développer la prospérité du pays. toute visite; la neige et la glace s'étendront autour de notre maison isolée, et nous serons bien sûrs que personne ne viendra. Non, personne... mais tu seras tout pour moi... J'aurai bien soin de vous comme autrefois; puis le soir, je ferai votre partie de piquet et je vous lirai les livres que vous aimez, ceux que vous lisiez ma mère. Tu me parleras de ta douce voix et je serai plus heureux encore. Oh ce voile que je porte sanctifiera ma présence près de vous; il rappellera la religion consolante; vous croirez plutôt avoir vos côtés une sainte sœur de cha rité que votre malheureuse fille. Non, toujours ma fille, il faut que tu sois toujours mon Isaure nul ange du ciel ne pourrait te remplacer près de moi. Après quelque temps d'entretien doux et consolant, M. de Chavailles se leva pour aller prendre un logement dans le village voisin, où il avait voulu passer la nuit qui précédait la profession de foi d'Isaure, afin d'être tout porté pour la cérémonie du lendemain. Appuyez-vous sur moi, mon père, dit la jeune fille en l'accompagnant voyez, j'ai grandi juste ce qu'il fallait pour que votre bras se reposât sur mon épaule, et que je pusse vous servir de bâton de vieillesse. Puis un souille glacé passa tout-à-coup dans son sein et elle s'écria en tremblant: Oh je resterai près de vousn'est-ce pas j'y res terai toujours!.. Et ces motselle les prononça avec la fièvre de la La Haie, 23 mars. Dansla séancedela2f Chambre de ce jour, il a été donné communication de la réponse du Roi l'adresse de condoléance qui lui a été présentée aujourd'hui midi. Voici cette réponse: Messieurs Je suis profondément touché de la part que la seconde Chambre des États-Généraux prend la perte cruelle qui vient de nous atteindre, moi, mabien-aimée mère et toute ma maison. Cette part, les témoignages de reconnaissance qu'é veille la mort de mon père regretté, l'expression de l'at tachement et du dévouement de la nationme rendent cette adresse chère et consolante, et je vous prie, Messieurs, d'en exprimer ma reconnaissance la Chambre. Tous mes efforts tendront suivre les traces de mon prédécesseur, dont le cœur a battu jusqu'au dernier soupir pour la Nécrlande, et je me réjouis de recevoir l'assurance que la seconde Chambre, en attendant ma prochaine inau guration solennelle, est disposée, dès présent, me prêter son concours pour travaillerau bien-être du peuple fidèle auquel ma vie entière sera désormais consacrée et dont le bonheur est étroitement lié au mien. Dans la séance de la première Chambre des États-Gé néraux d'hier, laquelle assistaient tous les ministres, excepté celui des affaires du culte réformé, M. le ministre de la marine, en sa qualité de président du conseil des ministres, a fait la communication suivante: Messieurs, Lorsque le 17 mars dernier arriva la douloureuse nouvelle qu'il avait plu au Très-Haut d'appeler lui notre roi bien aimé Guillaume II, et qu'une douleur profonde remplissait tous les cœurs, les ministres du Roi pensèrent devoir communiquer tout d'abord aux représentants du peuple ce triste événement. Le journal officiel vous a appris, Messieurs, comment nous nous sommes acquittés de cette pénible tâche, ainsi que le langage que nous avons cru devoir adresser au peuple néerlandais. La communication que nous avons faite la seconde chambre a été suivie d'une invitation au président de cette chambre de la réunir dans le plus bref délai. Entretemps S. M. Guillaume III s'est empressé, la première nouvelle de la mort de son auguste père, de se rendre au milieu de nous, et quoique plongé dans l'alllic- tion la plus profonde, S. M. a consacré ses premiers mo ments aux intérêts de son fidèle peuple. La proclamation de S. M. vous est connue. Immédia tement après sa publication, S. M. s'est empressée de remplir des devoirs non moins sacrés et s'est rendu au près de la reine-mère Tilbourg, où se trouvaient encore ies restes mortels de celui qui nous fut si cheret dont la mémoire sera toujours bénie par tout vrai néerlandais. Aujourd'hui nous venons remplir auprès de vous, Messieurs, la triste tâche que nous avons déjà accomplie auprès de la seconde chambre. Après que le président eût remercié les ministres, au nom de l'Assemliléede la communication qui venait de lui être faite, la chambre a décidé qu'il en serait pris acte, et a nommé une commission chargée de rédiger une adresse S. M. AUTRICHE. Trois individus, convaincus d'avoir pris part l'assassinat du ministre de la guerre, comte Baillet-Latour, ont été pendus le 20 mars, dans les fossés de la ville de Vienne. Deux autres ont été condamnés 20 ans de travaux forcés. Le jugement rendu contre eux par la Cour martiale, est publié par la Gazette de Vienne et affiché sur les murs de la capitale. 11 résulte de ce jugement que l'infortuné ministre de la guerre aurait reçu 51 blessures. Toutes les cruautés, toutes les horreurs dont on s'est rendu coupable envers sa personne, y sont également confirmées peu près telles qu'elles ont clé rapportées au moment de la catastrophe* crainte, comme un condamne dirait! ou me fera grâce! A peine Isaure revenait d'accompagner son père, qu'on vit entrer par la grille du jardin une jeune fille qui depuis quelque temps, venait assez souvent dansla communauté- toutes les religieuses en l'apercevantsourirent cette belle enfant: la novice pâlit sa vue. Elle se nommait Charlotte, était joliecomme un amour, mais dans un état d idiotisme qui lui permettait peine de prononcer quelques paroles: voilà tout ce qu'on savait d'elle au couvent. Elle était venue la première fois dans la communauté il y avait environ un mois, pour qu'on voulût bien lui panser une blessure qu'elle s'était faite la main; puis elle avait disparu pendant quelque temps. Maintenant elle était sans cesse errer autour du monastèreelle y entrait quelquefois, et recevait des bonnes sœurs des fruits et des sucreries qui étaient toujours en abondance dans la maison. Mais lorsque Lolotte était venue faire panser sa bles sure, elle avait trouvé le moyen, comme nous le savons, de remettre la lettre du chef des contrebandiers Isaure le lendemain, pénétrant jusqu'à la cellule de la novice, elle avait vu celle-ci genoux pressant la lettre sur son cœur, et répétant des mots d'amour qu'elle avait reportés Mandrin comme une éloquente, réponse. Cette fois la jeune idiote était parvenue, comme le capitaine l'avait espéré, remettre, sou second message; et dans ce mo ment, Isaure pensait que c était sa réponse que la jeune fille attendait. suite au prochain w.

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2