ordonné aux troupes de se replier et est allé asseoir son camp Castel di Guido, quelques lieues de Rome, où il attendait l'arrivée de la 3e brigade, qui a dù débarquer l'heure où nous écrivons. D'après les ordres qui s'exécu tent en ce moment, de nouveaux régiments vont prendre la mer, et on croit que le corps expéditionnaire de la Méditerrannée va être porté 23 ou 30,000 hommes. Le 16" léger, arrivé depuis quelques jours dans nos murs, allait se rendre, la revue du 4 mai, lorsqu'il a reçu l'ordre d'embarquer sur le champ. Le 25tD° vient de recevoir le même ordre. On attend la semaine prochaine le 8" régiment de hus sards, le 47e d'infanterie légère et le 50" de ligne. Paris, 9 mai. Le gouvernement a reçu, dans la soirée d'hier, de M. le général Oudinot, la dépêche télégraphique suivante, en voyée de Marseille, le 7, sept heures et demie du soir: n Palo, le 4 mai. Le général en chef M. le ministre de la guerre. La 3e brigade est débarquée. Le quartier-général est Palo, avec la 2" brigade. La 1" est Polidorosix lieues de Rome. Le gouvernement avait reçu précédemment les dépè ches télégraphiques suivantes Turin, le 4 mai. f-yon, le 0 mai. Le ministre de France M. le ministre des affaires étrangères. Radetzky est parti hier de Milan pour Malghera. Il a donné des ordres pour l'entrée en Roraagne et en Tos cane de 27,000 hommes qui sont en marche. Trois ba taillons ontétéenvoyés de Triestepour occuper Ancône. Turin, le 3 mai. >i l.yon, le 5 mai. Le ministre de France 3f. le ministre des affaires étrangères Il est parti de Milan, le 1", 6,000 hommes se diri geant vers Ferrare. On dit que c'est pour entrer Bologne. D'autres troupes sont parties pour la Toscane. La gar nison de Milan est réduite 5,000 hommes. Livourne, le 5 mai. Le consul général rie France M. le ministre des affaires étrangères. Les autrichiens sont entrés Lucques ce matin. On les attend ce. soir Pise. u Gaëte, le 50 aviil. Le ministre de France if. le ministre des affaires étrangères. Le roi de Naples est entré hier dans les Etats de l'Église, la tète de 5,000 hommes. Le roi a été accueilli Terracine aux acclamations des populations en criant: Vive Pie IX La flotille a débarqué Terracine quelques marins et soldats se sont dirigés vers Porto-di-Anzo. On écrit de Marseille, 6 mai A la nouvelle des événements de Romedeux frégates vapeur, le Cristophe-Colomb et l'Orènoquesont immé diatement venues dans notre port pour prendre des ren forts. Le 16" de ligne a été embarqué hier; aujourd'hui 300 chasseurs cheval du Ier régiment seront aussi em barqués. Nous apprenons, en outre, que dans la prévision de complications possibles dans les affaires d'Italie, une division de l'armée des Alpes, commandée par le général Maignena reçu l'ordre de se concentrer dans la cir conscription de notre division militaire. Les 10° et 33e régiments de ligne sont également at tendus dans notre ville. Lettre du Président de la République au Général oudinot. Élysée-Natioual, 8 mai 1849. Mon cher Général, La nouvelle télégraphique qui annonce la résistance imprévue que vous avez rencontrée sous les murs de Rome m'a vivement peiné. J'espérais, vous le savez, que les habitants de Rome ouvrant les yeux l'évidencerecevraient avec empres sement une armée qui venait accomplir chez eux une mission bienveillante et désintéressée. Il en a été autre ment: nos soldats ont été reçus en ennemis; notre hon neur militaire est engagé; jene souffrirai pas qu'il reçoive aucune atteinte. Les renforts ne vous manqueront pas. Dites vos soldats que j'apprécie leur bravoureque je partage