vivre et la passion les aveugle tellement qu'ils ont atteint la dernière limite de l'absurde. Aujourd'hui, trois heures de l'après-midi, doit avoir lieu l'enterrement de M. Edouard Malou, sénateur de l'arrondissement il Ypres. L'ordre du cortège est ainsi réglé Après le service funèbre qui aura lieu en l'église S'-Jacques, le cortège se remettra en marche pour se rendre S1 Jean, petite com mune deux kilomètres de la ville. C'est au cimetière de ce petit village, que se trouve le caveau de la famille Malou, et on y déposera, après une cérémonie religieuse, les restes mor tels de M. le sénateur Malou, dont la mort su bite a frappé ses concitoyens de stupeur et répandu un sentiment de tristesse sur toute la ville, car M. Malou était aimé de tous et on enlend toutes les bouches exprimer les regrets que cette perle sensible inspire. EXTFKIIHR, OBSÈQUES DE VI. VIILOL, SÉMTFIR DE I."4RBONDI SSEMENT D'1'PRES. Détachement de Sapeurs-Pompiers. Tambours. La musique de la Garde civique. Idem du corps des Sapeurs-Pompiers. Idcin du 10" régiment d'infanterie de ligne. Détachement de la Garde civique. Détachement de l'armée. La Société royale de S1 Sébastien. Le clergé. Le corps. La famille. Le commandant d'armes. Le procureur du roi. Le colonel commandant le 10* de ligne. Le major comman dant la Garde civique. Le tribunal de I" instance. Le conseil communal. L'inspecteur d'arrondissement des contributions di rectes et accises. L'inspecteur des eaux et forêts. Les chefs de service du département des finances. La chambre de commerce. Le conseil des prud'hom mes. Autres fonetionnaires civils. Les officiers de la Garde civique et de l'Armée. Invités. Détachement deTarmée. NU. L'armée et les Sapeurs-Pompiers formeront la haie. 'Par arrêté royal, le conseil de fabrique de l'église de Cortemarck Flandre occidentale), est autorisé vendre, degré gré, diverses personnes et pour la somme totale de 0,008 fr., 2 hectares 80 arcs 39 centiares de terre et prairie. Un arrêté royal accorde: A l'administration communale de Thiclt (Flandre occi dentale), un subside de 130 fr. pour payer le salaire de la maîtresse-ouvrière employée dans l'école des pauvres, dite l'Espérance, dirigée par le sieur Van Hollebeke vicaire Thiclt. Un séminariste a succombe aux suites du triste événe ment dont nous avons parlé. Cette mort porte cinq le chiffre des déccs. On assure que la santé d'un grand nombre d'élèves est gravement compromise. Journal de Bruges. Fit AXEE. Faims, 23 mai. Le 3e régiment de hussards venant de Vienne est attendu lundi prochain Valence il se rend Marseille où il s'embarquera pour l'Italie. tage, ont souvent besoin de recourir la ruse et l'in trigue. Il savait toutes les difficultés qu'il avait vaincre, et ne se décourageait pas d'avance. Son unique ressource était danseeferme vouloirqui brisc-les entraves et marche droit au résultat. Parmi les souvenirs de ses jeunes années, Paul en avait de nature exciter ses regrets. Jadis, sa famille était opu- Jente; mais, un jour la ruine vint s'asseoir au foyer pa ternel. Ses parents moururent de chagrin; il se trouva seul au monde, sans appui, sans protecteur, obligé de sortir du-collège avant que ses études fussent complètes, et n'ayant, pour tout moyen de se préserver de la misère, qu'un faible talent sur le piano. Paul donna des leçons pour subvenir son existence, et réussit se faire admettre l'école royale de musique. Ce fut la qu'il conuut Marie, Les deux jeunes gens furent bientôt attirés l'un vers l'autre par la sympathie du malheur. Us se confièrent leurs peines, leurs espérances, leurs projets d'avenir. Us n'avaient chacun de leur côté, personne sur qui placer leur affection: Marie était orpheline aussi. La tante, chez laquelle elledemeurait, pouvait ofîrirau peintre de mœurs le véritable type de ces vieilles filles acâriatres et gron deuses, toujours charge elles-mêmes et aux autres, .Gorgones au regard faux et louche dont l aspect vous Les divisions de l'armée des Alpes se rapprochent des frontières plusieurs corps ont reçu l'ordre de se porter en avant. Voici l'ordre da jour adressé par le maréchal Bugeaud aux soldatsde l'armée des Alpes, après la proclamation du résultat des élections du 13 mai Lyon Vous avez librement usé de votre droit en déposant vos votes dans l'urne électorale. Cette mission de citoyens que vous confère la consti tution est terminée pour trois ans. Votre mission mili taire, qui n'est pas moins patriotique, reprend son empire. Vous n'oublierez jamais que l'armée est instituée pour faire respecter l'indépendance de la France l'extérieur et les lois l'intérieur. Votre devoir est de défendre la constitution qui a fondé la république démocratique. Par cela même vous devez obéissance au président de la république