SUPPLEMENT. JOIRNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. W 804 805. - 9e Année. Dimanche. 19 Août 1819. Vires acquirit eundo. 1NTEKIEIK. ABONNEMENTS: A'près (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne la centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. YPRES, le 19 Août. On nous écrit de Messines, le i4 Août: M. le gouverneur do la province, l'honorable baron De Vrière, nous a fait l'honneur de rendre une visite notre petite ville. Une réception des plus brillantes avait été ména gée ce haut fonctionnaire. A l'entrée de la ville et dans toutes les rues que devait parcourir le cortège, se trouvait plantée une double avenue de sapins ornés de drapeaux tricolores. Dix portes triompha les sur lesquelles se lisaient des chronogrammes analogues la circonstance, coupaient la voie pu blique. Chaque habitant avait orné la façade de sa maison d'un drapeau national. L'autorité communale, le clergé, la société d'har monie, celle de S'-Georges, la confrérie de S'-Sé- bastien, bannières en tête, l'école communale, la brigade des douaniers de Messines et celle de Wyt- schaete réunistous les gardes champêtres des communes avoisinantes en grande tenue sous les armes, se sont rendus une grande distance de la ville la rencontre de M. le gouverneur et des per sonnes qui l'accompagnaient. L'échange des discours et compliments terminé, le cortège s'est mis en marche pour se diriger vers la demeure de notre estimable bourgmestre où un déjeûner splendide attendait le chef de notre province elsa dame. Après avoir pris quelques rafraîchissements, ce haut fonc tionnaire s'est dirigé vers l'Institution royale de Messines qu'il a visitée avec toute la sollicitude que mérite cet établissement si éminemment philan thropique et d'une charité si noble. Monsieur le gouverneur a paru très-flatté de la réception que lui a faite notre administration communale et il a ma nifesté toute la satislactiori qu'il éprouvait h notre digne chef de la commune, en lui promettant sa haute coopération et son appui pour toutes les en- reprises qu'il pourrait tenter dans l'intérêt de la uni m une. Messines se souviendra de cette journée On nous informe que M. le Gouverneur a visité encore ercredi dernier, la commune de Zonnebeke. Tous les bitants avaient rivalisé pour décorer leurs demeures, iverdure, les banderoles et les arcs de triomphe, enjo- bient ce village si bien bâti il y avait un cortège com- Pt. M. le Gouverneur a successivement visité la maison Co«nunale, les écoles, l'église, etc., puis il s'est rendu u. le bourgmestre, et après avoir accepté le vin diomeur, il a pris congé en félicitant ce fonction nât: sur sa bonne administration et en le priant de vou lût bien remercier les populations de l'accueil flatteur qui y avaureçu. Gtte récepvVxj ne ie cédait en rien celles qui ont été faite dans les au.ves communes. Ntus apprenons-,u'à Passchendoele aussi la po- pulaton ri est point^es^ en arrière d'exprimer notablesde la commune étaient réunis et attestaient, par leur présence, la sincérité des paroles de leurs magistrats. M. le Gouverneur visita successivement la maison commune, l'école, l'atelier-modèle et le gravier ré cemment construit vers Roulers. A plusieurs re prises, il a témoigné l'administration communale toute sa satisfaction pour la manière intelligente dont elle s'acquitte de ses fonctions. Rien n'était négligé du reste pour donner cette fête un carac tère politique, toutes les maisons étaient garnies de drapeaux et de verdures, les rues étaient bordées de sapins et ça et 1J s'élevaient d'immenses arcs de tri omphe, mais ce qui donnait ces décors un ca ractère tout particulier, c'étaient les nombreuses inscriptions qui exprimaient les sentiments de la plus vive reconnaissance qui animent les habitans de Passchendaele, pour une administration qui les a si eilicacemeut secourus dans leurs moments de détresse. ses sympathies envers