Ledru-Rollin d'un côté, le ministre des affaires étran gères, le ministre de la guerre et le général Bedeau de l'autre, la discussion qui n'a du reste, appris aucun fait nouveau, a encore été remise vendredi. Cette discussion n'est pas le seul incident qui ait ému la Chambre. Dès le début, M. Armand Marrast est venu dénoncer l'assemblée le refus du général Forest qui contrairement au décret en vertu duquel le président de l'Assemblée a le droit de requérir la force armée, avait refusé d'obéir l'ordre transmis par lui, M. Armand Marrast, d'envoyer deux bataillons pour proléger le pa lais législatif pendant la séance. Le président du conseil a reconnu le tort du général Forest, et le plus net de l'in cident a été de fournir M. V. Considérant, l'occasion de comprendre dans l'acte de mise en accusation qu'il a dé posé contre les ministres et le Président de la République, M. le général Changarnier, comme ayant provoqué, par ses ordres, le refus du général Forest. Le Moniteur contient enfin aujourd'hui une note con certée entre le président du conseil et le président de l'Assemblée. Il n'a jamais été question, comme on l'a dit ce matin dans quelques feuilles, d'une lettre de M. Chan garnier. Le Moniteur n'annonce pas que M. le général Forest ait été mis aux arrêts, le fait annoncé parait positif, aussi bien que la mise l'ordre du jour de la garnison, des art. C et 7 du décret du 11 niai 1848. 11 est également vrai qu'hier M. Marrast a fait deman der de nouveau deux bataillons pour ajouter la garde de l'Assemblée, et que, l'instant même, ces forces ont été mises sa disposition. Les élections ont commencé la journée est superbe et Paris complètement calme. Aucune des campagnes élec torales qui se sont succédé depuis le mois d'avril n'a encore offert un spectacle aussi rassurant. Sans les bulle tins de vote dont on est assailli chaque, coin de rue, et qui jonchent toutes les chaussées et tous les trottoirs, on ne se croirait pas en plein exercice de suffrage universel. Il est remarquable d'ailleurs comme fait de discipline en matière d'élections, que pas une affiche individuelle, pas une profession de foi personnelle ne se lit sur les murs. Partout les listes de l'un ou l'autre des comités en pré sence, se disputent l'attente des élections. Il y en a une dizaine environ. Celles de la rue de Poitiers et du comité de la Presse modérée, qui représentent l'opinion conservatrice. Celle du Sièclecelle du National et celle du Crédit, qui repré sentent la république modérée, la liste unique des rou ges, la liste Larochejacquelein, la liste de droite, la liste de la liberté religieuse, et enfin les deux listes bonapar tistes qu'on appelle celles de la branche aînée et de la branche cadette. En réalité, il n'y a de compétition sérieuse qu'entre les conservateurs, les républicains du milieu et les socialistes. C'est vendredi seulement que le résultat officiel des élections de Paris sera connu, inais on aura dès mercredi des données peu près positives sur les principales nominations. Plusieurs journaux conservateurs prétendent que de puis le moment où la demande de mise en accusation du président et de ses ministres a été déposée, jusqu'à celui où elle a été rejetéc définitivement, les sections se sont tenues en permanence. Ils ajoutent qu'on y promettait la présence de certains personnages officiels qui s'étaient engagés donner le signal de la résistance, si le vote qu'ils attendaient de l'Assemblée n'était pas obéi. D'un autre côtéla presse socialiste affirme que le pouvoir était bien résolu un 18 brumaire, si l'Assem blée avait usé du droit de mise en accusation que lui réserve la Constitution. Ce qui parait certain, c'est que pendant quatre jours on s'est tenu de part et d'autre prêt une bataille. hospices civils, qui s'est imposé de grands sacrifices pour le soulagement de cette, classe malheureuse de la société, elle a réglé toutes les branches du service, défini toutes les obligations, prescrit toutes les mesures qui peuvent tendre ou bien-être matériel et moral de ces malheureux, et un de ses membres est spécialement chargé d'en sur veiller l'exécution. Très-souvent ces institutions sont plutôt des lieux de séquestration pour les aliénés, que des asiles ayant pour but de les rendre leur famille, et l'on croit avoir satis fait toutes les obligations que la philanthropie et la religion imposent, lorsqu'on a pourvu aux besoins les plus indispensables de leur existence. Dans cette maison, au contraire, tous les efforts tendent vers leur guérison deux médecins sont attachés l'établissement et pensionnés par l'administration ils règlent le service de manière ce que l'un d'eux visite, au moins une fois par jourtous les aliénés ils les clas sent dans les différentes divisions, prodiguent leurs soins aux malades, prescrivent les mesures hygiéniques et au tres et tiennent la main ce qu'elles soient ponctuelle ment observées. 