Dat d'heer Merghelvnck aen hem, comparant, noch
aen Holvoet, niets meer gezegd heefl, dat inlien hy,
Vermeersch, den naem van d'heer M-rghelynck uit-
gesproken heefl, gelyk mcn hem zulks oplegd, hy niet
anders doen kan d zich daer tegen verzetten en hou-
den staen, met de overtuiging zyner grwisse, dat het
zeggenscbap dat men hera to^eigend onwaer is en
dat, zoo hy een order van Mynheer Merghelvnck
ingeroepen of gcinvoqueerd heeft, het is ten onregte ge-
wcest, want dat bevel aen hera niet gegevcn heeft
geweest.
a Den comparant zegt: dat hy ten vollen en inner'yk
overtnigd is, dat het geens'nts door het tocdocn van
d'heer Merghelvnck is, dat hy zyne plaets als knecht
der societeit de Concorde verlooren hceft; en dat, hy
dies, dien heer hem op geene wyze geslagtofferd heeft.
Vermeersch verklaerd, wyders, dat de bovenstaende
zeggenschappen en verklaringen de louter en voile
waerheid behelzen; en dat hy bcreid is al het zelve,
onder eed in regt te bevestigen en alomme elders, ten
allen tyde daertoe aenzocht zynde.
Waervan acte.
Gedaen en aepasseert binnen Yprenfen kantore van
ons no taris, den elfsten september, duizend acht honderd
neyen en veertigprésent Jacobus Dupontwinkelier, en
Albertus Verbrugghezoon, oudeleur, beide inwooners
der stad Ypren, geluiyen hier toe aenzocht; en na
voorlezing aen den comparant gedaen, hy heeft yehand-
ttekend met de gctuigen en ons notarié.
(Waren gehatulteekend) Théodore Vermeersch; J. Du
pont; A. Verbrugghe, en Lambin, notarié.
Veut-on avoir un petit exemple de la façon
dont les intérêts de la ville seraient sauvegardés,
si certain parti pouvait revenir reconquérir
la majorité au conseil communal, écoutez:
Quand les gros-bonnets du parti catholique
apprirent quelle époque l'évêque de Bruges
allait arriver Ypres, il fut décidé qu'on ferait
agir tous les ressorts, pour lui faire une ovation
des plus brillantes. Les façades des maisons de
vaient être ornées et des avenues de sapins
plantées dans les rues. Pour payer les frais de
cette ornementation, on résolut de faire une
quête, et sans trop en considérer le résultat, on
se mit l'œuvre. Mais quand il s'est agi de
payer, on nous a assuré qu'il y avait un déficit
d'environ deux mille francs, et les membres de
la commission ne trouvèrent d'autre moyen de
sortir d'embarras que de retourner au domicile
des personnes notables pour les prier d'ajouter
tin supplément leur don primitif. Par suite
des démarches personnelles du président de
la commission, le déficit est réduit d'un tiers
mai» il n'est pas moins vrai qu'on s est lancé
dans des dépenses qu'on ne savait comment
couvrir, sans compter qu il est ridicule de faire
un dignitaire une ovation mirobolante dont
le tiers et le quart paye les frais et le plus
grand nombre encore de mauvaise grâce, car
on n'aime pas d'être mis contribution.
Nous reproduisons les appréciations, insérées dans
l'Indépendance, des tableaux exposés au salon d'Anvers
pardeux artistes d'Ypres,MM. Roffiaenct AugusteBôhm.
Il nous est toujours agréable de pouvoir faire servir la
publicité de notre journal rendre hommage aux talents
et aux succès remportés par des jeunes concitoyens et
contribuer faire connaître leurs œuvres:
AL Roffiaen nous a donné quelques pages détachées
du journal d'un voyage en Suisse. Il a exposé quatre
paysages Anvers, et ce sont quatre vues de Suisse bien
plus, toutes reproduisent des vues du canton de Berne.