nouveau chef de la pro vince. Malheureusement Sn arrivée avait été avan cée de «uelques heures et les.abitanU furent surpris par IVrivée subite de M. le*ouverneur au mo_ ment ok ils achevaient les decot de leur3 TOaisons. Dès midi, en effet, ce haut fonction;^ arrJva dans cette commune, accompagne de M. commissaire d'arrondissement. Il fut reçu par 1 aSj„jstratjon communale qui lui exprima combien k hahitants de cette commune étaient heureux de rfe,yojr ]e représentant d'une administration qui ara t fait pour la relever de sa misère; pendantla t'®|*nse toute bienveillante de M. le gouverneur, un cort»^ s'improvisa; musique, sociétés, confréries, gardes On nous écrit de Gheluvelt Nous venons de recevoir la visite de notre hono rable gouverneur qui a produit une impression bien agréable sur l'esprit de nos habitants; aussi rien n'avait été épargné pour exprimer toutes les sym pathies que l'on éprouvait pour le nouveau chef de la province. Toute la commune était ornée; on ne voyait que sapins, banderolles, drapeaux, arcs de triomphe. La réception ne pouvait être plus bril lante. A l'administration communale s'étaient joints le clergé et les confréries de S'Sébastien et autres, le cortège était entouré de plusieurs escouades de gardes champêtres, de douaniers et de gendarmes; arrivé la maison commune, M. le gouverneur a successivement visité l'église, l'école, et plusieurs travaux de voirie vicinale; vers dix heures ce fonc tionnaire a quitté la commune, après avoir exprimé M. le bourgmestre sa satisfaction toute particu lière, pour les beaux travaux que ce fonctionnaire a fait exécuter la voirie vicinale de sa commune. En mentionnant dans notre dernier numéro, les noms des personnes ayant été désignées comme s'é- tant le plus distinguées lors de l'incendie qui a éclaté le mercredi de la semaine de la Kermesse, nous avons promis de citer ceux qui par ignorance auraient pu avoir été omis. Nous devons donc ren dre justice en premier lieu M. Duval, médecin militaire, qui s'est empressé de fournir les secours de son art tous ceux qui ont été blessés et qui les a pansés presque tous l'hôpital militaire. Ensuite nous devons citer M. Mieroo, sous-lieutenant du corps des Sapeurs-Pompiers, blessé la jambe droite. En outre, M. H. Van Eyde, brigadier au i' régiment de lanciers, qui se trouvait en permission Ypres. M. Brogniart, beau-frère de M. le conseiller communal Beke, s'est particulièrement distingué en activant le travail des pompes et en travaillant comme un manœuvre. Nous réparons d'autant plus volontiers ces omissions que ce n'est que justice de signaler ceux qui ont rendu des services réels et ap préciés par plusieurs témoins. Jeudi dernier, un nouvel incendie a failli éclater en notre ville, dans une maison, Marché aux fri piers. Un jeune homme, qui fabrique des feux d'arti fices, avait déposé sur le châssis intérieur de la croi sée qui était fermée, de la poudre et quelques pièces d'artifices. Le soleil qui dardait sur le verre vître a fait prendre feu la poudre; déjà la flamme avait consumé les rideaux, quand, grâces l'activité de MM. Ramoen, lieutenant des pompiers, et Beha- relle, sergent-major de la garde civique, le feu fut éteint. Ce fait prouve combien il est dangereux de ma- cheval, tout accouiut, et eu un clin d œil tous les1 -pUjer jgj poudres dans l'intérieur des villes, et combien doivent être toujours prudents ceux qui s'occupent de la trituration des matières inflam mables. Dans son n" du 44 Août dernier, le Journal des Camé léons crie l'intrigue, l'odieux, parce que deux mé decins de la ville MM. Hammelrath et Tyberghein ne sont pas compris au nombre des membres composant le comité de salubrité publique de cette ville, nommé par arrêté royal inséré dans le Moniteur du 8 août 4849, n® 220, alors que ces Messieurs en font effectivement partie, étant nommés ad hoc par Ja ville même. Tirant de cette simple omission du Moniteur son