JOERYtL D'YPRES ET l)E LARRft\l)ISSEHE\T. YPRES. V 838. 9e Année. Jeudi, lî Mai 1849. Vires acquirit eundo. ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 30 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes.Réclames, la ligne 30 centimes. Le Progrès être adressé ;rès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit L^ssé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. LYTÉISIEIH. YPRES, le 16 Mai. Il est de mode parmi certaine fraction de la presse de s'a m user au dépens des journaux, pour fendeurs du clérical, au dépens du vieux libé ralisme qui voit dans les anciens ennemis du libre exaurien, les seuls adversaires sérieux que le régime actuel ail craindre. 11 est d'habitude pour certaines feuilles de présenter le parti clérical comme ayant entièrement abandonné la lutte et il est facile de concevoir dans quel intérêt, on crie par dessus les toits, que le clé rical n existe plus. Toutes ces allégations des journaux qui servent l'intérêt catholique-poli tiquequelques-uns par imbécilité, d'autres par méchanceté, mais l'exception des feuilles des évéchés, nul par conviction ne peuvent aveugler celui qui examine impartialement les faits et suit pas pas la conduite du parti cléricalDivers faits viennent l'appui de ce que nous avons toujours soutenu que le parti du clergé ne se dissimule que pour gagner des partisans dans l'ombre et, un jour donné, il se démasquera en criant Je m'appelle Légion. Tous les journaux libéraux devraient atten tivement surveiller le travail latent qui s'opère dans le parti catholique-politique lia été battu et les événements de février lui ont inspiré une si salutaire terreur, qu'on a cru l'avoir terrassé pour longtemps. Mais nous devons le répéter, ce parti possède une telle élasticité, qu'à un moment donné, il se lèvera peut-être aussi re- doutablequ'avantsadéfaite. Les cadresdu parti existent toujours, les chefs sont toujours là la hiérarchie sacerdotale rend la stratégie facile ses rangs fussent-ils remplis de nouveaux sol dats qui n'ont jamais vu le feu. Une élection pour le Sénat a eu lieu dans l'arrondissement de Mons. Jamais un candidat clérical depuis 1830 n'avait pu réussir s'y faire élire. M. Siraul devait être remplacé. Deux candidats se mettent sur les rangs. Du côté des libéraux, c'était M. De Bagenrieux lesrares adhérents du parti clérical se sont remués et se sont hasardés timidement glisser le nom de leur candidat, devinez lequel M. De Secus, celui que l'arron dissement d'Alh avait répudié, un des meneurs du parti catholique. On s'est si bien trémoussé, on a si bien proclama qu'il ne fallait plus de partis, que libéraux et catholiques étaient unis, que I indépendance nationale devait être le mot de ralliement, que peu s'en est fallu que M. De Secus n'ait été élu les électeurs libéraux péchant comme toujours par trop de confiance, s'étaient presque laissé jouer par les roueries cléricales. La nomination de M De Secus eut probable ment engagé le parti-prêtre faire une levée générale de boucliers, d'autant plus que le mi nistère libéral commence lui donner de vifs sujets d'inquiétude, en annonçant le projet de remanier les lois sur l'instruction publique. Le Journal de Bruxelles et les feuilles sa suile, l'occasion des débats de la chambre, quand elle a examiné le budget de I nstruction publique, ont publié, dans un beau mouve ment de faux désintéressement, que le parti clérical était prêt abandonner places et hon neurs, mais qu'il entendait conserver la liberté de renseignement et, rappelant l'histoire de Joseph 11 et de Guillaume l'r, en guise de me nace, ils blâmèrent le ministère de vouloir reve nir sur des lois qui étaient les œuvres de leur parti et exclusivement faites son avantage. Mais, là encore, ils oublièrent d'ajouter que l'abandon que le parti était censé faire des places et rémunérations, était illusoire, car depuis dix-sept ans, un seul système a dominé le gouvernement, c'était celui de nos adversai res qui ne choisissaient leurs agents que dans leurs propres rangs. Il s'en suit qu'à l'exception des fonctions politiques, les places sont toutes res tées occupées par les employés du choix du parti catholique. Aucun n'a été déplacé pouropinion politique. Ainsi donc le soi-disant désintéresse ment du parti clérical se borne ne pas dési rer le renvoi des anciens agents de son choix. Depuis l'avènement du libéralisme au pou voir, un parti nouveau a voulu descendre dans C'est sous ce titre, que M. Appert, savant français très- distingué, a consacré un chapitre de son nouvel ouvrage intitulé Voyage en Belgique et conférences sur les divers systèmes d'emprisonnement, l'appréciation des diverses institutions civiles et militaires de notre cité. M. Appert s'est exprimé l'égard des Belges avec une bienveillance contrastant avec l'esprit de dénigrement qu'ont laissé percer la plupart de ses compatriotes, qui ont publié des relations de leur tournée en Belgique. Mais cet honorable, savant ne se laisse cependant pas égarer par excès de complaisance et plusieurs de ses critiques sont fondées et méritent d'être prises en considération. Nous croyons intéresser nos lecteurs en reproduisant la partie qui traite des établissements de la ville d'Ypres, et nous la donnons en forme de feuilleton. 