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JOIRML D'YPRES ET RE L'ARROXDISSEMEiVT.
803. 0e Année.Dimanche. 12 Août 1819.
ABONNEMENTS A près (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. I Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
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A cause de la fêle de l'Assomptionle
journal le I'uogbès ne paraîtra pas» mer
credi prochain.
L\TFESiElit.
l'PBES, le 11 Août.
DISTRIItl TIO\ DES PRIX AUX ÉLÈVES DE
L'ACADÉHIE ROYALE DE DESSIN.
Jeudi derniera eu lieu une solennité qui
lémoigue que la société n'est pas une marâtre
pour la plupart de ses enfants. I\ous voulons
parler de la distribution des récompenses aux
élèves de l'académie de dessin. Celle institution,
fondée sous Marie-Thérèse, par un certain
nombre de particuliers quil'aide de sous
criptions, sont parvenus faire les fonds pour
l'enseignement professionnel qu'on y donne, a
étendu son cadre depuis quelques années
l'élude du dessin s y fait d'après les méthodes
les plus nouvelles et la classe d'architecture
surtout est digne d'attirer l'attention des hom
mes qui s'occupent de construction. Jeudi
donc, vers trois heures, un assez grand concours
de peisonnes s'était donné rendez-vous aux
Halles pour prendre patl la satisfaction qu'al
laient éprouver ces jeunes gens qui, après avoir
travaillé pendant un semestre, vont obtenir la
récompense de leur aptitude.
Au nom du président de l'académie, M. Car
ton, père, a prononcé un discours dans lequel,
après avoir fait I éloge des beaux-arts et leur
action civilisatrice sur les populations, il a rap
pelé avec une juste satisfaction qu'un ancien
élève de l'académie, M. Auguste Bôhm venait
clobtenir une distinction l'exposition nationale
de Bruxelles. Ce passage a été accueilli par des
applaudissements de la part de tous les assis
tants. L'allocution prononcée par M. Carton
se terminait par un vif appel l'émulation des
élèves de 1 académie qui devaient avoir acquis
par des exemples, la preuve que le travail et
i élude pouvaient leur faire conquérir dans la
carrière des beaux-arts, un rang honorable. M. le
secrétaire de l'académie a immédiatement après
fait l'appel des lauréats, dont voici les noms
Classe de dessind'après le modèle vivant.
MM. De Coninek, Pierre; 2e De Zutter, Charles.
i" classe de dessin, d'après la bosse.
1r MM. Leroy, Auguste); 2° De Thoor, Edouard.
Le eicveaa (Sun CosiEiétablc.
Suite.)
VIII LE PAVILLON.
Environ cinq ans après les événements que nous venons
de raconter, par une belle soirée de juillet, un jeune
seigneur et une jeune femme, mis l'un et l'autre avec une
extrême recherchese promenaientles bras entrelacés,
sur les grèves de l'Océan, une courte distance de Ronfleur.
Derrière eux se déployait une immense prairie émaillée,
au bout de laquelle se dressait la masse noire d'un châ
teau féodal, orne de tourelles et de clochetons aussi aigus
que les minarets d'une ville orientale. A leur droite, un
bois de sureau, qui se découpait en silhouette sur le bleu
fonce du cielsecouait ses feuilles sous les caresses de la
brise qu'il soufflait du midi; tandis que du côté oppose,
un petit pavillon, couvert d'ardoises, envovait des Ilots
de lumières par les vitraux en couleur de son fenétra^e
losangé.
Quelques mésanges modulaient leur chant cl leurs ac
cents perlés, fondus avec ceux de la vague qui venait se
briser contre la falaise, ajoutaient aux bruits du soir un
cliarmc harmonieux.
La jeune femme, sensible ce concert de la nature
s'appuyait de tout son poids sur le bras du chevalier qui
2" classe de dessin, d'après la bosse.
ir MM. Dcvaux, Justin 2" De Wittc, Auguste.
irr classe de figure (dessin d'après l'estampe.)
I' MM. Hcnnaert, Edouard 2e Vicrens, Ange..
2' classe de figure dessin d'après l'estampe.)
i' MM. Mahieu, Charles; 2e Jnnkheere, Charles.
Classe de dessin d'ornements.
1' MM. Clément, Henri 2* Vanhoutte, Louis.
Classe de dessin linéaire.
1' MM. Fiers, Léopold 2* Doolaeghe, Léonard.
Architecture. t" classe.
4r MM. Barbier, Auguste; 2' Aernout, Louis.
Architecture. 2* classe.
MM. \Yoets, François; 2e Schoolacrt, Désiré.
Architecture. 3' classe.
1' MM. De Slaef, Jean; 2° Rabau, Louis.
Architecture. 4e classe.
lr MM. Federick, Etienne; 2° Borry, Théophile.
Classe de peinture.
1' MM. De Coninek, Pierre; 2e Cericz, Théodore.
Classe d'anatomie.
1' MM. De Zutter, Charles; 2e Cailliez, Charles.
Perspective. \T cours.
Ir MM. De Coninek, Pierre; 2° Leroy, Auguste.
Perspective. 2* cours.
1' SIM. Cailliez, François; 2' Hcnnaert, Edouard.
Proportion. i' cours,
i' MM. De Zutter, Charles; 2Leroy, Auguste.
Proportion. 2" cours.
tr MM. Fagcl, Pierre; 2' Devaux, Justin.
Géométrie.
1' MSI. Borry, Théophile; 2e Hennion, Isidore.