3i Comme d'après tous les hommes spéciaux et versés dans la matière, le travail est un des meilleurs curatifs on a soin de procurer de l'occupation chacun d'après ses facultés. 3i La récréation, le jeu, la promenade, tout est mis en œuvre, pour adoucir le sort de ces malheureux et pour les rendre la société. Il parait que, pour une partie du moins, les débats de l'affaire Caraby auront lieu huis-clos. On assureen effet, que dans les circonstances qui ont précédé la fatale soirée qui a manqué coûter la vie trois hommes, quel ques-unes nécessiterontpour être comprises, des détails de nature causer un grand scandale s ils étaient donnés en public. M. Madier de Monjau jeune, a non-seulement résisté l'entrée d'un commissaire de police qui voulait assister une réunion électorale, rue Montesquieu, mais il a déclaré que la présence d'un agent de l'autorité souiliunt cette réunion, il engageait, en sa qualité de président, l'assis tance se retirer. Traduit hier devant la sixième chambre de police correctionnelle, il faisait demander une remise par son frère aîné, cette demande ayant été repoussée, il a été condamné, par défaut, six mois de prison), 100 fr. d'amende et aux frais du procès. On écrit de Toulon, le 8 mai Il est arrivé hier près de trois mille lettres de l'ar mée d'Italie par la frégate vapeur VAlbatros, qui a quitté le port de Civita-Vcechia avant-hier. m Le bâtiment vapeur le Tonnerrearrivé de Livourne, nous a apporté une nouvelle grave. Ce steamer a été expédié par le consul de France pour venir annon cer l'entrée d'un corps de 12,000 Autrichiens en Toscane. 33 Les Autrichiens ont dû s'emparer de Livourne dans la journée d'hier, 7 mai. 33 Deux escadrons du lr chasseurs cheval arrivent l'instant sur la place d'armes. Ils vont être embarqués pour l'Italie. 3i Le 13° régiment d'infanterie de ligne, en garnison dans notre ville, reçoit par le télégraphe l'ordre de faire ses dispositions pour embarquer demain. Enfin on an nonce la prochaine arrivée de nouvelles troupes. 3> Le lr bataillon du 15e léger doit arriver demain ainsi qu'un bataillon de garde nationale mobile qui se rend en Corse. 3> On écrit de Marseille, le 8 mai La division Magnan, composée des 10e, 17e, 33e, 33eet 67e de ligne et deux batteries d'artillerie est attendue Marseille où elle s'embarquera immédiatement pour Civita-Vecchia. L'ordre est arrivé de faire partir sur-le-champ le 23e léger et le 13e de ligne qui sont actuellement Toulon. On lit dans le Toulonnais Le général carliste Cabrera, arrêté dans les Pyrénées, est arrivé ce matin Toulon, sous l'escorte de la gendarmerie, et a été conduit immé diatement au fort Lamalgucou se trouve déjà, comme on sait, le général progressiste Ametlcr. On dit que Cabrera, qui marche en boitant, a été blessé la jambe, dans une dernière rencontre avec les troupes de la Reine. Nous tenons de source certaine que le père Ventura s'était présenté au général Oudinot, avec un traité en huit articles que le triumvirat romain lui proposait. On offrait au général français: la dissolution immé diate du pouvoir exécutif et de la constituante L'entrée dans Rome dugénéral Oudinot, avec unegarde d'honneur de 3,000 hommes Le cantonnement de son armée aux portes de Rome, et un appel la nation, afin qu'elle pût se choisir libre ment la forme du gouvernement qui lui conviendrait. On assure que le général a fort mal accueilli le traité et l'ambassadeur, et lui a signifié qu'il ne traiterait que lorsque la ville se serait rendu discrétion. Démocratie du Var.) ALLEMAGNE. L'assemblée de Francfort devait discuter, dans sa séance du 9, la proposition de MM. Simen etVogt, tendant prêter un appui efficace au mouve ment populaire qui s'est manifesté en Saxe et dans le 33 Ceux dont l'état le permet, ont, des heures données, accès au beau jardin qui est une dépendance de l'établis sement même; lorsque le mauvais temps n'y fait point obstacle il y a des promenades organisées sous la con duite et les soins d'un surveillant. i3 Le clergé de la paroisse est chargé de donner aux aliénés les consolations et les secours de la religion il y a, dans l'intérieur de la maison, un oratoire dont l'accès est facilité aux malades dans les intervalles lucides. 33 Un grand avantagec'est que les agités ne sont pas confondus avec les insensés paisibles. En outre, les quar tiers des turbulents et des tapageurs, pour les deux sexes, ont aussi des préaux totalement séparés, de manière ce que le bruit qu'ils font ne puisse jeter l'effroi et l'inquié tude parmi les malades paisibles et troubler ainsi leur repos, première condition du retour la raison. 33 La nourriture est toujours en rapport avec la classe dans laquelle l'individu est placé, et saine et abondante pour tous; il est même de rigueur que la dernière classe du tarif ait de la viande en suffisante quantité, au moins quatre repas par semaine, et toujours du pain fait de froment non bluté. 