E\1ÉKIËIK. Faits divers. on prie en exigeant, d'insérer cette petite réclame, fut-ce contre-cœur, dans votre plus prochain numéro. J. Begerem. Quelques réflexions assez courtes doivent suivre la lettre de ce vaniteux qui croit que parce qu'on le traite comme il le mérite, il parviendra inspirer la pitié et intéresser le public en sa faveur. S'il a patiemment essuyé beaucoup d'insultes de ma part, je ne crois pas qu'il a eu cela de commun avec d'autres personnes honorables, car il n'y a qu'un Monsieur Jean Begerem en ville et je n'ai débité sur son compte personnel que ce que tout le monde sait et dit hautement. Pour un gaillard qui, avant de se mêler d'écrire dans un journals'avisait souvent de s'exprimer publiquement d'une façon outrageante sur le compte de ses supérieurs, il semble que c'est d'un ridicule achevé de ne pouvoir supporter qu'on s'occupe de ses travers lui. Mais ces pamphlétaires sont ainsi faits, tout doit leur être permis et quand on leur fait subir la peine du talion, ils se démènent comme le diable dans un bénitier. Quant la scène qui a eu lieu entre M. Gorrissen et Monsieur Jean Begerem, je maintiens mes allégations. Ceux qui connaissent et M. Gorrissen et Monsieur Jean Begerem sauront facilement deviner d'où sera venue la provocation. Quant mes habitudes, elles sont plus dignes que celles de Monsieur Jean Begerem; s'il s'agit de mes intérêts, ils sont moins pécuniairement mêlés cette polémique que ceux de Monsieur Jean Begerem, et pour mes vues, j'avoue n'en avoir qu'une, celle de dé masquer un intrigant. Pour terminer, je crois que la ré daction aurait pu fort bien se dispenser d'insérer la lettre de Monsieur Jean Begerem qui, en écrivant au Progrès n'a eu qu'un butcelui d'occuper de sa noble personne de sa ihiiif.ise et florissante existence, la presse locale d'Ypres de toutes les nuances. Agréezetc. R. MM. Jules Vanden Boogaerde, de Poperinghe, Charles Delmotte,de Gand,et Camille Van Zantvoorde, deThielt, viennent d'être nommés candidats-notaires par la chambre des notaires de l'arrondissmcnt de Gand. Samedile sénat a adopté le projet de loi sur l'ensei gnement supérieur par 28 voix contre 17. M. le ministre de l'intérieur a donné lecture de l'arrêté royal qui clot la session. Le sénat s'est séparé aux cris de: Vive le roi! Le Moniteur publie l'arrêté royal qui clôt la session des Chambres pour 1848-1849. Nécrologie. Le monde artistique a fait, il y a quelques jours, une perte sensible en la personne de M. Adolphe Bonten, dé cédé le 28 juin, après une longue etdouloureuse maladie. Tout jeune encore, il comptait peine 28 ans, M. Ad. Bonten s'était fait connaître comme un de nos plus habiles pianistes, il avait en outre obtenu, comme com positeur, les succès les plus flatteurs et les mieux mérités. Sir James Polk qui était, avant les dernières élections, président des États-Unis, est mort le 15 juin, dans un âge peu avancé. On lit dans le Journal de Liège: Nous apprenons avec un vif regret, au moment où nous mettons notre journal sous presse que M. Prume, pro fesseur de violon notre Conservatoire, vient de succomber aux atteintes d'une très-courte maladie. Cette perle sera vivement sentie par les admirateurs de ce beau talent, par ses amis et sa famille. FRANCE. Paris, 15 juillet. On a d'abord traité fort légèrement les premières nouvelles qui avaient été répandues de la prorogation de l'assemblée législative pendant un ou deux mois. Il ne semblait pas probable que l'on put songer une pareille mesure. Deux mois seulement après l'ouverture de la sessionlorsque la chambre ne s'était encore occupée d'aucunes des men tions importantes qui sont l'ordre du jour. On compren drait en effet une prorogation au bout d'un an de travaux assidusmais ce congé ne se conçoit pas lorsque ces re présentants sont peine arrivés k Paris. Il parait cependant que malgré l'invraisemblance de cette nouvelleelle n'est pas du tout denuée de fonde ment, et on se livre de toutes parts des conjectures pour deviner quel est le motif sérieux qui peut avoir dé cidé se passer pondant deux mois du concours de la chambre. Il court ce sujet des bruits forts graves aux quels nous nous garderons bien de faire allusion. Nous dirons seulement qu'il en a été question dans l'espèce de conciliabule tenu tout récemment par des membres les plus rétrogrades de la majorité. Dans tous les casle gouvernement si sûr de l'appui de cette majorité, que nous ne comprenons pas qu'elle songe se débarrasser pour deux mois de l'assemblée législative qui est toute disposée lui voter tout ce qu'il demande et même au-delà. Les journaux du ministère ne cherchent pas nier le propos de prorogation en donnant comme motif de cette mesure la prochaine réunion des conseils généraux, mais nous remarquons que les journaux qui font une guerre fondée la fraction du ministère représentée par M. Dufaure, demandent qu'avant cette prorogation, on