Il y a quelque chose de caractcrisque dans cet entou-
siasme imprévoyant du jeune artiste qui, l'imagination
encore pleine de récents souvenirs, veut faire partager
aux autres les impressions qu'il a éprouvées. Quand M.
l'avait jeté le malfaisant Tunnew? Gloire l'Esprit bon,
du grand Naskew qui a établi sa demeure dans les nues et
qui traite Tomliy comme son enfant de prédilection Le
grand Naskew a enseigné nos pères l'art de cultiver la
terre et de chasser pour vivre et lorsque le courroux de
Tunnew nous a plongé dans l'esclavage, c'est lui qui nous
en délivré par la mort; c'est lui qui nous transporte en
suite dans notre patrie où nous renaissons pour retrouver
nos anciens amis et les rivages dont le souvenir nous est
cher. Embrassons-nous donc, souhaitez-moi un bon voyage
et dites-moi ce que je dois reporter de votre part vos
frères de la côte des dents d'ivoire.
Tous les noirs répondirent par un cri auquel succéda
tout-à-coup le plus profond silence.
Stevcns venait d'entrer.
Le planteur alla s étendre sur un siège en face du mou
lin, faisant signe au groupe de s'écarter en formant la
haie sa droite et a sa gauche, prit sa pipe des mains
d'un engagé, prononça ce seul mot
Commencez
Roffiaen aura quelques années de plus, quand il aura
étudié davantage l'art de créer des oppositions dans sa
peinture et dans l'esprit du public, il n'exposera plus
un même salon quatre vues du canton de Berne ou de
tout autre canton. Il y a beaucoup de bien dire des
paysages de M. Roffiaen, et d'abord de la franchise et de
la vérité de leur aspect ils sont bien composés, les fonds
ne manquent ni d'air, ni de finesse. Leur principal défaut
tous quatre est la crudiié du ton. Peut-être est-ce, une
certaine époque de l'année, le caractère de la végétation
en Suisse mais au risque d être moins exact, MRoffiaen
aurait bien fait de l'atténuer. Si toutes les vérités ne sont
pas bonnes dire, toutes ne sont pas bonnes peindre
non plus.
La nature laquelle M. Bôhm demande des sujets
de tableaux est toute différente de celle dont s'inspire M.
Sleffan. Ce ne sont pas d'âpres rochers et des monts
couronnés de brume qu'il lui faut, ce sont des prairies
où les vaches s'enfoncent jusqu'au poitrail dans une herbe
épaisse, des bouquets -d'arbres vigoureux au bord d'une
rivière. M. Bôhm est né Ypres et l'on ne s'en douterait
pas, en voyant sa peinture, car elle n'a rien du cachet
flamand. 11 s'est fixé Paris depuis quelques années; les
sites qu'il reproduit sont ceux des environs de cette ville.
Il affectionne tout particulièrement les bords riants de
la jolie rivière de l'Yvette. Ses paysages sont bien ordon
nés, riches de couleur et de lumière. Nous avons peur
seulement qu'il ne tombe dans des verts trop crus, sui
vant en cela la tendance de certains paysagistes français,
Nous en serions fâché, car nous croyons qu'il y a en lui
l'étoffe d'un bon peintre.
On écrit de Louvain
L'épidémie régnante a encore sévi cette semaine avec
beaucoup d'intensité. Il y a eu 20 naissances et 64 décès,
45 de plus qu'en temps ordinaire, La semaine dernière il
y a eu 60 décès et 17 naissances enfin, depuis l'invasion
du choléra (du 8 juillet au 8 septembre), il y a eu 154
naissances et 550 décès.
Le choléra commence sévir dans plusieurs communes
aux environs de. Louvain. Il y a eu aussi quelques cas
Tiriemont, mais nous sommes heureux de pouvoir an
noncer que dans cette dernière ville, la maladie a fait peu
de victimes et qu'elle a complètement cessé.
EXTÉKIELK.