33 Les repas dans les réfectoires de chaque sexe, se font en présence et sous la direction d'un surveillant ou sur veillante; les pensionnaires des premières classes sont servis dans leurs appartementset ceux qui le désirent sont admis la table du directeur. 33 La curiosité n'a aucun accès dans l'établissement. Les personnes qui ont un intérêt le voir, sont seules Palatinat en faveur de la constitution. Mais M. de Gagern a demandé l'ajournement de la discussion au lendemain, en se fondant sur ce que le ministère de l'empire avait présenté au Vicaire général son programme sur la poli tique suivre vis-à-vis des mouvements populaires qui éclatent en faveur de la constitution, et que S. A. I. avait demandé un délai de vingt-quatre heures pour se pro noncer sur ce programme. L'ajournement a été adopté par 221 voix contre 13". L'Assemblée a refusé l'urgence pour une motion de M. Schœffel, tendante faire déclarer coupable de haute tra hison le Pouvoir central et le faire remplacer par un comité exécutif de cinq membres. Dusskluorf, 10 mai. Hier, plusieurs barricades n'ont été prises qu'après avoir été mitraillées. Aujourd'hui 10 heures du matin), la troupe est maîtresse de toutes les positions et la tranquillité se ré tablit peuà peu. On assurequeleshabitans ont eu 12 tués. C heures du soir. Quelques personnes ont été tuées encore ce matin, etl'on a entendu le feu jusque vers midi. Toutes les boutiques sont fermées. On a reçu de Berlin l'ordre de mettre la ville en état de siège et de proclamer la loi martiale. La garnison a reçu des renforts, et l'on dit que le 16e régiment d'in fanterie est tout entier dans cette ville avec 14 canons. Eebekeei.d 10 mai. L'infanterie a perdu un ca pitaine du 8,ne et 4 hommes. Le nombre des blessés s'é lève, de chaque côté12 ou 13, dont plusieurs sont grièvement blessés. La tranquillité est rétablie en ce mo ment (9 heures du matin. Les troupes ont quitté la ville et ont pris la route de Dusseldorf. On a remarqué qu'une foule de femmes ont travaillé construire les barricades, pour lesquelles on a fait servir les voitures de la poste et autres voitures particulières. P. S. Outre le capitaine de compagnie, un artilleur et un des prisonniers, qu'on avait tous fait sortir des pri sons, ont été tués. Plusieurs habitants ont péri. Les différents corps armés de la garde bourgeoise, ont nommé un comité de sûreté, qui suivant les placards affi chés, se fait un devoir de protéger les personnes et la propriété. Le comité de sûreté a publié une proclamation invitant tous les gardes bourgeois se réunir en armes sur la place du marché, et un autre invitant ceux des habitants qui possèdent des armes et ne sont pas disposés prendre part au combat, vouloir bien les leur livrer. Cbeveld, 9 mai. La landxvehr a réitéré, dans les termes les plus positifssa résolution de ne pas se sou mettre la convocation du ministère et d'opposer, au besoin, la force la force. Des préparatifs sont déjà faits, et l'on attend du renfort des environs pour le cas d'un conflit avec le ministère. Les résolutions prises hier ont été communiquées aux autorités par une députation des hommes les plus estimables de la landwchr. Des dépu- tations du voisinage ont assisté cette réunion, et se sont déclarées prêtes aceéder celte résolution. IIkeml.xc, 8 mai. 11 n'y a pas eu, depuis hier au soir, des troubles sérieux. Les troupes étaient maîtres de la ville une heure du matin. Les barricades faiblement défenduesont été prises proinptemcnt. La perte des troupes s'élève 4 tués (2 officiers et 2 soldats), et 17 blessés (1 officier et 1(5 soldats Moniteur prussien. OixniDK. Marché aux grains du 14 Mai 1849. SORTE DE GKAIN8. 3SOMBBE d'hectolitres PRIX PAR 1IECTOLITRK. FR. C FR. C. 44 17 23 19 00 10 00 10 00 314 7 58 8 79 78 5 43 6 27 47 10 00 12 50 J» 11 00 11 00 admises, lorqu'elles présentent une permission écrite, délivrée par un des membres de l'administration ou par un des médecins attaches l'hospice. 33 La méthode curative est toujours en rapport avec le genre de folie dont le malade est atteint, et les causes qui ont dérangé ses facultés intellectuelles; seulement on recommande aux familles, comme aux magistrats, de confier l'établissement les aliénés dès le début de la maladie, afin de ne pas laisser passer le temps opportun leur guérison. Prix de la pension par classe. lre classefr. 1,300 00 2e 1,200 00 5e 3. 900 00 4e 33 600 00 3e 33 365 00 fi' 244 67 ou 67 centimes par jour, payable, sauf pour les communes, par avance et par trimestre. 33 La fourniture des literies, le blanchissage et pour la sixième classe, l'entretien même du linge sont compris dans la pension. 33 Il y avait, le jour de ma visite, 20 hommes et 23 fem mes seulement cette maison peut facilement recevoir et bien loger cent cinquante personnes. Le directeur, M. Jean Van Eyde, soigne avec un louable zèie tous les malades, sans distinction des classes auxquelles ils appar tiennent. (La suite au prochain n".

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3