Faits divers.
d'une haute volontéconsentirait se mettre la téte
d'un ministère de coalition. Nous donnons ces bruits sans
les garantir, ajoute la feuille anglaise, et uniquement pour
montrer l'immense intérêt que la question excite dans le
public.
Au débat de la Chambre des Lords, lord Brougham a
interpellé le président du conseil pour savoir s'il était
sa connaissance que le gouverneincntd^ Rome eût vendu,
ainsi qu'on l'a dit, les objets d'art du Vatican.
Lord Lansrlowne a répondu qu'il croyait que tous les
bruits qui ont couru ce sujet sont fort exagérés. Cet inci
dent n'a pas eu d'autres suites.
Le comte d'Harrowby interpelle le cabinet sur les alfa ires
de la Plata et sur le refus du président de la Confédération
argentine de recevoir M. Southern, envoyé britannique.
Le noble lord demande le dépôt des pièces relatives cette
affaire et se plaint vivement de l'insulte faite la Grande-
Bretagne dans la personne de son représentant.
La séance continue.
Le tableau des importations et des exportations en
Angleterre pendant le mois qui a fini le 5 mars, vient
d'être publié. 11 présente des résultats très-satisfaisants.
La valeur des exportationsmise en regard de celles du
mois de mars 1848, a subi une augmentation de 421,090
(4,018,938 1. contre 2,597,842 1.); comparativement
1847, l'augmentation a été de 572,021 liv.
Les importations ont également augmenté pendant la
même période, surtout les grains, les viandes salées, le
beurre, les fromages, les bestiaux, les œufs.
ITALIE. Rome.Voici la proclamation publiée
par les triumvirs le 14 avril courant. Nous en extrayons
les passages suivans
Citoyens, le Piémont est trahi, Gènes a succombé et la
Toscane est livrée une odieuse réaction. Rome est donc
aujourd'hui le cœur de l'Italie, c'est Rome que s'est con
centrée la vie de cette belle contrée. Aussi la ville éter
nelle ouvrc-t-ellc ses br3s de inère aux Lombards, aux
Génois et aux Toscans. Ceux ,de nos frères qui ont des
armes trouveront un camp de bataille italien, et les faibles
l'hospitalité italienne. Rien n'est changé pour nous. Forts
du mandat que nous avons reçu de Dieu et du peuple
nous maintiendrons sans tâche la bannière de la Répu-
publique. Suit le décret qui déclare que la République
romaine ne transigera pas.
Livobrxh, 17 avril. Notre ville continue êtrft
tranquille; de fortes patrouilles de garde nationale veil
lent jour et nuit au maintien de l'ordre. Hier le peuple
lui-même a arrête des individus suspects qui entraient
dans les maisons sous prétexte de demander l'aumône.
Hier la population s'est rassemblée sur la place du
Palais de la Couronne, pour demander des détails sur
l'état des choses. Le colonel de la garde nationalede
Attelis, a expliqué la foule les mesures qu'il avait prises
pour la sûreté de la ville, et chacun s'est retiré satisfait.
Aujourd'hui même réunion dans le même but; elle
s'est dissoute comme hier, après quelques explications de
la part du commandant de la garde nationale.
Ti riv. Le Saggiatore du 21 journal de l'abbé
Gioberti, s'exprime ainsi qu'il suit, dans sa revue poli
tique: Il est probable qu'au moment où nous écrivons
ces lignes les Autrichiens ont pénétré dans le cœur de la
Toscane, et que la flotte française a jeté l'ancre dans le
port de Civita-Veccliia. Ainsi les armes républicaines et
celles du despotisme sont d'accord sur ce point: com
primer les mouvements anarchiques de l'Italie centrale.
Nous l'avons répété satiété, l'Europe est résolue ne pas
soufTrir un gouvernement qui n'est pas en harmonie avec
le vœu des peuples, avec les exigences des temps et la
sécurité des états voisins. En permettant son gouverne
ment de concourir avec l'Autriche au rétablissement du
souverain de Rome, le peuple français donne un exemple
frappant du peu de crédit dont jouit aujourd'hui la dé
mocratie puro en Europe.
NAPI.ES, Il janvier.Nous arrivons de Gaëte où
nous avons conduit M. de Rayneval, appelé prendre
part aux conférences relatives aux affaires de Rome.
mait le désespoir.
