Faits divers. Société de r(Jnioai libérale, dées, s'abandonna tout son désespoir, et hier son cadavre était retiré du canal, près la rue de Laucry. Lecorps ayant été transporté la Morgue, on trouva sur elle une lettre qui fit reconnaître son identité. Ses parents ayant été appelés aussitôt, reconnurent leur malheureuse filleel eurent la triste satisfaction de ne pas voir leur enfant exposé sur les sinistres dalles. ITALIE. Le lendemain de son installation, le nou veau gouverneur de Florence adressa au grand-duc une lettre pour l'informer de cet événement. Le Moniteur toscan publie la réponse suivante de Léopold II. Votre lettre du 15 courant m'a causé le plus vif plaisirparce qu'elle m'qpportait la nouvelle de ce que mon cœur pouvait le plus vivement désirerc'est-à-dire du retour du peuple toscan, qui a secoué le joug de la faction, peu nombreuse mais audacieuse, qui l'a tant op primé il retourne au cœur de celui qui l'a gouverné pa ternellement pendant vingt-cinq ans. i. Les Toscans peuvent compter que je serai toujours pour eux ce que,j'ai été jusqu'ici. Tous mes efforts seront employés faire leur bonheur, et aucun sacrifice ne me coûtera pour atteindre ce but.. Veuillez, messieurs, faire connaître ces sentimens tous les Toscans, et assurez-les qu'à la réception de nou velles plus explicites et si désirées, je partirai immédia tement pour aller reprendre en personne les rênes du gouvernement de la Toscane. Gaëte, le 20 avril 1849. léopold. Le gouvernement de Florence publie un manifeste où il proteste, au nom du grand-duc, contre l'occupation par les Autrichiens, des territoires de Massa Carrara, Luni- giani et Garfagnana. D'assez nombreuses arrestations ont eu lieu Florence, enlr'autres celles de M. Potcntipropriétaire du journal républicain le Popolano. Quant M. Ouerrazzi, il est toujours dans la forteresse du Belvéderavec sa nièce et sa gouvernante. On le dit l'objet d'une très-rigoureuse surveillance. Le Saggiatorede Turin, assure que le gouvernement piémontais a contremandé le licenciement des troupes qui devaient rentrer dans leurs foyers. HONGRIE. Les journaux et les correspondances de Vienne du 27 avril n'apportent aucun fait nouveau du théâtre de la guerre, mais il devient de plus en plus cer tain que l'armée autrichienne en Hongrie se trouve dans une position très-critique. On en trouve l'aveu explicite dans l'article suivant du journal ministériel le Llogd: Les troupes impériales sont dès présent trop faibles pour prendre l'offensive contre les insurgés. On sait qu'en même temps que le corps d'armée du général Wohlge- muth composé de 15,000 hommes seulement, était at taqué par le corps Gorgey, fort de 43,000 hommes, dix-huit bataillons de Magyars attaquaient le général Jellachich. On sait également que Bem, avec au moins 50,000 hommes, marche vers la Haute-Hongrie, pour renforcer l'armée insurgée qui s'y trouve déjà en supé riorité numérique. Nous demandons maintenant, qu'ar- rivera-t-il si ces forces réunies de 90 100 mille hommes parvenaient passer la frontière de l'Autriche, de la Moravie ou de la Styrie? Le Llogd, termine cet article en déclarant que l'inter vention d'un corps auxiliaire russe est devenu indispen sable. La prétendue victoire remportée par le général Whol- gemuth contre Gorgey est également démentie par les journaux ministériels. 