leurs peines, et qu'ils pourront toujoui's compter sur mon appui et sur ma reconnaissance. Recevez, mon cher Général, l'assurance de mes senti ments de haute estime. louis-napoléon bonaparte. On assure que la lettredu Présidcntau général Oudinot, n'a été écrite et surtout publiée que contre le gré d'une partie du ministère. MM. Odilon-Barrot et De Tracy étaient surtout au nombre des opposans, et c'est comme contre-poids la lettre que le cabinet a décidé l'envoi Rome d un agent, qui en réalité est substitué M. le général Oudinot pour la partie diplomatique de sa tâche. Cet agent est M. De Lesseps, en dernier lieu ministre de France, Madrid, et qui précédemment avait tenu une admirable conduite lors des troubles de Barceloneoù il occupait le poste de consul-général. Les dernières nouvelles reçues de l'expédition d'Italie par le télégraphe, sont datées de la campagne de Rome du 5 mai. Le général Oudinot n'avait pas encore repris l'offensive; mais il s'y disposait et avait concentré toutes ses forces. Le roi de Naples était entré sur le territoire des états romains la tète d'un corps d'armée, et les autrichiens cantonnés dans les duchés avaient aussi franchi la fron tière. Un numéro du Moniteur romain du 2 mai raconte, dans un intérêt qu'on comprend, les événements de notre attaque sur Rome. On dit en ce moment l'Assemblée que deux régimens qui devaient s'embarquer Marseille le 6, avaient refusé de marcher pour le pape. PRUSSE. Beri.iv, 6 mai. On lit dans le Moniteur prussien: Le régiment de grenadiers empereur Alexandre a été expédié aujourd'hui pour Dresde par le chemin de fer. pour aider les troupes royales saxonnes maintenir l'or dre et la tranquillité. Des forces considérables sont prêtes pour suivre immédiatement ce régiment en cas de besoin. SAXE. Dresde, 4 mai, 10 h. du soir. Pas de décision encore malgré une terrible fermentation de 8 heures. Des deux côtés on cherche attirer soi des renforts, comme aussi mettre un terme aux complications par des négociations. Un avis engage tous les députés encore pi'ésents ici se réunira l'hôtel-de-ville. Vers deux heures, le lieute nant-colonel Ileintz, accompagné d'un tambour et d'un garde communal, ayant sa baïonnette un mouchoir blanc en guise de drapeau parlementairese rend au quartier-général des troupes dans la Nouvelle-Ville, pour sommer de reconnaître le gouvernement provisoirece qui est repoussé. Quelques personnes de la Vieille-Ville tentent de ré pandre parmi les troupes la proclamation du gouverne ment provisoire; elles sont arrêtées. A quatre heures, l'armistice expire. On s'entend de part et d'autre la reprise des hostilités. Mais la troupe n'a pas commencé l'attaque non plus qu'elle ne l'est de la Vieille-Ville quiestrempliedebarricadesetfourmillede gens armés. Des secours sont arrivés de Pirna, de Frei- berg, de Lommatzsch, de Wilsdruf, et avant la nuit, 200 hommes arrivent aussi de Leipsig. On ne manque pas d'armes parce qu'on a enlevé les leurs aux gardes commu naux qui refusaient de prendre part au combat. Le ministre de la guerrenanti de pleins pouvoirs, dit-on est arrivé vers 6 heures de Konigstein et est descendu au Blockhaus. La nouvelle s'est répandue que l'arsenal s'est rendu au gouvernement provisoire. Dresde, 5 mai. La famille royale se trouve Konigstein, où elle est arrivée hier avec tous les minis tres, sans avoir été le moins du monde inquiétée en route. Les ministres MM. de Beust et Rabenhort sont actuel lement de retour Dresde. Par suite d'un armistice conclu hier, les troupes ont évacué-la Vieille-Ville, l'exception du palais, de