parti ordinairec'est- à-dire l'occasion de jeter une pierre de plus ce qu'il appelle les omnipotentsil déverse une partie de sa bile, d'une manière un peu plus courtoise toutefois, sur deux autres praticiens honorables de la ville, faisant aussi partie du comité susnommé, tout fait innocents dans la cause, mais dont le plus grand tort est d'être cités dans le Moniteur. D'après cette feuille, les deux médecins éliminés sont précisément ceux que l'expérience et la longue pratique rendaient préférables deux jeunes collègues MM. Pou- part et Luheyned'autant plus que les deux premiers s'étaient dévoués antérieurement en 4832, en traitant l'hôpital des cholériques, les personnes atteintes de cette funeste maladie. Nous admettons ces choses flatteuses pour M. Iîam- melrath, puisqu'elles n'expriment que l'exacte vérité, quoiqu'elles doivent paraître quelque peu illogiques celui qui naguère reçut une bordée d'injures les plus infâmes de la même feuille pour des motifs non moins justes que ceux pour lesquelles elle le prône actuellement! Quant au mé rite de M. Tyberghein, sans lui ter ce qui lui revient, nous ne pouvons l'encenser avec autant d'impudence que le sieur Bcgercm, tout en ne voulant pas cependant dimi nuer ses mérites, en faveur de l'un de ceux qu'on lui postpose injustement. Si le scribe en question avait ouvert un Annuaire du corps médical belge, ou bien une liste nominative des praticiens de la province que la commission médicale distribue annuellement, il aurait vu que le 40 Février et 26 Mai 4834, M. Laheyne fut reçu chirurgien de ville, de campagne et accoucheur, titres que lui donnèrent la faculté de pratiquer les différentes branches de la méde cine dans toutes les villes et communes où il ne se trouve pas de commission médicale locale, prérogative dont jouissent seules les villes de Bruges et de Courtrai. IL aurait vu par le même coup-d'œil que M. Tyberghein ne fût diplômé que le 3 Décembre 4 834 et 24 Janvier 4855, c'est-à-dire onze mois plus tard que M. Laheyne. Si le brouillon avait consulté le Journal militaire offi ciel, il aurait pu y voir que ce dernier fut commissionné comme médecin adjoint et admis dans l'armée le 30Juin 1834, c'est-à-dire près de six mois avant que M. Tyber ghein n'eût terminé ses études. Il aurait encore pu se convaincre que M. Laheyne, fut bréveté comme médecin adjoint par examen subi le 28 Juin 1857, et comme mé decin de bataillon par examen subi le 22 Décembre 1837, examens qui prouvent qu'il n'a pas perdu son temps, et a su mettre profit la voie féconde d'observation ouverte devant lui il aurait vu enfin, que le 15 Septembre 1845, il fut démissionné sur sa demande, c'est-à-dire, après plus de onze ans de service. Si la rédaction avait quelque bonne foi, on pourrait lui représenter qu'en 4832 M. Laheyne fut adjoint par ses professeurs aux élèves internes de l'hôpital civil d'instruction de Bruges pour faire, concurremment avec eux, le service des cholériques alors en grand nombre, faveur qu'il dut au besoin da moment et une autorisa tion de M. Bernard, inspecteur général du service de santé des Pays-Bas, en date du 4 Septembre 1830, qui constata, qu'il avait déjà servi un an comme élève non soldé l'hôpital militaire d'Y prèstandis que M. Tyber ghein qui, cette époque, ne pût être qu'à ses candida tures, n'a été tout au plus que spectateur du fléau, loin d'être Ypres et d'y traiterdans l'hôpital des cholériques. Si le Sykke, qui n'a plus l'air bien jeune, voulait se re tracer ses souvenirs de collège, il trouverait que lui Laheyne et Tyberghein en étaient leurs humanités la même époque, et que leur degré d'ainesse ou de priorité dans les études correspondait d'une manière décroissante Tordre nominal indiqué. S'il veut admettre que commu nément un jeune homme termine ses études humanitaires vers dix-huit ans, ce qui eut lieu pour M. Laheyne, et

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 1