11 et 12 août 1848. Si je voulais donner une description complète de tous les établissements de bienfaisance, des monuments, des antiquités, des tableaux, des archives, que possède cette ville curieuse, qui a conservé son vieil hôtel de ville, ses gothiques églises, sa parure des anciens temps, il faudrait lui consacrer tout un volume. Je me bornerai donc, malgré l'intérêt qu'offriraient ces détails, présenter dans cet écrit le tableau des principaux établissements civils et militaires d'instruction et de bienfaisance. J'ai été accompagné dans mes visites par MM. le com mandant de place, le premier échevin Vanden Peereboom, représentant, le colonel Ablay et le zélé commissaire de police; je ne pouvais donc manquer d'obtenir toutes les notes désirables. Je prie ces honorables fonctionnaires d'agréer l'hommage de ma profonde reconnaissance. écoles communales. Placé sous la surveillance et la protection éclairées de M. Van den Peereboom, ce bel et si utile établissement est dans l'état le plus satisfaisant, et c'est avec une vive satisfaction que j'ai examiné les classes et entendu la leçon de musique. L'ordre, l'excellente discipline, l'intelligence des élèves, la capacité du directeur et le zèle des professeurs, la dis tribution du bâtiment, auquel on fait en ce moment des agrandissements, sont autant de sujets d'éloges et qui se réunissent pour que ces écoles deviennent un modèle en courageant un salutaire exemple pour toutes celles de la Belgique. Je crois d'ailleurs ne pouvoir mieux faire que de mettre sous les yeux du lecteur la note que l'estimable directeur a bien voulu me donner. L'école communale gratuite de la ville d'Ypres se divise en trois parties ni" École du jour pour les enfants âgés de 7 15 ans 416 la fréquentent. 2' École du soir pour adultes; 200 élèves en fré- n quentent les cours. 5° École dominicale, fréquentée par tous les élèves des deux écoles précédentes. l'arène politique. Anciennement on les appelait les libéraux avancés, aujourd'hui depuis la proclamation de la république en France, cette fraction microscopique de l'ancien parti libéral s'est qualifiée de républicaine. Grand bien lui fasse! d'autant plus que l'opinion cléricale qui avait espéré une lutte entre les deux alliés d'autrefois, et bien qu'elleait eu envie de soute nir sous main la fraction dissidente du parti libéral, s'est abstenue, parce qu'elle a immédia tement compris que le drapeau républicain n'était entouré d'aucune sympathie en Belgique. Lu attendant que le moment soit venu de se montrer, le parti catholique travaille sourde ment sans cesse ni repos. Il poursuit le libéra lisme de calomnies, d'inventions diffamatoires, non plus sous sa propre bannière, mais sous un nom de guerre, sous prétexte de commerce, d'industrie de bourgeoisie. Cette tactique odieuse, mais habile, si l'on ne Tévenle, pour rait faire des dupes. On veut refaire de la mix ture, mais nous pouvons le prédire avec assu rance, tout cet échafaudage que les habiles, les ambitieux et les rénégats tentent de bâtir si péniblement, s'écroulera au premier choc, non sans ensevelir sous ses ruines, les méprisables et débontés tripotiers qui ont compté sur un succès exploiter. Nous appelons l'attention du public sur l'igno ble polémique des organes de la charité et. de la modérationdu catholicisme et de ['industrie, des Baziles et des Caméléons. 11 ne s'agit plus de principes ni de partis, tout se borne des personnalités. Dans un intérêt clérical, Ypres, comme Tirleniont, comme Louvain, on dif fame, on dénigre, on injurie les hommes qui ne se sont fait connaître que par leur dévoue ment l'opinion libérale, qui possèdent la con fiance de leurs co-réligionnaires politiques et qu'on désespère de jamais pouvoir corrompre. C'est l'art de Bazile perfectionné et agréablement étendu, Ceux qu'on n'a pu river la clique et qu'on peut avoir craindre, sont insultés d'une manière indigne. Un honorable négociant dont L'enseignement de la première comprend les élé ments de la langue flamande, de la langue française, le système métrique des poids et mesures, l'arithmé tique, la géométrie pratiquele dessin linéaire, la géographie l'histoire sainte et de la Belgique, le style épistolaire. L'étude de ces diverses branches de l'enseignement est continuée par les adultes l'école du soir, où ces matières reçoivent le développement que l'âge des élèves permet de leur donner. L'école dominicale est entièrement consacrée l'en seignement de la morale et de la religion. Outre l'éducation, le but de l'école étantde former de bons ouvriers, un choix a été fait dans les méthodes qui ont paru les plus propres exercer et développer l'intelligence des enfants. Ces méthodes sont celles pu bliées par Y Écho des écoles, sous la direction de M. Victor Cousin. Le corps enseignant se compose d'un directeur de quatre professeursd'un aumônier et de trois profes seurs de musique. Un concierge est chargé de l'entre tien général de la propreté de l'établissement. Les études sont divisées en quatre années. Un pro fesseur est attaché chacune d'elles. Le directeur, outre la direction des études, est chargé des cours spéciaux. Les heures de classe sont de 8 11 le matin de 1 h l'après-midi, et de 5 y. 7 ljJ du soir. Tous les jours une demi-heure est consacrée l'en seignement de la morale et de la religion.

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 1