EXTÉRIEUR. se sont formés Unt d'hommes éminents, tant en Angle terre, qu'en France et en Belgique. MM. les sous-officiers du 4'régiment de ligne, em pressés de témoigner leur reconnaissance leur ancien colonel, M. le baron Van Kode, qui commande aujour d'hui le régiment d'élite, ont fait confectionner par M. A. Jansen, une magnifique épée poignée ciselée, sur la lame de laquelle se trouYe gravée une inscription qui exprime leurs sentiments. Dimanche dernier, une dé- putation de sept sous-officiers du 4" est Tenue d'Anvers Bruxelles pour apporter ce beau présent M. le colonel Van Rode. Le discours prononcé par M. le sergent-major K.ey- meulen, au nom de ses camarades, et la réponse du digne colonel Van Rode, achèvent de prouver l'excellent esprit qui anime l'armée belge, dans tous ses rangs; la frater nité n'y enlève rien la discipline, cette force de la vie militaire. On aime voir de pareilles relationscet échange de sentiments affectueux entre les officiers su périeurs et leurs subordonnés c'est la fois" le meilleur éloge de ceux qui commandent et de ceux qui obéissent et pour lesquels le drapeau constitue une seconde et grande famille. 11 n'y a que la Belgique et la France dont les armées offrent un tableau aussi doux. Partout ailleurs, une ligne de démarcation presque infranchissable sépare le soldat et les sous-officiers des membres de l'état-major. i,e gouverseub de la flandbe occidentale, A messieurs les bourgmestres et échevins des villes et des communes, et messieurs les commissaires d'arron dissement de la province. Messieurs, Ce n'est pas pour obéir un ancien usage qu'en pre nant possession du gouvernement de cette province, je viens réclamer le concours de vos lumières et de votre expérience. 11 est indispensable une bonne direction administra tive que la confiance la plus large préside aux rapports des différentes autorités auxquelles une partie du service public est attribuée. Je m'efforcerai, messieurs, d'acqué rir la vôtre en imprimant tous mes actes le cachet de la loyauté, de l'impartialité et de la bienveillance. En me chargeant de l'administration de la Flandre Occidentale, alors qu'il était désirable, plus d'un titre, que je ne me séparasse pas si promptement d'une pro vince dont le souvenir me sera toujours cher, le gouver nement du roi n'a pas cédé des considérations de con venance personnelle. Il a cru qu'il ne pouvait donner une meilleure garantie de son désir de voir les intérêts généraux de notre Flandre incessamment protégés et ses besoins attentive ment signalés, qu'en confiant ces intérêts la vigilance d'un agent dévoué de cœur la prospérité de cette belle province. Je ne doute pasmessieurs, que vous ne m'aidiez répondre l'attente du gouvernement et que vous n'unis siez vos forces aux miennes dans la tâche difficile qui m'est échue. Votre utile appui n'a pas manqué mon honorable prédécesseur; mon tour, j'espère qu'il ne me faillira pas. Le gouverneur, Baron de Vriêre. JOURNAL D'HORTICULTURE PRATIQUE. Qui est-ce qui n'est pas plus ou moins horticulteur en Belgique? De tous les plaisirs élégants que le riche peut se permettre, en est-il de plus inoffensif et de plus doux la fois que la passion des fleurs? De tous les genres de gastronomie, en est-il de plus excusable que le plaisir de savourer un bon fruitcueilli sur l'arbre qu'on a greffé soi-même et taillé de ses propres mains? Sous un point de vue plus sérieuxla pratique de la partie plus direc tement utile de l'horticulture offre, sans contredit, la branche la fois la plus intéressante et la plus productive de la petite culture. Le Journal d'Horticulture pratique, devenu sous la rédaction actuelle un recueil complète ment original, écrit au point de vue de l'horticulture doublaient de toute la force de ses remords; elle rendait au digne vieillard les instants de dévoûment et de ten dresse qu'elle lui avait ravis dans le cours d'une passion coupable, trop malheureuse pour lui être reprochée. C'était dans cette simple et paisible habitation du fau bourg qu'Isaure avait vu commencer les événements de sa vie par un incendie allumé de la main des brigands et image de la cruelle et bizarre destinée que le sort allait lui faire. Mais elle n'avait jamais vu Mandrin dans cette retraite, et n'y trouvait pas même le triste charme des souvenirs; là son amour n'était qu'une sombre et brû lante illusionévanouie dans les plus poignants regrets. Dans cette enceinte silencieuse pour son âmeelle ne de vait jamais connaître la vie; autrefois elle n'y était qu'une ombre. Nous la laissons sous ces ombrages où nous l'avons vue pour la première fois, dix-sept ansquand elle croyait qu'il était si facile et si doux de vivre fraîchesuave gracieusene pensant qu'à ses fleurs et ses oiseauxet où maintenant pâle, frêle, abattue, elle erre sans les voir, passant au milieu de ces rameaux comme une âme vapo reuse, en murmurant un nom adoré. Le père Gaspard était tout entier aux pieux devoirs de consolation qu'il remplissait auprès