JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRO\DISSEME\T. .V 837. 9e tiîsiéc. Dimanche. 13 Mal 18 19. Vires acquirit eundo. IXTÉIUELR. Le capitaine Mandrin. Société de l'Union libérale Twwinnmr-in un tu aaa ABONNEMENTS Après (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS Annonces, la ligne 15 centimes.Réclames, la ligne 30 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. YPRES, le 2 Mal. Depuis quelque temps, les journaux catho liques ont vertement attaqué le ministère, parce qu il se refusait laisser couvrir le paysd'établis- mentsde main morte, sous prélexlede bienfai sance et de charité publique. Dans l'état actuel de noire législation, sur l'assistance que la so- ciélédoit l'indigence, une institution charitable se trouve établie par la loi dans chaque commune, et dans 1 intérêt d'une bonne administration, il est important que toutes les ressources soient concentrées et mises sa disposition. Mais cette institution est d'origine civile et en dehors de l'influence du clergé les administrateurs sont nommés par l'autorité communale. Voilà plus de raisons qu'il n'en faut au prêtre pour re fuser son concours au bureau de bienfaisance, et en dehors de la charité officiellel essai est tenté de créer des établissements qui ne relè vent que du clergé et qui resteront directement sous son influence. Sous tous les ministères catholiques et mixtes les donations faitès des institutions déjà créées ou créer, étaient approuvées sans la moindre difficulté. C'est ainsi que dans certains villages côté des bureaux de bienfaisances'est érigé sous les auspices du clergésoit un hospice tenu par des religieuses et affecté l'entretien d'infirmes ou au traitement des malades, soit line maison destinée l'éducation soi-disant gratuite de la jeunesse des deux sexes. Qu'en est-il résulté? Une lutte a dû s'établir. Les libéralités qui, en d'autres temps, eusseul été données au bureau de bienfaisance et par conséquent (indigence en général, étaient détournées en faveur de cette institution parti culière qui, par suite d'une attraction propre aux établissements de main-morte devenait toujours plus riche et doit infailliblement finir par primer I institution légale. Mais avant d'en arriver ce point, que de divisions intes tines dans la commune, que de tiraillements entre ces deux administrations distinctes, bien qu'ayant les mêmes devoirs remplir? Uu article de la loi communale qu'un ex ministre de la justice a tiré par les cheveux pour lui faire exprimer ce qui n'a jamais été l'intention du législateur, a servi de base toute la polémique des journaux catholiques L'art, fli dispose que les membres des administra tions des hospices et des bureaux de bienfai sance sont nommés par le Conseil communal, et le 4 du n° 2 ajoute, qu'f/ n'est pas dérogé par les dispositions gai précèdentaux actes des fondations qui établissent des administra teurs spéciaux. L'exception faite pour les insti tutions existantes, sous d'autres conditions, démontre clairement qu'à l'avenir, le vœu de la loi s'oppose ce que des administrations cha ritables aient une existence reconnue et indé pendante de l autorité communale. On a cependant épilogue sur ce texte et en lisant les discussions perle de vue que l'in terprétation de ce a suscitées, on se croirait revenu au beau temps de la scolastique mo nacale, alorsqu'on ergotait pour leseul plaisir de débiter dessublililés. Mais dans une note expli cative, M. le minisire de la justice a prouvé que toutes les allégations des journaux catholiques ne se basaient sur aucun texte de la loi et, par des arrêtés récents, il a autorisé les bureaux de bienfaisance se mettre en possession de cer tains biens qui leur étaient légués, mais sans admettre toutes les conditions qui y étaient attachées, car la plupart étaient illégales. Nous approuvons fortement la détermination du mi nistère. 11 est plus que temps qu'on mette une limite aux biens qui tombent en main-morte et resteront la disposition perpétuelle des cor porations religieuses ou du clergé. Si des do nations sont faites, si des personnes pieuses veulent faire des libéralités, qu'on les fasse aux bureaux de bienfaisance, on peut être certain qu'elles ne seront pas détournées de leur desti nation, beaucoup moins dans tous les cas que celles données ces corporations soumises une autorité qui n'a aucune existence légale en Belgique et qui pourraient subir des modifica tions qu'on ne peut prévoir aujourd'hui. Le Journal des Baziles est devenu curieux et matamore. Dans son dernier numéro, il se demande si l'Association libérale présentera un candidat ousi elle ne luttera pas. Le parti clérical ne demanderait pas mieux que de voir la société libérale déserter la lutte; depuis qu'elle existe, il en a été assez rudement éprouvé. Mais ce plaisir ne lui sera pas donné. L'Association se Suite et fin. XXVI.