s'oc cupe avant tout de changer le cabinet. Le Courrier fran çais quoique regardé comme l'organe ordinaire de M. Thiers, se distingue par ses attaques contre M. Dufaure. Nous appelons surtout l'attention sur le passage suivant de son numéro paru ce matin. Il est un grand acte que la majorité de l'assemblée doit accomplir avant de se retirer, avant de laisser sommeiller ainsi, pendant deux moisle contrôle du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. Déjà les électeurs ont été désagréablement surpris quand ils ont vu, après des élections complètement fa it vorables au parti modéré, se former un cabinet dans lequel la majorité appartenait une nuance équivoque qui ne comptait dans l'assemblée qu'une inflne mino- rité. Ils seront rassurés toutefois en pensant que la ma- jorité était là pour surveiller les actes du ministère, pour le guider dans la voie de l'ordre et du progrès rationnel, pour l'arrêter et le punir, s'il voulait la quittermais le parti modéré ne pardonnerait pas ses représentants de quitter Paris, en laissant le pou- voir dans ces mains incertainesla sûreté desquelles il est impossible que les partisans résolus de l'ordre aient confiance, car, tous se rappellent comme nous que l'élection du 10 décembre n'a pas eu de plus fou- gueux adversaires que M. le ministre de l'intérieur actuel. On sait que le théâtre de l'Opéra vient d'être fermé pour deux mois par suite de l'adoption de cette mesure, les artistes de ce théâtre viennent d'être autorisés aller donner des représentations en province. Inccudie du Bazar du boulevard Bonne- Nouvelle, Paris. A 9 heures moins quelques minutes les personnes qui passaient sur le boulevardont aperçu des torrents de fumée et de flammes qui se dégageaient par les ouver tures du toit l'angle des boulevards et de l'impasse des filles Dieu, dans les bâtiments où se trouve le Diorama. Des personnes ont répandu l'alarme et on est couru avertir les pompiers. Cependant le feugrâce l'exposi tion qui donne en plein soleil, grâce la sécheresse que nous avons depuis quelque temps, prenait une extension épouvantable. Sur le champ les premiers moyens de sauvetage ont été entrepris par les habitants de l'édifice, les voisins et les passants. On a sauvé un assez grand nombre de meu bles, notamment la majeure partie des tableaux de l'ex position des artistes. A 9 h. 1/4 les pompiers de la rue du faubourg Saint-Martin, de la rue de la Paix, etc., sont arrivés au pas gymnastique, avec 12 ou 15 pompes. Des chuines se sont formées, les tonneaux des porteurs d'eau et de l'arrosement public ont été mis en réquisition, et l'incendie qui envahissait la toiture et menaçait de gagner celles des maisons voisines a été attaquée avec une au dace et une énergie habituelles d'ailleui's au digne corps des sapeurs-pompiers de Paris. A 10 heures et demie on était maître du feu et 11 heures on enlevait les décombres. Le dommage a été grand, sans doute, on l'évalue 200,000 fr. mais il eut été d'un million de francs si le feu eut gagné et consumé les étages inférieurs de l'édifice. Une enquête est ouverte pour fixer la cause de l'incendie. Aux portes du Bazar se trouvaient les plaques d'assurances qui suivent: l'Alli ance, la Lyonnaise, l'Aigle, la Sécuritéla Fraternelle le Palladiumetc. Personne n'a été grièvement blessé, trois hommes seulement ont reçu quelques contusions. La circulation du boulevard était interdite et plus de 100,000 spectateurs se pressaient dans les rues qui abou tissent en face de l'édifice incendié, sur la contr'allée du sud et du côté de la porte S1 Denis et du boulevard Pois sonnière. ITALIE. Roue, 6 juillet. Une moitié des français seulement sont entres Rome, l'autre reste hors des murs pour garantir les travaux de siège. Il paraît que Garibaldi, loin de tenter d'exciter une insurrection dans le royaume de N'aples, cherchera s'embarquer pour l'Amérique. L'émigration y commence beaucoup de députés sont déjà en fuite, parce que leur sûreté personnelle était en péril. L'état de siège est si rigoureux, que la circulation n'est pas permise dans quelques rues et surtout dans le voisinage des bivouaques des troupes françaises. Celles-ci, sont contraintes de faire des patrouilles nombreuses et les armes chargées. On parle du licenciement de la garde nationale. Les triumvirs n'ont pas abandonné Rome et la majeure partie des mem bres de l'assemblée dissoute ne sont pas partis. Il n'a pas encore été fait d'arrestations politiques on a cherché Sterbini, mais sans le trouver. Par ordre du jour, le gé néral Oudinot a nommé le capitaine d'état-major Castel- nau, ministre de la guerre. L'état de siège de la ville de Gènes sera levé le 11 courant. La Concordia de Turin, dit qu'il y a toujours lutte très-vive entre la France qui voudraitquelques semblants desécuralisation du pouvoir temporel, et le pape soutenu par les puissances du nord, qui refusent de