Faits divers. du choix de cette ville, que le gouvernement doit en choisir une. dont il ne puisse être chassé par la guerre. Les troupes du bau marchent sur le Banat. Le quartier- général du ban étaitle 14 Perlass, d'où il devait être transféré Pancsova. Des bruits étranges circulent sur le sort de Georgev qui s'est acquis Vienne une sorte de popularité par son courage chevaleresque. Les uns pensent qu'il sera traité comme rebelle et condamné par un conseil de guerre. D'autres vont jusqu'à s'imaginer que le brave chef d'in surgés aura une position imminente dans l'armée Autri chienne. On a reçu, le 17, Vienne, par courrier, la nouvelle que Georgey s'est soumis avec un corps de 27,000 hom mes et 80 canons. Il s'était déjà adressé au prince Paskiewitch en lui offrant de se soumettre la condition d'une amnistie. Mais le maréchal lui aurait répondu qu'il n'était chargé que d'étouffer l'insurrectionmais que le droit de grâce appartenait exclusivement l'empereur François-Joseph que Georgey s'adressât donc an feldzeugmestre Ilaynau. C'est ce qui a eu lieu, et le feldzeugmestre a accepté la soumission sous réserve des ordres ultérieurs de l'empe reur. Les impériaux se sont emparés, Lippa, d'un magasin contenant de grandes provisions d'armes. Ils ont pris aussisur la Theiss, près de Szegedin 56 bâtimens de céréales, de vin, de tabac, de munitions, etc. Ces provisions considérables qui tombent sans cesse aux mains des impériaux prouvent que leurs ennemis fuient de toutes parts. On dit que Bemla dernière batailleest tombé de son cheval et s'est blessé l'épaule. Sa montre, qu'il a perdue dans sa fuite précipitée, est actuellement entre les mains du feldzeugmestre Haynau. Le lieutenant-feld-maréchal Falkenhayn, après avoir pris Stuhlweissenbourg, avait ordonné d'y mettre le feu, parce que cette ville avait opposé de la résistance aux troupes -impériales. Vers dix heures du matin, une dé- putation de la ville vint prier le lieutcnant-feld-maréchal de l'épargner; plus tard, arrivèrent dans le même but deux autres députations. A une heure de relevée, il fut permisaux habitantsd'étcindre lefeu; mais qautre-vingts cent maisons du faubourg ont été la proie des flammes. Le peuple magyare a succombé quelle que soit l'opi nion qu'on se soit formée sur cette malheureuse guerre, sur les causes justes ou non de ces luttes sanglantes l'héroïsme des vaincus, ne peut inspirer que l'admiration et les sympathies; et nous trouverons sans doute dans la presse française une parfaite unanimité de sentiments cet égard. Voici quelques détails fournis par une lettre particu lière Ce matin, 16 Août, le prince Théodore Paskiewitch a apporté l'empereur la nouvelle que Georgey avait écrit au comte Rudiger et au prince de Varsovie qu'il était prêt mettre bas les armes, seulement devant l'armée russe, déclarant qu'il cohtinuerait la lutte outrance plutôt que de se rendre aux Autrichiens. Le maréchal Paskiewitch accepta la proposition de soumission. Le 14, il est parti pour Groswardein, où il fera défiler devant lui l'armée hongroise, Georgey en tête. Ce dernier aurait adressé une lettre au maréchal, dans laquelle il déclare ne vouloir avoir faire qu'aux vaillantes troupes russes. Il espère obtenir un pardon et une amnistie générale pour ses troupes, et se livre lui-même la merci de son ennemi, en holocaustes d'expiation. Le général Boutour- line a été expédié au maréchal Haynau pour lui porter cette nouvelle. n En même temps, on a reçu la nouvelle que le géné ral Ludcrs venait de battre et de détruire complètement l'armée de Bem près Hermanstadt: 18 canons de pris, une masse de monde tué