Ils arrivèrent ainsi Valence.
Arrêté pour la seconde fois, le grand criminel était tenu
au secret le plus sévère on le redoutait encore au fond
de son cachot, et personne ne pouvait en approcher avant
le jugement.
La première arrestation de Mandrin ayant été suivie
d'une heureuse évasion nous n'avons pas donné en ce
moment d'explication sur le tribunal devant lequel le chef
des contrebandiers devait comparaître.
Il y avait Valence une sénéchaussée, un baillage et
une jtidicature royale chargée de connaître de tous les
crimes et délits. Mais, en 1738, un tribunal criminel
spécial avait été établi, la demande de la ferme générale
et contre l'opinion du parlement de Grenoble, pour juger
les contrebandiers. Cette juridiction arbitraire trouvait
depuis ce moment de violentes contestations dans l'esprit
public, toujours soulevé contre les traitants et leurs exac
tions de tout genre.
A la nouvelle capture de Mandrinle parlement de
Grenoble qui était alors investi d'une grande puissance
grâce au chef de son parquet, l'illustre Serran considé
rant qu'il ne s'agissait point d'un simple contrebandier,
mais d'un célèbre criminel dont le plus grand nombre des
actes étaient indépendants des fraudes de commerce,
Le St-Père, accompagné du roi de Naples, est venu
bord du vaisseau X'Iéna. Le 10, une heure après-midi
les embarcations du vaisseau se rendirent terre.
A son arrivée bord, le pontife fut salué de 101 coups
de canon et l'équipage se mit genoux le Saint-Père
étant monté sur la dunette, donna sa bénédiction. Il j
parcourut ensuite toutes les parties du vaisseau et assista
un branle-bas de combat feu. Ce spectacle était sur
tout l'adresse du roi de Naples qui a la passion des
exercices militaires.
Le pape a plu beaucoup nos marins très-accessibles,
sous leur rude enveloppe, aux émotions religieuses.
Parmi les cardinauxle seul qu'on ait remarqué est le
cardinal Dupont qui se détachait avec avantage de tous
ces visages italiens, la pluplart assez insignifiants, il faut
le dire.
Quant au roi de Naples, rien ne décèle en lui cet
homme ignorant et féroce tel que l'ont représenté certains
journaux. 11 s'est montré très-affable et a adressé une
foule de questions n'indiquant^pas un homme très-ordi
naire. Arrivé dans la soute aux poudresil s'est tourné
vers les généraux qui l'entouraient et leur a dit: Voyez
messieurs, admirez et profilez.
Le pape et le roi se sont ensuite retirés, après avoir
adressé des compliments au commandant Duquéne sur
l'excellente tenue de son vaisseau.
Des nouvelles dePalcrmc, la'date du 12 avril, confir
ment la prise de CaUne par les troupes volontaires sici
liennes sous le commandement du général polonais
Miéralowskimais les troupes napolitaines ont le lende
main fait un mouvement auquel ne s'attendaient pas les
Siciliens,et, après une attaque des plus acharnées, ils ont
occupé Catane; la colonne sicilienne composée en grande
partie de Français a beaucoup souffert et s'est retirée du
côte de Palerme complètement désorganisée.
L'armée impériale en Hongrie est évaluée de 90,000
100,000 hommesdont environ 50,000 se trouvent près
de Pcsth derrière Gran, 7 brigades, dont 5 qui s'y trou
vent déjàet les 2 du général Gœtzqui se retirent de
Waitzen. Ces 7 brigades sont sous le commandement du
lieutcnant-feldmaréchal Wohlgemuth, et sont fortes d'en
viron 25,000 hommes. Les 12 bataillons qui s'avancent
de laGallicie, sous le général Vogel sont assurément
forts de 10,000 hommes. Si l'on ajoute le corps qui as
siège Comorn et les troupes de Péterwardcin, aux ordres
du comte Nugeut, l'armée se compose de 100,000 hom
mes environ.
On écrit de Stuttgardt (Wurtemberg), 20 avril, 5
heures après-midi
La patrie est en danger. Ce cri retentit de bouche en
bouche, et une agitation telle s'est emparée de la popu
lation qu'elle était peine aussi forte l'année dernière.