d'Isaure et auprès de belge et avec la coopération de plusieurs des horticulteurs les plus distingués du pays, s'adresse égalementpar sa forme, la modicité de son prix et la variété des sujets de ses articles, l'horticulteur de profession, qnelle que soit sa spécialité, et l'heureux propriétaire qui joint l'or nement d'une serre sa maison de la ville on des champs. Une correspondance régulière et fort étendue en Bel gique et l'étranger met la rédaction du Journal d'Hor ticulture pratique même de tenir ses lecteurs au courant de toutes les nouvelles horticoles de quelque intérêt; la rédaction se fait un devoir de répondre avec le plus grand empressement aux questions que ses correspondants lui adressent, et de concourir activement ainsi au progrès incessant de l'horticulture. Des figures exécutées avec un soin minutieux par les meilleurs artistes donnent un intérêt de plus ce recueil dont chaque année voit grandir le légitime succès. En jetant les yeux sur les derniers numéros du Journal (THorticulture pratique, nous nous sommes demandé comment il est possible d'arriver, avec un prix aussi mo déré, livrer, sans sacrifice de la part de l'éditeur, un recueil aussi plein et d'une exécution aussi soignée, dans toutes ses parties? Cela n'est possible que par la vogue méritée dont jouit ce journal parmi toutes les classes d'amateurs d'horticulture en Belgique, ils ne peuvent, en effet, adopter de guid'e plus sur pour leurs opérations c'est une publication vraiment digne de son titre, et dont le plus bel éloge est dans le nombre toujours croissant de ses lecteurs. FRANCE. Paris, 9 Mai. Nous apprenons qu'un agent du gouvernement piémontais a été envoyé Londres, pour négocier un nouvel emprunt de 200 mil lions dont une partie serait destinée au paiement de la contribution de guerre et le reste devrait servir aux be soins intérieurs du pa)s. Cet emprunt serait fait, dit-on, en 5 p. °/0 avec lots et primes. Il n'est pas probable du reste, que les capitalistes anglais soient disposés faire cet emprunt avant que le traité de paix définitif soit signé entre le Piémont et l'Autriche. Le gouvernement a reçu, dit-on, les nouvelles les plus rassurantes de Gaëte. En apprenant l'expédition de Civita-Vecchia sur laquelle il ne comptait pas sitôtle S'-Père a montré la joie la plus vive, il a remercié M. d'Harcourt avec effusion et lui a déclaré que par un nou veau proprio motu, il entendait rendre ses états les libertés dont ils jouissaient au moment de son départ. Le gouvernement a, dit-on, décidé que l'évacuation des Marquises aurait lieu sans retard une partie des troupes qui se trouvent Honka-Iliva, ira renforcer la garnison deTaïti, l'autre partie rentrera en France. Deux gabar- res et une corvette de chprge vont partir pour l'Océanie afin d'opérer ce transport. On devait s'attendre que les douloureuses nouvelles de Rome, qu'on avait reçues hier matin, produiraient une explosion l'assemblée nationale, et que le minis tère aurait rendre un compte sévère de la con duite du général Oudinot. Lorsqu'on avait envoyé un corps expéditionnaire Civita-Vecchia, tout le monde s'était reporté l'expédition d'Ancône et nul n'avait songé que les troupes françaises devaient marcher sur Rome pour y renverser le gouvernement républicain. On s'attendait que l'exemple du graud-duc de Toscane serait suivi dans la Romagne et que le pape y serait rétabli par une contre-révolution on regardait donc comme une mesure de prudence la présence de nos troupes Civita- Vecchia, elles devaient protéger les principes de là liberté contre la réaction et surveiller en même temps des trou pes autrichiennes et napolitaines qui commençaient d'une intervention main armée. "Aussi, grande a été la sur prise lorsqu'on a appris que nos troupes d'expédition étaient en marche pour Rome, dans l'incertitude où l'on était sur la véritable situation des choses. On devait supposer naturellement que le général Oudinot ne s'était pas mis en route avec 6,000 hommes seulement de trou son père. Cependant quelquefois, faisant un agréable re tour sur lui-mêmeil se réjouissait intérieurement de la conversion finale du grand criminel auquel il avait dû autrefois la vie, observant avec plaisir que depuis ce temps il avait perdu toutes ses mauvaises habitudes de péché, était redevenu un saint homme comme aupara vant changement qui s'était opéré en effetdepuis que le bon moine avait cessé ses excursions, au moins aussi joyeuses qu'apostoliques, auprès des bandits du mont Désert, et avait oublié tout le "reste pour absorber sa pensée et son cœur dans les grandes infortunes des êtres qu'il aimait. M™ Clémence Robert. ni». LE LABOLREER. Le ciel se couvre et l'éclair étincelle, A l'horizon le nuage s'étend; Rien ne distrait le laboureur fidèle: Sur sa ebarrue il s'appuie en chantant. Laissons le §oin des vents et des nuages Au grand pasteur pour qui nous travaillons; Malgré l'éclair, la foudre et les orages Le laboureur doit finir ses sillons. Naguère on vit la puissance