11 en est de même de l'explosion de la poudrière de Coinorn c'est au contraire un batean autrichien, chargé de munitions, qui a été incendié par le feu de l'artillerie de Comorn. Le 24 avril, les Magyars n'étaient pas encore entrés Pesth mais on avait ordonné une illumination pour cé lébrer leur arrivée. Bude, paraît-ilétait encore au pou voir des impériaux, mais l'on en avait emporté 19 millions en or, argent et en effets du trésor. On avait également enlevé et apporté Vienne les caisses et les réserves mé talliques de Kremnitz, Schemnitz et Neusohl, les trois principaux dépôts des mines d'or de la Hongrie dans la i lampe. La vue de ces feuillets que Mandrin n'avait pas ouverts depuis longtemps, fit sur lui une étrange impression, et, dans ce moment de secousses violentes et terribles, le ramena des pensées d'une douce tristesse il oublia un instant M. de Marillac, et feuilleta lentement ces vieux papiers, où des dates, des noms demi-effacés par le temps, répandaient un parfum des premiers jours de jeu nesse et portaient dans l'âme d'attendrissants souvenirs. Oui, dit Mandrin rêveusement, ces papiers sont toujours restés làsur mon sein qui pouvait donc les rendre si chers? Le nom de ma mère que je n'ai jamais connue de mon père que j'ai perdu seize ans de ma ville natale où je n'ai vécu que pour souffrir Oh c'est un mélange que tout cela C'est quede la famille, de la société qui unit les autres hommesje n'ai jamais eu que ces pauvres feuilles usées dans mon existence errante isolée, maudite je les emportais dans mon camp sauvage, comme une plante exotique d'un monde lointain.... Puis, songeant l'heure qui allait sonner pour luiil se retourna vers M. de Marillac, et dit en le regardant fixement Voici, monsieur, des papiers qui doivent rester après moi... Vous savez que la dépouille du supplicié appartient au bourreau... première de ces villes, il y a aussi un hôtel des monnaies. A la même date, le quartier général de l'armée autri chienne était Stuhlweissenbourg, mais tous les prépa ratifs étaient faits pour le transporter Raab ou même Oedenbourg. Les correspondances de la Hongrie méridionale confir ment l'avantage remporté parStratimirowischsur Perczel, qui a dû évacuer le territoire des Csaikistesnon sans l'avoirdit-oncomplètement saccagé. Le navire New-Liverpool emmène aux colonies de Saint-Philippe, en Australie, deux cents jeunes femmes irlandaises qui viennent d'arriver dans ce but àPlymouth. Le fameux castel de Monte-Cristo et l'île non moins illustre que M. Alexandre Dumas avait fait édifier si grands frais sur les hauteurs de Marly, viennent d'être adjugés, en l'audience des criées du tribunal de Versailles, sur l'humble mise prix dç 3,000 francs, portée 30,000 fr. par les enchères. On évalue plus de 500,000 fr. les sommes enfouies dans cette construction fantastique. La Gazette de Vienne publie une lettre d'un officier autrichien de Brcscia, laquelle contient des détails ré voltants, s'ils sont vrais. On lit entre autres: «Le 1er avril, 2 heures de relevée, nous nous rendîmes la prison de la ville, où j'entrai, sachant que des alle mands s'y trouvaient enfermés. Mais quel aspect lorsque j'y fus entré. Tous les prisonniers avaient été égorgés cruellement les insurgés leur avaient fait souffrir une mort lente, leur avaient coupé les bras, les jambes, le nez et les oreilles. Tandis que j'examinais ces prisons, on m'avertit que des hommes criaient d'une fenêtre qu'on vint les délivrer qu'ils étaient allemands et enfermés dans une prison dont la porte était murée. Je fis cher cher le maître de la maisonqui ne voulait pas en con venir. Lorsque je le menaçai de la mort, il finit par me montrer un mur fraîchement construit, qu'un charpen tier abattit promptement. Alors sortirent de cette chambre 3C malheureux, succombant la faim. La porte était murée depuis trois jours, pendant lesquels ils n'avaient rien mangé. Ils tombèrent mes pieds en pleurantme baisèrent les mains embrassèrent mes genouxet firent éclater la joie la plus vive. Un journal allemand raconte une anecdote intéres sante propos de la guerre malheureuse que les Danois soutiennent