EXTÉRIEUR. Liste des jnres. 3"e série. 4. Chantrell-Dc Stappens, conseiller coram', Bruges; 2. Mayeur-Vergcelzoone, propriétaire, Ypres 5. Holvoet, Charles, notaire, Beerst; 4. Coulon, Jean-Louis, conseiller comin1, Mouseron; 5. Martin, François, receveur communal, Mouseron; 6. Braet, Charles-Louis, rentier, Bruges; 7. DeCouinck, Victor, propriétaire, Ypres; 8. Nounckele-DeGeest, tanneur, Roulers; 9. Boutens, Charles, échevin, Thourout; 40. Vermanderc, Conrad, échevin, Pitthem 4 1De Kemele-Druaud, Françoishorloger, Ostende 4 2. De Mecs, Ives, secrétaire communal, Pitthem; 45. Van Haverbeke, receveur communal, Hooglcdc; 44. VanHee, Adolphe, notaire, Blankenherghe 4a. Deleyn, Louis, particulier, Bruges; 46. Van Niciivvenhuyzc, agent d'affaires, Bruges; 4 7. De Donckcrs, Charles, négociant, Harlebeke; 48. Kesteloot, Jean, notaire, Thourout; 4 9. Van Outryve-Pollet, négociant, Bruges; 20. De Rynck, Charles, brasseur, Wynghcne-, 21Holvoet, Victor, contrôleur des contrite, Dixmude; 22. Van Outryvé, Louis, notaire, Ruddervoordc 23. Bchaeghel, sccrél* de la wateringe, Fumes 24. Van Elslandc, Auguste, négociant, Comines; 25. Dcclercqingénieur, Bruges; 26. Glorieux, Jacques, épicier, Bruges; 27. Boedt, Pierre, avocat, Ypres; 28. Dufort, Jean, notaire, Ledcghem; 29. De Bie, Louis, Bourgmestre, Oostcamp; 50. Cools, Français, négociant, Eerneghem. jurés supplémentaires. 4. Bogaert, Ainand, fabricant de tabac, Bruges; 2. Lebouttc, Guillaume, major pensionné, Bruges; 3. Mnrlicr, conseiller comuuinal, Bruges; 4. Jullien, Alexandre, propriétaire, Bruges. Les autorités judiciaires des parquets de Iluy et de Nainur se sont rendues hier matin au village de Cortil- Wodon, l'effet de faire une visite domiciliaire dans une maison isolée, où des faux monnayeurs avaient établi leur quartier-général et leur fabrique. On a saisi une partie des instruments dont ils se servaient et deux sacs conte nant des pièces fausses de 5 et de 2 francs. I.c nommé X. Charlicr, de llranchon, repris de justice, déjà condamné 15 ans de travaux forcés, Anvers, pour émission de fausse monnaie, était le principal agent il a été arrêté. Quatre individus et une femme, tous complices de fabrication ou d'émission de finisse monnaie, sont égale ment dans les mains de la justice; ils appartiennent aux villages deCortil-NVodon,Forvilleetà la villed'Andennes. Élection tic l'empereur d'Allemagne. Dans sa séance du 28 mars, l'assemblée nationale de Francfort a conféré la dignité d'empereur d'Allemagne au roi de Prusse. Une députalion a dû partir pour Berlin pour lui offrir cette haute dignité. Le gouvernement français vient, dit-on, d'adopter com plètement l'idée de la constitution d'un congrèsEuropéen, pour la révision des anciens traités et la solution des gra ves questions soulevées, en ce moment, par la situation des affaires politiques. On assure, que cette pensée qui ressort de la note de .M. Sehwartzemberg est également admise par le gouvernement de la Grande-Bretagne. Un attaché au cabinet des affaires étrangères, vient de partir pour Vienne, porteur de dépèches relatives cet objet. On as sure que ces dépèches traitent également la question piémontaisc, que le ministère français a l'espérance de résoudre diplomatiquement. Ce qu'il y a de certain, c'est Le jeune homme s'éloigna sur le fleuve. Isaure montra Mandrin le batelier dont la tète nue était alors entourée des premiers rayons du matin comme d'une auréole céleste. Et elle lui répéta les paroles qu'elle venait d'entendre. Mais la jeune fille disait dans le fond de son âme: Je ne puis croire un bonheur acheté de tant de