qui est l'élu du peuple et auquel la constitution confia le pouvoir exécutif. Vous devez enfin défendre le drapeau tricolore, c'est le seul nationalcelui qui depuis l'ancienne république a guidé nos armées victorieuses! C'est le symbole de la gloire impérissable que la nation française a conquise dans les plus grandes actions de guerre dent l'histoire fasse mention. Ceux qui voudraient arborer d'autres-couleurs seraient trailrcsà la constitution de la république et vous savez ce que l'on doit aux traitres. La discipline qui fait votre force, votre dignitéest aussi l'une des plus puissantes garanties nationales, comme elle est le résumé de toutes les vertus militaires vous le conserverez donc précieusement. Telle est la ligne de conduite que vous trace votre vieux frère d'armes qui s'honorera jusqu'au tombeau d'avoir été soldat comme vous. Comme vous, j'ai porté le sac et ce n'est qu'avec mon fusil et plus lard avec mon épée, que je me suis élevé, après 46 ans de service, l'honneur insigne de vous com mander. Tels sont mes titres a vous donner ces conseils depère rtd'ami. Signé: Mar. B. d'Isly. "Le résultat officiel des élections est connu pour les 8a départements de la France dons quelques jours, on aura le résultat de la Corse et 1 Algérie. ■Les élections multiples sont très-nombreuses. M. Tedru-Rollin a eu les honneurs d'une élection quintuple, il a été nommé par les départements de l'Al lier, de l'Hérault, de Saône-cl-Loire, de la Seine et du Var. Trois représentants ent obteHu-une triplcnoraination ce sont MM. Félix Pyat dans le Cher, la Nièvre et la Seine Napoléon-Bonnparledansla Charente-Inférieure, la Sarthe et le Tarn et Changarnicr dans les Bouches-du-Rhône l'Oise et la Somme. Dix-sept élections sont doubles ce sont les suivantes-: MM. Bac, Seine et Haute-Vienne; Od. Barrot, Aisne et Seine; Bixio, Doubs et Seine; Cavaignac, Lot et Seine; Commissaire, sergent au 2e chasseurs pied, Bas-Rhin et Rhône; Dufaure, Charente-Inférieure et Seine; Laisné, Finistère et Gironde; Lamoricicre, Sarthe et Seine; Ma thieu, Drôine et Rhône; La Moskowa, Moselle et Eure- et Loir; Michel (de Bourges), Cher et Haute-Vienne; Montalembert, Côtcs-du-Nord et Doubs; Lucien Murât Lot et Seine; Oudinot, Maine-et-Loire et Meuse; Hippo- lyte Passy, Eure et Seine Fialin de Pcrsigny, Loire et Nord Roger, Nord et Seine. Des élections nouvelles sont encore nécessaires dans le Nord, le Gers et Je Loiret, par suite du décès de MM. Loisel, Laeave-Laplagne et Roger, morts depuis l'ouver ture du scrutin électoral. On pourrait croire, lire ce malin les journaux, qu'il se prépare quelque chose d'extraordinaire. On parle main tenant tout haut d'un coup d'état. La Démocratie Paci fique nous donne ee matin de longs détails s;ir les pré tendus projets du gouvernement. D'après ce journal, on commencerait par se débarrasser de MM. Passy, Barrot, de Tracy et Lacrosse, qu'on sait adversaires des mesures violentes et ouvertement illé- pétrifiele cœur, sans cesse occupées répandre sur leur entourage le fiel qui déborde de la coupe amère du cé libat. M11" Aubert avait quarante ans, une figure labourée par la petite vérole et trois mille francs de rente. Elle était loin de s'imposer le moindre sacrifice pour sa nièce. Marie était entrée gratuitement au Conservatoire, et la pauvre jeune fille se voyait obligée de prendre sur ses heures de sommeil pour gagner de faibles sommes qui suffisaient peine son modeste entretien. Cependant, il faut le dire, cette bonne tante surveillait Marie comme un avare surveille son trésor. Etait-ce dans l'intérêt de la jeune personne? Était-ce plutôt par cette malignité d'es prit qui porte certaines gens défendre aux autres des plaisirs dont ils sont privés eux-mêmes? Nous laissons nos lecteurs le soin de vider cette question délicate. Toujours est-il que M"e Aubert descendait, le matin les quinze marches de son entresolpour aller conduire sa nièce aux leçons de chant. Le soir, elle se livrait au même exercice pour la ramener au logis. Le caractère maussade de la vieille fille n'était pas de nature- captiver la confiance de Marie. Cette dernière n'avait eu garde de parler de Paul sa tante. Elle con servait précieusement son amour au fond de son cœur. Quand, après ses longues veillés, elle se retirait dans sa £,ales. MM. Bugeaud,Faucher, deFalloux,etc., formeront un nouveau ministèredont les chefs irresponsables seront MM. Thiers et Changarnicr. La Démocratie prétend que l'on compte sur la compo sition d'un pareil ministèrepour irriter les rouges et amener une bataille. Alors on déclarerait Paris en état de rié"e. On profiterait du moment pour faire exterminer les agitateurs, les clubistes, les ronges et les socialistes les plus compromis, et enfin on décréterait la présidence