par les moyens ordinaires et surtout par les sinapismes, les frictions avec le liniment ammoniacal, le thé alcoolisé pris chaud et petites doses fréquemment répétées. Il n'est pas sans un certain intérêt de curiosité au moins de savoir ce qu'a déjà coûté aux contribuables le système plusieurs fois essayé des rétributions affectées aux re présentants en France. L'assemblée constituante de 89 a reçu. 19,257,668 L'assemblée législative4,5G4,060 La convention20,525,248 Le conseil des anciens12,290,750 Le conseil des cinq cents20,800,000 Le tribunal19,750,000 Le sénat73,790,500 Le corps législatif74,700,000 L'assemblée nationale constituante de 4848, au moins8,000,000 Total253,542,240 La saisie faite, avant-hier, de quelques bouteilles de vin introduites dans le foin, appartenant M. Van- tieghem, est réellement due au hasard, au Dieu des gamins. A en croire les cancans publics, tous les ans, en fauchant ses prés pour faire la provision d'hiver pour son cheval, le propriétaire du foin fauchait aussi sa provision de vin, c'est-à-dire qu'il introduisait sous le manteau d'un chargement de foin fraîchement fauché toute une bar rique de vin tirée en bouteilles. Cette année-ci, foin et bouteilles avaient déjà impunément franchi le bureau de l'octroi, et M. Vantieghem, riant dans sa barbe de la niche jouée l'administration du trésor municipalren trait tranquillcmentsa provision vignicole. Mais quelques gamins lui ayant demandé de pouvoir aider au décharge ment du foin, moyennant un salaire de quelques cen times, il repoussa rudement leurs offres de service. Un d'eux, s'apex'cevant qu'au lieu de foin on déchargeait du vin, s'écria jan verdikke! ze fraudeeren wyn (sabre de bois! on fraude du vin ici). Les gamins se prirent aux cheveux qui irait avertir l'octroi. L'un indiqua M. l'inspecteur Bailly. Ncnni, insista le plus rusé, je connais la pointe de sa botte, il ne nous croirait pas. Allons trouver le contrôleur llofman celui-là nous donnera même quelques sous. Ce qui fut dit, fut fait. M. Van tieghem est entré en arrangement avec la régence, jurant, mais un peu tard, qu'on ne l'attraperait plus. Chronique de Courir ai.) COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. 2e 1R1MESTKE. 2e SSBIE. présidence de >1. saney. Audience du 21 juin. I" Le nommé Louis Van Oost, fds de Norbert, âgé de 47 ans, charpentier, né Furnes et domicilié Brugesconvaincu d'avoir volé plusieurs horloges au préjudice de Joseph Herftianhorloger Bruges, a été condamné cinq années d'emprisonnement et deux années de surveillance. Ses deux filles Elisabeth et Louise Van Oost, co-accu- sées, ont été acquittées. 2° Les nommés Bellarmin De Paepe, fils d'Eugène, âgé de 26 ans, tisserand, et Albert De Groote, fils de Jeanne, âgé de 20 anstisserandnés et domiciliés Ruyen accusés de vol avec circonstances aggravantes, ont été condamnés chacun cinq années de réclusion sans expo sition et cinq aimées de surveillance. Audience du 22. Le nommé Auguste Coppin, fils de Zieric, âgé de 43 ans, receveur communal, né Wyt- schaetc et domicilié Rumbeke, convaincu de faux en écriture publique, a été condamné huit années de tra vaux forcés, l'exposition, la marque des lettres T. F. et 700 francs d'amende. Audience du 23. Les nommés Frédéric de Molder, fils de Rosalie, âgé de 17 ans, maréchal-ferrantné et domicilié Ostende, convaincu de vol domestique, a été eondamné cinq années de réclusion sans exposition. Audiencedu 25 juin. Le nommé Joseph-Constantin- Xavier Heesscher, fils de Joseph, âgé de 52 ans, ouvrier, né et domicilié Ypres, convaincu d'avoir commis dix vols avec circonstances aggravantes, a été condamné huit années de travaux forcés, l'exposition et huit années de surveillance. Adclaide-Cathérinc Heesscher, co-accusée, a été ac quittée. Audience du 26 juin. 1° Le nommé Ferdinand Ver- straete, fils d'Albert, âgé de 24 ans, ouvrier, né et domicilié Oostnieuwkerke, convaincu de vol avec cir constances aggravantes, a été condamné cinq années de réclusion, et cinq années de surveillance. 