$i° 8î2. de Année. Jeudi, 13 Septembre 18-10. JOIIIML D'YPRES ET DE L'ARROXDISSEÏIEM. Vires acqumt eundo. INTÉRIEUR. Yambo. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 30 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 13 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. YPRES, le 1Î Septembre. Le parti clérical est, sous toutes les latitudes, le même. A Rome, une révolution dirigée non pas tant contre le pape Pie IX, mais contre son entourage et le gouvernement des prêtres n'a pu faire comprendre 1a camarilla qui entoure le Saint-Père, qu'il était indispensable de mo difier, dans un sens libérall'antique pouvoir temporel de la papauté. Les français, dans leur expédition contre la république romaine, n'ont trouvé une aussi forte résistance, que parce que les romains ne voulaient plus aucun prix subir le joug des piètres Si la France avait manifesté immédiatement ses intentions libérales, telles qu'elles sont exposées dans la lettre de M. le président de la république, il est probable que le siège de Rome eut duré moins longtemps. Mais on se méfiait des pro messes du gouvernement français et effective ment les premiers actes du chef de l'expédition devaient faire croire, qu'il s'agissait d'accomplir une restauration pure et simple des vieux abus. 11 est un fait évident, c'est que les peuples qui ont été soumis au joug de la théocratie, conservent une répulsion insurmontable contre celte forme de gouvernement. L'Espagne, dés qu'elle a pu se dépêtrer de l'absolutisme, a violemment démoli toutes les institutions mo nastiques qui, pendant de si longues années, avaient contribué la ruiner et l'aplatir. Main tenant c'est aux romains protester contre le régime clérical qui, cependant, avaitexisté pen dant des siècles, mais non sans protestation de la part du peuple contre le joug sacerdotal sous lequel il s'affaissait. L'occupation de Rome par les français n'a jusqu'ici rendu saillant que la haine incommen surable dont Home et les italiens sont animés contre leurs anciens despotes, les membres du sacré-collége et les cardinaux qui exploitaient et pressuraient ce beaupayssans pilié ni merci. L'existence du prêtre se termine avec lui et aucun lien ne le rattache l'avenir. Aussi les états de l'Eglise étaient-ils gouvernés au jour le jour, saus initiative, sans souci du bien-être des populations misérables, quoique le sol fut couvert de monastères et de couvents et que les meneurs catholiques prétendent que c'est un signe de richesse pour un pays, que de compter un grand nombre d'abbayes, où le pauvre reçoit l'aumône. II. (Suite.) La physionomie de Stevens prit une légère expression de surprise et de mécontentement. Allonsil paraît que le drôle était réellement ma lade... J'ai eu tort; ma précipitation me coûte vingt-cinq guinées. Et le regret d avoir fait périr un innocent, ajouta timidement Mary. Morbleuma nièceje remarque avec peine que vous vous laissez dominer par une sensibilité aussi funeste qu'exagérée; je vous en ferais même de très-graves re proches si vous étiez capable d'en apprécier toutes les conséquences. Que deviendrions-nous, si, pour retenir tous ces misérables dans le devoir, nous n'avions pas adopté le régime d'une terreur salutaire? Vous ne savez pas ce dont est capable cette race de bandits sur laquelle votre cœur s'apitoie si aisément. Hier encore, un d'en- tr'eux a osé se jeter sur moi comme un furieux, le cou- Le despotisme clérical est incorrigible, car il choisit le moment où le continent a été le théâtre de bouleversements terribles au nom de la liber té, pour restaurer au siège du chef du catholi cisme, les vieux abus en haine desquels la république a été proclamée. C'est le cas de dire que le parti clérical n'a rien appris ni rien ou blié. Si la réaction réussit, une seconde révo lution qui ne se fera pas longtemps attendre, rendra îe gouvernement pontifical toutà faitim- possible. Four le pouvoir temporel du pape, il n'y a qu'une ancre de salut, c'est de modifier l'ancien régime, de sacrifier l'inquisition et les tribunaux ecclésiastiques aux idées modernes, de séculariser l'administration et de secouer cette torpeur qui engourdissait les rouages du gouvernement. Déjà en 1831, un mémorandum des cinq grandes puissances avait été soumis Grégoire XVI, qui avait jugé utile de ne pas le prendre en considération, mais en revanche, il a dû étouffer dans le sang plusieurs soulève ments. On peut réussir une ou deux fois comprimer violemment ces mouvements, mais ce moyen finit par user les pouvoirs qui sont obligés d'y recourir trop souvent. Dans un de ses derniers articles, le Journal des Baziles s'étend sur le bonheur donljouit la ville de Courtrai qui ne doit pas payer 18,830 francs pour un collège. Au fond, on comprend que ce doit être un titre aux yeux des meneurs catholiques, que de n'avoir qu'un collège de prêtres auquel on fournit un subside par-dessus le marché. Mais on a oublié de dire, que bien que la ville de Courtrai ne paye pas 18,830 fr. pour son enseignement moyen, il y a un déficit dans la caisse communale de cette ville de plus de quatrevingt wille fkancs, que son adminis tration ne soumet plus, depuis dix ans, que des budgets fictifs l'autorité provinciale et que sa situation financière est tellement embrouillée, qu'on ne sait