avec tant de courage. A Eckernfœrde, les Allemands ont fait prisonniers deux jeunes gens, nom més Garde, âgé de 12 ans, et Mourier, âgé de 14 ans, tous deux cadets dans les troupes danoises, et qui se sont battus comme, de petits diables. Garde, qui commandait deux pièces sur la Géfion, a fait feu jusqu'au dernier moment. Le général de Bonin leur a fait rendre leurs sabres, les a invités sa table et les a renvoyés leurs parents, en disant qu'il ne faisait pas la guerre de si jeunes gens, et que d'ailleurs, pendant toute la durée de la guerre, on ne pourrait avoir pour eux tous les soins que leur âge réclame. Un naufrage vient d'avoir lieu ces jours derniers sur la côte d'Angleterre presque en vue de Calais, sur un point de la côte appelé par les Anglais Goodwin-sands. Un brick américain, la Cito, de Boston, surpris par un temps de neige, au milieu de ce dangereux passage, a fait côte et n'a pas tardé être complètement démoli l'éqyipagc, composé de neuf marins et d'un jeune mousse, s'était réfugie dans les débris de la mâture, où,il a dû passer près de 24 heures, battu par une mer affreuse. Ces mal heureux ont pu être sauvés par des pêcheurs de Margate qui sont allés leurs assistance au milieu des plus grands dangers. Les nouvelles apportées ce midi par la correspondance allemande, sont importantes: Le roi de Wurtemberg, consenti reconnaître la constitution de l'empire allemand sans réserves. La ré sistance du roi a été vaincue par les pleurs de la reine Le visage du vieux Marillac devint morbide. J'avais donc raison de vous dire qu'une autre voix... une voix plus terrible que la mienne, apprendrait le se cret de notre parenté aux habitants de la province; car ce serait lui, ce serait le bourreau quien déroulant ces titres de famille, dirait la foule... Oh c'est horrible s'écria le vieillard. Dirait la foule: Le brigand Mandrin était le neveu du fermier-général Marillac. Et qui ajouterait, dit David: Cet oncle et son fils se sont cachés; ils ont renié, son dernier moment, le plus malheureux des hommes. La première de ces révé lations serait un malheur; la seconde serait une honte, et moi, je ne veux pas la supporter... Moidu moins, je te suivrai, je me dirai ton ami, ton frère, jusqu'au pied de l'échafaud. Insensé s'écria son père. Noble cœur dit Mandrinje n'accepterai pas ton dévoûment. Puis se tournant vers M. de Marillac, il ajouta d'une voix calme Je vous ai dit, monsieur, qu'il dépendait de moi d'anéantir ces preuvessi je voulais renoncer ma ven geance. Renoncer te venger de moidit Marillacqui se qui s'est mise genoux en le conjurant d'obéir la volonté de son peuple. La déclaration du roi a été com muniquée la chambre, qui aussitôt a adressé une proclamation au peuple. M. de Gagera a donné connaissance l'assemblée natio nale de Francfort dans sa séance du 26d'une note émanant du gouvernement bavarois, par laquelle ce gou vernement déclare ne pas pouvoir accepter la Constitu tion de l'empire. La parole ayant été accordée aux rapporteurs de la commission des 50, l'assemblée adopte les conclusions de la majorité, et déclare que d'accord avec la députation de Berlinl'acceptation de la dignité de chef de l'empire conférée au roi. de Prusse, ne saurait être séparée de l'ac ceptation de la constitution. Les nouvelles de Hongrie sont défavorables aux Autri chiens. Le débloquement de Comorn est confirmé. Le corps du général Wohlgemuth, fort de 16,000 hommes, a été défait et obligé de battre en retraite devant des forces supérieures. Les Magyares menaçaient Presbourg. Vienne est dans une grande agitation et de nombreuses familles se préparent déjà quitter la ville dans la crainte de troubles. IIaiiciii: d'Apre*. du 5 Mai. Une légère diminution de 20 centimes l'hectolitre s'est produit sur le prix du froment au marché de ce jour. 521 hectolitres ont été vendus aux prix de fr. 17-60 18-80 en moyenne fr. 18-20 l'hectolitre. Les prix du seigle, au contraire, ont monté de 50 cen times l'hectolitre. 