2° Les nommés Carlier, fils de François, âgé de 20 ans, haleur, et Jean De Jaegher, âgé de 22 ans, ouvrier, nés et domiciliés Vive-St-Éloi, convaincus de vols avec circonstances aggravantesont été condamnés chacun cinq années de réclusion sans exposition et cinq années de surveillance. Colette Caes et Irançois \onderlinck, co-accusés, ont été acquittés. E\TÉ11IËLH. l'RAXCE. Paris, 27 juin. On reproche sur tout au comité de l'union électorale de n'avoir inscrit sur sa liste préparatoire de candidats, que des hommes d'une importance secondaire et d'avoir repoussé les noms de MM. de Lamartine, Marie et Dupetit-Thouars. Le comité répond aujourd'hui par ses journaux, que ces trois candidats auxquels des avances ont été faites, n'ont pas voulu s'engager opter pour le département de la Seine en cas d'élections multiples, ou se désister s'ils n'étaient pas compris dans la liste déGnitive qui sera formée par suite d'un scrutin préparatoire. Le comité déclare que ce refus a dû lui imposer la nécessité d'ex clure ces noms de la liste, aGn d'épargner aux électeurs les inconvénients d'une troisième élection et pour épar gner autant que possible la dissémination des suffrages. Il y a un autre motif que le comité ne dit pasc'est qu'il dépense chaque nouvelle élection, et que les sous criptions ne se renouvellent pas assez généreusement pour qu'il puisse faire les frais d'une troisième épreuve sans faire un nouvel appel la générosité des électeurs modérés. Nous croyons du reste que le comité de l'union électo rale n'a pas bien examiné les mouvements de son système d'exclusion. Il aurait peut-être raison si MM. Lamartine, Marie et Dupetit-Thouars, qu'il exclue de sa liste ne devaient pas, par ce seul fait, obtenir de suffrages Paris. Mais ces noms seront portés certainement par di'autrcs comités électoraux, et l'exclusion de l'union électorale ne servira qu'à disséminer les voix sur les candidats d'une opinion vraiment modérée au proût peut-être des candidats mon tagnards et socialistes, on parviendra peut-être empê cher ainsi la nomination de M. Lamartine, mais on aura travaillé donner des chances de succès MM. J. Favre et Dupont de Bussac. Le discours prononcé par le général Cavaignac, a donné une importance nouvelle l'ordre du jour, proposé par lui et adopté par l'assemblée constituante, dans la séance du 22 mai: Nous en rappelons le texte qui est tout de circonstance L'assemblée nationale appelle la sérieuse attention du gouvernement sur les événements et les mouve- ments de troupes qui s'accomplissent en Europe, et préoccupée des dangers de cette situationtant pour l'avenir de la libertéque pour les intérêts intérieurs et extérieurs de la république, elle recommande au gouvernement de prendre des mesures pour les pro- ii téger énergiqueraent. On assure d'une manière positive qu'une alliance in time vient d'être conclue entre l'Autriche, la Prusse et la Russie mais elle ne parait pas être faite contre la France qui, dit-on, sera même invitée par les puissances signa taires y accéder comme quatrième allié. ITALIE. Rome. Les nouvelles de Rome du 16 ne contiennent encore que des détails sur l'histoire du siège. Des lettres particulières que nous avons vues an noncent que si les nouvelles de Paris continuaient soutenir le courage des assiégés, il n'est pas douteux que, même après l'assaut, notre armée n'eut encore plu sieurs jours de combats soutenir dans les murs de Rome. Un officier supérieur qui vient de Rome, où il a pu pénétrer avant l'expédition, nous assurait hier que les étrangers ne formaient en réalité qu'une faible partie de la garnison de la ville sainte. Ce qui le prouve, disait-il, c'est