ou fait prisonnier; Bem a dis paru; Kossuth aussi, après avoir abdiqué le pouvoir, Georgey a été élu sa place; il en a profité pour faire sa soumission. On écrit de Semlin, le 10 août ■n Nous apprenons que Kossuth était arrivé Panc sova, le 7 août, avec le général Wetter; il était enveloppé dans un grand paletot blanc. Il a immédiatement de mandé aux habitants s'ils voulaient rester fidèles la cause magyare ou se déclarer en faveur de l'Autriche. Les habitants n'ayant pas répondu, il est monté en voi ture et s'est retiré. On ne sait où il est allé. Le Wanderer, journal de Vienne qui n'est pas crédule, porte, sous la date de Vienne du 18 Nous venons de recevoir les nouvelles particulières suivantes, qui sont dignes de foi Kossuth a cédé, le II, l'autorité suprême Georgey et a pris, le 12, la fuite vers la Tur quie, ainsi que Bem. Georgey a accepté la dignité de dictateur, puis il s'est soumis le 13, et a donné en même temps l'ordre que ses forteresses de Comorn, d'Arad et de Péterswardein eussent capituler. Arad s'est déjà rendu. D'un autre côté, on écrit de Vienne, le 18, la Ré forme allemande: Je viens d'apprendre que le ministère de la guerre a reçu, aujourd'hui encore, des nouvelles d'une haut» importance. On dit quenon-seulement Comornmais toutes les forteresses aux mains des Magyares et différents corps de troupes se sont rendus. Kossuth et les membres compromis du gouvernement magyare se sont enfuis d'Orsova en Turquie, après la no mination de Georgey, par la diète au titre de gouver neur civil et militaire. On ajoute que Georgey, reconnais sant qu'il ne pouvait lutter avec succès, s'était rendu, pour éviter une inutile effusion de sang, et avait donné en même tempstoutes les forteresses et tous les corps d'armée, l'ordre de se rendre. Si cette nouvelle, du reste invraisemblable, vient se confirmer, la guerre de Hongrie sera terminée. Il n'est pas encore question de ces bruits la bourse. On lit dans la Correspondance générale de Vienne, du 18: La catastrophe, aussi prompte qu'inattendue, en Hongrie, absorbe l'attention générale. Ce que nous en savons jusqu'ici de sources dignes de foi se réduit ce qu'on va lire: Un grand conseil de guerre a été tenu Arad; Kossuth, Bem et Gorgey y ont assisté. Georgey a pris la parole et déclaré que, selon lui, la cause magyare était perdue, et qu'une plus longue résistance nés ervirait qu'à la ruine complète du pays. Aussitôt se forma un parti puissant, qui se ralliaaux vues de Georgey et demanda qu'on se soumit. Les 30,000 40,000 hommes dont il est parlé dans la dépêche ne sont pas formés seulement du corps de Georgey, mais encore de nombreuses parties du corps de blocus mis en déroute devant Temeswar. Les plus compromis, c'est-à-dire Kossuth, Bem et les membres du parlement, ont pris aussitôt la route d'Or sova, et l'on croit qu'ils sont actuellement en Turquie. On assure que Kossuth a emporté les joyaux de la cou ronne entre autres la couronne royale de Hongrie. Georgey s'est rendu au maréchal Paskiewitch la condi tion que le prince intercéderait auprès de l'empereur en sa faveur, ainsi que pour son armée et pour tout le pays. Ce qui, parait-il, a fait d'impression sur Georgey pour l'engager se rendre c'est que les hussardsdepuis longtemps fatigués de la guerre, ont refusé l'obéissance formellement et unanimement. La situation désespérée des Magyares a déterminé aussi Klapka, commandant de Comorn, céder, et le moment n'est, sans doutepas éloigné où les portes de Comorn s'ouvriront aussi ce pendant le bruit que Comorn et Pétcrwardein auraient déjà capitulé, nous paraît invraisemblable. Vilagos est situé