JOIMAL D'YPRES ET DE L'ARROYDISSEHEAT. YPRES. 839. 9e Année. Dimanche, 20 Mai 1859. Vires acqumt eundo. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout cc qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. ©AKUMJVT ©tram? DE L'UNION LIBÉRALE Poi r l'élection o'dn Cosseiller provincial filée il Lcndi 'ïs U ii 1849. M. PIEltltE BEKE, Conseiller communal, A pres. YPRES, le 19 Niai. I.C CANDIDAT MBÉ11AL, AI. PIKRHE BEH.E, ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes.Réclames, la ligne 30 centimes. de l'arrondissement d tpres, Il est Important «l'écrire sur les bulletins de vote le nom du candidat tel qu'il se trouve indiqué ici, car il y a plusienrh 1111. Bkke, Tpre», qui «ont avocats ou négociants, taudis qu'il u'y a qu'un seul NI. Bcan qui soit Con seiller communal d'Yprcs, et c'est le can didat de l'opinion libérale. Nions Taisons cette remarque, parce que le candidat qui lui est opposé se nomme également Bfkf. et on est prié de ne pas confondre l'un avec l'autre. INTERIEUR. 2i'iâ2>a;s!2îîC£)si conseiller communal de la ville dapres. Une nouvelle élection doit avoir lien dans line dizaine de jours, le Lundi, 20 Mai 1049, afin de pourvoir au remplacement de M. Donny. Jusqu'ici les élections pour le conseil provincial paraissaient exciter peu d'intérêt. Peut-être par suite d'un nouvel élément qui est descendu dans l'arène électorale, le choix sera-t-il plus vivement disputé; nous l'ignorons encore, mais nous croyons utile de définir nettement la situa- lion des partis dans noire ville, afin que per sonne ne se fasse illusion. On n'a pas oublié les élections générales de Juin 1040 et les efforts faits par certains soi- disant libéraux pour faire admettre, par la So ciété libérale, M Jules Malou sur la liste de ses candidats. IN'ayant pu réussir, les paillasses politiques ont provoqué une réunion du com merce et de l'industrie qui devait porter M. Jules Malou comme son candidat. Mais un fiasco complet ayant eu lieu, l'idée de faire servir le commerce et l'industrie, tirer les marrons du feu au profit tlu parti catholique, Suite. 'hospice des orpiielins et maison des orphelines. La maison des orphelins en contient 56; les plus âgés travaillent en ville chez d'honnêtes artisans. Leur instruc tion comprend la musique, la lecture, l'écriture, le cal cul, etc. La nourriture, les vêtements, la propreté et l ordre des dortoirs, lingerie, cuisine, etc., attestent de bons soins et une excellente surveillance. L'établissement des filles, sous la direction de religieuses, est également fort bien les classes, les ateliers de dentelles, de couture, sont dans une situation satisfaisante. Mais je ne persiste pas moins croire que ces sortes de maisons seraient beaucoup mieux placées la campagne. Leur transformation en colonies agricoles et industrielles, donnerait cette pauvre jeunesse une vigoureuse consti tution, une santé robuste et formerait d'utiles et bons agriculteurs. hopital civil de notre-dame. 3 grandes salles hautes comme des églises; les lits assez propres, mais sans rideaux. Cinquante malades dont 21 hommes. 7 sœurs, 4 servantes, 1 domestique. n'ayant pas suffisamment germée on l'aban donna momentanément. On connait le résultat de la lutte un ballottage eut lieu entre MM. J. Malou et Van Renynghe; ce dernier fut élu. Vinrent les élections provinciales Des ambi tions se dévoilèrent demi, deux places étaient vacantes, une par changement de résidence, l'autre par suite de la loi sur les incompatibi lités. Cependant aucune scission n'a eu lieu, bien que déjà alors, elle paraissait imminente et les conseillers provinciaux furent élus sans opposilion. Après suivirent les élections de la garde civi que. Ce fut un nouveau sujet de discorde. La politique n'y était mêlée qu'accessoirement, mais I on devait cependant empêcher que sous prétexte de liaisons de bon voisinage et d'ami tié, on fit sonner bien haut les nominations, en les revêtant après coup d'une couleur poli tique. Elles eurent lieu et les froissements de vinrent de plus en plus vifs les mécontente ments percèrent, quand les électeurs furent convoqués pour les élections communales. Le comité de l'Association convoqué pour faire le choix des candidats provisoires, en présence de tous les anciens conseillers qui manifes taient le désir d être réélus, se trouva dans un grand embarras. D'un côté des ambitions im patientes voulurent se pousser en avant et toute force procéder par l'élimination d'un cer tain nombre d'anciens conseillers, au choix de nouveaux candidats au nombre desquels ils se croyaient modestement le droit d'être compris. Le comité qui croyait devoir de la reconnais sance envers les membres du conseil qui avaient accepté ces fonctions quand elles étaient peu briguées et quand il y avait du dauger s'avouer libéral, croyait ne pouvoir payer le dévouement de ces conseillers l'opinion libé rale par de l'ingratitude, en les éliminant. Il se borna donc présenter, comme candidats, les membres sortants, laissaut l'Association le droit d'adjoindre de nouveaux candidats et d'éliminer les membres sortants qui lui parais sent devoir être remplacés. L'Association fut convoquée et un certain nombre de nouveaux candidats furent présen tés par un ou plusieurs membres. Un seul fut admis sur la liste provisoire et une séance hospice des vieilles femmes. Vingt huit personnes 6 religieuses1 domestique. Bonne surveillance, proprété, ordre. hopital saint-jean. Nouvellement restauré. 