que des femmes, des enfantsfont partie de toutes les expéditions, ils y portent les armes avec les hommes. Suivant l'opinion de cet officier, il sera moralement im possible, quoiqu'on fasse, de rétablir Rome le gouver nement par le clergé, et le Pape n'y pourra être restauré, qu'à la condition de faire administrer le pays par des laïcs. Des lettres de M. Draille que nous avons lue, parlent d'ordres nouveaux pour renforcer encore l'armée expédi tionnaire. Suivant une de ces lettres les dépenses faites, dépenses que l'Assemblée nationale n'avait votées que jusqu'à concurrence de f,200,000 fr. dépassent douze millions et monteront au double. On assurait hier que le ministère était d'autant plus impatient de recevoir la nouvelle de la prise de Rome qu'il attendait cette nouvelle représenter sa demande de crédits supplémentaires, et reclamer un bill d'indemnité pour les dépenses faites sans autorisation. Civita-Vecchia, 42 juin. Le général en chef a reçu de nombreux renforts par le Véloce, par le Mogador qui, remorquant des frégates et des gabarres, ont déposé ici des troupes. Sur-le-champ elles se sont acheminées vers Rome. Indépendamment de la longue affaire du 3, de ce com bat de 16 heures qui a commencé 2 heures du matin et n a fini que le soir, il y a eu le 5, une nouvelle attaque. Le général Oudinot, placé dans la fâcheuse alternative, ou de détruire les basiliques du culte chrétien, les cbefs- d'œuvres des arts, du siècle du Pape Léon X, et les anti quités romaines, par un bombardement, ou de pénétrer dans la ville, par la prise des barricades, avait pris la ré solution de se rendre maître de Rome, par un des points les moins hérissés de barricades. 11 avait donc fait ouvrir la tranchée et établir trois batteries contre les murs ex térieurs, une distance de 160 mètres. Le feu commença le 5 de grand matin mais la com mission des barricades en permanenee, au palais Boromeo, et composée des députés Andréïni, Ceinnochi et Catte- ventGt sonner la cloche du Capitole. A ce signal con venu les cloches de toutes les paroisses se mirent en branle. Les combattants descendirent dans la rue pour courir leur poste cet appel. La brèche fut ouverte; on prit et reprit plusieurs fois des positions. Le 20eengagé dans un chemin qui va du château Saint-Ange la porte San Pancrazio, y dût soutenir une lutte des plus acharnées. Nous avons parlé des blessés que le Véloce est allé hier prendre Finmicino, ils assurent que le bataillon universitaire s'est battu corps corps avec leur régiment, le 68=. Quelques habitants ont obtenu de sortir de Rome. Nous citerons les princes Piombino, Rospiglissoqui ont dû payer des sommes considérables leurs passeports. On a vu plusieurs incendies dans Rome. On prétend que ce sont des vengeances contre les palais des cardinaux. On assure que le palais Cersini a été un de ceux détruits par le feu. Je dois vousdire une ruse imaginée parles assiégés pour attirer notre armée dans un quartier miné et chargé de barils de poudre. Ils ûrent le simulacre d une fusillade le 4. Ils envoyèrent de prétendus fugitifs, dire au général français que la garde nationalevoulant se rendre aux Français, avait été obligée d'en venir aux mains avec les étrangers, qui dominent dans Rome, que c'était le mo ment d'entrer pour venir en aide aux modérés et s établir dans Rome. Le général en chef eut des motifs de se méGer de cet avis. Il fit arrêter les transfuges il les Gt interroger iso lément, et leurs rapports manquant d'uniformités, il fut constaté que c'était un stratagème. Il leur Gt grâce de la mort quand ils eurent fait des aveux. Le même jour, le général Oudinot, a failli être emporté par un boulet romain. Il était sorti de la Villa Santucci, où se trouve le centre du quartier général il s'avançait avec le général de génie Levaillant, lorsqu'il vit deux paysans qui allaient