Charles-Albert est parti pour le couvent de Saint-Mau rice, dans le Venis, gardant le plus stricte incognito et sous le nom du comte de Bard. On écrit de Casteggio, le 23 mars: On parle d'une dé faite des troupes autrichiennes sous Caorlc. La cavalerie lombarde allait passer le Pô pour couper la retraite. La ti —delignese rend àSainiazaro-Alia-Cava; on cherche par tous les inovens possibles faire insurger le pays. On a vu passer des voitures chargées de blessés. Les tirail leurs de Lamarmora arrivent; ils campent avec de l'ar tillerie, dans les prés voisins de Pavic et de Plaisance. La ville de Novarre, occupée par les Autrichiensest ane place forte qui compte environ 13,000 habitants; elle est 4 lieues de la front ière lombarde et 22 lieues de Turin, sur la grande route de Milan Turin. Verceil a une population de 16,000 habitants, C est une ville ouverte, située au continent de la Scsia cl de la Gerva, 16 lieues l'est de Turin. Trino est 11 lieues de Turin, au confluent de 1 As- tura et du Pô c'est une petite ville de 6,000 âmes. Pour se porter de ces trois points sur Turin, 1 armée autrichienne u'a plus aucun obstacle rencontrer. Les journaux du 23, de Turin, ne nous sont pas par venus aujourd'hui. On assure cependant qu'il est arrivé par dépêches des nouvelles jusqu'au 26. Les autrichiens n occupaient pas encore Turin. Les ministres de France et d Angleterre étaient encore partis pour le quartier-général autrichien pour lâcher d'obtenir l'armistice. On ditaussi que ce n'est point une bataille seulement qui a eu lieu, mais une déroute complète très-meurtrière, il y a, dit-on, deux généraux tués, un troisième blessé griè vement; 2,000 blessés et au moins 1,000 morts. Nous n'aurons que demain les détails. On écrit de Turin le 26midi et demi, les lignes suivantes qui sembleraient indiquer que la lutte n'était pas terminée et qu'on conservait Turin un espoir. Nous apprenons dans ce moment que nos troupes continuent de se battre. Nos destinées sont donc encore une fois remises au sort des armes. Par suite de cette nouvelle, le ministère suspend la prorogation du Parlement. Boue, 21 mars. Les troupes ont reçu l'ordre de s'acheminer vers le Pô. Fi.oiu:\< t:, 23 mars. Les 27 représentants l'as semblée législative ont été nommés. Kn tète se trouvent Guerrazzi, Zannlli, Montanelli, Mazzoni, etc. On s'attend recevoir la nouvelle des mouvements importants exécutés par les troupes Venise. Ti m*. 26 mars. La Gaulle Piimonlaise du 20 mars, public un bulletin du 23, portant qu'après la ba taille de Novarre l'année Piémontaisc a dû quitter cette ville et se diriger vers Bergomancro. Le bruit s'est répandu Turin, le 26, de la conclusion d'une trêve et de l'abdication de Charles-Albert. La chambre des députés, le sénat et le conseil municipal de Turin, se sont déclarés en permanence. La garde nationale de Turin a montré beaucoup de zèle et de dévouement pour le maintien de l'ordre, qui, du reste, est parfait. Nous recevons une lettre particulière de Turin, qui donne les nouvelles suivantes Aussitôt qu'on a appris Turin les désastres de l'armée et l'abdication de Charles- Albert, les habitants les plus notables, voyant la confusion qui s'était mise parmi les membres du gouvernement provisoire, ont appelé dans leur sein, les ambassadeurs de France et d'Angleterre qu'ils ont prié de se rendre auprès du maréchal Hadetzki. En effet, lord Abereronby, M. de Bois-le-Comle et un des membres du gouvernement nouveau, sont partis pour le camp Autrichien et ont im médiatement obtenu du maréchal Radctzki, un armistice provisoire qui doit permettre de négocier les conditions d'une paix définitive. 