Réunions populaires sur réunions populaires en un seul
et même jour. Mais c'est un seul esprit, une seule pensée
qui anime tout.
Le peuple veut que le Roi se soumette aux résolutions
du parlement, et que le ministère Roemer soit conservé
au pays. Des adresses dans ce séns ont été .présentées au
Rpi par lcsautorilés municipales, par l'Association patrio
tique, et par les habitants de la ville. (Cette dernière est
couverte de milliers de signatures.
L'association populaire s'est déclarée permanente, et a
fixé la nuit prochaine une réunion populaire. Il se ré
pand des bruits dénués de fondement, et qui ne font
qu'accroître l'inquiétude des masses. On dit que des Ba
varois sont en route pour Stuttgard et que le roi se pré
parc quitter cette capitale. Frankfurter Journal.
On éerit d'Altona, le 22 avril, la Gazette de Cologne:
Kolding a été prise par les troupes du Schleswig-
Holstein, après un engagement opiniâtre avec la garnison
danoise qui se composait de 4 5 bataillons d'infanterie
et de 4 bataillons de hussards. On s'est battu pendant
plusieurs heures dans les rues de la ville. Les pertes des
voulut renvoyer le procès devant le tribunal criminel de
Valence.
F.n vertu de cette décisionMandrin pouvait se pour
voir directement et exiger que sa cause fût portée devant
la cour souveraine. Mais cette réclamation qui amenait
des retards, lui semblait impliquer une terreur de la mort
dont il ne voulut pas se flétrir, et il consentit compa
raître devant le tribunal extraordinaire, dont nous avons
vu plus haut que M. de Morval était commissaire-inter
rogateur.
Dne foule immense remplissait chaque jourla salle
des assises.
Cette procédure devait se réduire un seul mot: la
condamnation car les faits inculpés étaient prouvés d'a
vance; les accusés n'avaient ni le pouvoir ni la volonté de
se défendre. Cependant l'instruction du procès dura plu
sieurs jours, comme si les juges ordinaires 'de la plus
pauvre espèce de l'humanité se fussent complu dans leur
grandeur, en tenant tout-à-coup entre leurs mains l'ange
déchu, le génie desténebres. On rapporta dans les assises,
tous les sauvages faits d'armes de Mandrin, tous ces actes
empreints de barbarie, mais non ceux de grandeur et de
générosité qui avaient signalé la carrière du chef des
contrebandiers.
Pour lui, il demeura constamment fidèle ce caractère
Allemands ne se sont élevées qu'à une centaine de tués et
blessés. Nous n'avons fait qu'une vingtaine de prisonniers.
La rose d'or que les papes ont coutume d'envoyer
quelque prince souverain en commémoration de la fête
de Pâques, ne fleurira pas cette année. On a jeté dans le
creuset révolutionnaire le bijou que l'on avait fait
l'avance et qui routait plus de 4,000 écus romains. C'était
un travail précieux. Elle est allée réjoindre les vases des
chapelles Pauline et Sixtinc.
Il y a dans le département de l'Hérault un président
de club montagnard, qui a pour nom de guerre Jeatv~
le-Socialisle et qui se présente candidat la Législative.
Jean-le-Socialiste a déclaré la guerre au capital; mais
voilà qu'un journal demande s'il n'a pas toujours pris fort
ardemment les intérêts du peuple, notamment avant
Février, en prêtant au jour le jour aux habitants des
halles de Paris un taux quelque peu usuraire et qui lui
permettait de doubler en quelques semaines le capital
d'une pièce de cent sous
On lit dans l'Indépendance de Toulouse Le citoyen
Pons, natif de Cette, qui vient d'être nommé conseiller
d'Etat, a figuré dans les comités en 1793, et il prenait
alors les noms de Marat et de Lepelletier. Il est vraisem
blable que les souvenirs qui se rattachent de tels patrons
lui ont valu les suffrages de nos montagnards d'aujourd'hui.
Mahché d'Yprès, du 28 Avril.
Les prix du froment n'ont pas changé au marché de ce
jour. 483 hectolitres se sont vendus de fr. 17-GO 19-20
en moyenne fr. 18-40 l'hectolitre.
Le seigle s'est vendu avec une baisse de 00 centimes
l'hectolitre. 143 hectolitres se sont écoulés aux prix de
fr. 10-40 H-20; en moyenne fr. 10-80 l'hectolitre.