consentir aucune transaction. Le général Levaillant jeune est provisoirement nommé commandant de l'armée romaine, sous les ordres supérieurs du gouverneur de Rome. On lit dans la Gazette piéinontaise du 10 juillet: Le gouvernement a reçu les nouvelles suivantes de Rome Civita-Yecchia 7 juillet. Le bruit court qu'une rencontre a eu lieu dans les environs de Rome entre les Français et Garibaldi: ce dernier a eu le dessous. A Rome, plusieurs assassinats ont été commis cause d'applaudissements donnés aux Français. On dit que deux ou trois des assassins ont été fusillés. Trois régiments d'infanterie (romaine) et un régi ment de cavalerie ont été conservés on a dissous les autres. Hier est parti d'ici pour Malte le pyroscaphe anglais Bull-Dog. On croit que Mazzini et Avezzana avec quel ques-uns de leurs partisans s'y sont embarqués. Hier a été arrêté par les carabiniers, d'après les ordres du général Oudinotle démagogue Cernuschi gravement compromis Rome pour la construction des barricades, et par les injures qu'il débitait contre les Français. Le commandant de place Civita a réuni une com mission de tous les chefs civils et militaires pour con naître leur opinion l'égard du rétablissement des armes pontificales, il y a eu opposition, et l'on est convenu d'at tendre les dispositions de Rome que l'on demanderait au général Oudinot. Le Corrière Mercantile du 9 juin annonce que les français ont dissous par la force l'assemblée constituante de Rome. Les représentants ont protesté, en déclarant la séance ajournée indéfinitivement. D'après une correspondance du Moniteur toscanle nouveau gouvernement de Rome a ordonné l'arrestation des officiers de sûreté publique et de ceux que l'on appelle Cupipopolo (chefs du peuple.) L'Opinione annonce que le consul américain a quitté Rome avec sa famille, cause de différends qui ont surgi entre lui et le gouvernement français. ScHLEsn iG-HoLSTE». On écrit du Sclileswig septentrional ii C'est une véritable bataille qui a été livrée devant Fridericia. Les troupes de Schleswig-Ilolstein ont eu plus de 50 officiers tant tués que blesséset le nombre des tués et des blessés est évalué environ 2,000 mais nous savons positivement que la perte des danois a été plus considérable encore, et que l'honneur de la journée est resté aux troupes du Schleswig-Ilolstein. Nous devons l'obligeance de la rédaction du Boer- senhalle, les renseignements suivants: L'artillerie de siège est restée en partie aux mains de l'ennemi, ainsi que les retranchements de devant Fride ricia. Nous n'avons repris notre position qu'à Gudsœ, où les danois ont tenté en même temps un débarquement. Il ne se confirme donc pas que les danois ont été rejelés dans Fridericia. D'après d'autres nouvelles, on a perdu environ 30 pièces de siège, et les danois étaient au nombre d'environ 10,000 et non pasde20,000, commcon l'avait d'abord dit. On mande de Bordeauxle 10 juillet Dans la commune de Capianprès de Lagoiranun homme d'une certaine influence et qui, partisan des Cabet et des Proudhon, propageait par ses discours les doctrines communistes, sceptique d'ailleurs, esprit fort au premier degrése trouvaitle dimanche de l'octave de la Fête Dieu, chez un barbier qui se tient quelques pas de l'é glise. Là l'heure même de la messe il développait devant quelques personnes ses funestes enseignements, lorsqu'un violent orage vint éclater tout coup. Notre esprit fort, se tournant alors vers le Ciel embrâsé, se met défier la foudre et lui lancer son ironie, en lui criant, comme il l'eût fait un peloton: Allons, feu feu! La foudrecomme si elle eut entendu son appelou plutôt son défi, partit de la nue, ettombant sur cet homme, le terrassa au milieu de son auditoire épouvanté. Lefluide s'ouvrant un passage au-dessusde l'épaule droite, et pénétrant sous ses habits, le brûla de ses souliersren versa deux personnes son côté, mais sans faire aucun mal et disparut. Ce ne fut que deux heures après que cet homme reprit connaissance. Le médecin de Langoiran lui a prodigué ses soins, et on le croit hors de danger. Cet événement a jeté la stupeur dans toute la commune. En quittant l'Irlandeles quatre condamnés irlandais ont adressé leurs concitoyens une lettre dans la quelle, après les avoir remerciés des efforts que ceux-ci ont faits pour obtenir un adoucissement leur peine, ils déclarent que leur conduite n'a eu d'autre mobile que l'intérêt, l'honneur et la prospérité de leur chère patrie et que leur dernière aspiration sera une prière pour le bonheur et l'indépendance de l'Irlande. M. John O'Connel a le projet de quitter la carrière poli tique et de se consacrer celle du barreau Dublin. Dixhibe. Marché aux grains du 16 Juillet 1849. sorte de tr.ms. NOMBRE d'hectolitres prix PAR HECTOLITRE. FR. C FR. c. 85 19 50 19 75 28 9 75 10 i. 128 8 45 8 96 46 4 49 7 62 15 11 11 75 n n

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3