11 a été convenu que l'armée Autri chienne ne dépasserait pas la ligne de la Sécia, rivière qui passe Verceil et se jette dans le Pô, entre Valence et Casai. Les Autrichiens tiendront garnison Alexandrie, mais n'entreront point Turin. Une garnison Piémon taisc sera également admise en Alexandrie jusqu'à la con clusion de la paix. On dit que le maréchal Hadetzki veut faire payer au Piémont, 40 millions, pour les frais de la guerre; mais on espère que l'entremise de la France et de l'Angleterre parviendra faire baisser celte somme qui est exhorbitante pour le Piémont. Le maréchal Hadetzki a reconnu officiellement le nouveau roi du Piémont, Victor Emmanuel. rails divers. On se raconte depuis quelques jours la Haye un fait dont on n'a aucun moyen de vérifier l'absolue exactitude, mais qui est affirmée par des personnes fort honorables. On assure que dans les derniers temps de sa vie, le feu roi Guillaume II profitait des fréquentes visites qu'il faisait son château de Tilbourg, situé quelqueslieuesdc Bois- le-Ducet de Breda, dans la province du Brabant septen trional pour faire de petites excursions en Belgique et revoir Bruxelles, dont il affectionnait le séjour. On ajoute que dans ce cas, une perruque recouvrant son front chauve et une légère teinture de sa barbe, en changeant sa figure bien connue en Belgique, assuraient son incognito. Le Straits-Times nous apprend que plusieurs com pagnies s'organisent pour l'exploitation des mines d'étain de la presqu'île de Malacca. A leur imitation, quelques riches négociants chinois ont réuni leurs capitaux pour commencer une entreprise semblable sur les bords de Langsa et de ses confluons, où l'étain se trouve aussi en grande abondance. Cependantcomme le gouvernement anglais s'était réservé le monopole de toutes les mines situées dans le détroit, ces industriels ont dû se pourvoir d'uneautorisation delà reine, et s'engager, sous garantie, a livrer au gouvernement anglais, titre de droit réga lien, la dixième partie de tout l'étain qu'ils exploiteront. On lit dans le Liverpool-Albion, le canard qui suit: Nous avons lu que Boylc avait un jour presque réussi faire de l'or: qu'il montra l'expérience sir Isaac Newton, que tousdeux furent pris d'épouvante et jetèrent les ingrédients. Un monsieur communique au Mining- Journal qu'ayant fait, il y a environ dix ans, des expé riences sur la stratification de la terre et la formation des dépôts métallurgiques, il examina par hasard le résultat d'une de ses anciennes expériences, et trouva une petite quantité d'or dans une partie d'une sorte de corde en spi rale. Il n'avait point employé d'or dans ses préparations, il faut donc en conclure qu'il s'est formé l'aide d'autres substances. Mais tout ceci n'est rien, comparé aux assertions d'un fondeur de celte ville. Ce monsieur doit avoir découvert la véritable pierre philosophalc que tant d'anciens philo sophes ont passé leur vie chercher. 11 déclare qu'il a trouvé un procédé au moyen duquel il peut changer le fer en or, en quelque quantité que ce soit. Avant trois mois, il assure qu'on parlera de celle merveille. 11 promet de produire de l'or par tonnes. Les fastes judiciaires de l'Angleterre présentent de nombreux procès en dommages-intérêts, intentés par des dames délaissées contre d'infidèles adorateurs qui leur avaient promis le mariage. Rarement on avait vu de pa reilles demandes exercées contre le beau sexe. 11 vient de s'en juger une aux assises de Liverpool. Le demandeur est un veuf de 67 ans, la défenderesse une veuve de 37. Ce procès, qui a beaucoup amusé la cour, s'est terminé par un jugement en faveur du demandeur. La veuve a été condamnée par le jury payer pour tous dommages-in térêts... un farthiug (2 centimes)! On lit dans le Journal île Charleroi Nous garantissons le fait suivant Un pauvre ouvrier de Mont-sur-Marchienne écrit au gouvernement provin cial Mous, pour une affaire de milice mais il oublie ou il ignore qu'il doit affranchir sa lettre, il n'a peut-être pas, du reste, les 30 centimes voulus. Sa lettre part. Elle est acceptée. Quelques jours se passent, et il reçnitl'avis qu'il doit faire tenir franco au gouvernement provincial, les 30 centimes, port de sa lettre, sans quoi il ne pourra être donné suite sa réclamation! (Textuel). Voilà notre pauvre ouvrier aux cents coups. Il possède la vérité la modique somme qu'on lui réclame, bien que ce bonheur ne soit pas ordinaire parmi nos ouvriers, surtout par le temps qui court, mais comment, par qui fera-t-il parvenir les 50 centimes au gouvernement pro vincial? Il s'adresse son administration communale, au bureau de poste, il court, dans son embarras, jusqu'à la direction de l'enrégistrement. Partout it est congédié. Il ne lui reste qu'à se