au nord-ouest d'Arad. Georgey a effectué, pendant quatre semaines, une marche de près de 150 milles au milieu des plus grandes fatigues, et toujours repoussé par des forces supérieures. Un retard de 24 heures de sa part a produit ce résultat si favorable aux armes impériales, tandis que, sans cela, Georgey se rait parvenu opérer sa jonction avec les forces considé rables de Bem, repoussées de Temeswar. Les Magyares ont évacué Ncutra. Ils marchent sur Co morn, et ont incendié Hochstrass. Après la prise de Raab par les impériaux, les Hongrois, sans accepter le combat, se sont retirés sur Comorn. La garnison n'était que de 2,500 hommes, ce qui ne lui per mettait pas de défendre les retranchements. Méhéraet-Ali vient de mourir en Alexandrie, dans sa 80" année. Ses obsèques ont eu lieu au Caire, où ses dé pouilles reposent dans la magnifique mosquée qu'il avait fait construire pour les recevoir. La discussion de la demande de crédit faite par le mi nistère sarde pour l'exécution du traité de paix, signé avec l'Autriche, n'a eu lieu que le 17 et non le 16 comme on l'avait dit. Nous n'en connaîtrons par conséquent le ré sultat que demain. C'est tort que dès avant-hier quel ques journaux ont parlé d'un vote par lequel ce crédit était refusé. Ce vote mal compris par les traducteurs n'a vait porté que sur la question d'urgence. Nous trouvons, dans unelettrede la Cranja, que publie la Nacion, journal de Madrid, les particularités suivantes sur la reine Isabelle: <i Depuis qu'elle est icila reine n'a pas varié un seul jour dans sa manière de vivre. S. M. se lève midi, passe son cabinet de toilette, s'occupe de sa correspondance, joue de la harpes'amuse pendant quelques instants au volant ou la balle, s'habille, et ainsi gagne l'heure du diner. Après le dînerelle descend dans les jardins où elle danse jusqu'à neuf heures. Alors elle change de toi lette et se rend au théâtre. Après le spectacle, elle fait de la musique, dans ses appartements, avec ses professeurs, jusqu'à deux heures du matin. Un événement affreux, auquel on ne saurait donner trop de publicité, est arrivé Saint-Denis en-Val. Deux petites filles, âgées l'une de quatre ans et l'autre de deux ans, se sont empoisonnées de la manière la plus malheu reuse. Pendant une courte absence que fit leur mère, les enfants trouvèrent sur un meuble un paquet entier d'allumettes chimiques, et s'amusèrent manger la pâte phosphorée qui garnit une des extrémités. Il était cinq heures du soir. A l'heure ordinaire, la famille soupa avec une soupe au lait; les enfants étaient gais et mangèrent avec assez d'appétit. A peine étaient-ils au lit que des accidents se déclarèrent avec une telle intensité, que la petite fille de quatre ans mourut minuit et l'autre quatre heures du matin. Ces deux morts si promptes, et que rien n'avait fait prévoir dans la journée, furent attribuées au choléra ce n'est que plus tard qu'on put en reconnaître la véritable cause, en trouvant, dans le tablier de l'une des enfants, les allumettes dégarnies de leur préparation chimique et mâchonnées leur extrémité. A peine arrivée Paris, la fameuse Lola Montés, com tesse de Landsfeld, fait publier, dans quelques journaux, la note suivante, la suite de laquelle on pourrait de mander son avocat pourquoi cette dame se trouve en France, lorsqu'on va la juger Londres. Voici cette note, plus habile que véridique: Le procès que l'on poursuit contre Mme (Lola Montés) n'est pas aussi grave qu'on veut bien le dire, et cette dame ne se trouve nullement accusée de bigamie. Il est très-vrai que Heald, dont le vrai nom es' Elisa-Rosa-Anna Gilbert, a épousé, en 