FRANCE. F.*ni», 9 Septembre. Il y a eu hier
et ce matin un grand mouvement dans les ambassades et
hôtels des chargés d'affaires des puissances étrangères, qui
ont envoyé des courriers extraordinaires leurs gouver
nements, l'effet «le savoir quelle attitude on devait pren
dre l'égard de la France après une lettre comme celle
qu'a écrite le président de la république. Un chargé d'af
faires de l'une des cours du Nord la considérait, dans une
réunion qui a eu lieu dans son hôtel, comme un casus
belli.
L'ambassadeur d'Angleterre a eu, dit-on, une entrevue
avec M. de Tocqueville ce sujet; les explications de part
et d'autre ont été des plus satisfaisantes. Mais on craint
bien qu'il n'en soit pas de même avec les ministres pléni
potentiaires des puissances absolutistes.
La lettre du président de la république a produit
Londres la plus vive sensations on en a parlé dans
les clubs. La lettre avait été adressée, il y a trois jours,
un membre du cabinet, qui en avait donné connais
sance quelques amis. Le duc de Wellington, qui on
l'a montrée, a dit Cette lettre est française, mais elle
n'est pas politique.
Un courrier extraordinaire est parti ce matin pour
Rome pour porter des dépêches au général Rostolan
commandant en chef de l'armée d'expédition; on assure
que l'une des dépêches demande le rapport de l'honorable
général, dont on craint l'esprit un peu trop chevaleresque.
Le général Rostolan est un soldat de la vieille roche, qui
ne connaît pas fond les formules diplomatiques, et tout
en voulant conserver l'égard du parti rétrograde une
conduite ferme, l'on ne voudrait pas se montrer trop
tranchant.
Le bruit était répandu hier, dans la soirée, dit le Na-
Et se mit tranquillement fumer.
Alors deux engagés s'emparèrent de Tomby et l'éten-
dirent terre; après lui avoir détaché les mains ils rame
nèrent les deux bras auprès du tronc, lièrent d'abord les
pieds, puis les jambes, continuèrent en remontant jus
qu'aux épaulessoulevèrent d'une pièce la victime et la
présentèrent aux cylindres.
Une courte description est nécessaire pour faire com
prendre toute l'atrocité de ce supplice.
Qu'on se figure trois cylindres revêtus de. ferse tou
chant presque dans toute leur longueur et s'engrenant
leurs extrémités, de telle manière que celui du milieu
étant mis en mouvement les deux autres tournent, l'in
férieur en sens inverse du supérieur. Ces cylindres ser
vent a exprimer le suc des cannes sucre. On attèle au
cylindre intermédiaire un certain nombre de chevaux ou
de bœufs pour le faire mouvoir; une négresse présente
la canne par un bout aux deux premiers cylindres qui
la pressent et la brisent dans toute sa longueur; une
lutre négrewa 1« reçoit et cette fois la présente l'étroit
tlonnl, que le Pape acceptait les conditions de l'ultimatum
présidentiel, et que le Moniteur en donnerait ce matia
la preuve officielle.
Le Moniteur de ce matin ne contient rien ce sujet.
M. de Falloux, ministre de l'instruction publique, est
arrivé ce matin Paris pour assister au conseil des minis
tres l'Elisée national. On donne comme certaine la nou
velle que M. de Falloux va offrir sa démission.
Ce qu'il y a de positif, c'est que la lettre du président
de la république a tué le parti extrême de la réaction. On
s'attend un remaniement ministériel et un déplacement
bizarre dans les diverses fractions de la majorité qui s'est
formée au sein de l'assemblée législative.
On dit que la lettre du président de la république est
entièrement conforme la dernière note que M. de Toc
queville a fait remettre Gaëte, par M. de Rayneval. On
ajoute que le cardinal Antonelli a répondu cette note
que le pape renoncerait jamais de rentrer dans Rome,
piutôt que de souscrire aux conditions qu'on voulait lui
imposer. C'est alors que le président de la république,
d'accord avec la majorité du cabinet, s'est décidé frapper
un grand coup en portant la connaissance de l'armée et
du monde libéral les intentions de son gouvernement.
Voici la lettre du président de la république
A M. le colonel Ney.
i Paris, le 18 août.