rendre aux messageries Van Gcnd et c'est ce qu'il fait. Mais, pour faire passer cette énorme somme de 50 centimes au gouvernem"ut du Ilainaut, il doit en débourser 60 autres! Il les débourse cependant, afin que suite soit donnée sa demande. Cette histoire s'est passée exactement comme nous la rapportons, et l'épisode qui n'est pas le moins fort, on en conviendra, c'est la lettre de réclamation du gouverne ment provincial. Nous aurions douté de cette lettre si nous ne l'avions eue dans les mains. Charles-Albert-AmédéeRoi de Sardaigne, qui vient d'abdiqueren faveurdu duc de Savoie Victor-Emmanuel est né le 20 Octobre 1708. Il monta sur le trône de Sar daigne en 1831, après la mort du roi Charles-Félix. Il avait épousé en 1817, l'archiduchesse d'Autriche, Marie- Thérèse, fille du grand-duc Ferdinand de Toscane. Son fils ainé, le duc de Savoie, est né le 14 Mars 1820. Le nouveau roi vient donc d'atteindre sa 29e année. Le bruit s'était répandu depuis quelques jours, Gand, au dire du Vaderlander, qu'un spectre s'introduisait ré gulièrement toutes les nuits dans la citadelle par la brèche pratiquée dans le bastion. On disait que c'était le lieute nant Bernard qui revenait pour voir son œuvre de des truction. Les factionnaires étaient tellement épouvantés de cette apparition nocturne qu'aucun n'osait coucher le fantôme en joue. Un sous-officier qui ne croyait pas aux revenants, s'est mis en faction et il n'a point tardé saisir au collet le spectreque l'on a reconnu être un sergent qni s'enveloppait dans des draps de lit pour sortir nuitam ment de la citadelle et y rentrer son gré. Le général Jérôme Bonaparte vient de nommer une commission qui s'occupera de la rédaction d'une histoire de l'Hôtel des Invalides et des militaires qui l'ont habité depuis sa fondation. On assure que le Président de la République a envoyé M. de Persigny auprès de Charles-Albert pour l'engager se rendre Paris. Le Roi Charles-Albert avait bien traversé Nice, comme l'annonçait la dépêche télégraphique de Toulon il est entré en France par le pont de Beauvoisinle 27 Mars et s'est rendu Antibes. (Constitutionnel.) Un soldat de notre garnison des chasseurs pied s'est brûlé la cervelle, Dimanche matin, dans la caserne l'aide de son fusil. On attribue ce suicide un dépit amou reux. Il venait d'apprendre que sa maîtresse qu'il avait laissée au village allait se marier avec son rival. Chronique de Courlrai. La cour de cassation a rejeté Lundi le pourvoi des nommés Loriaux et Denis, condamnés la peine de mort par arrêt de la Cour d'assises de Brabant en date du 17 Février 1849, accusés de complicité de l'attaque main armée faite Risquons-Tout, le 29 Mars 1848, dans le but de détruire ou de changer le gouvernement établi d'après les lois constitutionnelles de la Belgique. Le bruit a été répandu d'après une lettre d'Odessa qu'une flotte Russe, composée de 4 vaisseaux de ligne 7 frégates, 3 corvettes, 4 navires vapeur, et d'un grand nombre de vaisseaux de transport, avait quitté Sébastopol, le 13 mars, se dirigeait vers la mer Adriatique. Il y 9,000 hommes bord et 400 canons. La Gazette piémonlaise du 27 public la proclamation suivante adressée ses peuples par le nouveau roi du Piémont Citoyens, Des événements empreints de fatalité et la volonté de mon noble père m'ont appelé bien avant le temps au trône de mes aïeux. Les circonstances dans lesquelles je prends les rênes du gouvernement sont telles que sans le secours le plus efficace de tous, je pourrai difficilement réaliser mon unique vœu, le salut de la patrie commune. Les destinées de la nation sont réglées dans les des seins de Dieu; l'homme lui doit sou concours; nous n'avons pas manqué ce devoir. Maintenant notre tâche doit être de maintenir l'hon neur sauf et intact, de réparer les atteintes qu'à reçues la fortune publique, de consolider nos institutions constitu tionnelles. A cette tâche, je convoque tous mes peuples. Je me dispose prêter le serinent solennel, et j'attends en échange de iu nation, aide, affection et confiance. m Turin, le 27 m es 1849. victor-emmaxuel. a\\o\ci:s. 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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3