comment faire pour la rendre normale. Mais la tête de la commune se trou vent des hommes qui sont les dévoués agents du parti clérical, et ou comprend que dès ce moment, il est défendu de mal parler des faits et gestes des pieux ouvriers de la grande œuvre cléricale. A Monsieur l'éditeur du journal le Progrès, Monsieur, J'envoie la lettre ci-jointe l'éditeur du journal la Commune d'Yprcs, avec sommation de la reproduire. Mais comme cette feuille ne s'édite qu'hebdomadairement teau la main, sous prétexte que, dans une punition que je lui avais fait infliger, ayant reçu vingt coups de fouet de plus que je n'avais dit, il m'avait inutilement de mandé justice de ce mécompte... Justice! Elle va, par- dieu, lui être faite dans un instant. Allez, continua-t-il en s'adressant D. Gaspar, faites réunir tout le monde dans le grand moulin de la Calenda, et qu'on m'attende; je ne serais pas fâché de voir par moi-même quel effet produira cet acte de rigueur. Mon oncle, reprit timidement Mary, après que D. Gaspar se fut éloigné, je ne prétends pas dire que ce noir soit excusable de vous avoir menacé et insulté. C'est heureux Cependant ne doit-on rien passer de pauvres créa tures dont le cœur est aigri par les misères de l'escla vage? Leurs fautes, croyez-moi, sont plus dignes de pitié que de colère, et pour les prévenir, vous auriez peut-être un moyen plus sûr que la sévérité, Lequel, s'il vous plaît? La clémence. et ne paraîtra que samedi soir, je crois devoir vous en envoyer desuite une copie avec prière d'insertion dans le numéro d'aujourd'hui du Progrès. Il me tarde, en effet, de protester immédiatement et catégoriquement contre une pareille infamie et j'ai hâte de dévoiler l'ignoble système de chantage pratiqué l'égard de quelques per sonnes quipour plusieurs motifs, sont sans cesse déni grées et diffamées par des individus méprisables, que le stigmate de calomniateur devrait marquer au front. Je vous prie en outre de reproduire une déclaration authentique du nominé Théodore Vermecrsch ancien domestique de la Concorde, qu'on m'accuse d'avoir sa crifié. L'opinion publique pourra apprécier, avec connais sance de cause, les assertions du diffamateur anonyme. Veuillez agréer l'assurance de ma considération dis tinguée. le commissaire-secrétaire de la société Ce 12 Septembre 1849. de la concorde, Ern. MERGUELYNCK. A M'l'éditeur du journal LA COMMUNE D'YPRES, Monsieur, L'article publié dans le journal que vous imprimez, concernant des faits qui se sont passés la Société de lu Concorde, est un tissu d'allégations fausses, calomnieuses et diffamatoires. Quant au reproche de lâcheté qui termine cette dia tribe, je le renvoie l'auteur de l'article qui, sous le voile de l'anonyme et au moyen de la feuille dont vous ctes l'éditeur responsable, m'adresse des injures que je le délie, de me répéter en face. Vous êtes sommé d'insérer ces quelques lignes dans voire journal, pour toute réponse. le commissaire-secrétaire de la société de la concorde, (signé) Ern. MERGUELYNCK. Voor ons Mcester Joannes-Baptiste Lambin, Notarié ter residentie der stad Ypren, provincie IVcstvlaende- en, en de hierna genaemde getuigen Is verschenen Théodore Vermeersch, nu lierbergier laetstelyk kncclit by de maetscliappy gezegd: Concorde gevesligd binnen de stad Ypren, ataaer woonende. Denwelken, willende hulde bieden aen de waerlieid heeft, by deze, uit eigene bewegingmet zynen vryeù wil en zonder divang, verklaera: Dat den dertigsten augustyjongstleden, hy van wege Mynheer Ernest Merghelynck, grondeigenaer n woonende te Ypren, noch van andere commissarisscn der zelfde societeithet bevel of order, niet ontvangen heeft, om zynen dienst te weigcren aen de hecrea officieren van het tiende régiment linie voetvolk, in garnizoen binnen deze stad, alswanneer zy verlangd hebben den café te drinken in het locacl gezegd de oude greffie, houdende aen de zael der gemclde so- cieteit Dat d'heer Merghelynck aen hem, verklaerder, en aen den andercn knecbt der maetsebappy, Louis Hol- voet, gevraegd heeft, wat er te doen was in het zelfde locael der oude greffie en of de coinmissie toegestemd had om van die plaets te beschikken, waerop den comparant geantwoord heeft, datzulks hem onbekend was Ma nièce, vous n'y entendez rien, et vous me ferez plaisir en ne vous mêlant plus de ces sortes d'affaires. Assez donc sur ce chapitre; mais, ajouta-t-il en radoucis- i sant le son de sa voix, autant que cela lui était possible, nous aurons nous occuper, si vous le voulez bien, d'une autre question dans laquelle je ne déclinerai pas votre compétence et qu'il ne vous sera pas je l'espère trop désagréable de traiter. Je compte, cet effet, Mary, que vous m'accorderez la faveur de prendre le thé, ce soir avec vous. Stevens accompagna ces paroles d'un clignement d'yeux- et d'un sourire, salua sa nièce de la main, et la quitta pour se rendre au grand moulin de la Calenda. Tous les travailleurs de la plantationesclaves et en- gagés, y étaient réunis et formaient un cercle autour d'un jeune negre qui avait les mains solidement attachées der rière le dos celui-ci souriait ses compagnons et leur disait: Ne plaignez pas Tomby, car le bonheur de Tomby v* commencer. Que faisait-il sur cette terra d'exil ou

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 1