larmes. Mandrin eut encore le temps, tandis que la barque fuyait, de jeter David un regard d'adieu qui renfermait toute la reconnaissance de son àine. Le capitaine et sa compagne passèrent cette journée dans l'hôtellerie de Saint-Vallier, occupés des préparatifs de leur départ qui devait avoir lieu aussitôt que le chef des contrebandiers reviendrait de leur camp. Mandrin, sous un faux nom, se procura la ville voisine un passe port propre faciliter leur évasion, ainsi qu'une nouvelle voiture de vov'age et de simples vêtements pour Isaure et pour lui. Il mettait tous ces soins une ardeur passionnée, et croyait agir comme dans un heureux rêve. Le lendemain, Mandrin sortit de bonne heure de sa chambre pour dire adieu Isaure, et partir ensuite pour la vallée de Galaure. Depuis la veille au matin qu'ils étaient débarqués en cet endroit, le capitaine n'avait point aperçu Charlotte. Absorbé par la passion qui lui faisait oublier tout le reste, il n'avait pas attaché cette disparition une importance alarmante, et s'était imaginé que la jeune fille, enfant de ces montagnes et accutuméc cheminer seule dans leurs solitudes, était allée rejoindre ses frères dans leurcarnp, peu éloigné de Saint-Vallicr. que M. Ellis et M. Lagrenie, ont dû quitter Bruxelles sur l'ordre de leurs gouvernements et qu'ils ont été prévenus qu'une mission plus étendue, allait leur être confiée. FRANCE. Paris, 30 mars. Un envoyé du cabinet d'Autriche, M. lfuhner, est Paris depuis 2 jours et il a été chargé par le prince de Schartzemberg de faire connaître au cabinet français que les instructions les plus précises avaient été données au maréchal Radetzki pour le cas où il serait victorieux de n'exercer aucun droit de conquête sur le territoire Piémontais et d'attendre de nouveaux ordres de son gouvernement. M. lluhner, a donné les assurances les plus formelles que le cabinet Autrichien persistait avant comme après ses victoires dans les conditions d'arrangement qu'il avait fait connaî tre Paris et Londres pour les affaires de la Lombardie. 11 veut conserver les possessions italiennes qui lui sont assurées par les traités de 1815 en consentant leur ac corder une Constitution. Quant au Piémont, l'abdication du roi Charles-Albert parait devoir simplifier les diflicultés. L'Autriche n'a nullement l'intention de s'emparer d'aucune partie de son territoire et les négociations qui vont s'ouvrir porteront principalement sur la somme que l'Autriche est en droit de réclamer du Piémont pour les frais de la guerre. Le bruit s'est répandu que le gouvernement venait de recevoir une dépèche télégraphique annonçant que le maréchal Radetzki avait consenti signer un nouvel armistice jusqu'au 1er mai prochain et ne pas entrer dans la capitale du Piémdnt. Le ministre de Sardaignc Paris a fait préparer des appartements pour le roi Charles-Albert qu'il attend, dit-on, cette semaine; on assure que le roi ne restera (pie fort peu de temps en France et qu'il se propose, lorsque les affaires de son pays seront arrangées, de se retirer avec sa famille Cagliari, dans l'île de Sardaignc, où il possède un magnifique château. On sait que le gouvernement français avait refusé d'in tervenir dans les états romains tant que la question Pié- montaise ne serait pas terminée. On dit aujourd'hui que les troupes expéditionnaires sous les ordres du général Molière, ont reçu l'ordre de mettre la voile et d'aller débarquer Civita-Veccliia. On dit aussi que le général llaynace avait pour instruction d'entrer en Toscane et Fcrrare aussitôt qu'il apprendrait l'entrée du maréchal Radetzki Turin. résolution