être fusillés par des soldats du 56® qui les avaient arrêtés eux et leurs chariots traînés par des buffles et chargés de baliveaux et de fascines, pour gablonner une barricade. A mesure que le général en chef parlait aux soldats, l'un d'eux l'avertit que le canon de la Porte-Angclica, tirait parfois sur le groupe; peine le soldat avait fini de parler, qu'un boulet s'enfonça sous les pieds du général et le couvrit de terre. Je pourrais vous citer d'autres faits qui prouvent que le général Ou dinot paye partout de sa personne et déploie l'intrépidité d'un soldat. PIÉMONT. Les nouvelles de Rome ont produit une grande sensation Turin. Des rassemblements ont par couru la rue du Pô et la place Castello, en criant: Vive Rome Vive la république romaine Vive Garibaldi Sous les balcons des ministres, il y a eu quelques murmures et sifflets. Les carabiniers en grand nombre sont sortis du palais de Madommaetilsont dispersé les l'assemblements. Les lanciers ont coopéré avec les carabiniers. On dit que le sang a été répandu et qu'il a été fait des arrestations. L'évacuation d'Alexandrie par les troupes autrichiennes est officiellement annoncée par la Gazette piémontaise. La Concordia assure que parmi les conditions de la paix se trouve l'obligation d'une neutralité armée, avec quelque article additionnel qui resterait secret. Un journal de Turin, VOpinione, contient une nouvelle fort extraordinaire la date de Venise le 14 Juin. Les Autrichiens auraient levé le siège de Venise pour se porter dans le Frioul et jusqu'à Triestc contre les Hongrois qui s'avanceraient au nombre de 50,000, et seraient déjà arrivés Fiumc, non loin de Trieste. Cette nouvelle a besoin de conGrmation. Nous ferons remarquer toutefois que d'autres journaux le répètent, en paraissant la con- Grmeret que des nouvelles reçues de Hongrie même, annoncent en effet que les insurgés de ce pays semblent se diriger sur Trieste. IIaiuhi dTpres, du 30 Juin. Les prix du froment ont baissé de 20 centimes par hectolitre au marché de ce jour. 446 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 17-60 19 fr., en moyenne fr. 18-30 l'hectolitre. Il y a eu une hausse de 40 centimes l'hectolitre sur les prix du seigle. 66 hectolitres'ont été vendus aux prix de 10 11 fr., prix moyen fr. 10-50 l'hectolitre. Les prix de l'avoine sont baissés de 26 centimes l'hec tolitre. 12 hectolitres ont trouvé preneurs de fr. 7-37 7-62, en moyenne fr. 7-49 l'hectolitre. Les fèves, au contraire, se sont venduesavec une hausse de 70 centimes l'hectolitre. 66 hectolitres se sont écoulés au prix de fr. 11-40 l'hectolitre en moyenne. Les pommes de terre n'ont pas changé de prix. 600 kilogrammes ont été vendus au prix de 11 fr. les 100 kilogrammes. État-civil d'Ypres, du 24 Juin au 30 inclus. Naissances: sexe masculin, 3.Sexe féminin, 6. Total 9. Un mort-né du sexe féminin. Mariages. Boudry, Julien-Augustin, âgé de 31 ans, fabricant de cire, et DauchyVirginie-Amélie, âgée de 29 ans, couturière. Leupe, Jacques-Ignace, âgé de 46 ans, journalier, et Godderis, Virginie-Amélie, âgée de 28 ans, domestique. Décès. Vermeulen, Marie-Thérèse, âgée de 9 ans, S' Jacques lez-Ypres. Dutyck, Charles-Louis, âgé de 66 ans, charpentier, époux de Marie-Jeanne-Thérèse Van Weydeveldt, rue de Bailleut. Boudry, Virginie-Natha. lie, âgée de 40 ans, journalière, célibataire, S1 Jacque lez-Ypres. De 1 Veerdt, Jean-Baptiste, âgé de 76 ans jardinier, veuf de Cathérine Segers, S' Jacques lez-Ypres, HourenayhelPierre-Jean, âgé de 21 ans, cordonnier, célibataire, rue de Menin. Sinaeve, Eugénie, âgée de 21 ans, journalière, célibataire, rue des Récollets. De KyndtPierre-Joseph, âgé de 65 ans, cultivateur, veuf de Marie-Anne-Thérèse Doolaeghe, S1 Pierre lez-Ypres. Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin2.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3