usurpée pes pour s'emparer de Rome de vive force sans être sùr d'être accueilli par un mouvement réactionnaire. On ne comprend pas autrement la légèreté avec laquelle il a attaqué une ville préparée la défense avec si peu de monde. Aussi, nous ne sommes pas étonnés de l'agitation qui s'est manifestée hier l'assemblée nationale, et du mécontentement qu'ont manifesté beaucoup de représen tants, en y comprenant même ceux qui font partie de la droite. Le vote qui a terminé la séance de nuit par un ordre du jour motivé, portant que l'expédition est rap pelée l'objet de sa mission, est un véritable échec pour le ministère. Mais il n'est pas probable qu'il ait pour résultat de déterminer un changement de cabinet. Les ministres sont bien décidés rester leur poste jus qu'après les élections. On s'attend du reste apprendre ces jours-ci que le général Oudinot est entré Rome, avant que le résultat de la séance d'hier ait pu lui parvenir, et l'on se demande s'il se décidera quitter Rome pour revenir prendre sa position Civita-Vecchia. Un conseil des ministres a été tenu cette nuit l'Elysée national la suite de la séance de l'assemblée nationaje et il s'est prolongé jusqu'à 4 heures du matin. Il a été décidé, dit-on, dans ce conseil, auquel ont été appelés plusieurs consuls généraux, que les instructions premières du général Oudinot ne seraient pas modifiées, et qu'on mettrait sa disposition les renforts et les moyens né cessaires pour s'emparer de la ville de Rome. Ce matin l'issue du conseil, deux officiers supérieurs sont partis en poste pour Toulon. Des dépêches télégraphiques avaient été envoyées dès samedi dernier pour faire embarquer de nouvelles troupes. Le gouvernement vient de décider que les soldats du 7' de ligne qui s'étaient rendus coupables de rébellion, en voulant délivrer Boichot, seraient traduits devant un conseil de guerre. On annonçait ce matin l'assemblée, la mort de deux représentants, M. Tranchard (de l'Isère) et M. Renard (Calvados) tous deux ont succombé une attaque vio lente de choléra. M. Tranchard s'était trouvé indisposé vendredi 4 mai, la cérémonie qui a eu lieu place de la Concorde. On lit dans le Courrier de Marseille: Le général Oudinot est arrivé sous les murs de Rome, le 23 avril, la tête d'une avant-garde de 2,000 hommes environ. L'artillerie, arrêtée par la rupture d'un pont, avait clé laissée en arrière. Les démonstrations pacifi ques qui avaient accueilli l'armée sur toute la route devaient faire croire que les troupes françaises ne ren contreraient aucune résistance en arrivant devant Rome. L'événement a démenti cette confiance. La ville livrée une nuée de condotières accourus de tous les fovers révolutionnaires, s'était hérissée de barricades. Le capitaine d'état-major Oudinot, envoyé en parle mentaire, a été retenu. Notre tête de colonne s'était alors avancée du côté de la porte Del Popolo, et a été accueillie par une vive fusil lade, qui nous a mis quelques hommes hors de combat. Le général Oudinot a jugé prudent de remettre l'atta que au lendemainpour donner le temps aux autres troupes de le rejoindre. Le 1er mai, bien que l'artillerie se trouvât encore en ar rière, le général en chef a lancé une colonne, composée du bataillon de tirailleurs de Vincennes, du 33" de ligne et des voltigeurs du 20e. Nos soldats se sont précipités avec résolution et, franchissanlgious les obstacles, ont bientôt pénétré dans la ville. Arrêtés par des barricades succes sives, ils se sont trouvés exposés un feu plongeant et nourri, partant de toutes les fenêtres et des toits des maisons, où étaient embusqués les soldats du triumvirat Romain. Les lettres particulières citent avec le plus grand éloge le colonel Bonat, du 33» de ligne, que nous avons eu longtemps en garnison Marseille. Cet officier paraît s être conduit avec la plus grande intrépidité; son régi ment a beaucoup souffert. Le général a bientôt jugé que sans le secours de l'ar tillerie, il aurait fallu acheter trop cher le succès il a Vaincre et punir un siècle ensanglanté: Le travailleur pour soc prit une épée, Et sillonna le monde épouvanté. Puis, quand plus tard la liberté mourante Vint se dresser devant ses bataillons Il répondit l'Europe tremblante Le laboureur doit finir ses sillons Fils du destin, martyre humanitaire, I. honune inspiré travaille ainsi les cœurs L'envie encor le poursuit sur la terre, Quand le ciel s'ouvre ses mânes vainqueurs. Niais en vain gronde ou la haine ou la foudre, Entre ses dents broyant tous les haillons, La vérité met les sceptres en poudre!... Le laboureur doit finir ses sillons. Le laboureur, c'est le sort, c'est Dieu même L homme son joug n'est qu'un taureau soumis, En vain s étend le sillon du blasphème Dans les cœurs vils de ses fiers ennemis, L'orgueil bâtit ses Babels déicides, Mais l'ouragan tient prêts ses tourbillons: Malgré remparts, cités et pyramides, Le laboureur doit finir ses sillons. Constant de Baccour.

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3