relative a l'italie. Au nom du peuple français. L'Assemblée nationale a adopté, El le président de l'Assemblée promulgue la résolution suivante L'Assemblée nationale déclare que sipour mieux garantir l'intégrité du territoire piémontais et mieux sauvegarder les intérêts et l'honneur de la France, le pouvoir exécutif croit devoir prêter ses négociations l'appui d'une occupation partielle et temporaire en Italie, il trouvera dans l'Assemblée nationale le plus entier concours. Après cette déclaration, l'Assemblée passe l'ordre du jour: Délibéré en séance publique, Paris, le 51 mars 1849. i Le roi Charles-Albert, a traversé Toulon se rendant en Espagne, accompagné seulement de deux domestiques. PAVM-BAS. On apprend qu'il vient d'être décidé que le jour de l'enterrement du Roi, il n'y aura pas de bourse. Il était dix heures du matin; Mandrin ayant quelques instants perdre avant que le réveil d'Isaure lui permit de la voir, alla visiter la petite anse du Rhône dans laquelle ils avaient abordé. C'était un bassin d'une eau pure et extrêmement om bragé. Mandrin, aprèss'être reposéun instant dans cet endroit délicieux, allait remonter le rivage, lorsqu'il remarqua sur le sable les empreintes nettement tracées d'un petit pied de femme. 11 éprouva sans pouvoir s'en rendre compte un serre ment de cœur indicible. En même temps i! vit que le tronc blanc et lisse du bouleau contre lequel il s'était appuyé était couvert de caractères nouvellement tracés. Les mots qu'ils formaient, interrompus quelquefois par les aspérités et les gerçures de l'écorcc, étaient diflicilcs lire; Mandrin les rassembla avec peine, et reçut lente ment, coups répétés et chaque fois plus cruels, la dou leur poignante qui s'en exhalait. Voici ce qui était écrit: Je vous aimais.Je voulais vous suivre partout. J'ai pris l'apparence d'une de ces pauvres créatures pri vées de raison et que Dieu protège, pour n'inspirer que la pitié et le respect au milieu de vos soldats. Je n'ai vécu que pour vous adorer et vous servir. Maintenant, vous aimez une autre femme, je n'ai rien attendre pour moi. Vous êtes heureux je n'ai plus rien faire pour vous. Une force irrésistible m'attire au fond des eaux. Adieu! Charlotte.» La surprise, l'effroi du malheur qu'il avait causé, le On écrit de Wiesbaden, 25 mars: La cour de Nassau a pris pour six semaines de deuil de S. M. feu le roi des Pays-Bas, Guillaume II. La garde communale de La Haye est convoquée aujour d'hui midi pour prêter serment de fidélité au Roi. M. le baron de Taubenheim, grand-écuyer de S. M. le roi de Wurtemberg, est arrivé en cette résidence et des cendu l'Hôtel de l'Europe il est porteur des lettres de condoléance de son souverain. Son Exe. le ministre du culte réformé a dormi quelque peu cette nuit. Le patient est cependant encore d une excessive faiblesse. On écrit de Tilbourg que les dépouilles mortelles de Guillaume II, sont déposées dans un cercueil garni de zinc l'intérieur, et couvert de verre travers lequel on peut voir le corps de S. AI., babillé de 1 uniforme ordi naire et ayant toutes ses décorations sur la poitrine. espagne. imxdiiid, 23 mars. Le bruit court que de sérieuses négociations sont entamées pour la re prise des relations diplomatiques entre l'Espagne et l'An gleterre. On assure que l'on s'est presque mis d'accord sur l'arrangement suivant le ministre d'Espagne, pré sentant la reine Victoria ses lettres de créance, disait: la reine, ma souveraine, s'est vue dans la triste nécessité de donner M. Bulwer des passeports, attendu que cet agent diplomatique, etc... La ministre d'Angleterre, présentant ses