la place du palais, de la terrasse de Bruhl et de l'arsenal qu'elles occupent encore, de même que les ponts et la nouvelle ville restée parfaitement tranquille. Les arquebusiers de Leipsig sont arrivés hier matin. Les nouvelles de Dresde et de Leipsig occupent exclu sivement l'intérêt public. Un voyageur arrivé de Dresde est porteur d'un manifeste du gouvernement provisoire qui invite les troupes et l'autorité civile l'obéissance et promet de maintenir sévèrement l'ordre. Les troupes parties ce matin pour Dresde sont fortes de 2,000 hommes. Le ministre Struve est arrivé de Hanovre en qualité de plénipotentiaire pour prendre part aux conférences sur la question allemande. HONGRIE. On écrit de Vienne, le 3 mai Le bruit court que Raab est occupée parles Hongrois, que ceux-ci sont également trois lieues de Presbourg. Il est surprenant que le gouvernement garde un silence absolu. Bem est déjà en possession de tout le Banat et il s'est mis en mesure d'opposer de grands obstacles l'entrée des Russes en Transylvanie par les défilés des montagnes. Il se confirme aujourd'hui que le corps d'armée de Jella- chich a été entièrement anéanti près de Peterwardein et sur le bas Danube. Aujourd'hui sont encore arrivés ici des transports con sidérables de malades et de blessés du transport de la guerre. Les russes doivent arriver aujourd'hui Goding et prendre la route de Presbourg. Il doit être formé provi soirement un camp Schlosshof dans le voisinage de cette ville. Le quartier-général du commandant en chef a été transféré d'OEdenbourg Laxenbourg, premier relai de poste en quittant Vienne. On parle d'une bataille dans les parages d'OEdenbourg, mais malgré le voisinage de ce champ de bataille, on manque de toute espèce de rensei gnements dignes de foi. D'après les journaux semi-offi ciels de Vienne, Bem se serait emparé de Temeswar. D'après les dernières nouvelles de Pesth, il commence y régner un terrorisme terrible. Il suffit de désigner aux Sixkes une personne comme appartenant au parti autrichienpour qu'ils l'assassinent en pleine rue avec leurs hâches. Les communications entre Pesth et Bude qui avaient encore lieu au moyen de nacelles, ont été entièrement rompues. Bude avec sa faible garnison paraît entièrement, coupé, car il est certain que les Hcyigrois occupent aussi la rive droite du Danube entre Pesth et Comorn. Raab est très-probablement en leur pouvoir. Le général russe de Berg est parti aujourd'hui pour Presbourg avec le prince Schwarzenberg, président du conseil, pour avoir une entrevue avec le général en chef Welden. Le corps auxiliaire russe entrera en Hongrie en deux colonnes. La première forte de 45,000 hommes occupera la contrée depuis Tyrnau jusqu'à la rive gauche du Danube et formera l'aile droite de l'armée sur cette rive. L'autre colonne forte de 40,000 hommes entrera par Farnspel. ITALIE. Rome, 29 avril, 2 heures après-midi. I Depuis hier soir, toutes les troupes bivouaquent près des barricades aux portes de la ville. Garibaldi est Monte- Marie; la légion et un régiment de ligne la Chiasa- Nuova, la eavalerie la place Nuova. Tous ces quartiers sont illuminés. 