45 hectolitres se sont écoulés de fr. 11-00 11-60; prix moyen fr. 11-30 l'hectolitre. Aucune différence n'est survenue dans les prix de l'avoine. 36 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 6-50 7-25 prix moyen fr. G-87 l'hectolitre. Il y a eu une baisse de 40 centimes l'hectolitre sur les prix des fèves qui se sont vendues en moyenne fr. 11-20 l'hectolitre. 77 hectolitres ont été exposés en vente. Les pommes de terre n'ont pas changé de prix. 2,000 kilogrammes ont été exposés au marché et vendus raison de fr, 9-30 les 100 kilogrammes. État-civil d'Ypres, du 29 Avril au 5 Mai inclus. Naissahcbs: sexe masculin, 7.- Sexe féminin, 4.Total 11. Mahiages: 5ma^yAe,ÉmileJeanBaptiste, âgé de 26 ans. orfèvre, et Biebugck, Marie-Silanie, âgée de26ans,bontiquière. Wullems, Charles-Jacques, âgé de 25 ans, charpentier, et Godelier, Hortence- Clémeuce*Rosalie, âgée de 25 ans, dentellière. Delval. Pierre- André, âgé de 25 ans, peintre eu bâtiments, et Allcman, Clémence- Uortence, âgée de 25 ans, dentellière. Décès. Doolaegbœ, Thérèse-Joséphine, âgée de 30 ans, dentel lière, célibataire, lue de Menin. J'yberghein, Martin-François, àgéde 05 ans, propriétaire,épouxd Eti|ihémie-Caroline Verschaere rue des Chiens. Vandcn BusschcMarie, agee de 80 ans, coutu rière, veuve de François Sohrimacker, rue de l'Hôpital S1 Jean Percque, Xavière-Sophie, âgée de 18 ans, dentellière, célibataire, Brieten lez-Ypres. Bregnc, Léonard, âgé de 95 ans, cultivateur, époux de Marie Thérèse Van lluverbeke, rue des Chiens. Jclgt, Pierre-Jean, âgé de 80 ans, tailleur, veuf de Marie-Dorothée De' l.angherue de Meuin. Garcia, Jacques—Ignace—Pierre, âgé de 84 ans, imprimeur, veuf d'Ursule Maes et de Marie-Jeannette Van- dermeersch, Béguinage. Verhack, Virginie-Natalie, âgée de 11 ans, dentellière, S' Jacques, lez Ypres. Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin 1Sexe féminin 1. - Total 2. 11 1,1 l'il I de i."luitiiM.iesi rttvr d'ypkes. La commission directrice a l'honneur de prévenir MM. les membres de la société qu'une assemblée générale est fixée au Lundi7 Mai 1849, d cinq heures du soir, au Salon d'Apollon. ordre du jour 1» Approbation du compte de l'exercice 1848. 2» Renouvellement par tiers des membres du comité. Six membres élire. Ce 2 Mai 1849. POUR LA COMMISSION, Par ordonnance le président, le secrétaire, II.-T. CART1ÎN. lit'.. JllRLIIlLYVtk. rendait en ce moment une terrible justice, le pourras-tu? Mandrin prit les titres épars sur la table, et, les appro chant de la lampe avec lenteur et tristessecomme on détruit un cher et précieux souveniril les brûla l'un après l'autre. La cendre tomba et alla se perdre sur la terre noire du cachot. Puis Mandrin se tourna vers Isaure et le moinequi tous lesdeux immobiles, regardaient cette scène avec une palpitante anxiété. Mon père Isauredit-ilje viens de pardonner au plus cruel de mes ennemismaintenantrépondez-moi suis-je chrétien. Oh! s'écria Isaure en courant s'élancer dans ses bras, le ciel est toi Bien, mon fils, bien, dit le père Gaspard Mandrin, tu as beaucoup aimé et beaucoup pardouné avec cela on peut te tenir quitte du resteet je réponds de ton salut. Nous serons réunis dans le sein de Dieureprit Isaure en regardant son amant avec une douce extase. Cette pensée donne la force de tout supporter... Ouije pourrai braver l'horreur de ces derniers jours... Il me semble déjà que la terre s'efface sous mes pas. (La suite au prochain n«.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3