L'avoine s'est vendue avec une hausse de 19 centimes
l'hectolitre. 38 hectolitres se sont vendus de fr. 0-50
7-25; prix moyen fr. 0-87 l'hectolitre.
Le prix des fèves a monté de 20 centimes l'hectolitre.
129 hectolitres se sont écoulés au prix de fr. 11-00 l'hect.
Les pommes de terre se sont vendues en moyenne
fr. 9-50 les 100 kilog. différence avec le prix du marché
précédent 25 centimes. 1,700 kilogramiîies ont été ex
posés en vente.
État-civii. b'Tpbes, du 22 Avril au 28 inclus.
Naissances: sexe masculin, G. Sexe féminin, 10.
Total 10.
Maiiiages. Baert, Charlcs-Louis-Josephâgé de 34
ans, domestiqueet Vylein, Rosalie-Virginie-Mélanie,
âgée de 23 ans, boutiquiere.Van Nieuwmunster, Jean-
Frédéric, âgé de 27 ans, boulanger, et Decroix, Isabelle-
Thérèse, âgée de 30 ans, domestique. Pool, Charles-
Louis, âgé de 34 ans, boulanger, et Bryon, Ursule-Louise,
âgée de 20 ans, domestique. DeSmidt, Louis-Laurent,
âgé de 22 ans, charpentiere( liegens, Amélieâgée de
29 ans, domestique. SeghersJean-Baptisteâgé de 73
ans, journalier, et Verkamer, Cathérine-Tbérèseâgée
de 03 ans, journalière.
Décès. Vlamgnck, Charles-Josephâgé de 50 ans,
cocher,célibataire,ruedeMenin. Caevel, Marie-Natalie,
âgée de 35 ansdentellièrecélibatairerue des Plats.
Berten, Jean-Adrien, âgé de 82 ans, sans profession, veuf
d'Isabelle Markey, Béguinage. Becuwe, Cathérine, âgée
de 82 ans, sans profession, veuve de Léonard De Hacs,
S* Pierre lez-Ypres.Vlamgnck, Colette, âgée de 37
ans, journalière, célibataire, Marehé-aux-bêtes. Amant,
Jacques-Jean, âgé de 30 ans, soldat au dépôt du l^rég'.
des cuirassiers, Malines, (décédé Malines le 10 mars
1849.) De Vos, Benoit-Jacques, âgé de 07 ans, journa
lier, (décédé Wytschaete, le 14 avril 1849.) De Raedt,
Thérèse-Joséphine, âgée de 79 ans, dentellière, céliba
taire, rue de l'Hôpital S'Jean. Callame, Jeanne-Sophie,
âgéede 17 ans, dentellière, ruedeMenin.Staes, Sophie-
Cécile, âgée de 23 ans, dentellière, célibataire, Place de la
Prison.VanAcker, Jean-Joseph, âgé de 71 ans, pro
priétaire, célibataire, Place S' Jacques.
Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin, 4.
Sexe féminin, 1. Total 5.
de fierté, de bravoure, d'indépendance qui l'avait con
duit se soustraire au dernier rang de la foule pour se
faire le roi du désert. Il jeta toutes les lumières possibles
sur son procès en apprenant les faits qui auraient pu
rester ignorésil marchait de lui-même au-devant de
l'arrêt fatal et, la haute puissance dont il était naguère
revêtu succédait ce prestige invincible qui environne
l'homme beau et fier devant la inort.
Bruneau était encore là comme dans des temps plus
heureux, posté aux côtés de son capitaine; son visage
réflétait celui de son maître, et montrait ce calme imper
turbable qui était en ce moment le dernier degré du cou
rage. Pour les autres contrebandiersfaible débris de la
troupe de Mandrin, ils représentèrent dignement jusqu'à
la fin le caractère intrépide, fier et sauvage de cette bande
de brigands qui, par le cachet excentrique et formidable
dont elle fut revêtue, devait conserver une place dans les
annales de l'histoire.
Ces longs et inutiles préliminaires amenèrent enfin
leur dernier mot, la condamnation de Mandrin et de ses
complices au supplice de la roue, dont le nom impliquait
toutes les tortures réunies.
Quarante-huit heures furent données aux criminels
pour se préparer la mort. La suite au prochain n*.