Mon cher Ney,
La république française n'a pas envoyé une armée
Rome pour y étouffer la liberté italienne, mais au con
traire pour la regler en la préservant de ses propres excès,
et pour lui donner une base solide, en remettant sur le
trône pontifical le prince qui, le premier, s'était placé
hardiment la tête de toutes les réformes utiles.
J'apprends avec peine que l'intention bienveillante
du Saint-Père, comme notre propre action, reste stérile
en présence de passions et d'influences hostiles qui vou
draient donner pour base la rentrée du Pape la proscrip
tion et la tyrannie. Dites bien de. ma part, au général,
que dans aucun cas il ne doit permettre qu'à l'ombre du
drapeau tricolore se commette aucun acte qui puisse dé
naturer le caractère de notre intervention. Je résuma
ainsi le pouvoir temporel du Pape: Amnistie générale,
sécularisation de l'administration, Code Napoléon et gou
vernement libéral.
J'ai été personnellement blessé en lisant la procla
mation des trois cardinaux, où il n'était pas fait mention
du nom de la France et des souffrances de ses braves sol
dats. Toute insulte notre drapeau ou notre uniforme
me va droit au cœur. Recommandez au général de bien
faire savoir que si la France ne vend pas ses services, elle
exige au moins qu'on lui sache gré de ses sacrifices et de
son intervention.
Lorsque nos armées firent le tour de l'Europeelles
laissèrent partout comme trace de leur passage la des
truction des abus de la féodalité et les germes de la li
berté. Il ne sera pas dit qu'en 1849 une année française
ait pu agir dans un autre sens et amener d'autres résul
tats.
Priez le général de remercier en mon nom l'armée
de sa noble conduite. J'ai appris avec peine que physi
quement même elle n'était pas traitée comme elle méritait
de l'être. J'espère qu'il fera sur le champ cesser cet état
de choses. Rien ne doit être ménagé pour établir conve
nablement nos troupes.
Recevez, mon cher Ney, l'assurance de ma sincère
amitié. Louis-Napoléon Bonaparte.
ALLEMAGNE. Suivant un correspondant vien
nois de la Gazette d'Auysbotirg, l'Autriche ne serait pas
entièrement éloignée de sacrifier sa constitution du 4
mars pour ses pays allemands, et, après le congrès de
Lenz, elle a dû faire parvenir Berlin de nouvelles pro
positions touchant la création d'un pouvoir central pro
visoire.
Les nouvelles d'Allemagne sont aujourd'hui peu près
nulles. Selon les uns, Georgey est arrivé Presbourg et
on le conduira Vienne; selon les autres, il s'est rendu
de sa personne Comorn avec un officier de Haynau pour
dresser la reddition de cette place.
Les Hongrois, du reste, paraissent avoir évacué l'île de
Schutt, et la ligne de la Waag, et on commence re
garder la reddition de Comorn, comme un fait prochain
et inévitable.
intervalle qui sépare le second cylindre du troisième, en
sorte que la canne fait un second voyage contresens si
parfaitement pressé et desséchée qu'en sortant de là elle
n'est plus bonne qu'à brûler.
Ce fut entre ces derniers cylindres qu'on plaça l'ex
trémité, les pieds en avant, le malheureux Tomby dont
le corps, lentement attiré par le mouvement de la ma
chine, fut broyé successivement, les jambes d'abord, puis
les cuisses, le tronc; quant la tête, elle se détacha du
col et alla rouler terre jusqu'auprès de Stevcns qui la
repoussa du pied comme un objet immonde.
Pas un mouvement, pas un cri des assistants, ne trou
bla le silence de celte exécution; chacun retourna, sur un
signal du maître, prendre son instrument de travailet
Stevcns, promenant son regard sur cette foule qui se re
tirait tremblante et soumise, s'écria, plein d'une orgueil
leuse satisfaction
Au diable les rêveries des philantropei! Voilà la
véritable manière de diriger ce bétail.
ttrik ku prochéin n'.)