vie. Cet article de la Démocratie est de nature a jeter l'alarme, et le langage du journal la Pressequi, dans un article intitulé Louis-Napoléon Bonaparte, empereur, examine la question du coup d'état comme si elle était sérieusement mise en délibérationpourrait accréditer encore de pareils bruits. Nous croyons pouvoir affirmer qu'il n'y a pas le moin dre fondement dans tous les projets de coup d'état qu'on cherche répandre depuis plusieurs jours. Nous croyons bien que la partie la plus compromise du ministère actuel cherche se reconstituer par l'exclusion de MM. Od. Barrot, H. Passy et Lacrosse. Mais nous savons aussi que leurs projets sont desavoués l'Elysée-National, et que le président veut attendre la réunion de la nouvelle chambre pour choisir son cabinet; et si nous en croyons quelques personnes qui sont admises dans l'intimité de l'Elysée-Nationalle président de la république serait décidé se tourner du côté de M. Dufaure et de la nuance républicaine modérée. Il est positif maintenant que le ministère avait offert sa démission, dimanche dernier, au président de la répu blique. Le ministère, après avoir donné verbalement sa démission, a cru devoir la renouveler par écrit. En con séquence, M. Od. Barrot, ministre de la justice et prési dent du conseil, a rédigé une démission collective qui a été signée de tous les membres du cabinet et portée -à l'Elysée-National par lui-même, elle fut remise au prési dent de la république l'issue de la revue du Champ- de-Mars. On lit dans le Courrier de la Gironde; On parle beaucoup depuis trois ou quatre jours dans le monde démocratique d'une lettre fort alarmante, adressée par M. Ledru-Rollin un de ses amis de Bor deaux. D'après la rumeur publique, M. Ledru-Rollin se trouverait fort épouvanté de la situation actuelle, et reconnaîtrait qu'il est dépassé dans ses extravagances révolutionnaires, par des énergumènes furieux bien déterminés ne faire de laErance qu'un monceau deruines. Nous ne sommes et pour cause dans les secrets de la république démocratique et sociale. Cependant, nous croyons devoir affirmer que cette lettre n'existe pas. M. Ledru-Rollin écrit peu ses amis de Bordeaux et lorsqu'il leur écrit ce n'est pas pour leur dire de pareilles choses. La vérité, c'est qu'un homme étroitement uni M. Ledru-Rollin, a traversé Bordeaux, il y a quelques jours, et a laissé comprendre quelques adeptes de la république rouge, que la position de l'ancien ministre du gouverne ment provisoire devenait de plus en plus critique et qu'en mettant le feu aux poudres. M. Ledru-Rollin comprenait aujourd'hui qu'il pourrait bien être une des premières victimes de l'explosion. Cette confidence en passant de bouche en bouche a été dénaturée, exagéréeainsi qu'il arrive toujours, et l'on n'a pas tardé transformer en une lettre de M. Ledru-Rollin les épanchemens officieux d'un ami de ce grand homme. Deux représentants, parmi ceux que les départements envoient l'Assemblée législative, ne savent ni lire ni écrire. On se demande comment feront ces représentants, quand ils devront voter par bulletins écrits. On lit dans le Messager du Midi: Les arrestations opérées dans la nuit d'hier ont rassuré la population de Montpellier qui était unanime désap prouver la ridicule protestation de la place de la préfec ture. 11 n'y avait qu'une voix ce sujet, même parmi les démocrates avancés. Dans la journée, l'autorité a fait une chambre, c'était pour dévorer les lettres du jeune artiste et relire vingt fois ces pages brûlantes où Paul mettait son âme tout entière. Marie s'abandonnait sans crainte aux émotions qu'éveillait en elle cette éloquence pas sionnée. Pouvait-elle être coupable de répondre au jeune homme? N'avait-elle pas acquis la conviction de sa pure et loyale tendresse? Elle s'endormait au milieu d'ado rables pensées d'amour les rêves secouaient sur son front leurs ailes brillantes et murmuraient ses oreilles des paroles célestes. Ainsi que Paul l'avait promis, il se trouvait chaque jour la sortie des élèves. Deux mains palpitantes échangeaient alors les missives et se pressaient doucement avant de se séparer. M11" Aubert ne s apercevait point de ce manège, et, pendant un mois entier, le mode de correspondance inventé par 1 artiste eut tout le succès désirable. Mais, un soir, Paul ne vint pas. La jeune fille interrogea vainement du regard la place où il se tenait d'habitude; elle porta les yeux vers l'angle des rues voisines, examina toutes les personnes qui la coudoyaient sur le trottoir aucune d'elles ne ressemblait Paul. Mille pensées diverses se heurtèrent dans l'imagi nation de Marie. Son amant avait-il été victime d'un accident funeste? Quelles raisons pouvaient motiver son

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2