Mercredi dernier, vers 9 1/2 heures du soir,
un incendie qui pouvait avoir les suites les plus
désastreuses est venu effrayer les habitants de
notre ville qui fêtaient les derniers jours de la
kermessele feu avait pris dans uue petite
maison de la rue du Temple.
L'incendie paraît n'avoir été aperçu par le
veilleur la tour, que lorsque les flammes se
projetaient déjà par les croisées et par la toiture.
A peine le tocsin s'était-il fait entendre que trois
pompes arrivèrent sur les lieux du désastre.
Malheureusement la maison toute entière y
compris la charpente, étaient envahies par l'é
lément destructeur. En ce moment on osait
peine espérer que l'on parviendrait sauver
les maisons voisines. On concevait même des
craintes pour uue partie du quartier. Par bon
heur, le temps était calme et le vent ne favo
risait pas le progrès du feu.
la soutenait. Puis, elle posait sa tète sur son épaule, et
lui, ses lèvres sur son front.
Ce baiser, donné et rendu avec ivresse, attestait de la
sincérité de leur amour.
Ce tableau éclairé par les rayons de la lune, avait
quelque chose de parlant. On devinait le bonheur dans
l'attitude, dans le geste de ces deux êtres si beaux, si
aimants, si bien faits pour s'unir et se comprendre.
La jeune femme entraîna celui qu'elle guidait selon sa
fantaisie vers un chenal, sorte de bras que la mer éten
dait vers eux.
Une barque élégantelonguesveltc et affilée était là
amarrée, se balançant mollement comme un beau poisson
des Antilles.
Archambaud dit la jeune femme en montrant
celui qui l'accompagnait, les ondulations du bateau; le
temps est calme, veux-tu venir faire une promenade
en mer?
Je n'ai qu'une volonté, Jchanne, répondit Archam
baud en lui souriant, c'est la tienne.
Ils sautèrent ensemble dans la barque.
Une rafale de vent passa au-dessus d'eux, en sifflant
dans les cordages du mât.
Le comte leva la tète pour consulter l'atmosphère.
A l'arrivée des pompes une foule immense
encombrait la rue du Temple et les rues voi
sines; on eut quelque peine rétablir l'ordre,
faire former des chaines. Néanmoins bientôt
trois pompes de la ville furent convenablement
établies et peu après arriva une pompe de lar-
seual qui rendit de très-bons services.
Les pompes n'avaient pas travaillé pendant
une demi heure, que l'on s'était rendu maître
du feu et que les maisons voisines ne couraient
plus aucun danger. A onze 1/2 heures, le feu
était totalement éteint.
Les autorités civiles les officiers de la garde
civique et de la garnison se sont promplement
rendus sur le théâtre de l'incendie.
Les bourgeois, la garnison et les pompiers se
sont généralement conduits avec un zèle au-
dessus de tout éloge; quelques pompiers, des
militaires et des bourgeois sont légèrement
blessés. Nous ne pouvonsen citer exactement le
nombre. Nous avons vu un grand nombre de
personnes appartenant aux premières familles
de notre ville beaucoup de personnes riches
travailler aux pompes, porter de l'eau et former
la chaine avec le plus grand dévoûment.
Nous voudrions pouvoir publier les noms de
toutes les personnes qui se sont distinguées
quelque longue que soit la liste nous serions
certains d'en oublier eucore un grand nombre.
Nous croyons toutefois pouvoir citer les noms
de quelques personnes, que des témoins dignes
de foi nous ont signalées.
Ce sont MM. Vercamer, professeur au collège
communal (blessé); Van Doorne, commerçant;
Ivon De Poorler, charpentier et aide-pompier
Mallet, agent de police, De Brouwer, Édouard
Spinnewyn François, Seminet Théophile;
MM. Beharelle, sergent-major de la garde civi
que Pironon, commandant de la compagnie
d'artillerie; Valcke-liage, sous-lieutenant de la
garde civique.
Officiers Ronflelle, capitaineau 10e de ligne;
Bodart, lieutenant l'école d equilation Lee-
man, sous-lieutenant au 3e régiment d'artillerie;
Debal, sous-lieutenant l'école d'équilation
Delabit, garde du génie de 1° classe. Du 5e de
ligne: Duprez, caporal-tambour; Van Tomme,
voltigeur Ilofman, soldat. Du 10e de ligne
Degeyne sergent-major Gelteman sergent-
Le ciel, d'une limpidité parfaite au milieu de la voûte
qui leur était perpendiculaire, était chargé dans les par
ties éloignées. De gros nuages, marchant vitesse inégale,
se trainaient et s'entrechoquaient en courant vers un ho
rizon brumeux.
Si tu m'en croyais, dit Archambaud quand il eut
remarqué ces présages de tempêtenous remettrions
demain notre promenade.
La mer est lisse comme la surface d'un étang, in
sista Jehanne, que risquons-nous?
Nous risquons de la voir grossir, quand nous serons
éloignés du rivage, répondit Archambaud, je ne crains
rien pour moi, mais toi, Jehanne.... S'il t'arrivait mal
heur!...
La jeune femme attira elle la main du comte, et,
après l'avoir embrassée, elle dit avec une délicieuse moue
enfantine, en parodiant les paroles mêmes du comte:
Je n'ai qu'une volonté, Archambaud, c'est la tienne.
Après quoi elle redescendit terre et courut s'asseoir
sur un tertre qui bordait la prairie. Archambaud se
coucha ses pieds, dans un ravissement muet.
En ce moment Guillaume Cornu, le majordome, que
nous avons déjà entrevu Paris, rue de la Ferronnerie,
s avança vers i ux pour leur annonceravec toutes les
marques de res^ 'et qu'il leur devaitque le souper était