— CONCLUSION. Cependant, le lendemain, comme midi sonnait la cathédrale, la place aux Clercs était couverte de l'immense appareil qui entourait les exécutions mort aux temps où elles tenaient le premier rang parmi les fêtes publi ques. La vue s'étendait d'un côté sur une estrade drapée de noir et remplie d'instruments de supplice de l'autre sur des gradins occupés par la magistrature, la noblesse, les femmes privilégiées de la ville, tandis que la masse compacte du peuple formait tout autour de la place comme une enceinte de muraille vivante. Le tribunal de A alenceexcité dans son orgueil par l'opposition du parlementavait maintenu ses droits force ouverte, et s'était plu braver la nullité appliquée son jugement par la cour souveraine, en en faisant avancer d'un jour l'exécution, quitte subir plus tard les conséquences de cette révolte. La roue, l'échafaud, la potence reçurent leurs victimes. Les cinq contrebandiers furent exécutés les premiers. Bruneau, cœur aimant courageux, subit les tortures avec fermeté, et mourut en donnant son âme son capitaine réunira et présentera son candidat. Quant aux menaces que la feuille des bedeaux se permet, ou les méprise. Depuis assez longtemps cette feuille tarée s'est distinguée par une polémique si dégoûtante, qu'un honnête homme redoute de recevoir de ses éloges qui, par 1 insertion dans ses colonnes, équivalent des insultes. Nous l'engageons, du reste, cultivea la propogation da la calomnie et de la diffamation, c'est un mo yen de bien mériter de ses patrons, qui tous les moyens sont bons pour arriver leurs fins. M. Joseph Beke a l'honneur d'être appuyé par le Journal des Baziles. Celte estimable feuille se rallie cette candidature. Nous n'avions pas besoin de cette nouvelle preuve de la bonne entente qui règne entre les Caméléons et les Baziles, pour avoir la conviction qu'ils s'entendaient comme larrons en foire. C'est touchant en vérité. dans un dernier regard. Qu'avaient fait ces malheureux pour ne pas mourir comme leurs compagnonsmourir dans les combats où on s'endort avec insouciancecomme après une partie perdue, et en souriant la mort, toujours douce au soldat sur le champ de bataille? Mandrin fut grand et fort jusqu'au dernier moment; îl parla la foule, embrassa le père Gaspard, son confes seur demanda pardon Dieuet s'étendit sur le lit de fer où il expira dans les plus affreuses tortures. Satancomme nous l'apprend l'Écritureinventa la mort pour l'homme, dans son infernale méchanceté, mais il ne trouva rien de plus Les législateursles jugesles bourreaux, ont découvert, pour les appliquer leurs frères, des raffinements de douleur, des déchirements, de. brûlures, des dépècements, des massacres sans nombres Que les démons le leur rendent dans l'éternité de l'enfer Quelques années aprèsquand la civilisation et la cul ture dans leur continuelle invasion arrivèrent pour la première fois la côte Saint-André, on y trouva les restes du camp de Mandrin encore debiftt sur le mont Désert ces profondes cavernes ouvertes pour les travaux des con trebandiers et faux monnayeursces énormes blocs de pierre dressés pour leur tableces forêts abattues pour l'amion dissetn.vi u'ypkes. MM. les membres de l'Association sont informés qu'une assemblée générale est convoquée pour Jeudi17 mai 1849, 3 heures de relevée, au Salon d'Apollon. ordre du jour Choix d'un candidat définitif pour l'élection d'un conseiller pruvinoial. Ce 19 Mai 1849. POUR LE COMITÉ, Par ordonnance le président, le secrétaire ll.-F. CARTON. EllX. lll ri.iiei.vvi k. M. de Mérode, au commencement de la séance, a fait, selon son habitude, une de ces sorties aristocratiques qui lui a réussi également comme d'habitude. Pesant allusion M. Frère-Orbandevenu ministre, presque aussitôt que représentant, puis, passant du département des travaux publics celui des finances, il a dit qu'il ne comprenait pas comment poussaient et se transplantaient ainsi les ministres. M. Frère-Orban lui a très-spirituellement répondu que lui, M. le comte de Mérode, avait bien été ministre de la guerre. Ce qui a excité le rire général et M. de Mérode, après deux heures de réflexion, est venu lire quelques lignes desquelles il résulte qu'il a bien réelle ment été ministre de la guerre, mais seulement ministre in partibuscomme certains évêques. Une chose que nous ferons remarquer et qu'a oubliée M. de Mérode, c'est qu'il y a une profession fort labo rieuse dans laquelle se forment les hommes d'état, s'ils sont studieux et intelligents. C'est celle de publiciste et M. Frère-Orban a passé par cette école qui a été celle où leurs dortoirs, ces fourneaux taillés dans le roc, ces bas sins creusés sous des cascades pour la fabrication de leurs armes. C'était un des plus frappants exemples de la fra gilité des forces humaines que ce palais grandiose et sau vage, élevé par les plus hardis brigands pour consacrer le vol, la rapine, le droit du plus fort, au bout de si peu de temps abandonné, désert et dont les immenses construc tions si solides et si fièresn'étaient plus habitées que par le daim et l'hirondelle. David de Marillae se retira dans la Grande-Chartreuse dont, en 1760, sa piété, sa charité, son exactitude remplir tous les devoirs de l'ordre le plus austère, le firent nommer supérieur. Le malheur même l'avait jeté dans l'asile qui lui convenait: il était formé pour ces con tinuelles contemplations religieuses, au milieu desquelles certaines âmes oublient les affections et les souvenirs ter restres dans d'ascétiques tristesses il était né pour la douleur, et c'est lui surtout qu'on aurait pu appliquer cette parole du poète allemand Souffrir, c'est vivre. Isaure demeura auprès de son père, dans la petite maison des bords de l'Isère, près de Saint-Romain. Le père Gaspard obtint du supérieur de son couvent la per mission de passer la plus grande partie de l'année avec eux. Les soins et l'amour de la jeune fille pour son père re-

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