1837, Dublin, un sieur Thomas James, alors lieutenant dans le 21e ré giment d'indigènes, au Bengale, et qu'elle a suivi son mari aux Indes; mais, en 1840, elle est revenue en Angleterre, et la même année elle a obtenu de la Cour ecclésiastique un arrêt de séparation de corps [de thoro et tnensâ). Or, d'après la loi anglaise, une telle séparation peut devenir, sur la demande de l'un des époux, un divorce complet, si pendant les sept années qui la suivent il n'y a eu aucune relation, aucune correspondance entre les deux époux; et comme il a été avéré que depuis 1840 M"* Heald n'a eu aucune nouvelle de M. James, dont le nom ne se trouve même plus porté sur les contrôles de l'armée des Indes-Orientales, le ministère public a refusé de poursuivre M™ Heald pour bigamie, crime qui, d'après nos lois, entraîne la peine de la déportation on d'un simple emprisonnement, selon les circonstances. M°" Heald serait passible d'une forte amende si elle avait cédé M. Héald son mariage antérieur avec M. James; mais au dire de M. Héald même, elle ne l'a pas fait, de sorte que ses adversaires seront déboutés de leur demande l'effet de faire annuler son mariage, et ils se ront en outre condamnés aux dépens. On lit dans le Moniteur de ce tour, 25 Août 18 49 COMITÉS DE SALUBRITÉ PUBLIQUE. La liste du comité local de salubrité publique de la ville d'Ypres, ayant été donnée d'une ma nière incomplète dans notre n° du 8 de ce mois, nous indiquons ci-après, fin de rectification, les noms des différents membres de ce comité, lequel se compose de MM. Boedt, Pierre-Léopoldconseiller communal. Cardinael, Édouard, idem. Iweins-Fonteyne, idem. Hammelrathdocteur en médecinemembre de la commission médicale. Tyberghein, Martin, docteur en médecine. Poupart, Antoine, idem. Laheyne, Amand, idem. De Bcaucourt, Auguste, membre du bureau de bien faisance. Durutte, Émile, membre des hospices civils. Marché d'Ypres, du 25 Août. Il y a eu une baisse d'un franc par hectolitre, sur les prix du froment de. la récolte de 1848. Ces prix ont varié de fr. 17-60 19-20, en moyenne fr. 18-40. Les prix du froment delà nouvelle récolte ont été de fr. 15-20 17-40 l'hectolitre 550 hectolitres des deux récoltes ont été ex posés en vente. Les prix du seigle sont descendus de 30 centimes l'hectolitre. 50 hectolitres ont été vendus de fr. 8-80 10 fr., prix moyen fr. 9-40. Les prix de l'avoine ont baissé de 25 centimes l'hec tolitre. 46 hectolitres sesont écoulés aux prix de 7 8 fr., en moyenne fr. 7-50 l'hectolitre. II y a eu une hausse de 50 centimes l'hectolitre sur les prix des fèves qui se sont vendues en moyenne fr. 12-10 1 hectolitre. 51 hectolitres ont été exposés en vente. Les pommes de terre se sont vendues aux mêmes prix qu'au marché précédent, c'est-à-dire fr. 5-50 les 100 kilogrammes. 2,200 kilogrammes ont été exposés en vente. État-civil d'Ypres, du 19 Août au 2b inclus. Naissances sexe masculin 8. Sexe féminin 8. Total 16. Mariages De Zutter, Henri-Édouard-Joseph, âgé de 51 ans, écrivain, employé de l'administration communale d près, et Misdom, Barbe-Rosalie, âgée de 28 ans, par ticulière.Delporte, Pierre-François, âgé de 41 ans employé des douanes, et SaintenoyFrançoise, âgée de' 42 ans, cuisinière. Décès: Mahieu, Lucie, âgée de 19 ans, dentellière, célibataire, S' Nicolas-lez-Ypres. Noielle, Marie-Anne- Therese âgée de 82 ans, veuve de Pbilippe-Jaeques- Joseph Soetaert, rue de l'Hôpital S' Jean. Andries, Anne-Marie, âgée de 65 ans couturière, célibataire, rue de Lille. Enfants au-dessous de sept ans: Sexe masculin 1, Sexe féminin 1. Total 2.

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3