450 Lombards sont arrivés ce matin; ce sont ceux qui ont juréCivita-Vecehiapar suite d'une capitulation, de ne pas combattre jusqu'au 4 mai. Rome ne connaissait pas encore le spectacle des barri cades, elle en possède maintenant de belles. La fortifica tion de la ville ne laisse rien désirer. U y a des barricades hors la porte du Peuple, des barricades l'intérieur, des barricades l'entrée des trois grandes rues quide la place du Peuple, conduisent dans l'intérieur de la ville, des fosses ont été creusées, la mine a joué dans plusieurs endroits. L'armée d'invasion trouvera partout la mort; 15,000 hommes de troupes régulières sont sous les armes, ainsi que plusieurs milliers de volontaires. Les quartiers popu- leuxet forts de Transtevere et Monti sont les plus ardens. L'ennemi ne fera son entrée Rome que sur des mon ceaux de cadavres. Concordia. Nous recevons communication du numéro du 1er mai du Moniteur romainjournal officiel de la république romaine. Nous en extrayons les passages suivans: partie officielle. RoMê, 30 avril. Neuf heures du matin. Le corps de Garibaldi attend l'ennemi. L'ennemisous dénomination officielleest en vue de Rome, avec un canon. Vers la porte de Pontèse on entend la fusillade. 11 heures et demie. On donne l'assaut la porte Cavelleggieri. 11 heures trois quarts. L'avant-garde ennemie ré trograde. Un corps de troupes prend position la basilique Saint-Paul. A la porte Cavelleggieri, on s'avance avec un drapeau rouge. 12 heures.Aucune cavalerie. 12 heures 1/4. Le canon français tire sur le bastion. 12 heures 1/2. Garibaldi attaque sur différents points. On se bat coups de fusil. On se bat la villa Pamphili. On lance des, fusées sur le bastion le plus fort. 1 heure après-midi. Le feu cesse la villa Pamphili. 1 heure 3/4. Le feu commence sous les murs du Vatican. Par estafette du Vatican. Fausse attaque pour faire sortir les nôtres; le bastion le plus attaqué est celui qui occupe le point le plus avancé du Vatican, où étaient deux obusiers. Ces obusiers ont été transportés par les nôtres, mais je ne sais où. Les canons ennemis ont pris position dans cette partie. Les français ont perdu un peu de terrain la villa Pamphili; ils se dirigent d'un autre côté. Marché d'Apres, du 12 Mai. Les prix du froment au marché de ce jour ont monté de 20 centimes l'hectolitre en moyenne. 448 hectolitres se sont vendus de 18 fr. 18-80 prix moyen fr. 18-40 l'hectolitre. Les prix du seigle, au contraire, ont baissé de 70 cen times l'hectolitre. 103 hectolitres ont été vendus de 10 fr. 11-20 en moyenne fr. 10-60 l'hectolitre. L'avoine n'a pas changé de prix. 40 hectolitres se sont vendus de fr. 8-50 7-25; prix moyen fr. 6-87 l'hect. Les fèves se sont écoulées au prix de fr. 11-20 l'hecto litre, (même prix qu'au marché précédent). 82 hectoli tres ont été exposés en vente. Les pommes de terre sont restées au même prix. 1,800 kilogrammes ont été vendus raison de fr. 9-50 les 100 kilogrammes. État-ci vu. iiVpuis, du 6 Mai au 12 inclus. Naissances: sexe masculin3. Sexe féminin, 10. Total 13. Mariages. Gheskiere, Joseph, âgé de 38 ans, domes tique, et LarQue, Colette-Françoise, âgée de 29 ans. domestique. Décès. Deman, Pierre-Jean, âgé de 52 ans, jour nalier, époux de Virginie-Pélagie Verstraete, rue d'Elver- dinghe. Weytens, Jeanne-Marie, âgée de 84 ans, sans profession, épouse de Jean-Baptiste Antony, rue de Boe- singhe. Van BecelaereCornille-Auguste, âgé de 26 ans, déeédé Gand, le 21 Février 1849.Van Cauteren, Amélie, âgée de 32 ans, journalière, célibataire, rue de Menin. Van HeckeLouis-Henri, âgé de 24 ans, tail leur, époux d'Isabelle-Constance Vanden Bussche, rue de Lille.—De Bouck, Mathilde-Thérèse-Joséphine, âgée de 37 ans, marchande de poisson, épouse de Joseph-Louis Van Heule, rue de Liège. Van Osch, Dina, âgée de 62 ans, sans profession, épouse de Guillaume Lambrechts rue des Récollets. Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin, 3. Sexe féminin, 1. Total 4.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 4