lettres de créance la reine Isabelle, lui disait: S. M. britannique a regretté vivein nt que par suité de rumeurs exagérées et qui ne sont pas confirmées, les relations diplomatiques entre les deux pays aient été momentanément interrompues, etc... Telle est, en sub stance, la formule qui serait adoptée de part cl d'autre. M. Mora est attendu sous peu de jours de Londres Madrid. t ii AXFOiiT20 mars. Le président annonce que S. A. I. l'archiduc vicaire de l'empire a déclaré hier, eu présence du bureau de l'Assemblée nationale, de M. le président provisoire (le la justice, que les circonstances actuelles le déterminaient se démettre de la dignité de vicaire de l'empire. Sur les représentations respectueuses du président de l'Assemblée nationale, S. A. 1. a invité les personnes pré sentes vouloir se retirer pendant une heure; au bout de ce temps, S. A. I. a déclaré par écrit au président du conseil qu'il persistait dans sa détermination et qu'il était décidé résigner les fonctions de vicaire de l'empire dès qu'il pourrait le faire sans danger pour le salut et la paix publique de l'Allemagne. ITALIE. Roui:, 25 mars. L'assemblée consti tuante a adressé une proclamation toutesles populations de la République romaine, demandant des armes et de l'argent pour la guerre. Ai:unt ire 23 mars. Le bruiteourt que la garnison de Venise a battu les Autrichiens Pievc di Saero, non loin de Padoue. On assure, 'dit la Xazione, du 28, que le général Ra- morino est arrivé Turin ce matin, sous l'escorte de six carabiniers. La ville est triste, mais tranquille. Dans la séance de la Chambre des députés de Turin, du 27 mars, il a été décidé, sur la proposition de M. Josfi, que la Chambre se déclarait en permanence. Sur celle de M Lanza, il a été déclaré que l'amnistie était inconstitu tionnel, et que le pouvoir exécutif ne peut pas l'accepter sans violer le statut; et sur la proposition de M. Ravina, que le ministère se.rend coupable de haute trahison s'il laisse entrer les troupes autrichiennes Alexandrie ou s'il retire lu flotte sarde de Venise. regret, le regret si déchirant lorsqu'il s'attache un niai irréparable, retinrent d'abord Mandrin, pâle, glacé, im mobile. Il demeura longtemps ainsi. Enfinil crut voir s'élever de ces ondes pures comme une glace, et dans lesquelles elle avait expiré, la douce image de Charlotte et une larme vint dans ses yeux pour le soulager... Der nier bienfait de cette angélique créature! Quelle était cette pauvre jeune fille? d'où venait-elle? qu'esperait-cl le Personne ne fa jamais su, ni n'a songé le savoir. Elle a nourri son amour dans le mystère; ses tendres et naïves pensées, son dévouinent passionné, ses douleurs généreuses et muettes se sont exhalées dans la solitude des montagnes et des forêts vierges son âme s'est épanouie comme une fleur sauvage, qui éclos et meurt dans l'ombre d'un bois inconnusans qu'on sache pour quoi elle est venue sur la terre, puisque aucun regard n'a jamais admiré sa beauté. Dans cet endroit si beau si gracieux, et marqué de si douloureuses impressions, Mandrin eut la même pensée qui avait péné'ré la veille dans I âme d'Isaure, au moment ou elle recevait a cette meme place les adieux de David il se dit aussi - Il ne faut pascroire un bonheur acheté par tant de larmes. Mandrin fit poser cette place une colonne de marbre blanc sous uu saule. Ce simple monument existe encore non loin de Saint- allier au bord du Rhône; mais elle ne porte aucun nomet reste inconnue comme la vie de celle dont elle garde la mémoire. {La suite au prochain n\)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2