56 vieilles femmes très-pro prement tenues 5 religieuses, 1 novice. nazareth. Vingt un vieillards; 1 sœur et 1 servante composent le personnel de la direction, et pourtant les cuisinescor ridors, sont parfaitement propres. Chaque pensionnaire a sa petite chambre particulière. Pour être admis on doit verser une somme de 200 fr. maison d'arrêt. Le directeur, M. Rombeau, a sous ses ordres 2 gar diens et une surveillante pour la section des femmes. Cette employée ne reçoit que 50 francs par an on de vrait la nommer définitivement et augmenter ses appoin tements, d'autant plus qu'elle est très-méritante et zélée. Chaque cellule contient 3 hamacs; la nourriture est suffisantemais le travail manque bien triste inconvé nient. Les soins du directeur sont dignes de notre appro bation. La population se composait de 67 hommes 21 femmes et 9 enfants, âgés de moins de 16 ans. prison militaire. Dix détenusdont 3 sous-officiers, dans une chambre; subséquente, les candidats définitifs, choisis par l'Association, furent les membres sortants sans exception. Une opposition très-forte se mani festa cependant contre un ancien conseiller, échevin de la ville, et l'Association, dans une séance solennelle, décida que puisqu'il s'élevait de l'opposition contre ce candidat, et qu'une proposition signée par vingt-cinq membres, tendant être dégagés de l obligation de voter et de faire voter pour ce candidat, était dépo séecrut devoir la prendre en considération, età unegrande majorité, l'autorisation fut accor dée. Avant s'était opérée la défection devenue inévitable par l'ambition de quelques membres de l'Association. Une autre réunion fut con voquée sous le nom du commerce et de l'in dustrie, et en grande majorité composée d opi niâtres électeurs catholiques pur-sang, de la catégorie de ceux qui ne reniaient jamais leur foi. Les chefs furent les rénégats, les transfuges du libéralisme qui, n'ayant pu faire de l'Associa tion un marche-pied pour arriver être quelque chose, essayaient de battre en brèche ce qu'ils avaient autrefois adoré. Une liste fut dressée, et l'on dût remarquer que dans celte nouvelle assemblée l'élément catholique était prépondé rant, car au lieu d'éliminer les candidats dont 1 âge avait émoussé l'intelligence et glacé l'ac tivité, on repoussa des candidats jeunes, actifs, et qui avaient donné les gages les plus sûrs l'opinion libérale. Cette combinaison bâtarde ne pouvait pré valoir contre le bon sens de nos concitoyens. On avait cependant fait des efforts inouïs pour faire échouer la liste libérale. Elle passa toute entière et une belle majorité. Telle est l'his toire véridique de nos dernières luttes électo rales et l'Associationloin d'en être sortie amoindrie, a montré plus que jamais sa force et sa puissance. Si elle a perdu quelques mem bres qui y sont entrés dans un but personnel, et pour la quitter, quand elle leur serait iuutileou nuisible, il vaut mieux que cette épuration ait eu lieu, non par suite d'une mesure discipli naire, mais parce que ces personnes ont senti leur impuissance et l'impossibilité dans laquelle elles se trouvaient, de la désorganiser. L'élection d'un conseiller provincial est pro chaine et les eunuques politiques qui ont un les 7 soldats dans une seule pièce, couchés sur la paille. Imprévoyante et vicieuse détention. arsenal. Parfaitement approvisionné; grand ordre; excellente surveillance de la part de l'autorité militaire. casernes et régiments. Les casernes grandes et solidement bâties. La garnison est belle, en bonne, santé; elle manœuvre bisn et est obéissante sans servilité; il est vrai qu'elle a pour chefs des officiers aussi distingués que bienveillants pour les soldats. La compagnie d'artillerie est remarquable par sa tenue, sa moralité et son instruction. MM. les officiers ont une bibliothèque au régiment, qui contient tous les livres utiles leurs études avancées. La musique du 10* de ligne est excellente et nombreuse je l'ai entendue avec le plus grand plaisir. Elle joue dans la perfection les plus beaux airs d'opéras. hopital militaire. Fort bien tenu nourriture bonne, soins et surveillance dignes de compliments. Pas de lits en fer, grande pro preté; le directeur bien méritant; les infirmiers intelli gents. Il y avait, le jour de ma visite, 36 fiévreux, 13 blessés, 13 vénériens, 3 galeux, appartenant divers régiments. (La suite et fin au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 1